Rare fanfare

Et une page de pub’ !

Entre parenthèses ( ce qui me dispense d’en mettre ) j’entends autour de moi bruire le bruit que France Télévision, sur les instantes recommandations de not’ Nicolas (« Je souhaite que le cahier des charges de la télévision publique soit revu, profondément, et que l’on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques« ) se passerait désormais de pub’ !!! Je rêve ? pincez-moi. Ca fait des années que je clame dans le désert que, sachant que nous payons une redevance télé, il serait pour le moins normal que les chaînes publiques s’abstiennent de faire la course à la pub’ avec TasFétide1 et Moche6. Et sur ce plan, ne nous payons pas de mots, A2 et FR3 se foutaient de notre trombine : tombereaux de pub’ ineptes (mais c’est un pléonasme) sur A2 et FR3.

J’aurais donc z’enfin été entendu ? Nous tenons peut-être là une bonne nouvelle.

Bon, je ne glosais pas pour ça, mais pour vous recommander un beau film. Rare, léger et grave, ironique, plein d’humour et d’humanité, bref… depuis Vodka-Lemon j’avions point vu d’aussi belle oeuvre : « La visite de la fanfare« . Courez-y avant que ça disparaisse, si vous n’aimez ni Tome Crouz ni la daube, les studios Mickey, les effets spéciaux, les flingues partout, les courses en bagnole, les bons-et-les-méchants, les saisons 2,3,4,5…n de feuilletons tous calibrés pareil.

C’est un film israélien, ça passe partout en V.O, dieu merci (mais dieu s’en fout), en arabe, hébreu, anglais… j’en oublie peut-être. C’est une très belle oeuvre. Ma parole.

Le postier fume-t-il ?

On nous apprend qu’une figure lyonnaise, co-patron d’un cani (un bistrot, bande d’ignares de non-Lyonnais) nommé le « 203 » – 9 rue Du Garet – dont la devise pourrait être « contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre« , a été verbalisé pour résistance à la Loi anti-tabac. Il avait depuis assez longtemps annoncé qu’il ne se soumettrait pas… ceci étant, nous découvrons qu’en d’autres temps il avait défrayé la chronique au bas de la Croix-Rousse, ouvrant un rade – 23 rue de l’Arbre sec – nommé le « 100 tabac » afin d’y instituer une enclave non-fumeurs ; épinglé tous les points d’eau de sa ville pour gaspillage de la ressource aqueuse, et accessoirement fait de la politique, puisqu’ayant été déclaré inéligible pour un an.

En voilà au moins un qui gigote dans les filets de la Société !

A ce propos, un courrier des lecteurs du Figarôt (voir les réactions des lecteurs à l’article que je cite dans mon premier lien) nous apprend ceci : « Figurez-vous que le tabac est l’un des rares moyens de ralentir la maladie d’Altzeimer! vous pouvez vérifier auprès de médecins spécialistes si vous ne me croyez pas blahblahblah… »

Waf waf, c’est une des blagues les plus éculées que je connaisse ! la chute de la blague en question est : « le tabac aide à lutter contre (…) parce que les fumeurs meurent (*) avant d’atteindre l’âge où la maladie d’Alzheimer se manifeste ».

Parlant de mort, une coquille que je ne résiste pas au plaisir de vous soumettre (**) : c’est Yahoo qui tartine sur Olivier, le Postier Trotzkyste, qui lui aussi appelle à résister, pas pour le tabac, non, mais pour les lendemains qui, les lendemains que, les lendemains cons… « D’ores et déjà, je peux vous dire que ça mort suffisamment pour qu’on soit déterminés, enthousiastes pour aller jusqu’au bout« .

Et donc, Viva la Muerte !

