Renvoi d’ascenseur ( burp…)

Vous avez peut-être su que madame Jouanno, Chantal, énarque et ex-ministre des sports, ex-sénatrice, etc… et actuelle présidente du CNDP (Commission Nationale du Débat Public, si si ça existe, on l’ignorait avant les GJ, tiens justement on y est en plein dedans, elle va pouvoir s’occuper…) avait été naturellement pressentie pour présider le Grand Déballage ; son salaire moëlleux ayant été commenté en termes sévères, elle a renoncé à cette mission de pilote sur ce difficile dossier. Démissionnerait-elle dans la foulée de son poste au CNDP ?  ben non, elle y reste, y a pas de raison, ce n’est pas le même débat 😉  ; et de là, telle la Coquette ou la Noiraude, elle regarde donc passer le train du Grand Débat.

Oui mais… il y a des plats qui se mangent froids. Et voilà, madame Jouanno nous sort benoîtement que « le grand débat est faussé » ! comprenez : avec elle aux manivelles, rien de tel ne serait arrivé. Elle avait vu plus grand, plus libre, et, je cite : « Aujourd’hui le grand débat se limite (…) à la possibilité de ne débattre que des quatre thèmes et de ne répondre qu’aux questions qui sont posées par le gouvernement, ce n’est pas ça un grand débat« .

C’est donc, comprenons-le, nous susurre-t-elle, un petit débat, pipé, aux réponses pré-mâchées et qui bride l’expression. Et je me, je vous pose la question : qu’est-ce qui m’empêchera, dans le cadre d’un déballage public, et hors des fameux quatre thèmes imposés, de poser une question dans le micro et sur la conn…, euh la stupidité de nous obliger à rouler à 80 km/h maxi sur des ex-nationales bien droites, en bon état, sèches et peu fréquentées ? ou sur le nombre pharaonique d’agences et de commissions, ruineuses pour le contribuable, aux missions obscures, peu lisibles, voire absconses ?

Bref, les propos de madame Jouanno, c’est le coup de pied de l’âne, là… ou de la mule du pape. En sport, on parlerait de manque de fair-play. Il y a quelqu’un là-haut qui a dû lui savonner la planche, ou déféqué dans ses boots. D’où la réaction… pas d’une élégance folle. Ceci dit, on réalise qu’on a été indûment privés du pilotage éclairé de madame Jouanno ; ah, quel dommage. Si seulement on ne s’était pas arrêtés à de viles et subalternes considérations sur ses émoluments, quel superbe débat ç’eût été ! on en est meurtris.

Tibert

8 thoughts on “Renvoi d’ascenseur ( burp…)”

  1. … Des fois je me demande si, dans toutes ces commissions à la mord-moi-le-noeud, y’en a pas des qui seraient uniquement créées pour assurer une retraite décente (de lit ?) à l’intention des membres de l’Amicale des Anciens Élèves de l’ENA dans le besoin… (Mais à jour de leur cotisation, bien entendu…)
    Pass’ que quand on voit que Mister Allgood est obligé de se taper des missions de conciliation à la con pour assurer ses fins de mois avec la misère de retraite qu’il a (15.000 €, pour mémoire…), on en aurait presque les larmes zauzieux… Y’a qu’à comparer avec les émuloments d’un Carlos Ghosn et vous verrez si c’est pas vrai ça qu’eu’j dis.
    Alors comme ça, la Jouanno, elle se serait décidée à laver un peu de linge sale en famille* ? ‘Tain, heureusement qu’il y a encore « l’esprit de corps » en France ! Sinon, y’aurait tellement de tentes à SDF plantées sur les trottoirs du Fbg St Honoré qu’on saurait plus où poser les pieds. Au fait, z’y êtes déjà allé, au Fbg ST Honoré ?
    Moi pas. Mais je désespère pas : faut se fixer des objectifs comme ça, dans la vie.
    Sinon, tout se barre en c…..e.

    (*) Si y’avait plus de femmes à la tête de tous les gouvernements, y’aurait plus de guerres. Sauf qu’il y aurait des tas de pays qui se parleraient plus.

