Tout sauf

Nous fonctionnons beaucoup sur ce dyptique, et ça ne nous arrange pas.

Tout c’est à dire n’importe quoi, mais vraiment n’importe quoi, la peste et le choléra réunis, Charybde et Scylla… bref l’ensemble de toutes les éventualités, y compris les pires, à l’exception de… (liste des items qui suivent « sauf« ).

« Tout sauf Le Pen » (2002), et ça a marché ! Ouais ! on a eu Chirac, super. Et merci aux 492 chapelles, groupuscules, coteries de gauche qui ont permis l’émiettement stupide des voix du même métal sur les brillants postulants à 0,47 % ou 2 % du premier tour des Présidentielles.

« Tout sauf Sarko » (2007)… ah là par contre non, ça n’a pas fonctionné. On n’a pas eu n’importe qui, et ce n’importe qui, c’était justement celle qui passe maintenant – magie de la politique – de l’autre côté du « sauf » :

« Tout sauf Ségo » (2008 à Reims) : les barons, les duchesses, les éléphants, les apparat’chics, tous les ex-quelque chose, plus les actuelles étoiles montantes, tout ça plutôt que de voir Miss Poitou-Charentes aux manettes? ce serait pourtant respecter la démocratie des militants, mais il faut croire que les militants majoritaires sont nuls, il faudra donc trouver une combine. On leur fait confiance.

Avant l'heure c'est pas l'heure

Ras le bol des inepties de l’ultra-gauche, de sa haine des caténaires bourgeoises (*) ! ras la casquette du tartinage sur l’arrestation de 20 fêlés du chapeau qui voudraient faire mal à la société bourgeoise en s’en prenant aux voyageurs par train. Plutôt que d’arrêter les rames TGV, pourquoi ne pas plutôt arrêter les âneries et devenir adulte ? ce serait plus efficace.

J’ai donc vogué sur la Toile… et ai trouvé, au petit bonheur du billard à trois bandes de ma souris, lu avec émotion et aimé cet article, ce bout de blog…

11 novembre 1918 : Vrigne-Meuse, la bataille de trop

C’est évidemment dans le droit fil de la commémoration de l’armistice de la Grande Guerre, la vraie, la seule, comme chantait justement Brassens. Héritage de celle de 1871, oui certes – il fallait reprendre l’Alsace-Lorraine, scrogneugneu – et bien plus encore mère de la suivante. Les guerres s’enfantent mais ne se ressemblent pas : celle-ci fut sauvage, interminable, décimante, exténuante, désespérante et inhumaine (inhumaine, la guerre… je vous demande un peu ! )

Bref cet article traite des derniers combats du 11 novembre 1918 au matin, sur la Meuse… du dernier troufion Français qui se fit rectifier avant l’annonce officielle de la paix : ça prenait effet le 11 novembre à 11 heures (11 – 11 – 11, quel humour messieurs les négociateurs !! quel sens de la formule mathématique !! ) Si l’armistice avait été décrété quelques heures plus tôt, on aurait épargné une poignée de vies – mais c’était l’épaisseur du trait, n’est-ce pas – dont la der des der, celle d’Augustin Trébuchon : pas de chance Augustin, il aurait fallu zigzaguer quelques dizaines de minutes de plus entre les rafales des mitrailleuses, mais il fallait un dernier, et 1 million 500 mille morts plus ou moins 1, quelle importance…

Trébuchon, tu es vraiment mort pour rien, pour une pirouette : 11-11-11.

Et pendant ce temps, à l’arrière, dans les salons, on se la coulait douce.

(*) une version antérieure de ce texte donnaiit « caténaires bourgeois« . Le lecteur aura rectifié de lui-même, et pour éviter que cet écran d’ordinateur ne soit qu’un palimpseste, je note la correction. Par correction.

Pathogènese du pantographe

Les journaux du petit jour bavent – trop – sur les sabotages dont sont victimes la SNCF et ses trains, et nous avec par la même occasion, passagers otages d’épaves métalliques sans jus, abandonnées au long de voies inertes… les locos vapeur de mon enfance n’avaient pas ces langueurs ; crachotant et vomissant leurs escarbilles, elles traçaient leur sillage, en dépit de toute absence de caténaire.

Ils bavent trop, ces canards, donnant finement la recette pour emmerder le voyageur et son transporteur : être toute une équipe disséminée sur le territoire, connaître les horaires de coupure de courant sur les caténaires la nuit, connaître idem les horaires de passage des trains « ouvreurs », savoir comment bousiller un pantographe à 7 m. de haut, toucher sa bille en matière de soudure de fer à béton, bref tout sauf le petit bidouilleur du dimanche.

