Acteurs

On nous annonce la mort de M. Claude Berri. Tant pis pour le cinéma français, c’est clair.

Et le même jour, on nous sort (Le Monde) un papier sur la  pièce de Thomas Bernhard : « Minetti« , dont l’acteur principal n’est autre que Piccoli. Piccoli le grand, rare, vraiment rare en ce moment, et depuis un bout de temps.

Je ne sais pas comment vous fonctionnez, mais moi j’ai horreur des vedettes. Quand je vois – malgré moi, je fuis ces représentations – débouler Depardieu, quel que soit son rôle, je me dis en moi-même « tiens, voilà Depardieu ». C’est qui l’on veut, c’est Cyrano, c’est un loubard, c’est un boxeur, mais c’est Depardieu. Idem pour Deneuve : « ah, encore Deneuve ». Bon, ils peuvent être excellents, ce n’est pas le problème… simplement c’est eux, on les a vus à satiété, trop vus, c’est fatigant. Et quand c’est Depardieu plus Deneuve, c’est l’overdose.

C’est vrai pour un tas d’acteurs. Le succès use ; Vous mettez Jean-Pierre Bacri sur « Un air de famille », c’est super, on se régale. Vous le voyez bougonner 15 films plus tard : « zut, encore Bacri ». Ce n’est pas que, ce n’est pas qu’on, mais zut, on les voit trop, ces excellents acteurs.

Sauf… sauf quelques uns, quelques unes. Rares ! on les voit, on les revoit, mais ils ne sont pas eux, ils sont leurs rôles. Je n’en citerai que deux, dans notre modeste petit pays. Dustin Hoffman fait ça aussi ailleurs ; mais chez nous, il y a Piccoli, et il y a Huppert.

Huppert-super qu’on peine à reconnaître de film en film ; et Piccoli itou, jamais le même, le fêlé de Dillinger est mort, l’ouvrier cannibale de Themroc, le bourge des Choses de la vie, le financier véreux du Sucre, le maniéré désespéré en collant de la Grande bouffe :  jamais le même.

Bon, je ne vous dis pas d’aller voir Minetti : je ne connais pas la pièce ; je vous dis juste que Monsieur Piccoli, c’est la grande classe.

Et c'est la mêm' chan-son…

Un article propre, clair, mesuré, assez bien argumenté nous interpelle, nous les pas-fonctionnaires : tenez, c’est dans Le Monde-Web de ce matin tard, et ça s’appelle « Fonctionnaires et assimilés : une cible facile« . L’auteur est conducteur de trains. Il dit des choses très vraies, ce monsieur, et bien évidemment nous, Français raisonnables, pas jusqu’auboutistes, pas enragés de la Libre Entreprise, ne sommes pas assez idiots pour vouer le Service Public à la poubelle. Le plaidoyer est donc assez bien venu, mais…

– Mais je vois que les grévistes sont très majoritairement des fonctionnaires et assimilés ; le service (public) rendu n’est pas ce qu’il devrait être : voyez les emmerdements des clients de la gare St Lazare à Paname. Il peut alors arriver que les grévistes se fassent insulter à juste titre, ça se trouve…

– Mais je ne vois pas en quoi le fait de travailler pour l’Etat justifie des avantages hors normes, des CE aux budgets indécents (EDF), des départs à la retraite largement avant les autres : la fatigue, c’est pour tout le monde ! Et les colos de vacances, tout le monde en a besoin.

– Mais je ne comprends pas pourquoi, là où un salarié du Privé se démerde pour gérer sa carrière au mieux, c’est l’Etat qui gère sans beaucoup de pertinence la carrière des fonctionnaires, qu’ils bossent ou qu’ils ne fabriquent que des cocottes en papier. Bien évidemment beaucoup travaillent, et avec coeur ; mais dans le privé, quand on est mauvais, on se fait jeter (parfois aussi quand on est bon, d’ailleurs !) ; qu’est-ce que c’est que cet employeur qui gère aussi mal ses effectifs ?

– Mais je ne vois pas pourquoi il faut être fonctionnaire pour planter une perfusion, éplucher des légumes dans une cantine municipale, ou élaguer des arbres le long des avenues. Ce sont des tâches utiles, c’est entendu ; mais où est le rôle de l’Etat là-dedans ? Le Privé le fait aussi bien… du moment qu’un cahier des charges – définition des tâches, contrôles, mesures de qualité, respect des budgets – défini par nos Maîtres est adopté et suivi, évidemment.