(*) Les fumeurs meurent, mais les fémurs m’eurent…  les faits mûrs murent… les fées murmurent…

(**) soumettre une coquille ! n’importe quoi…

Pour 100 dollars t'as plus rien

Tiens, pour mémoire, cet extrait édifiant de mon billet du 15 octobre dernier :

« Il paraît que le baril de pétrole a crevé les plafonds, c’est la cata etc (…). Quatre-vingt-cinq dollars LE baril. Combien ça fait de litres, un baril ? ça fait pas des litres, ça fait des gallons : 42 exactement (*). Eh oui encore une saleté d’unité de mesure anglo-américaine, pour clarifier les choses. Le gallon faisant environ 3,785 litres, le baril fait un chouïa de moins que 159 litres. »

Avec le recul, on constate que le baril a pris 15 dollars en 2 mois et demi, soit 10 cents par litre. Et on en est à 0,627 dollars environ le litre de brut. Et alors ???

Pourquoi , pourquoi grands dieux « 100 dollars » serait-il la balise fatidique, psychologique, la balise qui tue ? depuis quand le merdique système d’unités américain serait-il basé sur la numération décimale ? si ça se trouve, le seuil psychologique du baril, c’est 143.2712 dollars (decimal point is decimal point, comme ils disent), qui font probablement un compte rond en sixièmes de pouces.

(*) pourquoi 42 gallons, pourquoi pas 50, 27, 72 ?? pasque !

A pus vroumvroum

L’année 2008 démarre très fort, et par une excellente nouvelle.

Bon, c’est une bonne nouvelle en ricochet d’une très mauvaise ; mais comme le dit la sagesse populaire, « tant va la cruche à l’eau que deux tu l’auras ! » C’est bien vrai.

Donc, c’est Le Monde qui le dit, donc c’est vrai, le Dakar 2008 : poubelle. « Pour votre sécurité », les organisateurs ont constaté que la situation en Mauritanie est trop mauvaise, donc ils arrêtent tout. Quatre touristes trucidés, basta… et ils ont raison, pas la peine de jouer au plus con avec les experts en ceinture d’explosifs.

Ce qui est somme toute réjouissant, c’est qu’à une époque où le litre de mazout est à 1,20 euro, on va enfin stopper cette gabegie de carburant et de cavalcades inutiles dans les dunes. On va aussi éviter de faucher au passage les gosses qui traversent en dehors des clous de sable, les vieux qui n’ont pas le temps de se mettre à l’abri avec leur déambulateur, etc. Accessoirement, on va éviter de rapatrier les cadavres des concurrents qui auraient eu la malchance de se péter la trombine avec leur monstre vrombissant à 120 à l’heure dans des lits d’oueds.

Donc : tout bénéfice pour la planète, moins de veuves, d’orphelins, de parents éplorés, moins de gaz ahéffèd’ser, moins de fric gaspillé, moins de boucan et de ramdam dans les dunes, les chameaux (à deux bosses) et les dromadaires (à une bosse) pourront laisser leurs tampons d’oreilles dans l’armoire à pharmacie.

Bon, il y avait des retombées positives au Dakar ; des bouquins, des ballots de linge, de la bouffe… mais tout ça peut très bien se faire par des moyens moins bruyants et moins pressés.

Mais la poésie des dunes, l’appel du désert ? c’était surtout la pelle à sable ; tous ces gens très pressés n’avaient pas le temps. Pourtant, Chi va piano va sano, chi va sano va lontano : jusqu’à Dakar, sans trop de bruit et de nuisances, en prenant le temps de contempler les dunes.

Rien à dire !

Aujourd’hui 3 janvier, je n’ai rien à vous dire.

Ce qu’écrivant, je m’aperçois que je ne le dis pas, ce rien que je dis vous dire pour ne pas rien vous dire, mais l’écris ; j’écris rien, ce qui n’est pas rien. L’écriture comme prothèse verbale du rien à dire, et qui cependant, pourtant, néanmoins, produit des mots, des phrases, des paragraphes, noircit du papier, pour ce que mon écran d’ordinateur veut bien se prendre pour du papier.

Rien : le frère jumeau du néant, « frère » neutre car asexué, ni singulier ni pluriel – et qui pend dans le vide comme une pensée non encore ébauchée. Là où zéro aucun nul signifient car qualifient (zéro faute, aucune pitié, nulle ironie), rien ne signifie qu’une vacuité de signifié.

