Histoires de petites culottes

Le Monde-on-the-Toile nous distille avec insistance – ça figure sur mon écran depuis au moins 2 jours, donc c’est sûrement fort important – cette info en rubrique “Economie” : “Les Françaises ont réduit leurs dépenses de lingerie à 93 euros par an“.

Les Françaises“, vous avez remarqué ? pas “Les Françaises et les Français” : c’est une info économique, pas un discours politique. Mais on y apprend aussi que les soutifs, petites (pourquoi petites ? ) culottes, nuisettes, combinaisons, collants olé-olé… sont de plus en plus achetés sur Internet (32 %, presque un tiers). Or, comment savoir si l’acheteur (ou l’acheteuse) sur Internet a du poil au menton ou de la cellulite ? hein ? si ça se trouve, ce sont les Français – les mâles – qui ont réduit leur budget de lingerie féminine.

L’article souligne en effet ceci : Seuls 15 % des hommes déclarent acheter des ensembles de lingerie féminine (…), les plus friands de ce type d’achats étant âgés de 25 à 49 ans. N’ayant pas forcément l’envie de franchir la porte d’une boutique, (…ils achètent sur Internet)“.

Et vous pourriez encore découvrir dans cet article que les Françaises, elles, n’ont aucun problème pour acheter en boutique des slips Kangourous, des Marcels et autres sous-vêt’s – pour leurs Jules, prétendûment.

Moi je trouve qu’on fait preuve de beaucoup d’hypocrisie, là, ou de beaucoup de mauvaise foi. Car personne ne s’offusque de voir une nana palper et comparer longuement les slips au rayon hommes – quoi de plus naturel ?  mais tout le monde louche salement sur le type qui agit de même avec les strings à dentelles et les bonnets pigeonnants 95-C : c’est forcément un pervers ! en fait, aucun homme, même accompagné de sa régulière – régulière ou pas – n’est à l’aise dans un magasin de fringues féminines… sauf bien entendu les musulmans radicaux, qui ont une bonne excuse, vu que leur femme n’a pas le droit de sortir, encore moins de se désaper en public, et que c’est eux qui doivent s’y coller.

Seul dans la boutique “Aux desssous du panier”, l’homme est un individu suspect, un déviant sexuel ; s’il y accompagne sa  louloute, il s’y comporte comme un pot de fleurs, bras ballants et scrutant le plafond d’un air contrit. C’est dommage, c’est très dommage, car ce serait sympa comme tout, les magasins de lingerie, avec quelques fauteuils dans un coin et des revues de bagnoles ou de foot.

Tibert

Vrooooom vroooom hiiiiiiiii, vrooom brrrrr

Un blog qui a pignon sur Le-Monde-Sur-Toile, glosant sur le dramatique dénouement d’une course-poursuite en banlieue de Metz (scooter volé, trois gars dessus, rodéo, pas de casques, feux éteints… 1 mort, 2 blessés graves, nombreux véhicules incendiés)  pose gravement cette question : “La police peut-elle se lancer dans une course-poursuite ?” (lisez ce billet, ça va loin !)

Justement, où va-t-on  comme ça ? qu’est-ce qu’on va pouvoir regarder à la télé ou au cinoche s’il n’y a plus de courses-poursuites ? c’est essentiel, les courses-poursuites, pour la réussite d’une bonne fiction ! les bagnoles qui traversent les marchés en emportant les chapelets de saucisses, les motos qui décollent, la poussière… c’est l’ingrédient de base ! indispensable. Les pneus qui hurlent, les fusillades, les gyrophares, tout ça…

Suivant les recommandations du blog sus-cité, il faudra sans doute se faire une raison : la vie des jeunes adeptes de rodéos nocturnes sur véhicules volés doit être protégée à tout prix ! il serait ainsi souhaitable de baliser ces parcours, et, tiens, pourquoi pas structurer ça, instituer des “rodéos-nocturnes” (rodeos-fest-noz, en Breton) avec parcours balisés et éclairés (ça se passe généralement de nuit, et les phares des véhicules ne sont pas toujours allumés), population locale – gosses et vieux, surtout – claquemurée chez elle pour ne pas risquer un accident. S’inspirant des grands-prix de formule 1, on pourrait aussi mettre en place un véhicule d’ouverture, créer un championnat… trouver des sponsors… tout ça serait bien moins dangereux que d’essayer bêtement d’appréhender ces “jeunes” imprudents.