Je l’ai déjà dit ? je l’ai déjà dit. Mais bon… ça fait du bien. Comme les bonnes vieilles rengaines.

Tax-tax-tax-tax-tax-tax

… c’est le bruit de la mitrailleuse Sarko-Fillon.

Suivant cet article du Fig’ à rôts, une taxe de 4 euros (rien, quoi, le prix de 3 salades normales : pâlottes, bourrées de flotte, sans goût et flétries dans la journée) est déjà perçue depuis le Premier de ce mois pour la gestion du nouveau système de plaques d’immatriculation des bagnoles, système qui entrera en vigueur le 15 avril.

Concept intéressant : futur système d’immatriculation, plus rationnel, moins complexe – chaque bagnole sera badgée à vie – mais nécessitant néanmoins des investissements certainement coûteux, supplémentaires en quelque sorte… extraordinaires, disons-le ! justifiant d’une taxe, par avance !

En somme, chaque fois que nos Maîtres devront installer un système informatique quelque peu développé, taxe !!! et taxe par avance ! à titre de provisions de bouche, en quelque sorte.

Avançons donc gaiement vers 2009, l’avenir est radieux. Les systèmes informatiques gouvernementaux sont désormais sujets au versement de taxes spécifiques. Ce n’était pas au programme, mais ça promet, et d’ailleurs on a déjà commencé : il y a plein de systèmes informatiques gouvernementaux à moderniser.

Jaune contre pinard

L’actualité se montrant toujours aussi morne (Gaza : 500 morts et plus, Marseille sous la neige, les juges d’instruction au recyclage, etc), je traiterai d’un sujet plus prenant, plus grave, plus abscons aussi, car truffé de chiffres. La taxe sur les alcools forts (au delà de 25 degrés) a augmenté, en fin 2008, de 23 %. Vingt-trois pour cent.

Et cela sans faire de vagues, en douce, tranquille Basile. Pour le projet de suppression des pub’s débiles sur les chaînes publiques de télé, les socialistes se sont battus becs et ongles, à croire que Bonux, Allways et Planta vont leur manquer, mais là, pour cet accroc à notre glorieuse industrie spiritueuse, que dalle ! Circulez, y a rien à voir.

Si, il y a eu des résistances, on en a parlé : le PCF du Sud de l’Ardèche. Je cite – « C’est 23% d’augmentation« , s’insurge le député UMP Dominique Tian, qui dénonce  « l’excessivité des amendements » du rapporteur, connu pour mener depuis de longues  années une campagne anti-alcool et anti-tabac. « Une bouteille de vin rouge fait  plus de mal qu’un verre de pastis« , a argué le député de Marseille. Cette taxe sur les alcools de plus de 25 degrés passera, si l’amendement des  députés est entériné au Sénat de 13 centimes d’euros par décilitre à 16 centimes. »

Sachez au préalable que cette taxe passera donc, pour une bouteille de 70 cl de gnôle, de 91 centimes d’euro à 1,12 euros, soit + 21 centimes. Et pour une bouteille de pastis, traditionnellement d’un litre, + 30 centimes.  Tout ça pour renflouer la Sécu, comme d’habitude.

La question est d’importance. Bon, les apéritifs classiques – Porto, Banyuls, Maury, Pineau, Martini… – échappent à l’augmentation de cette taxe. Les Wouiskis, en revanche, paf en plein dedans, c’est normal, c’est bien fait. Mais je lis : Une bouteille de vin rouge fait  plus de mal qu’un verre de pastis ?? vous êtes sûr ?

Voyons – 75 cl de pinard à 12,5 ° : 9,4 cl d’alcool pur.

Un verre de pastis : à la mode Gainsbourg, ou à la mode Raimu ? limpide, ou opalescent ? disons, pour jouer la politique du pire, la recette Gainsbourg : 10 cl de pastaga sans eau, ça donne 4,5 cl d’alcool pur. Moitié moins. Exact.

Donc, les leçons de cet article ?

Une bouteille de vin rouge fait  plus de mal qu’un verre de pastis. C’est vrai. Mais on peut quand même y mettre de l’eau (dans son pastis). Ceci étant, on en est à comparer un produit unique, toujours différent, artisanal, changeant, mystérieux, à un liquide industriel. Je persiste à penser pour ma part qu’une bouteille de Vouvray bien née et bien servie a nettement plus de charme qu’un « jaune », même avé les cigales.

