Parti(e) pris(e)

La journaliste Caroline Fourest « prise à partie » à la Fête de l’Huma… vous pourrez voir sur le site dont je viens de vous donner le lien, la prise à partie » en question.

Au courrier des lecteurs de L’Humanité – canard que je ne consulte que fort rarement, je l’avoue – un intervenant rouspétait hier car selon lui « prise à partie » comportait une « grossière faute d’orthographe ». Le sujet méritait plus que des commentaires de type formel, mais bon… alors, où est la faute d’orthographe ? hein ? « prise à partie« … Madame Fourest étant féminine (féministe, même), « prise » ça colle… partie, pardi ! le monsieur voulait sans doute qu’on écrivît « parti » : »prise à parti« . Parti communiste, bien entendu, ou Parti de Gauche, à la rigueur.

Alors qu’en est-il ? eh bien, chers auditeurs, c’est « prise à partie« . Juridiquement une « partie » c’est l’un des deux partis qui s’opposent, le plaignant et la partie adverse, le défendeur. « Prendre à partie » c’est attaquer, quasiment en justice. « Prendre à parti » c’est du charabia-n’importe-quoi. Merci Maître Capello.

Merci Maître… mais derrière cette importante mise au point formelle, et quelle que soit l’opinion que l’on puisse formuler sur les positions politiques de Caroline Fourest, on doit dire haut et fort – après avoir vérifié l’orthographe – que la liberté d’expression est essentielle à la démocratie ; que ceux qui tentent de la baillonner sont des sectaires et des nuisibles ; que le débat était possible (on  était là pour ça, en principe) et donc que rien n’excuse les vociférations et les intimidations. J’ai assez critiqué les lois liberticides dites « mémorielles » qui dictent la Bonne Histoire sous peine de poursuites ; au vu du sabotage du débat dont je vous parle, les intervenants musclés et tapageurs y ont donné une assez bonne idée de ce qu’ils proposent comme forme de démocratie.

Tibert