  2. Tssst… la faconde familière de Timothy cacherait-elle une ambiguïté ? Lorsqu’il affirme :
    « Si y’avait plus de femmes à la tête de tous les gouvernements, y’aurait plus de guerres. »
    Compte tenu de la tournure initiale de la prémisse, je suis tentée d’interpréter sa conséquence à partir de la même structure, à savoir : « il y aurait plus de guerre ». Sans doute un effet de mon esprit perverti. Il est bien plus probable qu’il à éludé le « ne » et voulait nous faire entendre : « il n’y aurait plus de guerre »…

    1. Elidé, peut-être ? éluder, élider… bof, c’est tout pareil, s’agit de ratiboiser des lettres, des mots, des idées… J’ai lu, moi, qu’ « il n’y aurait plus de guerres« , et à mon avis T.O. se fourre le doigt dans l’oeil : les femmes aussi savent faire des conneries, dont la guerre.

  3. Je change de sujet : marre des chasubles jaune fluo et de leurs litanies hebdomadaires pour appeler de leurs voeux la démission d’un président : à supposer que, et après ? après, alors là… Ils vont rétablir l’ISF ? ça leur fera une belle cuisse, ils étaient si heureux du temps de l’ISF ! ils vivaient bien mieux… Non, moi je veux saluer Michel Legrand, Legrand, le grand musicien. Il m’a donné bien du plaisir, j’ai aimé ses musiques. Et je vous parie qu’il y en a qui vont prétendre qu’il est mort exprès pour faire diversion, pour qu’on cause d’autre chose que des Gilets jaunes.

    1. Oui, Michel Legrand… eh oui, les meilleurs se barrent. Si encore avant de « passer » il m’avait légué ses dons de pianiste ; mais c’est foutu et perdu, envolé. Adios…

  4. Ben oui, j’ai élysée – pardon, élidé ! – le « n' ». C’était du « parler populaire » ; lorsque je suis ici, je ne cherche pas toujours à bluffer les littéraromanes mais à causer comme on l’entend partout en France, net* ? Quant à Michel Legrand, bon, OK c’est ben triss’, mais faut pas en abuser tout de même ! Dans le genre rengaine, il en a commis(es ?) plus qu’à son tour et on n’est pas là de dormir quand on a les tubes des « Parapluies de Rochefort » (houlà !) coincés entre les deux oreilles. Même chose pour les « Demoiselles de Cherbourg ». (… Ou l’inverse. Ou encore « Un homme et une femme ». Sauf que là, c’est pas lui. M’enfin, on ne prête qu’aux riches, c’est bien connu !) ; des fois je me demande si tous comptes faits, je (NE) préfèrerais pas mes chers acouphènes.
    Cependant, entre la peste et le choléra, hein…
    À tout prendre, j’aime mieux ses séquences-jazz. Le vrai drame, c’est qu’en ce moment y’a une épidémie de dépôts-de-bilan chez les grands ravageurs de clavier et qu’à chaque coup, Franche-Moujick nous assomme avec ses journées-hommage entièrement consacrées au dernier refroidi. Ça évite aux « producteurs » agréés-maison de devoir se casser la tête pour dénicher les minces copeaux de musique qu’ils intercalent désormais – à regrets ? – entre leur indigestes épaisseurs de blabla nombriliste.
    À qui le tour bientôt ? Michel Portal ? (que j’aime bien, par ailleurs…) mais qui est lui aussi dans les starting-blocks, vu son âge canonique.
    Les paris sont ouverts.
    T.O.

    (*) … Ça, c’est du franzech à la strasbourgeoise. Comme la choucroute, net ?

  5. Eluder, uniquement parce qu’il aime jouer avec les mots…
    Si toutes les femmes, depuis la nuit des temps, s’étaient comportées en enfants de Marie, ça se saurait. Un lien vers les noms de ces walkyries qui ont animé l’histoire (parce que j’ai la flemme de recopier leurs noms) : http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?t=39492
    Michel Legrand… snif, R.I.P.

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