Vacuité de signifié, donc… mais vous avez le droit d’y répondre. A vous, chers blogophiles.

(Silence assourdissant)

Ateliers Nationaux, le retour

A quel âge faut-il cesser de travailler ? Vaste sujet. Question de vocabulaire d’abord : « travail » est sinistre – instrument de torture, déprime du lundi… parlons donc d’activité.

On ne devrait jamais « partir en retraite » d’activité, retraite de Russie-Cigale-Galbé-Bérézina. Ceux qui ont la chance de faire de leur passion leur activité (leur travail) ne me contrediront pas – et surtout s’ils sont morts : à 80 balais, Picasso peignait, Tazieff arpentait les volcans, Béjart réglait des ballets. Et ça ne leur pesait pas. Sans doute nos hommes politiques (j’emploie « hommes », mesdames, et vous en faites partie) ont-ils la même conception de leur activité, au vu de leur répugnance à raccrocher !

Mais venons-en aux faits : on avance, dans les milieux bien informés, que le bouchon serait poussé très bientôt à 41 annuités de boulot. Fort bien, allongement de la durée de vie, baisse des effectifs cotisants… admettons.

Sauf que ça ne fonctionne pas. J’ai déjà glosé sur le sujet, et je parle en connaissance de cause : les boîtes ne veulent pas des vieux – sauf les vieux qui dirigent les boîtes, bien entendu, ne scions pas la branche sur laquelle, etc.

Cette attitude assez infecte de considérer comme poubellisable le salarié vieillissant fait partie de l’air ambiant, c’est « tendance » de manière persistante, et ça ne changera pas en trois mois. Deux possibilités s’offrent donc à nous :

– soit on botte le cul des vieux PDG anti-vieux, des DRH jeunistes, et la Loi les contraint (les incite, pour parler correct) à ne plus empiler les « séniors » (on dit sénior, c’est du latin, c’est indolore) dans les charrettes à licencier ou à placardiser.
– soit le gouvernement se donne les moyens d’utiliser les vieux jusqu’à ce qu’ils aient atteint les 41 annuités fatidiques : regroupons les vieux pour les occuper à des tâches d’intérêt général ; ça c’est une idée qu’elle est bonne ! d’ailleurs ça s’est déjà fait.

Ne citons pas les camps de concentration, car justement on s’y débarrassait des vieux au préalable, avec les bouches inutiles pour faire bonne mesure, gosses, malades… c’est d’ailleurs peut-être depuis les camps de concentration qu’est restée cette manie détestable qui perdure aujourd’hui, d’éliminer les vieux.

Non, citons plutôt les Ateliers Nationaux de 1848, grâce auxquels les Parigots peuvent aujourd’hui arpenter la gare St Lazare (pour Montparnasse, c’est râpé, on lui a fait la peau depuis). C’est une noble cause nationale qui devrait nous mobiliser : je vois d’ici les affiches du style « Mon vieux, oncle Sarko (pointant l’index) a besoin de toi », ou « Vieux, rejoins les Chantiers 3ème âge du Président ! », ou encore dans le style « Grand Bond en Avant », forêt de drapeaux au vent, cannes et déambulateurs.

Reste à trouver des chantiers : oh ça, ça manque pas ! Tiens, depuis qu’on parle de boucher le trou de la Sécu, il y aurait assez de bras pour ça. Et en cas de panne de chantiers, on pourrait les occuper à monter au cocotier.

Beau nannéa tousse !!

An c tant 2 cons fusion horto gras fique et 2 peau vreuté dex pression aussi bien que Saint taxi queue, jeu tiens (*) quand m’aima vouza dressé mes méyeure veut allo allo ? allo casion du jour 2 lent.

Et surtout, la santé, hein, la santé ! C’est le plus important.

Allez, à +, cherzôditeurs. Long live 2008 !

(*) … voilà du boudin !

