Quand on nous somme : Consomme !

«Il faut que nos concitoyens achètent davantage de véhicules et en particulier de véhicules propres, pas dans deux, cinq ou dix dans. Maintenant». C’est Macronious qui énonce cet hymne à la belle bagnole qui sent le neuf… juste 15.000, 25.000, 30.000 euros à sortir : pas la mer à boire, et un bon geste !

… sauf que lesdites bagnoles se font prendre en coupe réglée partout, sont honnies des élus – tous plus verts les uns que les autres dès qu’il s’agit de construire de nouveaux ronds-points laids, inutiles et ruineux, d’installer des ralentisseurs, chicanes, « contrôles radar fréquents », zones 30, et j’en oublie. Bref on nous punit d’avoir des voitures, mais il faut qu’elles soient neuves ! Quant à la voiture électrique ? mais les infrastructures de charge sont lamentablement insuffisantes, et les batteries – dont on ne saura pas quoi foutre, une fois usées – viennent de Chine, comme à peu près tout ce qui se fabrique, sauf les kebabs à emporter.

On nous somme donc de consommer, par patriotisme : madame Pénicaud nous y exhorte. Allez-y donc, nous dit-elle en substance, n’hésitez plus, payez-vous enfin la crêpière électrique tant rêvée (fabriquée en Chine), l’aspirateur cyclonique vachement efficace vu à la télé (fabriqué en Chine), un nouveau couvercle de WC (même refrain). Français : consommez ! c’est fabriqué ailleurs, mais c’est pas grave.

Par la porte ou par la fenêtre, il nous faut donc, gogos acheteurs (*), retourner nos poches indûment remplies « grâce » au Covid. C’est simple : soit, bons citoyens, nous claquons, achetons, consommons, soit nos Grands Manitous devront, la mort dans l’âme, et pour sauver nos belles entreprises, nos emplois, nous ponctionner plus sévèrement.

Ou les deux…

Tibert

PS – Les citadins – à la cambrousse seule la bagnole est viable – le savent : rouler à VAE (vélo électrique) c’est la bonne solution quand il ne pleut pas et qu’on peut être serein avec son engin (1 – rouler sur des pistes dignes de ce nom ; 2 – le garer commodément et au sec ; 3 – pouvoir le recharger ; 4 – être sûr de le retrouver). Quand les quatre conditions ci-dessus seront remplies, on y réfléchira. Et Macronious pourra nous exhorter à acheter des VAE flambant neufs… et fabriqués chez nous !

(*) Tenez, une belle occasion de consommer en cette fin de Mai : les « French days » (en rosbif, c’est Tttellement mieux !), ou comment se retrouver connement avec un superbe robot-cuiseur et sa documentation « ne pas mettre au micro-onde, toujours débrancher l’appareil gnagnagna  » en serbo-croate traduit du chinois, et qui finira à la poubelle, au fond d’un placard ou sur une page Houèbe du Conboin dans trois semaines-un mois.

Méchante lassitude (Grosse fatigue, quoi…)

J’en ai marre de devoir systématiquement sortir ma calculette pour multiplier les nombres des articles techniques par 2,54. On sait que seuls les Etats-Uniens, eux seuls au monde, utilisent encore leurs pieds, leurs pouces et autres longueurs corporelles (*) pour mesurer les longueurs (les poids, les volumes, c’est pire, c’est selon les origines géographiques). Et… on leur baise les mains ! on embrasse leurs godasses ! Enfin, « on », disons … 1) les constructeurs nippons, chinois… bref tous les asiatiques qui fabriquent pour les Etats-Uniens et pour nous par la même occasion ; 2) tous nos journaleux, soucieux d’économiser leurs neurones. Tenez, un nouvel ordiphone (mobile, cellulaire…) testé par une revue genre High-Tech… « poids : 205 grammes » (tiens ? des mesures normales ? en états-unien, on dit 205 / 28,349 = environ 7. 1/4 oz… vachement simple) ; et puis diagonale d’écran : 6,44 pouces !! traduisez : 6,44 x 2,54 = 16,36 cm. On vous fait grâce des 1/100 de cm; ça donne 163 mm. Cent-soixante-trois millimètres, environ seize centimètres, ça me parle, c’est trop grand ; encore un mobile-drap-de-lit, et qui va me provoquer une scoliose.