Une solution encore plus simple et moins coûteuse, serait que la Police n’intervienne plus du tout : plus de “jeunes” risquant de se blesser ! tenez, dans le quartier de la Cayolle – Marseille (9ème), sur la route de la superbe calanque de Sormiou : le commissariat a été incendié, il y a un bail… eh bien, sagement, on a renoncé à le reconstruire ! si les “jeunes” se cassent la gueule en faisant du rodéo, on ne peut plus incriminer la Police. Tant pis pour les habitants du quartier ? ah oui, les habitants du quartier…

La police peut-elle se lancer dans une course-poursuite ? ”  : ça va loin.

Tibert

Le barbier de Séville, suite

Un rosbif canard-on-the-Toile nous l’annonce : la musique d’ambiance, en Espagne, dans les boutiques de coiffure, se facture de 6 à 12 euros par mois. C’est la SACEM locale, vraisemblablement, qu prélève sa dîme sur le sirop musical supposé agrémenter l’ambiance chez le coiffeur, comme dans les ascenseurs, les galeries commerciales etc.  Et c’est la rébellion : de l’arnaque, non mais, ça va pas se passer comme ça… et les coiffeurs de recommander à leurs chers clientes et clients d’apporter leur propre machine à musique ! qui son Ipod (prononcez Aïe-pode, ça fait plus espagnol, aïe aïe aïepode !), qui son baladeur MP3, qui, pourquoi pas, sa guitare ou son bandonéon – quoiqu’il y ait de moins en moins de néons, ça grésille.

Question : avec un casque stéréo sur la tête, et votre petit MP3 autour du cou, comment peut-on obtenir une coupe correcte ? en contournant le casque, par exemple, ça peut donner quelque chose d’assez sympa, façon punk catalan. Ou bien, sous le cuiseur à permanente, les bigoudis bien chauds enroulés autour des mèches mauve argenté, ces dames ne vont-elles pas “cuire” leurs écouteurs ?

Le plus positif dans cette affaire, c’est qu’avec les écouteurs bien enfoncés au creux des oreilles, et un tant soit peu de zizique pour monopoliser l’ouïe, les clients des salons de coiffure ibériques vont pouvoir débrancher, s’isoler, échapper aux pépiements incessants, insipides et lancinants de leur coiffeur – ou de leur coiffeuse… enfin échapper au temps qu’il a fait, qu’il fait, et qu’il fera.

Tibert

Où se tient la lucidité

Oui, où se tient la lucidité ?

Dans mon froc“, chantait le regretté Léo Ferré… “la lucidité se tient dans mon froc“. Paraphrasant ce cher Léo, je dirai que la lucidité des Français se tient dans leur porte-monnaie, leur feuille d’impôt, leur estomac, leur amertume.

Je lis en effet ce sondage du Monde :

La victoire massive du “Non” en Martinique et en Guyane au référendum proposant une autonomie accrue vous paraît-elle traduire avant tout…

L’attachement à la France et le refus de tout ce qui pourrait constituer une étape vers l’indépendance … 14,1 %

– Ou la crainte de perdre les minima sociaux … 81,7 %

Sans opinion… 4,1 %

Pour relier cyniquement ce sondage au résultat clair et massif, à l’ineffable débat sur l’Identité Nationale : être Français, aujourd’hui, ça peut se définir de deux manières :

– il y a ceux qui bossent et payent leurs impôts, de leur plein gré – c’est rare, vachement rare – ou en renaclant, râlant, rouscaillant,

– et ceux qui ont droit : droit… au RSA, à la CMU, au logement opposable, à la Sécu, aux aides diverses et variées, aux HLM, aux alloc’s, bref : ceux qui vivent – ou vivotent, mais vivoter, c’est vivre, quelque part – sur le dos de ceux qui bossent.

Le trait est gros, certes ! caricatural, soit. Mais que dit ce sondage ?

Tibert

Et les tags, pour faire jouli

Le Monde nous le proclame : en une décennie, le phénomène des voitures brûlées – 40.000 cette année, pas mal pas mal, ça explique aussi les records de commandes de voitures neuves –  s’est banalisé. Et de se demander gravement : pourquoi, mais pourquoi, grands dieux ? on est les seuls en Europe à faire ça…

Premio, ce n’est ni banal ni normal, c’est dégueulasse. Et que le pays en vienne à trouver ça “normal” en dit long sur le niveau de résignation qui est le nôtre, sur le degré d’indifférence de la police, sur le degré d’impuissance de la justice, ou vice-versa. Quant à l’Etat français, il a baissé les bras : voyez avec votre assureur ! Monsieur Hortefeux trouve d’ailleurs super et très gratifiant qu’on ait cramé 10 voitures de moins que l’an dernier : gros succès personnel !!

