RIC ? RIP…

Monsieur Bayrou (…de secours, ce qui le décrit bien) dit que la crise (des gilets bouton d’or, what else ?) est derrière nous mais que « les problèmes ne sont pas résolus« . Il parle d’or, monsieur Bayrou, car si Maqueronibus a promis des concertations sur moult sujets brûlants, c’est du futur, et le futur, hein, c’est comme les nombres du prochain loto (*), c’est incertain. Le déficit de démocratie est criant dans ce pays, verrouillé par 1) les énarques etc…, disons les sachant, ce qui implique que nous les administrés, nous ne savons pas et devons subir ; 2) la Bonne Pensée (pas touche l’identité nationale, l’immigration, les statistiques ethniques, la fonction publique, les fromages des syndicats, les effectifs des parlementaires, le nombre aberrant de communes… tous sujets inabordables, et j’en oublie), 3) un système parlementaire à base d’une pléthore de quasi-godillots, carriéristes et permutables tous les cinq ans.

Et alors ? on demande, chez les GJ, l’instauration du RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne. A partir de 100.000 signatures (comme en Suisse), de 500.000, de 700.000 ? vaste sujet. Monsieur Philippe – qui admet avoir commis des erreurs mais n’indique pas vouloir les réparer – dit que « le référendum peut être un bon instrument dans une démocratie, mais pas sur n’importe quel sujet ni dans n’importe quelles conditions« . Je vous traduis : ouais… c’est intéressant… faut voir… en d’autres termes, cause toujours. Car en France c’est comme ça, c’est aux élus, aux sachant, sacrebleu, qu’il revient de décider, de légiférer. On a l’exemple d’un truc théoriquement jouable, le Référendum d’Initiative Populaire, le bien nommé RIP (qu’il repose en paix) : personne n’en a jamais vu la couleur ! RIC ou RIP, il s’agit là d’un sacré changement culturel, et c’est dur à avaler pour un sachant : on lui prend son job, au pire on le contredit.

Tenez, chiche, j’ai un sujet  de RIC tout prêt à vous soumettre : « La limite de vitesse par défaut sur les routes sans séparateur central est désormais de 90 km/h« .

Tibert

(*) Je suis prêt à croire à toute Entité Supérieure, disons, allez, divine, qui me donnera au moment propice les résultats du prochain Euromillion. Mécréant, certes, mais pas buté, si ça vaut le coup.

6 thoughts on “RIC ? RIP…”

  1. … Je suis (à peu près…) sûr que vous n’avez jamais entendu parler de l’Eoliphone (aussi dénommé Heliophone) ?
    Et pourtant, nous avons depuis un moment en la matière une équipe de virtuoses que le monde nous envie. Les Zuessas exceptés, peut-être ?
    Allez, je ne maintiens pas le suspens plus longtemps : il s’agit ni plus ni moins que de la « Machine à Vent », utilisée par plusieurs de nos grands musiciens romantiques mais aussi plus récents, de Berlioz à Messian en passant par Ravel (Dans « Daphnis et Chloé » pour Maurice et « Des Canyons aux Étoiles » pour Olivier) Et bien entendu, Riri (« Ouagner », comme on dit à Bruxelles) dans « Le Hollandais Volant » et surtout un autre Riri – Strauss celui-là – qui l’appréciait au point d’en abuser légèrement (dans ses Don Quichotte, Eine Alpensinfonie, Hélène d’Égypte, Die Frau ohne Schatten) ; mon morceau préféré restant la « Sinfonia Antartica », de Ralph Vaughan Williams, pour ne citer que ceux-là.
    Pourquoi est-ce que je vous cause de ça ? Parce qu’au lieu de nous jouer du « violon rose »*, notre cher chef d’un gouvernement légèrement chahuté ces temps derniers et qui n’est plus à un ridicule près (68.000 flics pour 66.000 manifestants…) n’a rien trouvé de mieux que de nous sortir un récital de cet indispensable instrument dont son patron, Manumanu XIV, reste un virtuose incontesté : du vent, du vent et encore du vent.
    Mais on ferait bien, en haut lieu, de se souvenir de ce dicton bien de chez nous qui affirme que « Qui sème le vent récolte la tempête »…
    À bon entendeur, etc.
    T.O.

    (*) Expression américaine très parlante et qui désigne à la fois les musiques sirupeuses à la Franck Sinatra et les boniments propres à cajoler les électeurs pour endormir leur méfiance, sinon leurs soupçons : Onc’ Donald est aussi un spécialiste en la matière.