– Et ma fine à l’eau ? j’aime bien la fine à l’eau(*), mais les bistrotiers me regardent toujours comme si j’avais dit un gros mot quand je demande une fine à l’eau. Pareil que le pastis : diluée, pas méchante, bien agréable, mais surtaxée. Paf, pour la Sécu qui ne s’en portera pas mieux pour autant.

– Vous en aviez entendu parler, avant mon billet, de l’augmentation de 23 % de la taxe sur les alcools forts ? bien sûr que non. En catimini, en douce, que c’est passé. Heureusement que je veille.

(*) fine à l’eau ; du Cognac lambda, genre 3 étoiles (pas la peine de prendre du XO), allongé de 3 fois son volume de bonne eau plate fraîche. C’est compliqué à faire, ça ?

La Porsche du peuple et autres contes

Bonne nouvelle, Porsche (vroum-vroum à partir de 60.000 euros, et la liste des options longue comme le bras vous emmène bien au delà, genre « étriers de freins peints en rouge : 1.800 euros ») vient de prendre plus de 50 % des parts du premier constructeur européen, Volkswagen, littéralement « la bagnole du peuple ». Le monde à l’envers, donc, la pratique habituelle conduisant les constructeurs lambda à proposer, sous des marques chouchoutées, des trucs plus huppés, plus chers, genre Fiat-lancia, Toyota-Lexus etc.

Quand vous vous paierez, braves gens, une Golf basique, sachez désormais que vous achetez une Porsche. Vroum vroum.

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Autre chose : j’ai déjà traité du paradoxe médical qui nous contraint, pauvres humains, à nous taper des rhumes, bronchites, angines, pharingites, sinusites… en toute impunité pour les microbes et virus, alors que c’est de loin la première source d’emmerdements.  Eh bien c’est confirmé : rien que pour les gosses ça coûte 1 milliard d’euros par hiver, sans compter les paquets de mouchoirs jetables. Ne me racontez pas que ce fric est perdu pour tout le monde…

Alors je (re)pose cette question : d’accord le téléthon, la mucoviscidose, le cancer, le sida, nobles causes. Mais nom de nom, pourquoi aucune recherche sur un vaccin comtre le rhume ? le type qui inventerait ça, on lui éleverait une statue…  au Panthéon tout de suite ! le Nobel de médecine in ze pocket ! on virerait même Lenine de son mausolée pour lui.

Privés de dessert

L’actualité au proche-Orient étant actuellement envahissante, je n’en traiterai pas, ça ne changerait rien, reportez-vous à vos canards habituels, qui n’y peuvent rien non plus. Je reviens ici sur le rite institué depuis une dizaine d’années, rite qui consiste à cramer des bagnoles pour le Nouvel An, et à compter les points. Comme la galette des rois, la semaine du blanc, nous avons désormais le cramage de bagnoles au Nouvel An. Grands champions, en Ligue I, l’Alsace et le 9-3. Mais aussi des petits poucets, des coins où nulle barre d’immeubles délabrés et tristounets ne dépare le décor, où de rarissimes sweat-capuches bronzés hantent le paysage.

Que faire ? d’abord les fraudeurs à l’assurance ont repéré le créneau, et donc une proportion intéressante des incendies de bagnoles vient de là : c’est le moment, LA journée – la nuit, plutôt – de cramage de sa vieille caisse pourrie qui vaut encore 4.000 euros si on la  fait passer pour victime des zivas et autres loulous.

Pour remédier à cet état de fait regrettable, deux pistes pourraient être suivies : 1) faire patrouiller la Royale dans les cités, tout comme elle arraisonne les pirates Somaliens dans l’océan Indien ; 2) rendre l’assurance vol-incendie obligatoire.

Mais voilà que notre bon Maître, notre Petit Nicolas, pas en panne d’idées, nous propose de priver les incendiaires – pas les fraudeurs à l’assurance, eux c’est un autre problème – de permis de conduire ! A croire qu’il n’existe pas de loi pour répondre à ces dégradations et atteintes à la propriété. A croire aussi que le permis de conduire c’est l’Alpha et l’Omega de la motivation du jeune de banlieue.

