Tout est là

Vous auriez, vous, une Astonne-Martine dans votre garage sans avoir l’envie légitime de faire un p’tit tour avec ? évidemment, ou une Borsche, une Masareti, une Verrari, que sais-je ? une invitation à faire rugir le V8, à faire crier les pneus sur l’asphalte… quel homme y résisterait ? eh oui, on est des hommes, sauf les femmes, bien entendu.

Eh bien, un dentiste de l’Iowa, aux USA, donc, a viré son assistante dentaire après 9 années de bonne et loyale assistance dentaire car elle était là – c’est lui qui l’a dit – comme une Lamporghini dans son garage sans qu’il puisse en prendre le volant, et que décidément cette femelle lubrique se vêtait de manière trop aguichante, lui provoquant des bosses grossières sur le devant de son pantalon, et le déconcentrant dans son boulot. Il l’avait bien mise en garde, lui avait demandé instamment de mettre une blouse grise par dessus son opulent décolleté, un sac à patates autour de ses voluptueuses courbes croupières… rien à faire, il a dû se résoudre à la virer, question d’éthique dentaire. Elle a bien été se plaindre aux prud’hommes du coin, mais rien du tout, c’était légitime, ce licenciement, dixit la Cour Suprême, tout à fait justifié. Chez nous on aurait dit « motif réel et sérieux », allez hop, virée, va donc t’inscrire chez Popaul-Emploi, saaalope.

Tout est là… tout est là. Je vous rappelle, mesdames, que c’est VOUS, enfin votre aïeule, là, qui a incité Adam à bouffer un morceau de pomme, que c’était pourtant strengt verboten, absolument défendu, et elle le savait ! et avec les désastreuses conséquences que l’on sait, enfanter dans la douleur, et, attendez, bien pire, obligation de bosser ! obligation de bosser… vous rendez compte ? tout vient de là.

C’est leur faute, quoi, la faute à leurs formes, à leur nature, indécrottable. Faut les voiler, tchadoriser, planquer, brider, mater, séquestrer, soumettre, les descendantes d’Eve, sinon elles nous font faire que des conneries, on n’y peut rien, on est comme ça, nous, les héritiers d’Adam, la bosse sur le devant du pantalon qui nous mène par le bout du nez, comme des cons, c’est comme ça qu’on fonctionne, nous, c’est bien normâle.

Un primate

On a failli l'échapper belle

Le calendrier Maya ayant atteint sa limite physique, paraît-il, on devait constater hier la fin du Monde. Pas du monde Maya, non, allez hop : tout le Monde ! le Monde, quoi, puni à cause de ces cons de Mayas, pas foutus de mettre en place un compteur assez large. Notez bien que les informaticiens ont été moins nocifs que les Mayas, le 31 décembre 1999 à 23h 55 et 59 secondes : les conséquences de leur inconséquence se limitaient à un « bug ». Le bug de l’an 2000 en face de la Fin du Monde, avouez, c’était de la petite bière. Pourtant la cause était exactement la même : ces radins, ces cossards d’informaticiens écrivaient les années avec juste les 2 derniers chiffres. Soi-disant que c’était pour économiser de la place…

Mais, attendez, ça va recommencer ! et dans pas longtemps ! indécrottables, nos nullissimes spécialistes en logiciels des systèmes d’ordinateurs ont placé dans les machines une bombe à horloge que, à côté, celle des Mayas va ressembler à un pet de souris : ils ont encore mis un compteur de temps trop juste, qui démarre stupidement au 1er janvier 1970, et qui ne fait que 32 bits. Trente-deux bits seulement ? vous vous rendez compte de l’exiguïté de seulement 32 bits ? non ? ah bon. Pourtant, ça devrait : la valeur maximale de ce compteur correspond au 19 janvier 2038 vers 3h du matin. C’est affreux, non ? tenez, à ce moment-là…

– soit le compteur repart à  zéro : on se retrouve au 1er janvier 1970, sous Pompidou, à fêter la Nouvelle Année en pattes d’èph’ et gilet en peau lainée, devant la télé noir-et-blanc, ventrue à coins ronds avec des gros boutons, et sans télécommande. Avouez, ça serait assez catastrophique.

