Emport et humour corporate

Un article du Fig’ragots me procure, bien chers auditeurs, le sujet du prêche du jour : il y appert que les suppléments-bagages rapportent de plus en plus de fric aux compagnies aériennes. Eh oui, LA valise-de-cabine (deux pour la classe supérieure) et les valises-de-soute, c’est le problème bien connu. Pour des trucs en soute, il faut de plus en plus souvent payer…

Il me souvient avoir voyagé vers l’Espagne avec Tranvasia, filiale bas-coût d’un groupe franco-batave bien connu… UN bagage de cabine et rien d’autre, sinon panpan-cucul, ou supplément-bagage, quarante euros. J’ai vu dans les salles d’embarquement l’employé zélé contraignant tel ou telle à ouvrir sa déjà copieuse valise-de-cabine pour y faire entrer – péniblement, laborieusement, en appuyant – le contenu du petit sac EN PLUS qu’on espérait garder avec soi, glissé sous le siège au décollage gnagnagna… fumer peut porter atteinte blablabla… avec le peigne le rouge à lèvres un petit miroir le passeport un mouchoir des lingettes l’aspirine le polar à bouquiner un stylo le mobile le chargeur du mobile les documents de vol les lunettes de lecture la petite bouteille d’eau (*) et j’en oublie. Au retour, du côté espagnol, olé, le méchant préposé passe dans les rangs, sévère et goguenard, désigne les fautifs qui tentent de planquer leur petit sac à main sous l’imper, « one bag only« , et je l’entends alors énoncer clairement et à voix haute « welcome to Tranvasia« . Un qui blague à froid, j’adore la blague à froid !

Mais au courrier des lecteurs qui accompagne l’article, je lis : « Il est surtout inadmissible que le passager qui pèse 120 kg et celui de 60 soient taxés de la même manière pour les bagages. Le poids total du passager avec ses bagages doivent être pris en compte« . Eh oui, j’en avais déjà fait la remarque. Le poids c’est l’ennemi, et le type de 90 kilos avec sa seule mallette de 5 kilos pèse plus lourd que la mémé de 56 kilos avec son sac à main et ses deux valises de 8 et 22 kilos. Poussons la logique : l’emport total {passager habillé-équipé + bagages divers et variés} seul doit compter. Je suis léger ? donc j’ai droit à plus de bagages que le gros lard d’à côté.

Evidemment ça risque de compliquer un peu les calculs de prix et la facturation, mais au moins ce sera équitable, et bon pour la santé ! On verra bientôt beaucoup moins de passagers en surpoids. Et plus d’anorexiques, hélas – des radins, en fait.

Tibert

(*) … bouteille remplie, forcément, dans les WC de l’aéroport après les contrôles de sécurité, merci la sécurité. On peut aussi acheter une bouteille d’eau à bord, au prix d’un honnête Gigondas chez un caviste.

4 thoughts on “Emport et humour corporate”

  1. Mouais. Votre truc, ça me rappelle une sombre histoire d’il y a des années, où une dame du genre plantureux avait porté plainte contre une compagnie française intérieure (genre « AIR-INTER, me semble-t-il…) qui l’aurait obligée à payer double place parce que son encombrante présence rendait quasi inutilisable le siège à côté du sien…
    Morale de l’histoire ? Ben prenez le TGV ! D’autant que pour d’obscures zécologiques, il serait question d’interdire les liaisons aériennes inter-européennes, qui sont de mieux en mieux assurées par chemin de fer… C’est vrai que les avions, ça pollue vâââchement (ici, à 35 km de Blagnac, on en connaît un rayon : en permanence entre 5 et 8 jets en l’air ; le soir, les traînées vaporeuses de sont tellement multipliées que le ciel est couvert alors que le matin, c’était plein soleil ! et si ça n’était que de la vapeur…) ; ceci posé, les TGV, ça roule pas tout seul ; faut de l’émectricité. Beaucoup d’émectricité. Et les centrales – nutellaires ou thermiques -, ça pollue pas ? nooooooooooon, du tût du tût…
    La solution ? cessons de prendre l’avion pour aller passer des vacances au rabais de l’autre côté du monde : y’a des endroits très chouettes chez nous. Et pour répondre à un slogan d’une agence de voyage « low-coast » sur Arte (laquelle m’a beaucoup déçu depuis que je sais que BHL fait partie de son conseil de surveillance…) : « Si voyager devenait moins cher, où iriez-vous ? » – réponse  » À Maubeuge. Paraît qu’il y a de jolis clairs-de-lune. Tourcoing, je connais déjà. À part le carillon de St Christophe, c’est pas terrib’-terrib. »
    Allez : bons baisers de nulle part !
    T.O.

  2. … tiens, à propos de place, y’a un mot qu’a sauté ci-dessus : faut lire « d’obscures RAISONS zécologiques »
    Sorry.

  3. Y a toujours moyen de moyenner : avec tous ces Erasmus qui ont pondu des enfants et sillonnent l’Europe de part en part, on peut intercaler. Sachant que les enfants âgés de deux ans payent plein tarif. A cet âge, un enfant pèse environ 12kg et mesure 85 cm. On peut caser une grosse dame à côté d’un minot. Un gros monsieur aussi, me direz-vous, mais par les temps qui courent, la prudence est de mise… Quant aux bagages, on imagine mal le, ou les, parent(s) s’encombrer outre mesure alors qu’ils auront le gamin à porter également à un moment ou à un autre…

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