Il faudrait qu’il sache, notre bon Maître, que moult conducteurs roulent déjà sans permis, du fait d’ailleurs de dispositions très discutables concernant le respect du code de la route ! et puis, qu’est-ce que c’est que cette haine contre le permis de conduire ? qu’est-ce qu’il a, ce papier, de plus que la carte d’électeur, l’attestation de domicile, le relevé du gaz  ? le retrait du permis de conduire comme Père Fouettard…

Poussons la logique : quand on laisse crotter son chien sur le trottoir – et qu’on se fait gauler, évidemment – retrait du permis de conduire ? quand on urine sur la voie publique, retrait du permis ? quand on pique dans les rayons chez Mamoutte, retrait du permis ? Qu’est-ce que c’est que cette fixation sur le permis de conduire ? il doit y avoir une névrose derrière ça. Un noeud affectif, lié probablement à la petite enfance. Une faille secrète.

C3 c'est fou

Zarbi, cette histoire. Sale affaire.

Une de mes connaissances qui gare sa petite Citroën C3 lambda dans le sous-sol de sa résidence, en banlieue parigote « rouge coco », a eu la désagréable surprise de retrouver sa bagnole privée de sa banquette arrière. Evidemment ce n’était pas de la frappe chirurgicale, et donc une vitre latérale était explosée, ça va plus vite que d’ouvrir proprement les portières, la bagnole avait été un peu malmenée, mais quoi, hein, une banquette arrière de C3, c’est le top, pas vrai ? et, la même nuit, 2 autres C3 de la même résidence se sont vues privées elles aussi de leurs banquettes.

Déclaration aux flics, évidemment, car pour se faire rembourser par l’assurance il faut en passer par là. Non qu’ils prennent la peine de relever les empreintes digitales, les poils de nez, les sécrétions, les brins de tabac, ce genre de vol relève de la simple paperasserie (ah si c’était le scooter du fils de MachinTruc, évidemment…) ; bref l’avis des flics c’est que des garagistes piquent ces banquettes – ou passent commande à de petits malfrats spécialisés dans ce genre de commandes – pour leurs clients, façon « je vous trouve une banquette d’occase pas trop chère, on dit 400 euros ? ça en vaut 1.000, neuf ! « .

Et donc, la penaude victime du vol de banquette de se retourner vers les casses auto : pas une banquette de C3 à vendre !! pénurie totale. Idem chez les agents Citron, pas de banquettes de C3. On va pas tarder à passer aux tickets de rationnement. Denrée rare.

Sur Ebay, sur www.JacheteEtJeVendsNimporteQuoi, bref, sur la Toile, on en trouve, des banquettes de C3. Cher : 400 euros environ. Et le fin mot de l’histoire, qu’on découvre en y papillonnant, sur la Toile, c’est que la C3 se vend beaucoup en « commerciale », façon voyageur de commerce, et donc sans banquette arrière. Mais c’est pas grave, il suffira ensuite d’y ajouter une banquette arrière, et hop, ça fera une bagnole normale !! banquette arrière d’occasion, de préférence, tombée du camion, par exemple, et pas trop chère.

Ainsi les Ferrari, Bentley, Jaguar, qui ne se vendent pas en version « commerciale », ont peu de risques de se faire faucher leur banquette arrière, surtout si elles n’ent ont pas. Et encore moins dans un sous-sol de résidence de la banlieue « rouge coco ».

Promos sur le Rosbif

Il n’échappe à personne en ce moment que la monnaie britannique est largement en dessous de sa valeur des dernières années, puisque dégringolée de 1,5 euros à 1,05. D’aucuns se demandent pourquoi nos voisins s’entêtent à conserver leur « Pound », mais pour qui connaît l’orgueil, la morgue et l’égoïsme calculateur de cette nation, il n’y a là rien d’étonnant. D’ailleurs l’Euro n’est pas une panacée, ne rend pas saines les économies mitées, et son adoption passerait de toutes façons par un certain nombre de critères drastiques. On peut en outre constater que cette faiblesse de la Livre ne change pas les points de vue outre-Manche.