– soit le système constate, atterré, que, une fois les 32 bits tous remplis à mort, il ne sait plus comment en mettre d’autres : boum, tous les ordinateurs explosent, et il y en a partout, des ordinateurs, en 2038… votre Aïe-Pad-37 vous pète dans les doigts, le programmateur de  la cafetière électrique fond, la machine à laver saute au plafond, votre bagnole fonce sur un radar au bord de la route, tous warnings allumés, klaxon bloqué… l’horreur.

Et là, attendez, c’est pas le pire : le 19 janvier 2038 à 3 heures du matin environ, heure locale (ça devrait être l’heure d’hiver, d’ailleurs), même à Bugarach ça va mal se terminer. Y a pas de raison, quoi, là-bas aussi il y en aura, des ordinateurs, tout plein d’ordinateurs, embarqués ou pas.

Vous avez échappé à la Fin du Monde (sauf Bugarach, OK OK) : ces abrutis de journalistes entassés dans leurs camions-satellites au long des trottoirs de Bugarach, traînant leur ennui et leurs micros baveux à la recherche de fêlés du chapeau diserts et télégéniques, en ont été pour leurs notes de frais au bistrot du village ; mais vous perdez rien pour attendre. Si vous êtes pas morts le 19 janvier 2038, vous allez voir ce que vous allez voir, ça va être terrible : mon blog va s’auto-détruire.

Tibert, un poil perturbé

Enthousiasme et normalité

Question : peut-on s’enthousiasmer pour le normal ? ne vous fatiguez pas les neurones, je vous fournis la réponse aussi sec : non bien entendu. Car l’enthousiasme ne peut naître pour ce qui est connu, déjà vu, bref, ordinaire.

Et alors ? et alors ? et alors il nous aurait effectivement fallu un Zorro, là où nous eûmes droit à un Normal. Mais Zorro n’est pas arrivé, et nous pataugeons dans la soupe des restes des années Mitterand, servis à peine réchauffés. Tenez, notre intrépide Ministre du Raidissement Progressif, se rappelant toutes ces brillantes et efficaces nationalisations des années 81-83, nous proposait tout récemment une enthousiasmante nationalisation (provisoire, pourquoi provisoire ?) de l’acier lorrain de Florange : NOUS tous les Français aurions été quelque peu propriétaires, chacun un pouième, de ces deux superbes hauts-fourneaux, de leurs déficits et de leur obsolescence. Il suffisait de payer, et sur ce plan là, et à tous les niveaux, reconnaissons-le, nos brillants gestionnaires savent magnifiquement nous faire payer.

Bon, revenons à nos moutons, qui sont là pour se faire tondre, sauf à se réfugier outre-Belgique : monsieur Dany Cohn-Bendit, pour qui,  je l’avoue, j’ai un faible, car c’est un des très rares élus qui n’use pas de la langue de bois, qui appelle un chat un chat, Dany, DCB, donc, use, en revanche, de la litote, et comment ! tenez, cette interview à BFM : DCB n’est « pas déçu » par Hollande (…) en revanche, il « n’est pas enthousiaste ».

Quoi de plus normal ? le prévisible, l’ordinaire, le banal ne peuvent décevoir, vu qu’on s’y attend. Et, bien sûr, aucun enthousiasme ne peut naître à se voir servir comme prévu la soupe à laquelle on s’attend. Cher DCB, vous n’êtes pas enthousiaste ? c’est bien Normal. Moi non plus, d’ailleurs.

Tibert

Y a de l'écho

La dernière remarque innocente que je formulais au bas de mon pénultième billet – qui fut brièvement l’ultime avant que je ne le ravalâsse au rang précédent en cette occasion présente – a suscité de l’écho. Moi, modeste, vous me connaissez, je faisais juste allusion à la mairie d’un petit village de moyenne montagne qui « se la pète », qui érige à grands frais un magnifique bâtiment dont l’utilité restera longtemps une énigme pour les habitants de la commune. Dans le genre pas franchement évident, pas mal de comm’, un zeste de social, avec une rondelle de sports… bref un machin ruineux qui va encore nous faire grimper l’addition des impôts locaux, comme si c’était le moment. Hélas oui, nos élus ont NOS moyens, ils en usent et abusent.

De l’écho, donc, et comment, chez le Figues à rôts du matin, qui m’emboite le pas avec une fort éloquente photo de l ‘Hôtel de Région du Languedoc-Roussillon à Montpellier, prétentieuse meringue architecturale façon Bofill, qui « se la pète », elle aussi, et va également coûter la peau des fesses, s’il en reste, aux habitants de ladite région. Et je vous fais grâce de la nouvelle mairie de Montpellier, justement, qui alourdit encore la barque. Je résume : à Montpellier, les impôts locaux sont assez abominables, mais quels magnifiques édifices publics, quel prestige pour les Languedociens-Roussillonnais ! ils s’en rengorgent de fierté, les yeux pétillants d’allégresse. Non, je blague, là.