Deuxièmo, remontons le temps, avant que les incendies de voitures deviennent aussi banaux que de cracher par terre : rappelle-toi, Barbara, le paysage a bigrement changé depuis bien plus d’une décennie, justement. Outre qu’il fut un temps où ça ne se faisait pas de cracher par terre, il me souvient des tunnels de métro où se lisait sur la grisaille des murs, au passage des rames : “Dubo… Dubon… Dubonnet” ; ne cherchez plus Dubonnet maintenant : ce ne sont que tags, tags partout, sur les voitures, dans les voitures, sur les vitres, les sièges, sur les murs des stations, dans les tunnels : des tags. Il y a même eu un ministre socialiste pour trouver ça très bien – à condition que ça ne se fasse pas sur les murs de son immeuble, mon mais sans blague.

Le tag fait partie du paysage urbain, dorénavant ; comme dit l’autre, il s’est banalisé, tout délictueux qu’il soit. Pour les surfaces vitrées, c’est plus pérenne de “tagger” avec des  stylets du genre diamant de vitrier, en labourant profondément : ça laisse des traces irréparables  ; la RATP ou le propriétaire des vitres n’a plus qu’à les changer…  ou faire avec. D’ailleurs la RATP a jeté l’éponge, elle laisse maintenant les vitres comme elles sont, rayées un peu, rayées à mort, tant pis. Le tag est ainsi devenu banal, quasi besogneux, limite ennuyeux…  alors comment se remotiver, retrouver du plaisir à salir et détruire ? pardi, en brûlant des voitures !

Le tag : on a laissé faire. Les voitures brûlées : on laisse faire. Le prochain truc, c’est quoi ?

Tibert

Jésus reviens, réveillez-vous, et toutes ces sortes de choses

Une nouvelle nouvelle : des “sans-papiers” (des immigrants clandestins, en clair) occupent de nouveau une église, et, allez, soyons fous, une basilique ! hop, une basilique : Sainte-Clotilde, dans le 7ème arrondissement de Paris ; et je vous parie un paquet de cahuètes que l’idée ne leur est pas venue comme ça à eux tout seuls, ils occupent d’ailleurs avec des Cathos. Vous verrez sur la photo, dans le Monde-sur-Toile , avec les têtes de circonstance, façon “ravi” de la crêche, façon le curé Bouchitey chantant “Jésus reviens” dans “La vie est un long fleuve tranquille” : une pancarte “Jésus défendait l’étranger ; chrétien réveille-toi” (fine allusion au canard des Témoins de Jehovah).

Jésus ignorait que les Chinois seraient en 2009 un peu plus d’un milliard, itou pour les Indiens, quant aux Pakistanais Tamouls Maliens etc… alors là, sauf à être Dieu, justement, ou à lire dans le marc de kawa, il ignorait jusqu’à leur existence. De même que la possible menace de trop nombreux minarets en Suisse, vu que Mahomet n’allait débouler que 5 siècles plus tard.

Tout ça pour remarquer que si les immigrés clandestins occupent des églises, c’est parce qu’on les y invite ! pardi, ils iraient volontiers occuper des synagogues, c’est chouette aussi, mais il y a moins de choix, et surtout les rabbins n’ont pas l’air très chauds… quant à occuper des mosquées, vous n’y pensez pas sérieusement… empêcher les croyants de prier ? et puis les muftis ne sont pas des “ravis”, eux.

Il y a en France, comme dans toute politique de contention de l’immigration sauvage, des impératifs, des difficultés et de possibles excès ; si “Jésus défendait l’étranger“, la République se doit de protéger les Français ! le droit d’asile oui, l’immigration choisie oui, et basta. Le difficile, l’impopulaire, le vilain-pas beau (le nouveau Laval, le Vichyste, et allez donc, et pourquoi pas la Gestapo ? dans la boue et dans la nuance…) c’est de dire NON et d’agir en conséquence. Non : terme que les “ravis” n’ont jamais appris.

Tibert

Alphonse bouge encore

La lumineuse déclaration d’Alphonse Allais, qui n’est pas d’Alphonse Allais, mais de monsieur Commerson (en substance : “Si l’on construisait actuellement des villes, on les bâtirait à la campagne, l’air y serait plus sain”) prend ici toute son acuité, et démontre de manière éclatante, plus de 150 ans après sa publication, toute sa pertinence.