Mais je m’énerve, là, ça ne mérite pas. Tant pis, je ne vivrai pas assez vieux pour voir l’adhésion des USA, seul pays récalcitrant au monde, au système métrique. D’autres navettes spatiales, d’autres avions s’écraseront à cause d’un oubli de conversion d’unités.

Tenez, je suis las, très las. J’envisage de raccrocher. Pour me changer les idées, j’ai composé un petit Aïe-cul de ma façon. Je n’y respecte pas les règles du mini-poème japonais, ça se veut aussi léger, mais c’est autre chose. Prenez ça comme… disons, un moment de grâce, comme en éprouvait paraît-il madame Kosciusko-Morizet dans le métro.

J’avais en main un flan à la vanille, acquis à la boulangerie du coin…
J’ai rencontré une amie, lectrice et critique chez Gal-y-Mar ;
elle avait faim… avisant mon gâteau,
elle m’en a gentiment demandé un p’tit bout.
Pour plaisanter, ah ah, j’ai répondu
être disposé à le lui prêter !
Moralité : j’ai prêté le flan à la critique.

Tibert

(*) Et pourquoi pas leurs dicks (**), tant qu’ils y sont ?

(**) Voir ce mot.

Patients et grappes

Bon, ne nous grattons pas trop le ciboulot : c’est encore et toujours le Covid n° 19 qui fait le vide rédactionnel autour de lui. Je suppose que les journaleux, un temps heureux d’avoir enfin de la tartine à tartiner dans leurs canards, commencent à trouver que ça commence à bien faire, qu’une compète de foot, un  mariage princier, une star en instance de onzième divorce permettraient de changer un peu d’air. Mais on fait avec ce qu’on a… ah oui, tiens, Macronious est allé, avec son masque, serrer virtuellement la cuiller au professeur Raoult, à Marseille. Et nos scrivaillons de se battre les flancs : que diable cela signifie-t-il, bien chers auditeurs ? et on suppute, on glose, on touille…

Et pendant ce temps-là, on recherche en France le patient zéro. Grossière erreur : si ça se trouve, le numéro zéro n’a pas été un patient ! si ça se trouve, le premier type ou la première nana qui a véhiculé cette saleté virale depuis la Chine chez nous – sans doute atterri depuis Wuhan sur un aéroport du Val d’Oise – n’a rien perçu, rien senti : à l’insu de son plein gré, en quelque sorte ; un porteur asymptomatique, ça s’est vu. Remarquez, c’est juste pour savoir, cette quête du point de départ : c’est trop tard. Mais ça occupe, c’est quasi du roman policier, et puis c’est moins con que de visionner des tas de stupides Youyou-t-entube sur son ordiphone pour tuer le temps confiné.

Mais, allez, un dernier coup de gueule : il y a du cluster dans l’air, et ça m’irrite la glotte. Vingt dieux, le terme anglais cluster signifie précisément grappe ! alors, ne pourrait-on pas lâcher la grappe aux clusters britanniques et  écrire grappe ? c’est trop dur ? ça veut dire EXACTEMENT la même chose, sémantiquement c’est kif-kif, sauf que nos grappes (de raisin) à nous sont sacrément meilleures que leurs clusters (*). Alors ? Si les grappes vous constipent la plume, chers journaleux anglolâtres, donnez-nous du foyer, c’est tout à fait acceptable. Des foyers de contamination… mais si, ça fonctionne. Ce n’est pas anglais, c’est certes dommage, mais ça fonctionne.

Tibert

(*) Il est vrai que les Britanniques font maintenant, réchauffement climatique aidant, un peu de pinard, anecdotique. On fait mieux par chez nous. En contrepartie, admettons que leurs sandwiches rosbif-concombre sont meilleurs que les nôtres, d’autant plus que nous n’en faisons pas.

l’arroseur, tout mouillé, comme d’hab

Il y a peu, j’écrivais « Boris le Blond, le Churchill du Brexit, annonce aux Britanniques de la sueur, du sang et des larmes : « Beaucoup de familles perdront des proches ».

