Débat, ou des baffes ?

( Cet article, très intéressant, de Télérama, qui télérame pour la Bonne-Gauche teintée de vert : il s’agit de Sainte-Soline, et des condamnations récentes contre des militants assez radicalement « écologistes » . On y trouve l’attirail argumentaire juridico-sociétal pour justifier la violence des manifestants ; on y évoque ces « actions de désobéissance civile… qui sont elles-mêmes plus nombreuses et peut-être plus radicales » , appréciez le « peut-être » , quand on coquetèlise-Molotov les fourgons de gendarmerie, quand plus de cent types cagoulés saccagent une cimenterie !

L’acmé du discours des avocats de la défense, c’est la justification de la désobéissance civile et de la liberté d’expression, « protégée constitutionnellement, dès lors qu’on revendique un débat d’intérêt général » . Voilà : il reste juste à expliciter les notions d’expression et de débat autres que par l’écrit ou la parole ; en l’occurrence on revendique de débattre avec des pelles, des caillasses, des engins incendiaires artisanaux, des barres à mine, etc. )

Et puis l’os à ronger du jour : madame la ministre de l’Educ’Nat’ et des Sports, à l’instar de l’antépénultième ministre Ndiaye, qui confiait sa progéniture à l’Ecole Alsacienne, met ses gosses dans le privé à Saint-Stanislas ! (*). Et voilà Pédiamart qui saute sur le bifteck et sort pile-poil, ça tombe bien, un rapport administratif de février 2023, critique, sur cet établissement confessionnel. Rapport que d’aucuns (ici Le Parigot, qui fonce tête baissée : « les graves dysfonctionnements révélés » ) prennent comme du bon pain ; mais les choses ne sont pas aussi simples. Tenez, on accuse la boîte de faire du catéchisme obligatoire aux classes-prépas ? faux, selon St-Stan’ : c’est de l’instruction religieuse ! le catéchisme, lui, est facultatif, comme il se doit s’agissant d’un établissement conventionné avec l’Etat.

Je suis bien aise d’apprendre qu’on fait encore ici et là de l’Instruction Religieuse : c’est excellent, si c’est ouvert, si possible objectif, en perspective avec l’Histoire, la science, et la raison. En un mot : critique.

Tibert

(*) Argumentation ni étonnante ni nouvelle, chiffres à l’appui : des tas d’heures d’enseignement – 15 millions, disait monsieur Ndiaye – pas assurées, faute de profs, dans l’enseignement public. Ce qui vexe les instances visées, on peut le comprendre. Certes, la faute à qui ? on manque d’enseignants, c’est un métier difficile et crevant, qui a du mal à recruter, mais les durs chiffres ont la peau dure. Tenez, un article de Ouest-France assez factuel sur le sujet.

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