Plans orientés

( Il semble que Sputnik et « RT » (Russia Today, en français 😉 ) ne soient plus très bien vus, par chez nous, et on le comprend. Mais voyez un peu… J’ai butiné sur le Houèbe, partant d’un article de Ouest-France qui détaillait le plan (raté) de monsieur Poutine et de ses inspirateurs ; et je suis tombé sur un truc en accès libre et sans garde-fous. Accrochez-vous, les infos qui sont distillées là à gros traits épais sont effarantes, renversantes. On croit à un bobard, mais non, c’est du premier degré ! Ou comment d’aucuns avaient, sous couvert de soi-disant dénazification – mot qui revient comme un mantra – planifié la refonte politico-géographique de l’Est de l’Europe « à leurs bottes » . Le reste des infos qui y sont dispensées est à l’avenant… )

Mais, autre chose : C’est peut-être passé inaperçu, mais le gouvernement a dissous, le 30 mars dernier, après avoir sévi contre des groupes étiquetés extrême-droite, un groupe violent lyonnais « antifasciste » (c’est du moins le credo annoncé ), le GALE. On dissout les groupes violents, c’est normal – sans trop se faire d’illusions sur l’apparition d’un clone deux rues plus loin, sous un autre sigle – et le bon sens veut que, quel que soit le côté politique où ça se situe, on sévisse contre ces énergumènes. Bien… mais pas du tout ! tenez, sur Le Monde, on revient sur cette dissolution, donnant la parole aux avocats de ce groupe, qui veulent faire invalider la sanction. Un des avocats s’inquiète, c’est très grave ce qui se passe, dit-il, car « Le GALE a pour objet la dénonciation des discours et des violences d’extrême droite qui gangrènent notre pays, et il est réduit au silence. Le groupe a énoncé des critiques, certes fortes et marquées, en particulier contre l’usage de la force publique… » Ah… des critiques « fortes et marquées » ( on est dans la litote, là…) … contre « l’usage de la force publique » (contre les flics, donc, qui y vont vraiment trop fort contre des gens pourtant « de gauche » , donc fondés à cogner ! ).

Bref : on retrouve là l’effarant sophisme selon lequel la violence « de gauche » serait légitime, normale, puisqu’elle s’exprime – c’est du moins son argument – contre celle de droite ! Eh non, l’expression pacifique d’opinions désagréables, rebutantes, voire nauséabondes (*), est encore permise dans ce beau pays, et ne justifie pas qu’on fasse usage de la violence pour s’y opposer. Tenez, monsieur Mélenchon répète en boucle qu’un « autre monde ( à sa sauce, NDLR) est possible » : eh bien, même si l’on a de fortes craintes concernant cet avenir radieux – glauque à n’en pas douter – on le laisse flûter ; on ne va pas lui caillasser sa permanence ! C’est la démocratie, que voulez-vous…

Tibert

(*) Un bémol : à l’exception des incitations à la haine raciale, à la violence, loi Gayssot, etc. Il y a forcément des bémols, sinon où irait-on ?

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