ADM / AMD

Ce second meilleur attentat en Irak, hier – 135 morts environ, on en attend quelques autres car les immeubles autour du lieu de l’explosion se sont effondrés (c’était un camion piégé… d’ailleurs on ignore si le conducteur a été compté dans le bilan) montre enfin aux yeux du monde que MM. Bush, Cheyney, Wolfowitz, Rumsfeld, Perle etc … avaient raison contre toute évidence : il y a bien des Armes de Destruction Masssive en Irak ! Rustiques, certes, mais efficaces ; le temps de peaufiner la technique…

Beau résultat, fruit d’un Apport Massif de Démocratie.

Divers d'hiver

D’abord : certes je ne suis pas moi-même à l’abri d’horreurs grammaticales syntaxiques xique xique ; mais je lis en ce moment un livre d’un auteur estimable, édité chez Flammarion, reconnu par ses pairs, décédé récemment… livre au sujet mince mais éternel, dont le titre est « L’illusion comique » – non, ce n’est pas de Pierre Corneille – et je tombe, page 195, là-dessus : « C’est de toi dont il s’agit« .

Oh les amis, vous suivez ? va pour « c’est de toi qu’il s’agit », à la rigueur car moins fluide « c’est toi dont il s’agit », bon, ça passe, mais « …de toi dont… » ! A classer dans la même catégorie barbarismique (barbarismesque ? barbarismale ?) que l’inoxydable « C’est à l’amour auquel je pense » de Françoise Yéyé Hardy, qui au moins avait l’excuse d’avoir vainement cherché une rime en « ..ense » de la bonne longueur. Puis-je lui suggérer, 42 ans plus tard : « C’est à notre amour que je pense », « C’est bien l’amour auquel je pense » … peut-être n’est-il pas trop tard.

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Mais passons à plus sérieux : d’accord José Bové candidat c’est un candidat de plus à gauche, et vraiment c’est beaucoup trop, on sent comme un parfum de rejeu d’avril 2002. C’est ridicule, mais bon, la Gauche est totalement infantile, c’est comme ça.

Ceci dit (… Boby Lapointe aurait ajouté un jeu de mots), ça me fait bien plaisir. Que les Voynet, Buffet, Besancenot, Laguiller, peut-être le fantômatique Parti des Travailleurs (peut-être existe-t-il un Parti des Gens Qui n’en Foutent Pas Une Rame), et j’en oublie, sabotent chacun dans son coin et tous ensemble les chances de la Gauche, on le voit bien, mais qu’ils soient pris à leur propre jeu débile avec ce nième larron qui monte dans le train, je trouve ça très moral, car le PCF – entre autres – a froidement violé les aspirations des « anti-libéraux » à une expression commune.

Donc bienvenue au Club, M. Bové, les autres passeront de 1,7 % à 1,2 % des votants par exemple – eh oui faut se serrer un peu !

Entre chaque

Vous pensez qu’il est urgent de bloguer sur la candidature de Bové ? meuuuuh non !

Sur les riverains de la rue d’Enghien harcelés par les RG ? circulez y a rien à voir.

Sur l’interdiction de cloper ? pfffuuu que non !

Donc, au menu : « entre chaque » – locution épouvantable et à proscrire. Wouah, encore des chicailleries sur la syntaxe ! Eh oui.

Donc supposez qu’au restaurant, on vous serve un verre de vin entre chaque plat (tentez ensuite de rentrer à pied, d’accord, mais là n’est pas mon propos).

« Entre » : préposition qui indique un intervalle – or pour définir un intervalle, il faut en définir les bornes, je souligne : LES BORNES, pas la borne. Sinon on se trouve devant un intervalle ouvert, et ça fait courant d’air.

Mais quel intervalle y a t-il « entre un plat » ? car « chaque plat », c’est UN plat, non ? Sur des formules comme « entre vous et moi »  on est heureux, ça colle, le courant passe, on a nommé deux entités. Mais Un plat ?
Donc il faut parler de couples de plats ! Bon, mais on est là sur l’histoire des piquets et des intervalles… ou sur le problème lancinant du premier et du dernier : En toute rigueur, il faudrait écrire :

« Après chaque plat, sauf le dernier, on vous sert un verre de vin ». (1)
« Avant chaque plat, sauf le premier, on vous sert un verre de vin ». (2)
« Pour tout couple de plats consécutifs, on intercale un verre de vin ».

« Soient des plats P(1), P(2), P(…), P(n) ; pour tout couple de plats P(i), P(i+1), il est servi un verre de vin entre ces deux plats ».

Question subsidiaire : calculer en fonction de N le nombre de verres servis.

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(1) allez, le dernier, vite fait, pour la route !

(2) et mon apéro ?

Tout laite ?

greenpeace.jpgHier matin j’ai pu voir cette superbe photo sur le Web :

C’était Greenpeace qui nous interpellait, au moyen d’une banderole sur notre Tour Eiffel : « It’s not too late » ! Bon, je comprends le Rosbif : « Il n’est pas trop tard », mais serait-il trop tard pour s’exprimer en Français ?
Je sais, ça fait vieux con de montrer de l’affection pour sa langue maternelle ; mais jusqu’à plus ample informé nous sommes francophones : nous nous exprimons en Français. Nos « amis » anglomanes de la Paix-Verte auraient pu avoir la politesse de libeller leur calicot en deux langues : « Il n’est pas trop tard – It’s not too late » comme dans les aéroports -la langue du pays d’abord, c’est bien normal, non ?

Eh ben non.
J’appelle ça du mépris. Et si je pensais – à tort sûrement, n’est-il pas – que Paix-Verte était quelque peu téléguidé et inféodé aux américains (cf les campagnes unilatérales contre la France lors des controverses sur le nucléaire) cette banderole insultante me conforte dans mon idée.