Coquille vide

En aussi gros titres que la prochaine interdiction de cloper dans les bistrots et restos – pourtant bien bien plus importante – un grand canard du matin sur la Toile nous annonce que Shell (la saint-jacques rouge sur fond jaune) compte faire des économies, soit environ 340 millions d’euros. Non que la hausse du pétrole lui fasse du souci : miam-miam pour le moment, ça baigne, pourvou qué ça doure. Non qu’ils prévoient de se convertir au bois, aux éoliennes, aux énergies douces, renouvelables, propres, toutes foutaises dont il n’ont que faire ; non, tout simplement, au lieu de nourrir une armée d’informaticiens plutôt blonds aux yeux bleus, ils vont nourrir une autre armée d’informaticiens physiquement quelque peu différents, situés nettement plus à l’Est et au Sud, au teint plus foncé, aux cheveux lisses et noirs, aux yeux foncés, tout aussi compétents, et qui crêchent beaucoup beaucoup plus loin que Pontaut-Combault.

Eh oui, grâce à la Toile justement, l’Indien bronzé qui, les pieds sur son bureau à Bombay ou Bengalore, sous les flux des climatiseurs, sirotant une tasse de thé, corrige ou teste des codes de pages Web avec application, ou dépouille un compte-rendu de sauvegarde, fait exactement le même boulot, et aussi vite que le blond en costard-cravate dans la banlieue de Rotterdam. La seule différence est liée à son contrat de travail, nous le savons tous : trois fois moins cher, et une ambiance bien plus « studieuse ».

Que restera-t-il donc de nos belles cathédrales informatiques, de nos superbes salles blanches, des rangées de serveurs ronronnants et clignotants, de nos magnifiques blockhaus bourrés d’ordinateurs sophistiqués ? des coquilles vides, où le faux-plafond pendouillera bientôt lamentablement sur des espaces déserts. On va pouvoir y faire du ping-pong, de la pelote basque, du roller, de la gym.

En revanche, on n’a toujours pas trouvé le moyen de délocaliser les garçons de café, les coiffeuses, les contractuels, les taxis, les épiciers, les jardiniers, les prostituées, les zonards. Il y a donc de belles opportunités – comme ils disent outre-Manche – de carrière chez nous, rassurons-nous. L’avenir reste radieux, il suffit de s’en persuader bien fort.

Où l'on enfonce des portes ouvertes

Tout en changeant les cylindres des serrures de deux portes d’entrée d’un domicile (opération d’une simplicité enfantine, si les mécanismes sont suffisamment en bon état), je m’étonnais de la pauvreté de notre langue quant à la description de l’état d’un huis, quel qu’il soit : porte, fenêtre, volet, trappe, vasistas…

Car, chers amis topologues, vous êtes certainement de mon avis, la forme de l’huis, on s’en bat l’oeil ! ce qui le caractérise pour nous, ce sont ses états ! Pas ses états de saleté ou de propreté ; peut nous chaut que l’huis luise ! En fait, les états de l’huis, on en dénombre trois, et je prends l’exemple d’une porte pour concrétiser mon propos :

– la porte est ouverte, c’est-à dire qu’elle bée. Si c’était une baie, on dirait que la baie bée. Si cette baie appartenait à un abbé (quel qu’il soit, appelons-le « B » ; vous préféreriez l’abbé C ? certes, c’est aussi un joli nom,  mais quelqu’un a déjà déposé le copyright) on pourrait énoncer que la baie de l’abbé B bée. Mais poursuivons.

– la porte est fermée, c’est à dire qu’elle ne bée pas, sans pour autant être verrouillée. Il est donc loisible à quiconque d’actionner sa poignée, puis de pousser sur ladite porte pour l’amener à l’état béant. Par exemple, si la porte est verte, on peut ainsi voir ce qu’il y a « derrière la porte verte ».
– la porte est verrouillée, c’est-à dire qu’il est impossible de l’ouvrir par simple action sur la poignée. Il faut une clé. Ou un pied-de-biche. Soyons clairs : verrouillée, une porte est ipso facto fermée. Car, pinailleur que vous êtes, vous allez m’objecter que oui mais, on peut verrouiller la porte si elle est ouverte… certes on peut actionner la clé, porte béante. Mais elle béera de plus belle. Elle béera verrouillée, oui, mais béera. A quoi bon le verrou dans ce cas-là, hein ?

