Aspic d’oestrogènes

( Un truc qui m’a toujours paru scandaleux, révoltant : les Britanniques, en sports collectifs.. la France, UNE équipe de foot, pas vrai ? on n’a pas triché en ajoutant Monaco, la Corse, la Guyane et la Martinique ? eh bien, de l’autre côté de la Manche, QUATRE équipes de foot ! Angleterre, Ecosse, Galles, Ulster. Et, tenez-vous bien, une cinquième ! Qui va jouer ce soir contre nous – enfin, contre les footeux français : Gibraltar ! Gibraltar, moins de 7 km2, légitime bout de l’Espagne, anachronique appendice ridicule et choquant du colonialisme britannique. Pourquoi ne pas y ajouter les Malouines, Jersey, Guernesey, Aurigny etc… tant qu’on y est ? De fait, ces gens-là multiplient leurs chances de gagner dans les compétitions, un peu comme d’acheter 5 billets de loto pour le prix d’un seul. Ils ont UN roi, pas vrai ? UN roi, UNE équipe de foot, c’est logique, non ? )

Mais, restons calme… la cuisine a-t-elle un genre ? c’est là la (lalala…) question lancinante que traite Le Monde, illustration à l’appui. On peut ainsi admirer une photo de plats typiquement féminins, fleurant bon les hormones de la même eau. Par exemple, une assiette « huîtres, livèche et kiwi » : ce serait donc de la cuisine féminine… Il est clair que la cuisine – voir le 3K, Kinder, Kirsche, Küche des nazis, qui cadrait brutalement le sujet – est historiquement liée au travail des femmes, des mères de famille, rendant comestibles les laborieuses prises des mâles – à cru c’était assez indigeste : cuissot d’auroch en daube, castor à la broche, cartoufles à l’étouffée… le Monde s’attache ici à défaire cette idée têtue mais filandreuse selon laquelle il y aurait, chez les restaurateurs, une cuisine « de femmes » . J’ignore si le rognon de veau s’accommode différemment selon les attributs sexuels du cuistot, et je m’en moque, du moment que c’est bien fait et savoureux. Donc, cuisine de cheffe ? bof, passons à autre chose.

En revanche, l’article cité met le doigt sur une réalité qui interpelle : « les Français qui ne consomment pas de viande sont en grande majorité des femmes (67 %), de même que les flexitariens, qui tentent de diminuer leur consommation de viande (65 %) » . Je résume : 2/3 des non-viandards (pas beaucoup ou pas du tout) sont des femmes ! Vous aurez, comme moi sans doute, découvert aujourd’hui le terme flexitarien (2/3 flexitariennes, 1/3 flexitariens) : la personne qui veut limiter sa consommation de viande. Flexi-t’as rien… d’autre à bouffer, fais-toi donc griller, saignant et bien chaud, un onglet – strié d’un beau rouge sombre, avec de l’échalote hachée, du persil, une noix de beurre – à la poêle ; mais un petit, hein !

Tibert

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