Ségo sur la corde raide

Amusant, ce petit voyage de notre Royale Ségo au Moyen-Orient : voyez comme elle était guettée au coin du bois par ses « compétiteurs » comme diraient les américains : disons ses adversaires politiques de l’UMP. N’eut-elle rien dit, on lui aurait reproché de ne rien dire ; s’exprimant, elle voyait ses propos décortiqués sous une malveillante loupe, apte à dénicher les bévues là où le commun des mortels ne verrait que propos prudents et diplomatiques. N’ayant pas entendu l’adjectif « nazi » accolé à Israël, ou prétendant ne pas l’avoir entendu – bien malin qui pourra l’établir – elle se voit reprocher de n’être pas montée sur ses grands chevaux, ce qualificatif méritant qu’elle claquasse la porte. Parions que si c’est ce qu’elle avait fait, elle se serait vu reprocher d’avoir mis la France en porte-à-faux par son manque de sang-froid.

On touche là du doigt une des conneries fondamentales de notre système : quoi que fasse ou dise Paul, s’il est catalogué comme adversaire de Pierre, Pierre trouvera cela détestable. Système de meutes, de territoires, de « godillots » comme disait le Grand Charles. Pourtant, quel progrès si ces messieurs-dames essayaient d’écouter leurs voisins au lieu de puiser systématiquement dans leur stock d’anathèmes.