Cette superbe des Britanniques nous fait toujours marronner, nous, les continentaux – moins les Suisses, île narquoise et financière – et cet affaiblissement de leur monnaie fait plaisir à beaucoup ici : ça leur apprendra… ils vont bientôt nous manger dans la main… on fait moins les fiers maintenant… non mais pour qui ils se prennent… et l’on évoque avec satisfaction la débine des Rosbifs expatriés dans la Dordogne, la Haute-Vienne ou le Lot et qui commencent à compter leurs sous, les problèmes de ces candidats à l’achat de fermes quercynoises qui deviennent trop chères…

Eh bien, mais ça serait le moment de retourner la situation !! d’envahir leurs campagnes, et plutôt que de nous faire construire des pavillons moches et merdiques dans des lotissements tristes à mourir, de profiter « à rebours »  des aéroports « low-low-cost » pour envahir le Kent, les Cornouailles, le Devon… de répliquer au « Dordogneshire » par… euh… bon, passons, d’investir là-bas des agences immobilières francophones, têtes de pont au rachat des cottages anglais ou gallois.

Non ? ça ne vous branche pas ? le gigot bouilli à la menthe ? les rognons de boeuf en sauce brune dans une pâte brisée ? le porridge ? la bière tiède ? le cabillaud pané avec des frites au vinaigre dans un cornet de papier journal ? les routes bourrées de radars où l’on roule du mauvais côté, et sans bas-côté pour s’arrêter ? et la délicieuse campagne anglaise sous la pluie ? sous la pluie ? sous la pluie ?

Trop long, trop long

Deux-mille-huit aura bientôt vécu, avec, outrageusement, 1 jour et 1 seconde de plus que les années lambda. Car bissextile, divisible en effet par quatre sans être un multiple de cent (et encore moins un multiple de quatre-cents, of course !) ET allongé d’une seconde pour corriger le tir, comme si nous n’avions pas assez souffert comme ça. Deux-mille-huit, casse-toi, casse-toi, pauv’ con.

Et mes VEILLEURS MEUH à vous tous, chers lecteurs de ce blog épisodique, foutraque, lancinant, cahotique, mais qui bouge encore. Certes, statistiquement, deux-mille-neuf a de grandes chances de ressembler comme un frère à son prédécesseur – en plus bref – mais, hein, faisons tous semblant d’y croire.

On retiendra que deux-mille-neuf est un nombre divisible par sept au carré, ce dont tout le monde se tape. En effet, la divisibilité d’une année par sept n’a aucune importance, donc par sept au carré : aucune importance puissance deux !!   Nous ne le retiendrons donc pas.

A la question : si vous deviez ne retenir qu’un fait de 2008, que choisiriez-vous ? je réponds, ça dépend du point de vue où l’on se place… mais non, je ne me déroberai pas (se dérober ! quand on a une robe, d’accord, mais en pantalon ? hein ? ) : manifestement, la planète financière a pris un gros coup de pied au cul, et c’est bien fait. Espérons que ceux qui ont essayé de s’en foutre plein les poches sans travailler se sont bien plantés, sont bien lessivés, ce sera toujours ça de pris.

Et si j’ai droit à une réponse subsidiaire, je dirai : ce type gravement malade, qui est mort, là, récemment, avec son ambulance qui n’a pas été foutue de lui trouver un  lit en réanimation quelque part en région parisienne : ça, ça m’interpelle. J’avais déjà vu ça dans « Elle court, elle court, la banlieue« , film de 1973 !! Sauf que là, on ne mourait pas. Donc c’est de pire en pire ??

Allez, à l’année prochaine.

Le prix du Gaz(a)

Le prix du gaz n’augmentera pas durant l’hiver 2008-2009, foi de gouvernement ! scrogneugneu ! non mais ! dixit Luc Chatel, alias la voix de l’Elysée.

Merci M. Chatel, de ce beau cadeau de Noël. Quand le pétrole montait, le gaz montait, mais quand il dégringole sous les 40 dollars, le gaz flotte toujours aussi haut, lui. Pas de circonlocutions inutiles, d’explications à la noix, ne cherchez pas : il faut bien que GDF-Suez se fasse du gras sur le dos des Français, eh eh.

Gaz, Gaza… transition facile, si l’on ose dire, sur une autre histoire, à plus de 200 morts, celle-là. Le résultat de cette grosse colère ? encore plus de haine à venir, de roquettes, d’enfermement, de fanatisme. Est-il utile de redire que cette bande de terre ridiculement étroite, coincée bloquée et verrouillée de partout, inhabitable, est une honte géographique et historique ? quel peuple peut vivre là, dans ces conditions-là ? et quand donc ces messieurs des instances internationales viendront-ils y faire un stage de survie, juste pour voir ? tenez, M. Bush, pour vous détendre, après la fin de votre présidence…