Faut faire comme on dit

( Ce matin, ne cherchez pas d’informations sur l’Ukraine : il n’y en a pas, ou alors tout au fond du placard à gauche, derrière les balais et les serpillières. L’Ukraine ? céhoùça ? On aura sans doute loupé le soutien indéfectible du patriarche orthodoxe de Russie à Poutine et à ses infectes initiatives : le papam François se montre nettement plus mou dans le sens opposé ! allez, un peu de gniaque, François ! )

Car en effet (*) c’était soirée électorale, et ma foi le suspense fut nul, on savait le résultat avant de le lire, sauf à constater qu’à arriver troisième on est troisième, d’un pouïème ou plus largement : fallait arriver deuxième ! et madame Royal en est donc pour ses frais avec son appel au « vote utile » , et plus si affinités (une ambassade aux Galapagos ? la présidence d’une Commission Théodule ?). Pour pousser l’analyse, disons que le PS est en miettes – dire que monsieur Hamon, pourtant plutôt bas de gamme, a fait il y a cinq ans trois fois mieux que madame Hidalgo hier… au fait, à Paris elle a néanmoins amélioré sa moyenne : 2,17 % des votants, la maire de Paris, 25 % de mieux que sur la France entière : un plébiscite !

Ceci étant, la droite « classique » n’est pas en meilleure forme. Outre que madame Pécresse s’est révélée affligeante à l’oral – un Mélenchon, reconnaissons-le, y excelle), outre que les abonnés au LR ont fait un mauvais calcul en privilégiant la femme plutôt que le meilleur candidat, la droite classique a fait la preuve, depuis des lustres, de son inefficacité aux manettes, et ça a fini par se savoir. Des moulinets, des phrases percutantes, des effets de manches, mais dans les faits, pas grand-chose. Alors, à quoi bon s’entêter à la soutenir ? même les anciens – Sarkozy, en l’occurrence – sont restés en retrait, d’autres ont rallié les LREM. Voilà comment on se retrouve au niveau des écolos, même pas remboursé de ses frais de campagne.

Moralité : quand on annonce quelque chose, il faut s’y atteler, ou au moins faire semblant. Macronious a soigneusement évité, lui, de parler de sécurité et d’immigration, misant toute sa très mince campagne sur le Pouvoir d’Achat : eh bien voilà, personne n’attendra donc rien de lui sur les sombres problèmes de sécurité et d’immigration.

Tibert

(*) Désastreux pléonasme, « car en effet » , à proscrire, donc. Je rectifie : « En effet c’était soirée… » . On se sent tout de suite mieux, car « car » eût été maladroit, amputé de son argument introductif.

Au fait, « Introduc’tif » , ça ferait une chouette enseigne de coiffeur, non ? (Créa’tif, Infini’tif, etc…). En prononçant un peu maladroitement, on entendrait presque « Un trouduc’tif » , mais je n’aurai pas le mauvais goût d’insister.

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