Ce jour, je lis que Trump, le pote à Boris, le grand ami des Britanniques, y va d’un « tous les américains prient pour [son] rétablissement« . J’y vois là au moins deux mensonges, disons plus gentiment deux abus de langage :

  • Que monsieur Trump se croie fondé à parler au nom des Etats-Uniens, ça peut s’admettre ; mais les Canadiens, les Guatémaltèques, les Argentins, les Mexicains… tous habitants des Amériques, ne sont pas ses administrés, que je sache. Cette façon des USA de s’annexer un continent entier est assez détestable.
  • Non tous les Etats-Uniens ne prient pas pour monsieur Johnson : j’en suis sûr, car je connais de ses compatriotes, qui ont deux sous de jugeote et ne gobent pas le truc à dormir debout du Grand-Sachem-Barbu qui veillerait sur nous, là-haut derrière les nuages – il nous aurait même envoyé son fils en otage ! – bref, des salades et des contes de fées.
  • S’agissant du Boris qui est en soins intensifs à Londres et annonçait benoîtement aux Britanniques qu’ils allaient, en nombre, perdre des proches, permettez-moi un rictus amer : c’est encore et toujours l’histoire du mec qui se prend les pieds dans le tapis qu’il vient de dérouler. On ne va pas dire que c’est bien fait – ne soyons pas inutilement méchant – mais tout de même, imaginons qu’il existât par extraordinaire un Grand-Sachem-Barbu qui, de là-haut, administrasse une bonne leçon à un décideur blond et froidement cynique : on aurait là un bon scénario – peu crédible, certes, mais vendable.

Tibert

Par ? sur ? où erré-je ?

( Je causerai un de ces jours du blasphème, qui en France est farpaitement légal : j’ai le droit d’énoncer que telle religion est merdique – voire toutes, puisque fondées sur du vent -, que le Dieu de ceci-cela est lamentable (car j’ai le droit de NE PAS CROIRE, le croirez-vous ?) ; en revanche je n’ai pas le droit d’insulter les gens qui y croient… voilà, c’est simple, mais c’est trop compliqué pour la Ministre de la Justice. Nobody’s perfect…)

Mais je tombe sur ce titre qui concerne des accusations de viols dans le milieu du patinage artistique : « Après les accusations d’agressions sexuelles par des patineuses, la ministre…« . Diable ! des agressions sexuelles par des patineuses ! diantre… mais soudain je réalise qu’un journaleux n’a pas forcément à relire son topo, ni personne derrière lui d’ailleurs. C’est « sur » qu’il aurait fallu écrire :  « … des agressions sexuelles sur des patineuses ». Pas grave, c’est juste l’inverse.  Nobody’s perfect… 

Tibert

Incurables ?

Des grèves, des grèves comme s’il en pleuvait, sans motif ou avec motif – SNCF, RATP, what else ? y a pas mieux pour faire pression, c’est fait pour – et les rituels sondages, micros-trottoirs qui vont z’avec. Les journaleux, forcément pour, s’empressent de servir la soupe : le quidam coincé-compressé dans le métro, la caissière qui se tape trois kilomètres de bouchons avec sa bagnole, pas le choix… « Oui c’est dur, on galère un max, mais on comprend (on soutient, on approuve, on est avec…)« . Et comme de juste, le dernier sondage Machin-Métrie donne l’antienne, 68 % (72, 64, 69…) de soutien à la grève, etc.

Oui, dit-on partout, il faut supprimer les régimes spéciaux, ça n’a pas ou plus de justification. Oui, c’est aberrant d’avoir d’un côté 25 ans de carrière à prendre en compte, et de l’autre les 6 derniers mois.  Mais oui c’est dur, on galère un max, mais on comprend. Profondément, sombrement masos, les Français. Ou bien y a un truc ?

Tibert

GMPAPA et archipels

( Le débat sur la PMA pour tous (mère 1, mère 2 : je plains la mère 2 ! ) : en fait, c’est pour toutes qu’il faut comprendre, vu que la procréation c’est assez massivement féminin, avec un apport masculin certes, très ponctuel et microscopique. En outre, nous raconter qu’on débat de la PMA mais pas du tout, grands dieux, jamais, voyons, de la GPA, la Gestation Pour Autrui, fi donc… c’est se cacher derrière son petit doigt. Qu’arrivera-t-il immanquablement (on parie ?) si la PMA pour tous est adoptée ? les mâles en manque de marmots entre eux (père 1, père 2, ça paraît symétriquement évident), vu qu’ils sont physiquement inaptes à fabriquer des mômes, même avec assistance extérieure, brameront que c’est pas juste, y a pas de raison, et eux alors etc… et il faudra donc adopter de même, c’est logique et imparable, la GPA pour tous.  CQFD )

