Gencives et spermatos, même combat

Tous les canards de la Planète journalistique française vous le claironnent aujourd’hui, et, tiens, sur le Huffington gaulois par exemple :

– Premio, les hommes qui ont des gencives mal en point (ils ne se lavent pas les dents, les gros sales) et donc affligés de problèmes parodontaux sont 3,29 fois plus susceptibles de présenter des troubles érectiles (*) que les hommes aux gencives saines. Personnellement, j’y vois une explication très simple, évidente : si la ou le partenaire du candidat à l’érection hume un échantillon de son haleine de putois, elle ou il va évidemment faire une grimace de dégoût, voire une remarque désobligeante du style « pouah ! qu’est-ce que tu pues du bec !  » : avouez, ça casse l’ambiance… adieu poutrelle, bonjour flanelle !

– Deuxièmo : la qualité du sperme fout le camp ! (**) : à  peine 50 millions de spermatos au millilitre, au lieu de 73 et des brouettes il y a quelques lustres. Je vous jure, ils ont compté. Vous me direz, oui mais ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité, mes spermatos  à moi sont de première bourre, même peu nombreux ils assurent, tout ça… certes ! certes… mais ça ne vous sert à rien, si EN PLUS vous avez des gencives en mauvais état. Là, je vous plains.

Tibert

(*) Désolé, pas les femmes… c’est très très inégal, je sais, mais que voulez-vous, ce n’est pas « les troubles de l’érection pour tous « . Elles se consoleront avec un dysfonctionnement juste pour elles, il y a de quoi faire.

(**) Voir la note ci-dessus. Eh oui, je sais, c’est inégal. Et, non, le gouvernement n’y peut rien.

Pouvez répéter la question ?

Une étude « Santé » du Figues-haro nous en donne de bonnes, et paradoxales : les Français picolent, fument, sont stressés, dorment mal… mais se sentent plutôt bien ! comprenne qui pourra.
la même étude conclut par une ode aux fonctionnaires, qui se sentent bien, aussi, merci, mais avec des comportements nettement plus favorables :

« 87,2 % des fonctionnaires sont satisfaits de leur état de santé. Ainsi, une grande majorité juge son alimentation équilibrée. Mais surtout, 42,9 % n’ont jamais fumé et 11,2 % sont des fumeurs habituels (26 % pour la population générale). 10 % reconnaissent avoir une consommation excessive d’alcool, contre 38 % dans l’enquête générale… À noter cependant que les questions étaient posées différemment » (c’est moi qui mets en gras, mais c’est du bon gras : de l’Omega 3 au moins, voire plus sur l’échelle de Richter).

Eh oui, 11 % de picoleurs chez les fonctionnaires contre 38 % tous publics confondus… et, matheux amateurs, sachant qu’en France on a stricto sangsue 22 % de fonctionnaires, soit 220 fonctionnaires sur 1.000 clampins, 22 fonctionnaires avouent picoler… allez, 23, ça sera plus rond… et au total on a 380 biberonneurs en tout… donc 380 – 22 = 358 non-fonctionnaires qui lichetronnent… voyons voir, voyons voir… 358 / (1000 – 220) = 358 / 780 = 46 % de poivrots dans le Privé, contre 10 % dans le Public ! 4 et demi fois plus ! vous rendez compte ?

Mais les questions ne sont pas posées pareil, vous l’avez lu. Eh oui, c’est bien normal, pas la même population, le même contexte… je vous livre un extrait significatif des deux enquêtes :

– Questionnaire Tous publics : « Vous arrive-t-il de boire à table ?  oui / non »  (oui –> buveur excessif)

– Questionnaire Fonctionnaires : « Si l’on vous donnait à choisir – c’est juste une supposition – entre renoncer à l’emploi à vie (réponse 1) et renoncer à l’alcool (réponse 2), que choisiriez-vous ? » (réponse 1 : picoleur excessif).

En fait sur cette question ils ont dû remonter la note, comme au Bac : 3 % ça fait pas crédible, rien qu’à compter les pots de départ, de mutation, de promotion…

Tibert