Et ce qui me scie, cher lecteur, c’est, non pas de découvrir qu’il existe des saboteurs – AZF en son temps, mais d’autres aussi, et les malfaisants ne manquent pas – mais de constater l’étalage d’informations qui devraient être gardées jalousement, aux fins d’enquête… alors qu’on nous expose gracieusement les armes du crime, et en technicolor.

De constater aussi que les lecteurs donnent, à travers leurs réactions aux articles, un festival de n’importe quoi : ce sont les syndicats (SUD-Rail et la CGT avec un coupe-caténaire entre les dents) ; c’est la Gauche qui veut déstabiliser Sarko ; avec toutes ces grèves (certes !) ce n’est pas étonnant ; ce sont tous des fainéants ; c’est un montage pour cacher le mauvais état du réseau, etc. C’est un feu d’artifice d’âneries.

Voilà, à travers ces évènements, un éclairage intéressant sur l’image de notre SNCF dans le pays : pas jolie jolie, c’est clair, et terriblement polémique ; c’est un sujet qui ne laisse pas indifférent.

Mais une question s’impose : pourquoi ces attaques concertées, en règle, sur les trains ?  oui, quel est le mobile ? on ne nous parle pas de demande de rançon… alors ? simplement faire ch… les voyageurs ? c’est très réussi, mais certains syndicats y arrivent assez bien, et le plus légalement du monde.

Pourquoi tant de haine ?

Oui, pourquoi certains « verts« , façon couteau « bio » entre les dents, s’acharnent-ils sur les cafetiers, bistrots, tenanciers de rades, canis, troquets et estaminets ? Voilà qu’ils proposent, ayant déjà poussé les fumeurs hors les murs, les ayant rejetés sur les terrasses, d’interdire de chauffer lesdites terrasses autrement qu’avec des couvertures sur les épaules !

Au motif, évidemment, de sauver la Planète : les « parasols » au butane qui éclosent aux premiers froids seraient très gaspilleurs d’énergie. Tout comme les courses de voitures, les embouteillages abominables sur le boulevard St Marcel à Paris, les chauffages centraux, les illuminations sur les avenues, la flamme olympique, le wok… oui, la cuisine au wok devrait être interdite, car c’est un mode de cuisson très énergivore ; préférons-lui la cuisson naturelle du steak sous la selle du vélo, que pratiquaient déjà les Huns d’Attila !

Insistons ici sur deux points :

– une, il est impératif que les couvertures de terrasses soient dûment ignifugées : faute de quoi on ne compterait plus les graves brûlures de fumeurs têtant alternativement leur demi et leur Gitane.

– deux, lesdites couvertures de terrasses ne pourraient en aucun cas être du type « couverture chauffante », autre engin très énergivore ! (*) Ne devraient être agréées que les couvertures de pure laine de mouton de première pression à froid, sans aucun adjuvant, et bien évidemment élevées sous la mère.

(*) on doit se cailler les meules, chez les verts, en hiver…

Pas vice-versa du tout

… comme d’hab’, ce beau jour de novembre 2008, la SNCF est en grève.

Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, et je m’en fous. Il y a toujours une bonne raison.

Allez, supposons que c’est parce qu’il pleut trop ? ou pour marquer leur désapprobation quant au choix des électeurs Etats-Uniens ? ça les défrise quelque part, c’est ça ?

Pourtant il est beau et fringant, non, le futur nouveau président des Etats-Unis d’Amérique pour début 2009 ? métis noir/blanc, ou blanc/noir, selon ce que vous y voyez, comme le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide. Et quelle que soit la moitié de couleur de peau qui plaît chez lui, espérons surtout qu’il sera compétent et à la hauteur, c’est peut-être plus important.

Tenez, à propos de nuance dans les couleurs… c’est une revue, « Gasface »  – je n’y suis pas abonné, n’étant pas adepte de hip-hop, j’ai des problèmes de dos – qui a des soucis avec les NMPP (les diffuseurs exclusifs des revues dans les kiosques, faut tout vous expliquer ! )  car cet organisme menace de ne pas les distribuer. Au vu du titre de la livraison incriminée, on perçoit assez bien de quoi il s’agit : «Ils dansent mal ! Ils sont méchants ! Ils sont partout ! Même Barack Obama en est à moitié un… Faut-il avoir peur de ces enculés de Blancs ?».

Supposons qu’un canard quelconque, disons spécialisé en football, ou en jeux de rôles, titre en Une  « Ils sont sombres ! ils sont méchants ! Ils sont partout ! même Barak Obama en est à moitié un… faut-il avoir peur de ces enc… de Noirs ?  » Hein ? je ne vous donne pas 24 heures avant que le MRAP, la LICRA, toutes les vertueuses ligues anti-racistes se mettent à hurler. Tandis que là, hein, c’est bien normal, ben quoi, c’est juste « une accroche volontairement absurde« , comme dit le rédac’chef de Gasface.