Tiens, je lis ça : encore un braquage en Ile de France sur un DAB, à l’aide d’une voiture-bélier (Dab : Distributeur Automatique de Billets). Les statistiques sont accablantes : ” Les attaques perpétrées entre janvier et septembre rapportent que 77 % d’entre elles l’auraient été par véhicules-béliers (…). Plus de la moitié de ces attaques (56 %) se sont déroulées à Paris, dans le Val-d’Oise, les Huts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.”

Donc : raisonnement évident, limpide, et qui devrait grandement aider : pourquoi s’obstiner à installer des DAB dans les départements de la région parisienne ? quand tous les DAB de France (mais pas de Navarre, non mais sans blague)  seront disséminés en Loire-Inférieure, dans la Creuse, en Ille-et-Vilaine, dans la Haute-Saône, le Gers… eh bien, on verra la courbe des attaques s’améliorer de manière spectaculaire. C’est simple, logique, imparable.

Heureusement que je veille, tiens. Où irait-on, hein ? je vous le demande.

Tibert

Zut alors

Que lis-je ? que vois-je apparaître sur mon écran 1280 x 1024 en couleurs 32 bits ? quel est cette nouvelle funeste ? affligeante ? désolante ? quel jour noir se lève sur ce constat navrant ? Le groupe Lagardère arrête “Jeune et jolie” !!

Laconique dépêche – vite, vite, dépêche – de l’AFP :

Le groupe Lagardère va arrêter la diffusion de son mensuel pour les femmes de 15 à 24 ans “Jeune et Jolie”, en raison d’une baisse des ventes “ces dernières années”, a-t-elle (*) indiqué jeudi à l’AFP…

Voilà… un canard meurt, et quel canard ! et c’est un peu de notre pluralité démocratique qui fout le camp. Plus personne désormais ne défendra la cause des femmes jeunes et jolies de 15 à 24 ans… et qu’est-ce que je vais lire, moi, maintenant, dans la salle d’attente du dentiste ? hein ? Fonderie Magazine ? La Cote-Desfosssés ? l’indicateur Chaix ? et mes conseils de maquillage ?  et le site web “J & J” ? indispensable J & J… tenez, ce grand moment de journalisme, Zola et Jaurès prenez-en de la graine :

Et ne manquez pas en cadeau votre vernis à ongles « super chic » en 4 couleurs tendances au choix : Ruby Moiré, Rose Cancan, Myrtille Cosmique et Beige Skin !!!!

Adios, J & J… sans toi, désormais… tiens, c’est trop dur.

Tibert

(*) Elle, le groupe Lagardère… jeune et jolie, mignonne à croquer, le groupe Lagardère, comme ses lectrices !

Trop nombreux

On sait maintenant que les trains “Eurostar”sont faillibles, ils ont failli. Les trains, pas les navettes porte-bagnoles et camions ; les navettes fonctionnent, elles, quand les trains calent et restent coincés 8 heures dans leur tube, sans eau ni nourriture et dans une chaleur insupportable, quand dehors, à l’air libre, il fait -4°.

D’où cette idée simple : pourquoi ne pas transporter les passagers des Eurostar(s) sur les navettes porte-bagnoles ? élémentaire mon cher Machin, on équipe de ridelles et points d’ancrage les plate-formes, histoire que les passagers puissent s’y cramponner, et roule ma poule ! yahooooo !

Mais pourquoi donc cette fragilité des trains Eurostar ? eh bien, paraît-il, le contraste chaud-froid, l’omelette norvégienne… le froid du dehors, et la chaleur humaine, tiens ! un individu normalement constitué, même de sang-froid, rayonne de la chaleur (je rayonne, et vous, vous rayonnez aussi, ne rougissez pas) à hauteur d’environ un watt par kilo ! Ainsi de tous les mammifères, et par exemple deux vaches de 500 kilos équivalent à un radiateur d’un kilowatt ! C’est ainsi qu’au moyen-âge les paysans ne crevaient pas de froid en hiver : l’étable accotée au logement, ça tempérait un peu le froid, même si ça puait. D’ailleurs chacun sait qu’il fait bon vivre dans les étables, en hiver.

Alors disons-le : on se fout de nous, Copenhague et calotte glaciaire, CO2 et taxe carbone. D’abord on nous bassine de réchauffement climatique quand il fait un froid polaire… vous trouvez, vous, que ça se réchauffe ? et puis on nous cache la vraie raison : on est trop nombreux, voilà tout !