Et puis j’ai lu une amorce d’article du Monde « payez- pour-lire-en-entier » : sur Jérôme Fourquet  et son bouquin, « L’archipel identitaire« . Voilà un type qui utilise des statistiques quasi « ethniques » ! tenez, sur le maigre échantillon qu’il m’a été donné de consulter : dans le département du 9-3, 70 % des prénoms masculins déclarés à la naissance sont des prénoms autres qu’arabo-musulmans (exercice : calculez le ratio complémentaire à 100 % et qualifiez-le). Il existe donc des statistiques de ce genre ?  c’est dingue. Moi qui pensais que c’était stigmatisatoire, vilain-pas beau… questionner les replis identitaires, c’est forcément négatif, non ? quasiment du sabotage d’ambiance. Tout baigne, enfin, quoi… c’est simple : il suffit de sortir des bonnes statistiques, ou pas du tout.

Tibert

Nouveau « casting » pour vieux procédés

Les bloqueurs-coinceurs de routes centres commerciaux raffineries etc… ont tous ce point commun, de quelque horizon qu’ils viennent : ils brûlent des palettes – passe encore – et puis des pneus ! des pneus de tracteurs de camions de… bref des qui produisent des fumées bien noires grasses épaisses dégueulasses et polluantes plus-plus-plus. C’est lamentable, nul et stupide, mais c’est comme ça dans ce beau pays.

Et puis on peut gloser sur les effectifs de Gilles-et-John, les mamies retraitées et les employés de bureau non syndiqués qui tout soudainement se mobilisent : c’est neuf et rafraîchissant, ça change des éternels cortèges cégétistes ou sud-raillistes – mais hélas ça chante exactement les mêmes rengaines, « Machin démission« , « ouais-ouais-toussen-sembleuh-toussen-sembleuh« , à croire que les cortèges sont infiltrés…

Mais bon… ils  posent de vraies bonnes questions, les Gilles-et-John : pourquoi que les carburants-aviation ne sont pas taxés, eux ? et comment peut-on prétendre que les voitures électriques ne polluent pas, quand on voit les ravages des mines de lithium etc… en Amérique du Sud ? et puis pourrait-on savoir clairement où va le fric ? comment et dans quelles proportions, quels montants, ces foisonnantes et ruineuses taxes supposées « vertes » sont réinvesties dans des énergies non polluantes et un environnement plus agréable et moins nocif ? hein ? des réponses là-dessus ? Mais rien, sinon le gouvernement droit dans ses bottes et sûr-certain de ses bons choix, aucun problème, comme monsieur Juppé en son temps.

Reste que les Français découvrent, ravis – je blague, là… – que les bonnes vieilles recettes syndicales et détestables sont toujours à l’honneur avec ces nouveaux types de  révoltes : on bloque et on emmerde les Français, et on les coince, et on les prive, et on les punit d’être nombreux à trouver ce mouvement fondé et novateur… bref c’est l’amour vache. Mais « c’est pour la bonne cause« , ils vous l’expliqueront sûrement en vous pourrissant la vie.

Tibert

Doublures, enfumage et piou-pious

( La grosse Cadillac de Donald T., venue tout exprès de l’ambassade des USA,  crachait un nuage de fumées cancérigènes à particules pas trop fines à la gueule du couple Macron, dans la cour de l’Elysée : façon de signifier au p’tit gars qui tient la piaule du 55 Faubourg Saint-Honoré, que les gaz à effet de serre, il peut se les carrer oùs’qu’y pense, Donald.  A voir les deux types côte à côte sur le perron, on mesurait déjà la différence de tour de taille, d’envergure, de tout, quoi… comment dit-on « freluquet », en anglais des States ? )

Juste pour marquer le centenaire : plus con et sanglant que la guerre de 14-18, on trouvera difficilement. Où la chair à canon prend tout son sens… honte donc à tous les politicards qui ont organisé et se sont entêtés dans ces massacres pour laver la débâcle de 1870-71 ; fustigeons (*) la volonté prussienne de domination et d’expansion qui a goupillé l’annexion manu militari de l’Alsace-Lorraine  en 1870 ; dénonçons les conditions iniques et léonines du traité de Versailles de 1919 : on s’est essuyé les pieds sur des Allemands déjà mal en point, prémisses de la revanche voulue par Adolf H, etc. On sait tout ça. Une pensée émue pour tous les pauvres gars des deux bords qui se sont fait hacher menu, nolens volens. « Plus jamais ça », qu’ils disaient, et je suis d’accord.