Et donc, toutes les vertueuses ligues anti-racistes continuent leur sieste sourcilleuse, ne bronchent pas un cil : ça peut se voir comme du racisme anti-blancs ? c’est tout bon !

Vieux, moi ?

La gauche se récrie ; les larges masses populaires sont troublées.

Voilà donc qu’on autoriserait ceux qui le souhaitent à travailler jusqu’à 70 ans ? ciel ! c’est une infâmie ! le dur labeur jusqu’au seuil du caveau de famille. Il faut INTERDIRE, entendez vous, interdire de telles dispositions, la régression sociale ne passera pas.

Sauf que… combien sont-ils, parmi nos tribuns de gauche, qui font cette grosse colère, et qui ont allègrement dépassé la barre des 65 balais ?? qui se cramponnent à leur mandat, à leur petite cocarde sur le pare-brise ?

Allez, à la retraite d’office, messieurs les vieux parlementaires, c’est la Gauche qui le réclame, pour le bien du peuple, pour la défense des acquis sociaux.

Surf sur la crise

Tiens, cette nouvelle intéressante, pour moi du moins, car elle apporte de l’eau à mon moulin, du grain à moudre (à mon moulin, derechef (*)), des munitions (à mon artillerie) : « La Cour des Comptes épingle les dépenses de l’Assemblée » (in Le Figarôt) .

Eh oui, pourquoi se gêner ? on fait les lois, il suffit donc de s’en tailler de bien mignonnes, sur mesures. Que le vulgum pecus fasse carême, coure les Remiseurs Durs à la recherche des spaghetti les moins chers, bouffe des patates, fasse du vélo, mangebouge (**) ; entretemps, pendant la crise, les représentants du peuple se tartinent des revenus bien épais, sans compter les avantages en nature. Les revenus les plus épais d’Europe, tout simplement.

Le Sénat n’est pas plus vertueux ? ah ça non, certes. C’est une bien belle excuse.

On a guillotiné Louis XVI, mais l’Ancien Régime est toujours bien là. La crème se sucre.

(*) Hein, derechef ! vous l’aviez oublié, celui-là ! Oui, chef. Bien, Chef. A vos ordres, Chef.

(**) Mangerbouger, c’est à dire essayer de bouffer au moins 5 légumes ou fruits par jour tout en marchant au moins 30 minutes. Ca fait 6 minutes par légume ou fruit.

Assis !

Un signe, léger, une petite musique, juste une vibration… mais tout de même : pas une, mais deux manifestations de ce retournement ( quel mot bien trouvé ! ) dans les us et coutumes masculins… serait-ce la fin d’une ère ?

Dans les toilettes de JPC, une connaissance à moi, ma femme me dit avoir pu contempler – en face du trône, donc – un double pictogramme représentant d’une part, un homme urinant debout, image barrée de rouge, et à ses côtés, un homme assis (sur la lunette), image cerclée de bleu.

Suite de l’histoire… hier, discutant avec mon plâtrier-peintre préféré la teinte des murs des toilettes, nous parlions de ce qui se voit quand on est debout face à la lunette, et de ce qui se voit assis sur ladite lunette… et de constater qu’hommes et femmes n’ont pas toujours la même vision. Et le peintre de s’exclamer : ah non, pisser debout, pas question, c’est dégueulasse, on en fout partout, la lunette est pleine de pisse !

Etonnant, non ? troublant, n’est-ce pas ? la fin annoncée de millénaires de posture debout, de machisme urineur, de supériorité masculine ?  debout, on domine la situation et la lunette des toilettes, on vise là où l’on veut, ou comme on peut, tandis qu’assis… il faut, comme les femmes, se déculotter !

Relativisons, toutefois… qu’un homme, dans les lieux ad hoc, s’asseoie pour pisser, pourquoi pas ? si la lunette est sèche et propre, si l’on a un peu de temps devant soi (tournant le dos à la chasse d’eau, donc) pour penser – la posture assise, face à un lave-mains, me met d’humeur rêveuse, si la géométrie de la cuvette est telle que le petit robinet ne frotte pas la porcelaine de ladite cuvette – ce qui est largement aussi dégueulasse, sinon plus, que les lunettes mouillées de pisse, why not ? mais dans la nature, hein ? en balade en forêt, au bord d’une départementale ? là, c’est une autre chanson !  La gent masculine réaffirmera sa singularité debout, et je parie un paquet de cahuètes que mon peintre ne se déculottera pas. Surtout s’il pleut ou que l’herbe est mouillée.

Et, somme toute, si TOUS les hommes se mettent à pisser assis, d’accord, c’est plus propre ; mais les arroseurs de lunettes en biais sont encore largement majoritaires, et nous avons encore du pain sur la planche, si j’ose dire.