Donc, précisons : verrouillée = fermée à clé. Pas ouverte à clé.
Eh bien, mes amis, combien de fois entendons-nous demander « as-tu fermé la porte ? » ou « la porte est-elle ouverte ? » ; et chacune de ces questions en amène immédiatement une autre : que veut-on dire par là ? En fait, ces questions sont obscures car mal formulées. Et donc, nécessitent reformulation.

Si la première question peut aisément être clarifiée – il faut préciser « elle est fermée à clé », ce qui finalement est à peine plus long, et aussi clair que « verrouillée », il n’en va pas de même de la deuxième. Car « la porte est-elle ouverte ? » nécessite des développements pénibles, du fait qu’y sont sous-entendues deux possibilités : soit la porte est béante, soit elle ne bée pas mais est susceptible de devenir béante sans clé ni effraction. D’où des dialogues de sourds, surtout si la porte bée sur le vacarme de la rue.
Je sens que votre intérêt faiblit, je m’empresse donc d’achever mon billet : là où les Rosbifs n’ont aucune difficulté à décrire l’état d’un huis – opened, closed, locked – nous nous gâchons l’existence avec des termes approximatifs. Donc, de même que je milite pour le « mobile » (ou « cellulaire ») pour éviter qu’on confonde le téléphone cellulaire avec un ordinateur portable, je fais campagne pour « ouvert (= béant), fermé (= non-ouvert, non-verrouillé), verrouillé« . Ainsi soit-il.

Tiens, pour vous récompenser d’être allés au bout du billet, une porte béante ouverte à grands coups de pied par un article du Monde : « Une bonne connaissance du français est indispensable à l’apprentissage des autres disciplines : c’est ce que confirment deux études sur les acquis des élèves en histoire, géographie et éducation civique rendues publiques, mercredi 26 décembre, par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’éducation. » Ca alors, quel choc ! Je n’en reviens pas, j’en suis tout esbaudi.

Transféritude

Les membres de l’équipe de l’Arche de Zoé ayant été jugés et condamnés au Tchad, et en vertu d’un accord franco-tchadien en vigueur, vont très probablement être transférés en France pour y purger leur peine, après traduction / adaptation : 8 ans de travaux forcés, en prenant ça au pied de la lettre, ça voudrait dire rouvrir Cayenne ou Biribi, trouver des cailloux à casser, des boulets à river aux pieds, ou bien construire une galère, acheter une grosse caisse pour donner le rythme, trouver des fouets, embaucher des garde-chiourme… allez hop, trop compliqué, ce sera de la prison, comme tout le monde.

Là où c’est mignon, c’est d’ouïr le journaleux en mission nous annoncer le transfèrement des condamnés ; et de s’excuser « ben ouais, c’est le terme juridique, j’y suis pour rien, nous on dirait transfert… »
Ah quel beau pays que le notre, où les textes de lois sont des millefeuilles de ratures Flaubertiennes (*), où le vocabulaire juridique jargonne joyeusement pour tromper le clampin moyen ! Et le brave citoyen, muni de son bac’ « 80% d’une classe d’âge » à deux sous, qu’il se démerde avec ça, qu’il n’y comprenne que pouic ou pas grand’chose, tant pis pour lui, « Nul n’est censé ignorer la Loi« , nananè-re.

Ségo la Melloise à la Justice – faudrait que Rachida boug’de là – dans le cadre de l’ouverture sarkozienne, ça procurerait un peu d’air frais dans la terminologie absconse, rance et racornie de la Justice : elle nous trouverait de jolis néologismes, à défaut de termes clairs et appropriés.

(*) qui sait ? dans trente ans peut-être, un éminent légiste découvrira le « couper-coller » en bidouillant son traitement de texte ?