Trop nombreux à prendre les Eurostar(s) : 400 personnes dans un train ça fait 30 à 35 kilowatt de chaleur !! de quoi chauffer un immeuble. Soyons moins nombreux à visiter Londres : d’abord il fera moins chaud dans les trains, et puis en cas de panne ça fera moins de mécontents. Et puis Londres… qu’est-ce que vous allez foutre à Londres ?

Trop nombreux à nous ruer sur les routes les week-ends ; ça coince au péage de St Arnoult-en-Yvelines ; trop nombreux à acheter nos baguettes de pain à la bonne boulangerie du coin, ça bouchonne, ça ronchonne, ça fait la queue vers 11 heures du mat’, alors qu’il suffirait de se passer de pain frais, ou d’aller acheter sa baguette à 7h30, ou de fréquenter les mauvaises boulangeries. Trop nombreux à vouloir visiter Beaubourg, ça fatigue les agents administratifs du lieu. Trop nombreux à irradier nos watt, et trop gros aussi : un obèse “chauffe” 4 fois plus qu’une anorexique !

Six milliards d’êtres humains… six milliards, ça équivaut à combien de centrales nucléaires ? si l’on se base sur environ 70 kilos, donc 70 watt par tête de pipe, ça fait 420.000 Mégawatt… sans compter les vaches, les poules, les chienchiens à sa mémère… ça chauffe, ça ! il est là, le réchauffement climatique, il est là.

Un conseil, donc : soyons moins nombreux ! et moins gros.

Tibert

Histoires de gougnafiers

Une supposition, vous avez des ennuis de chaudière… supposons, hein… ou le meuble de la cuisine a des faiblesses ; ou vos fusibles sautent… tiens, prenons l’exemple du plombier-chauffagiste ; vous vous ruez sur l’annuaire, vous appelez SOS-Au-Secours. Et, supposons toujours, ça fonctionne !  vous avez le bol incroyable, l’insigne honneur de voir débarquer l’homme de l’art  chez vous – vous appréciez, je suppose. Il pose sa caisse à outils, gratte son front sous sa casquette, évalue les dégâts, et vous lance, très colère contenue : “quel est le gougnafier qui vous a fait ce travail-là, mon pauv’ monsieur ? c’est du boulot de sagouin, va falloir tout refaire !”.

Exactement ce qui arrive à ce pauvre Johnny H ; pile-poil la même histoire. Bon, lui n’a peut-être pas eu à supplier SOS-Au-Secours pour être admis dans le plus select, le plus cher, le plus… hôpital de Beverley Hills, Los Angeles. Il a juste sorti son carnet de chèques. Mais c’est le même scénario :

Il s’est d’abord fait opérer du dos à Paris (forcément, à Paris ! y a que là qu’on s’occupe bien du dos : “Tiens, il a bon dos, Paris ! “ dit le dicton) par le toubi le plus, le toubi qui, le toubi que, bref sûrement très cher.

Et nonobstant, il a mal au dos, derechef, chef ! que faire ? hein ? il se trouve juste, il passait par là, à Beverley Hills, où il allait faire pisser son chien, ou acheter sa baguette, ou… bref, il passe fortuitement à Beverly Hills, et que voit-il ? le signe “Hôpital”, là, à Beverley Hills. Et comme il est pas con, il se dit en lui-même, tiens si j’allais leur demander voir, au cas où, on sait jamais.

Bon, ils veulent bien s’occuper de lui, il a l’air sympa, avec sa barbiche, ses cheveux blonds en brosse, ses lunettes noires Optic 2000 et son chéquier… ils lui ouvrent la carcasse là où y a comme un défaut pour regarder les dégâts, et là, exactement comme votre plombier-chauffagiste : “Mmmais c’est pas vrai ! quel est le gougnafier qui vous a fait ça ? ”

Vous croyez que je vous raconte des vannes ? tiens, voyez, tas de sceptiques. C’est pas tout à fait les mêmes termes, ça donne, dans la bouche de monsieur Camus, le Producteur du chanteur (un chanteur, ça se produit, comme des endives ou du CO2) : “On nous a dit que c’était un massacre. Les chirurgiens de Los Angeles ont dit qu’ils étaient outrés”.

Outrés comme votre plombier, qui, lui, ne travaille pas à Beverly Hills. D’ailleurs, vous non plus vous n’y habitez pas, à Beverly Hills.

Tibert