L’article en question du Figues-machin semble assez fouillé et précis ; on notera avec une grimace de dépit que la région Languedoc-Roussillon, comme sa copine la Bourgogne, en toute transparence, ont refusé de communiquer leurs comptes à ce torchon de journal de droite, qui ne leur veut que du mal, vous pensez bien ! Les administrés de ces deux entités devront donc se renseigner auprès de leurs élus, après avoir justifié de leurs bonnes intentions.

Je fais dans le populisme, là, le misérabilisme, je sais. Et je me demande, et je vous  demande : comment contrôler ces mégalos qui nous administrent, qui érigent des monuments à  leur gloire façon Ceaucescu, et reviennent tous les six ans réclamer nos suffrages, pousser, la main sur le coeur, la romance de la saine gestion et des lendemains meilleurs ? il y a des failles sérieuses à la démocratie locale, je le crains.

Tibert

+1, et les deux pieds avec s'il faut

Monsieur Depardieu s’exile, déjà à gauche de la gauche on parle de revanche, sa tête sur une pique, déchéance de la nationalité françouaise, que sais-je ? quand on file la nationalité française à qui lève le doigt ou presque…, ce serait cocasse, on n’en est pas à une aberration près.

Monsieur Demorand nous fait à cette occasion un édito façon lamentations de Jérémie – l’inventeur des jérémiades – sur ces salauds de riches, et tout ce peuple qui souffre, nonobstant les avantages fiscaux des journalistes qu’ils tiennent fermement à conserver.

Ma foi, je m’apprêtais à pondre une réplique de mon cru à ce monsieur, car ce genre de discours putassier m’insupporte. Mais le courrier des lecteurs attaché à l’édito du Demorand en question m’enlève les mots de la bouche : l’un des intervenants écrit exactement ce que j’aurais écrit moi-même. Donc, cher lecteur de Libé, c’est à vous :

« Eh non, Monsieur Demorand…, …le paiement de l’impôt n’est pas forcément un acte civique, et il ne l’est que si les politiques publiques qu’il finance sont légitimes, efficaces, et la dépense strictement mesurée. De nombreux exemples montrent qu’il est possible de mieux réussir en dépensant moins. L’effort est donc à faire du côté des finances publiques. Et quand il atteint le niveau confiscatoire de 75%, s’en abriter devient un acte de légitime défense. »

Je vote donc +1, et si je trichais je reviendrais voter +1 autant de fois que possible, comme à l’UMP pour voter Copé ou Fillon. Tant que ces messieurs-dames de là-haut (*), là où ça gouverne, agiront comme des paniers percés avec notre impôt, aucun patriotisme économique ne pourra se justifier. Les « primes de chauffage » des fonctionnaires du Sénat n’en sont que la surface de l’écume de l’iceberg des gaspillages des deniers publics – gaspillages pas perdus pour tout le monde, évidemment, car, ami lecteur, le fric fout le camp par le trou du panier, certes, mais il ne se perd pas, non non non.

Tibert

(*) ça vaut à tous les niveaux. Combien de mairies où l’on claque nos impôts locaux en conneries inutiles et ruineuses ?

Merputons, oh pardon, permutons !

L’armoire est tombée sur les Italiens : le Cavaliere, le spécialiste des berlusconneries et des boutades débiles, des femmes quasi à poil omniprésentes sur les plateaux télé, y compris les émissions littéraires – quand il en reste – et des encouragements aux sinistrés des tremblements de terre du genre : « ça va vous faire des vacances au camping »… monsieur Berlusconi, qui a très largement l’âge de la retraite, veut revenir en politique. Plaignons l’Italie.

