Concentré sociétal

L’article du Figue-haro que je cite ici est à encadrer d’un liseré noir et à placarder dans les écoles de journalisme. Du pur jus « politiquement correct », « garanti sans racisme ni xénophobie », inattaquable par SOS-Racisme, Licra, LDH ou autres officines de la bien-pensance.

Un mort, deux blessés graves, tous étrangers à la bagarre rangée qui a eu lieu au Pontet, charmant village et banlieue d’Avignon. Le Pontet, ses communautés marocaine, turque, comorienne, euh… française ? va savoir.

Communautés qui font massivement Ramadan (*), alors vous comprenez, ils sont énervés, il fait chaud… et alors ils – les « jeunes » – sortent le couteau pour une « simple » histoire d’autoradio volée. Le type à qui on a forcé la porte de sa bagnole pour arracher l’autoradio, aux fins d’en tirer 5 euros aux puces du coin, appréciera.

Le maire, catastrophé : « Je suis très déçu on fait beaucoup de social. Si c’est vraiment pour une simple histoire d’autoradio volé, c’est terrible« . Eh oui, du social… mais ça ne marche apparemment pas, le social, pour éviter les surinages à mort. La loi républicaine, oui, ça pourrait marcher. Encore faudrait-il en avoir le courage ; ou les moyens ; ou les deux. Je ne voudrais pas me trouver à la place du maire du Pontet.

Conclusion de l’article ; « Il y a trois ans, une bagarre similaire avait déjà éclaté cette fois au sujet d’une femme. » Zéro mort, à l’époque. Comme quoi, une auto-radio volée, c’est autrement plus important qu’une histoire de femme, ça justifie les poignards et les battes de base-ballle base-ball : jeu, comme on le sait, très populaire et largement pratiqué par les différentes communautés ethniques du Pontet.

Tibert

(*) Le Ramadan, ça énerve… tiens donc ! Je cite le commentaire d’un lecteur du Figaro, commentaire qui remet quelque peu les pendules à l’heure : « C’est le Ramadan? Moi je fais le Ramadan et comme moi des millions de personnes font le Ramadan sans être agressif, un vrai musulman n’est ni agressif ni violent. »

Clair net et précis

Vaste débat : la malheureuse propension des jeunes écoliers et lycéens à jouer avec leur mobile en classe… le canards sur Toile en font leurs délices, de Libé au Figarôt en passant par la Lorraine avec ses sabots.

Bref : moi je prenais une calotte si je regardais le plafond en me curant le nez pendant l’exposé sur l’ablatif absolu en latin, avec la Guerre des Gaules en guise de support. Mais bon, je sais ce qu’est un ablatif absolu. Et alors, à quoi ça sert, me direz-vous… à quoi ça sert aujourd’hui l’ablatif absolu ? certes. Bonne question. A quoi sert la culture.

Mais je lis ça au hasard des courriers de lecteurs (orthographe et syntaxe garanties pur jus, Ctrl-C et Ctrl-V pour certifier, je n’ai rien changé) :

« Ce qu’il faut interdire de toute urgence, ce ne sont pas les portabes mais les cours et les profs ennuyeux.
Si les enseignants parvenaient à captiver l’attention de leurs élèves, ceux-ci n’auraient pas même l’idée de jouer à des jeux ou à s’envoyer des sms.
Et lorsque tous les enseignants feront correctement leur travail, vous verrez que la question n’aura plus lieu d’être.
Il faut attaquer le problème à la racine plutôt que de toujours incriminer nos enfants !
Clair, net, précis
. »

Clair, non ? profs, efforcez-vous de faire passer les similitudes inverses en captivant l’attention de vos élèves ! étonnez-les avec la mitose, les formations pré-hercyniennes, l’accord des participes passés.

Et, bon courage !

Tibert

(au fait, « clair » ? le portabe, c’est un ordinateur, ou un téléphone ? pas clair du tout)

Turing vs Von Braun

Un intéressant article du Monde-sur-la-Toile nous ressort le cadavre d’Alan Turing, génial mathématicien anglais, grand contributeur des avancées en intelligence artificielle, algorithmique, théorie des nombres… et grand contributeur à la victoire contre l’Allemagne Hitlerienne. Bref, une pointure, une très belle intelligence, comparable à Poincaré, Maxwell ou Einstein. Hélas, on le sait, Turing était homosexuel, et dans l’Angleterre post-victorienne des années 40, les cons homophobes ont eu raison, sinon de son intelligence, du moins de son équilibre affectif… rejeté, mis sur la touche, il s’est suicidé à 41 ans.

A rapprocher des initiatives Etats-uniennes, à l’issue de la guerre, pour enrôler, embaucher, récupérer les brillants savants allemands… homos ou pas, nazis ou pas, rien à foutre ! Werner Von Braun, et bien d’autres, tous mouillés jusqu’à l’os dans l’aventure nazie, se sont vu dérouler le tapis rouge aux USA.  Pragmatisme américain… business is business, pas vrai ?

Non pour dire ici que monsieur Von Braun et consorts ne méritaient pas ce traitement de faveur – après tout, ils n’étaient peut-être pas si mauvais, c’étaient des savants, pas des idéologues, etc etc – mais pour pointer du doigt l’aberration moralisatrice, la forme cristallisée de la connerie bien-pensante qui a eu la peau de monsieur Turing. On attend toujours des excuses écrites des abrutis, s’il en reste, qui l’ont flingué.

Tibert