Mais  redescendons sur terre, terre à terre… hier deux zigues ont sonné à ma porte : c’étaient soi-disant des éboueurs de la ville, venus échanger un calendrier de m…, prix de revient 35 centimes grand maximum, contre un biffeton de 5, 10, voire plus si affinités, à vot’ bon coeur. Au passage, je précise que les pompiers les facteurs les éboueurs les concierges les… me les gonflent menu à faire la manche tous les ans à cette époque. Moi aussi j’ai des factures à payer et un budget à boucler ! Mais bon… pas de pot, j’avais déjà un calendrier 2019 des éboueurs ! curieuse coïncidence, que je leur ai mis sous le nez : c’était une autre production, un autre sigle, bref d’autres éboueurs : cherchez l’erreur !

Moralité : quelqu’un s’est foutu de ma margoulette, manifestement. Qui étaient les VRAIS éboueurs ? biffez la mention inutile, aussi inutile que les calendriers des pompiers, des postiers, des éboueurs, des… etc.

Tibert, sonnerie aux un million cinq-cent-mille morts, et j’en oublie.

(*) les journaleux écriraient « taclons ». Superbe, taclons ! le vocabulaire du foot ça leur botte, aux journaleux. Surtout avec des protège-tibias.

Plus débile que ça, ça va être dur

(Et d’abord rapprochons deux titres qui se superposaient joliment, ce matin dans le Rapigot-En-France : a) Un médecin offusqué refuse que monsieur Jérôme Cahuzac, ex-ministre « les yeux dans les yeux », puisse reprendre son métier de toubib (la chirurgie esthétique, en fait) – b) Des tas de communes pleurent à trouver des médecins et sont prêtes à leur dérouler le tapis rouge. Eh beh j’ai une idée qu’elle est bonne : proposons à monsieur Cahuzac d’exercer ses talents, par exemple à Trounoir-sous-Bezoule, dans le Tarn-et-Meuse. De une, ça fait une commune heureuse (et célèbre ! elle va passer au JT de TF1 avec JP Pernaut) , et de deux, c’est un opportun purgatoire pour que ledit ex-ministre en bave à remonter la dure pente de l’estime perdue de ses concitoyens.)

Mais au fait ! je lis, toujours dans le même canard, que les restaus-hôtels-boui-bouis etc… bref l’hôtellerie-restauration, pressent le gouvernement de permettre l’embauche de « migrants ». Aaaah ! quelle bonne initiative, et charitable avec ça ! et pourquoi donc ? eh bien ça recrute très très mal dans le secteur… très mauvaise image… 130.000 emplois à pourvoir, et tous les jeunes traînent les pieds à y aller bosser. Donc ? onfékwoua ? on y met des migrants ! des gus qui sont prêts à bosser douze heures par jour pour trois roupies avec les coups de pied au cul du patron en prime, pourvu qu’on leur fasse miroiter les papiers.

Ainsi, au lieu de se demander pourquoi grands dieux on est aussi mal vus, pourquoi personne veut faire la plonge ou plucher des patates dans une arrière-cuisine exigüe et surchauffée avec des horaires abominables pour un salaire de misère, au lieu de remettre en cause ses façons de travailler pour le moins mal perçues, on s’entête cyniquement, quittes à demander qu’on piétine légalement le code du travail. En gros : du boulot de m… au noir, mais officiel cette fois, avec la bénédiction du gouvernement.

Même les entrepreneurs du BTP ne l’osaient pas, celle-là ! eh bien il y en a tout de même des qui osent. Ce qui nous renvoie à la célébrissime citation des « Tontons flingueurs » (c’est même à ça qu’on les reconnaît), et puis au Canard Déplumé, qui  pourrait classer cette info dans la rubrique « Mur du çon ».

Tibert