L’armoire est tombée sur les Français : NOTRE Gégé, LE Gégé Depardieu, s’exile à un jet de pierre de la Mère-Patrie, chez les Belges, qui, moins cons, accueillent les « riches » sans les assommer et leur faire la peau. Drame national ! épouvantable nouvelle ! adieu, Gérard, vous nous décevez, le patriotisme économique fout le camp… une grande perte…

Et si Depardieu allait s’exiler en Italie ? là-bas aussi ils sont moins cons, ils ne saignent pas les « riches » à blanc. Objectivement, le climat est tout de même meilleur ; cerise sur le panettone, ils font du bon vin. Et surtout ça épargnerait un épisode lamentable à la politique italienne, car, inversement, on pourrait proposer au Cavaliere Berlusconi de revenir en politique, mais en Belgique ? en voilà une idée qu’elle serait bonne, pour résoudre la crise permanente de ce pauvre pays déchiré entre Flallons et Wamands. Ils se retourneraient tous ensemble contre l’infâme, retrouveraient leur unité perdue. Et puis ça nous ferait une histoire belge.

Tibert

C'est trop gros, ça doit être un canular

Insistante, la rumeur d’une prime « de chauffage » pour les fonctionnaires du Sénat – pas les sénateurs, probablement, ils sont au dessus de ça – se diffuse un peu partout, je la trouve ici et là, et ma foi ça m’interroge. Il serait bon que madame ou monsieur l’économe du Sénat démente cette rumeur, parce que ça fait désordre dans ce paysage de poches vides un peu partout, ou qu’on finit de nous vider soigneusement, à la petite cuiller, pour financer de mirifiques avancées sociales, le remboursement des dettes imprudemment contractées par nos Grands Chefs – c’est pas leur faute, donc c’est à nous de nous serrer la ceinture -, le mariage « pour tous », un aéroport inutile de plus, etc.

Car cette « prime de chauffage » se monterait à plus de 4.000 euros annuels. Ceci, pour plus de 1.000 bénéficiaires. Un canular ? c’est forcément un canular… c’est pas possible… je suis donc allé voir sur les sites de signalement des canulars (hoaxbuster, etc…) : eh bien non, on ne dit pas que c’est un canular.

Sachant qu’à Paris on se chauffe, disons, d’Octobre à Avril, soit 7 mois, ça fait, à la grosse, 600 euros par mois pour se chauffer – chez soi, pas au Sénat ! au Sénat c’est chauffé – pendant les mois de froidure. Non, c’est sûrement une blague… de la provocation, forcément. Quelqu’un doit en vouloir aux respectables institutions de la République.

Tibert

Gencives et spermatos, même combat

Tous les canards de la Planète journalistique française vous le claironnent aujourd’hui, et, tiens, sur le Huffington gaulois par exemple :

– Premio, les hommes qui ont des gencives mal en point (ils ne se lavent pas les dents, les gros sales) et donc affligés de problèmes parodontaux sont 3,29 fois plus susceptibles de présenter des troubles érectiles (*) que les hommes aux gencives saines. Personnellement, j’y vois une explication très simple, évidente : si la ou le partenaire du candidat à l’érection hume un échantillon de son haleine de putois, elle ou il va évidemment faire une grimace de dégoût, voire une remarque désobligeante du style « pouah ! qu’est-ce que tu pues du bec !  » : avouez, ça casse l’ambiance… adieu poutrelle, bonjour flanelle !

– Deuxièmo : la qualité du sperme fout le camp ! (**) : à  peine 50 millions de spermatos au millilitre, au lieu de 73 et des brouettes il y a quelques lustres. Je vous jure, ils ont compté. Vous me direz, oui mais ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité, mes spermatos  à moi sont de première bourre, même peu nombreux ils assurent, tout ça… certes ! certes… mais ça ne vous sert à rien, si EN PLUS vous avez des gencives en mauvais état. Là, je vous plains.

Tibert

(*) Désolé, pas les femmes… c’est très très inégal, je sais, mais que voulez-vous, ce n’est pas « les troubles de l’érection pour tous « . Elles se consoleront avec un dysfonctionnement juste pour elles, il y a de quoi faire.

(**) Voir la note ci-dessus. Eh oui, je sais, c’est inégal. Et, non, le gouvernement n’y peut rien.

Pouvez répéter la question ?

Une étude « Santé » du Figues-haro nous en donne de bonnes, et paradoxales : les Français picolent, fument, sont stressés, dorment mal… mais se sentent plutôt bien ! comprenne qui pourra.
la même étude conclut par une ode aux fonctionnaires, qui se sentent bien, aussi, merci, mais avec des comportements nettement plus favorables :

« 87,2 % des fonctionnaires sont satisfaits de leur état de santé. Ainsi, une grande majorité juge son alimentation équilibrée. Mais surtout, 42,9 % n’ont jamais fumé et 11,2 % sont des fumeurs habituels (26 % pour la population générale). 10 % reconnaissent avoir une consommation excessive d’alcool, contre 38 % dans l’enquête générale… À noter cependant que les questions étaient posées différemment » (c’est moi qui mets en gras, mais c’est du bon gras : de l’Omega 3 au moins, voire plus sur l’échelle de Richter).