    1. Des menaces ? on dirait des menaces. Le pink violin – spécalité d’Aznavour, dans « Hier encore », par exemple, Sinatra est nettement plus jazzy – qui nous coûtera 10 milliards, c’est du vent de grand luxe ! du Stradivarius de compète ! sur les pistes de réforme, bon, soit, c’est assez flou et venté, mais les sou-sous ? du vent ? 10 milliards ?

  2. … 10 milliards ? On en causera quand on en aura vu la couleur ! Pass’que comme disait ma grand-mère, « Faut pas vendre la peau de l’ours », etc. etc. et « Un bon tiens vaut mieux que deux tu l’auras… »
    S’cusez-moi, mais avec le temps, ch’uis devenu salement méfiant face aux danses du ventre des politiques-zet-politiciennes : j’en ai trop vu(e)s !
    Sinatra, jazzy ??? Ouais… Cependant, à l’instar de Woody Hallen qui se sent des velléités d’envahir la Pologne chaque fois qu’il entend du Wagner, moi, quand j’entends « White Christmas », j’ai envie de me rouler dans le sucre glace et de me déguiser en rahat-loukhoum* !
    Enfin, les paris sont ouverts… et pis franchement, si les « G&J » sont assez vénaux pour se laisser acheter pour 100€ mensuels et un « report » d’un an de la taxe sur les guimbardes à mazout ; c’était pas la peine de foutre la merde comme ils l’ont fait ! « Viele Lärme fur Nichts »**, comme disait Chat’qu’expire après une surdose posthume de Goethe…

    (*) Parfum « Rose de Bulgarie », le rahat-loukhoum…
    (**) Beaucoup de bruit pour rien.

    1. Le dicton sur les plantigrades a une autre version, plus respectueuse de la faune, et/ou typiquement bizness : « à quoi bon tuer l’ours si l’on n’a pas vendu sa peau ? ». Ceci dit, les GJ sont vénaux ? mais le fric est pour beaucoup dans le mouvement, sinon au centre ! l’exigence de démocratie, la parole au peuple, certes, mais les incendies de péages autoroutiers, les taxes sur le gasoil ? c’est de l’ordre du « politique » ? mon oeil. Ce qui n’enlève rien à la pertinence des revendications.
      ( Au fait, les péages autoroutiers n’ont pas été suffisamment mentionnés. L’appropriation de ce réseau par des boîtes privées est un scandale en soi ; les tarifs exorbitants en sont un autre.)

  3. … Tout fait Thierry… comme on disait du temps des Guignols de l’Infaux. Toutefois, je voulais préciser une chose : il n’y a AUCUNE menace de ma part dans mon post antépénultième ; simplement un constat et une mise en garde : on est allé jusqu’à un point de l’autosatisfaction et de la stupidité suffisante chez les princes qui nous gouvernent pour rendre toute forme de retour extrêmement risquée, sinon impossible ! Mais y’en a déjà pour crier bien haut et bien fort qu’ils n’ont rien compris : voir la déclaration de Mr Legendre, député de l’Eure, ci-dessous : .@GillesLeGendre : « Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Et une 2e erreur a été faite : le fait d’avoir probablement été trop intelligent, trop subtile (sic*), trop technique dans les mesures de pouvoir d’achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures »
    (Public Sénat (@publicsenat) 17 décembre 2018)
    Façon très élégante et subtile de nous remettre à notre place de cons certifiés con-formes dont nous n’aurions jamais dû sortir, même repeints en jaune-fluo !
    Y’a quand même une chose qui m’interroge : paraît que nos chers amis nippons sont en train de racheter de la dette française à tours de bras… Croyez vraiment que si on était si mauvais que ça, les japonais placeraient leurs éconocroques dans l’Hexagone ??? Sont moins con que nos économistes et nos politiciens bien de chez nous, eux…

    (*) pas de « e » à subtil dans ce cas et tant qu’à faire, j’aurai mis cette rafale d’épithètes flatteuses au pluriel, non ?

    1. Tout à fait Thierry (bis) : « trop intelligent, trop subtile, trop technique » c’est du mauvais français, s’agissant de « nous ». Eh oui, que voulez-vous, la démarche du Chef était irréprochable, calibrée au petit poil, mais ces cons de Français sont durs de la comprenette, et on les a surestimés ! en fait faut leur mâcher les explications menu menu.

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