Eh oui, 11 % de picoleurs chez les fonctionnaires contre 38 % tous publics confondus… et, matheux amateurs, sachant qu’en France on a stricto sangsue 22 % de fonctionnaires, soit 220 fonctionnaires sur 1.000 clampins, 22 fonctionnaires avouent picoler… allez, 23, ça sera plus rond… et au total on a 380 biberonneurs en tout… donc 380 – 22 = 358 non-fonctionnaires qui lichetronnent… voyons voir, voyons voir… 358 / (1000 – 220) = 358 / 780 = 46 % de poivrots dans le Privé, contre 10 % dans le Public ! 4 et demi fois plus ! vous rendez compte ?

Mais les questions ne sont pas posées pareil, vous l’avez lu. Eh oui, c’est bien normal, pas la même population, le même contexte… je vous livre un extrait significatif des deux enquêtes :

– Questionnaire Tous publics : « Vous arrive-t-il de boire à table ?  oui / non »  (oui –> buveur excessif)

– Questionnaire Fonctionnaires : « Si l’on vous donnait à choisir – c’est juste une supposition – entre renoncer à l’emploi à vie (réponse 1) et renoncer à l’alcool (réponse 2), que choisiriez-vous ? » (réponse 1 : picoleur excessif).

En fait sur cette question ils ont dû remonter la note, comme au Bac : 3 % ça fait pas crédible, rien qu’à compter les pots de départ, de mutation, de promotion…

Tibert

Pour Noël, serez-vous quatre geais raidis ?

Les vitrines se poudrent de farine, les guirlandes fleurissent et clignotent, les files d’attente s’allongent au long des files d’attente aux caisses chez Barty, à la Fnaque, aux Galeries Lafillette… c’est bientôt Noël !  au cas où vous l’ignoreriez… en principe c’est censé célébrer la naissance, par insémination artificielle du Saint-Esprit, du sauveur des Chrétiens. Pauvre de chez Pauvre, se les pelant comme ça peut peler la nuit en Cisjordanie, coincé entre un boeuf et un âne, avec les odeurs d’étable, la vierge Marie qui était lessivée et sur le flanc, Joseph qui se demandait comment ils allaient pouvoir trouver des langes et de l’eau bouillie… rien de marrant, du stress, de la débine et de l’improvisation. Et on fête ça…

On fête ça, et comment ! vous avez 400 à 600 euros à foutre en l’air pour fêter le Petit Jésus ? un des 4 z’opérateurs de téléphonie mobile de l’Hexagone vous le claironne : « Et vous, pour Noël, serez-vous 4G-Ready ?  » avec une joulie photo d’un smartfone rutilant et assurément 4G-Ready, et tout plein d’icônes, sauf celle de la Vierge.

Meuh non, on sera pas « 4G ready« , anglomanes à la noix, pas « prêts pour la 4G« , en français… je vais vous l’avouer, on est même pas 2G raidis, là où je crêche, 1 virgule 5 au grand maximum ; pour téléphoner avec son mobile il faut monter au grenier sur un escabeau, ça peut passer à la rigueur… ou bien enquiller le sentier qui grimpe vers la droite sur le flanc de la maison au dessus du lavoir : là ça passe nickel au bout de 100-150 mètres de chemin. Alors la 4G, pffft, de la science-fiction ! Et quand il pleut et que ça caille et qu’il fait nuit, c’est un grand moment, le sentier au dessus du lavoir. Privilégiez les bottes de caoutchouc… oubliez pas la lampe de poche non plus.

Et quand bien même serions-nous en mesure de la capter, votre super 4G, cher opérateur de téléphonie mobile, vous êtes en l’occurrence un marchand de soupe parmi de trop nombreux autres. Ce n’est pas de gadgets rutilants dont nous avons besoin, c’est qu’on nous fiche la paix pour qu’on puisse fêter Noël comme ça se doit d’être  : une fête familiale, intime, même si on est que des mécréants. Zéro virgule deux G, ça suffira largement : ce soir-là j’éteindrai mon mobile – mon cellulaire si vous préférez.

Tibert