Ringards trains de bouseux

Les grèves en pointillés de nos « amis » syndicalistes cheminots (c’est dans les coups de vaches qu’on les reconnaît, les « amis ») se suivent et se ressemblent, ceux-ci rêvant de mettre à genoux le pays et son gouvernement par voie (de garage) et de conséquence. Bon… et donc tous les 2-3 jours la SNCF-pas-en-grève nous annonce, et les canards télé, papier, sur toile… nous le répercutent : va y avoir W % de TGV, X % de TER, Y % de Transiliens, Z % de Thalys… (le tout ne faisant pas 100 %, attention !). Voilà, chers-z-auditeurs… mais les Intercités ? quoi ? ah oui les trains Corail ? ce vieux truc, là ? il en roule encore ? oulahh ça remonte à loin !

Eh bien oui c’est justement ce qui roule le moins, du fait de la pugnacité syndicaliste et militante des cheminots affectés à cette branche obscure et sans grade. Trains de pelés, de galeux, qui n’ont pas accès à Notre-Seigneur le TGV, qui ne sont pas dans la Région Parisienne, qui sillonnent la France, et qui donc doivent se taper les Intercités (les trains Corail) : les ploucs, quoi !

Notez, il en reste encore pas mal des villes desservies par ce truc : en voici la liste chez Wiki. Mais qui s’en soucie là-haut ? j’ai été abondamment et je suis encore parfois, par la force des choses et de la géographie, un utilisateur, un usager, bref un client – quand on paye on est un client – des Intercités, et j’ai pu apprécier amèrement et notamment, en son temps, la combativité cheminote syndicalo-gréviste des agents de Clermont-Ferrand, y ayant trouvé inopinément ou pas, et moult fois, les quais déserts faute de trains.

Et quand on vous dit – si jamais on vous le dit, mais c’est vachement rare –  qu’il y va y avoir T % d’Intercités, c’est toujours T < {W, X, Y, Z} : c’est toujours le pourcentage de trafic le plus faible. C’est peut-être pour ça qu’ils en causent pas, ils ont trop honte…

Tibert

PS – Ce matin je découvre l’intervention de monsieur Pépy, le Chef-de-Gare en chef, qui annonce des tas de cadeaux aux voyageurs, pour les dédommager des emmerdes actuelles : pas un mot des Intercités, pas du tout cités ! En revanche, des tombereaux de billets TGV et autres…

5 thoughts on “Ringards trains de bouseux”

  1. Vous ne parlez pas de la vétusté des Intercités. En cas de canicule, il est préférable de voyager très tôt le matin ou très tard le soir entre Paris et Clermot-Ferrand. La clim ne fonctionnant pas, ruisselante et au bord du malaise, je suis allée voir les contrôleurs, bien au frais dans leur compartiment de Première. Ils m’ont répondu : Madame, vous voyager souvent ? Alors vous savez bien que la clim ne fonctionne jamais sur ce train. Nous pouvons débloquer les vitres, mais vous allez avoir beaucoup de bruit.
    J’ai donc voyagé avec un peu d’air et des tampons d’oreilles. Merci la SNCF.

    1. Effectivement, la vétusté… j’y ai eu droit aussi. sans citer les collisions avec des sangliers, les motrices en panne… Les Corail c’est toute une époque, considérée comme révolue et ringarde, mais il faudrait que ça roule encore un peu,et si possible correctement, pour celles-zet-ceux qui n’ont que ça !

  2. Ouais… l’interviouw de Pépy, justement, on voit clairement que le nouveau statut-convention collective va probablement remplacer du pareil au même, mais plus discrètement, le royal-statut actuel. Je cite :  » Il y aura un contrat qui sera différent, mais pas moins attractif. Le but n’est pas d’avoir des cheminots au rabais… ». Bref beaucoup de tracas et de gâchis pour pas grand-chose…

    1. Attendons de voir, comme ils disent ; mais je ne suis pas loin de partager votre analyse. Une réformette ? assez chère tout de même !

  3. Mouiii. Il y a des années – bien avant le TGV… – je montais régulièrement de Toulouse à Paris par le « Corail », qui quittait Matabiau peu après minuit… Qqs dizaines de minutes avant Limoges et alors que tout le monde roupillait dans le wagon, j’entends un objet très lourd tomber sous le wagon et rebondir plusieurs fois entre le ballast et le plancher. Du moins c’est ce que j’interprète… Quatre ou cinq minutes plus tard et alors que nous croisions un convoi de marchandise à pleine vitesse, rebelote. Je pars donc à la recherche du chef de train pour lui signaler la chose ; celui-ci me prend très au sérieux, empoigne son Talkie-Walkie (pas encore de portables…) et signale la chose ET au mécanicien ET au service technique de la gare de Limoges-Bénédictins… et notre Corail de continuer à vitesse réduite. Un peu avant l’arrivée à Limoges, le chef de train vient me chercher et me dit « Venez voir ! » ; il m’amène en tête du wagon, débloque la porte pneumatique et me cramponnant par un bras, son autre solidement accroché à la main courante, me dit « Penchez-vous et regardez… »
    Et là, je vois que le couvercle – en acier très épais – de la boîte à graisse de la première roue du boggie était brisé ; il pendouillait au bout de l’épaisse tresse de cuivre de mise à la terre en tapant par moments contre la caisse du wagon, ce qui avait produit le vacarme que j’avais entendu…
    Et le gars d’ajouter : « Heureusement que vous avez signalé une avarie ; la semaine dernière, le Nice-Strasbourg a déraillé pour la même raison : plus lubrifiées, les roues ont chauffé, se sont bloquées et le convoi est sorti des rails. Deux étudiantes canadiennes ont été tuées… »
    Et là, chapeau ; à l’arrivée à Limoges, on nous a fait quitter le wagon et répartis sur les autres ; un énorme chargeur a pris la voiture dételée par en-dessous sur sa fourche et est allé la poser sur une voie de garage parallèle ; on a ré-attelé et on est reparti avec un wagon en moins. Le tout n’a pas duré 1/4 d’heure, mais je me suis fait engueuler par des voyageurs qui, à cause de moi, allaient être en retard à Paris…
    En fait, le convoi a accéléré sur le reste du trajet et on est arrivés à Paris pile-poil !
    Par contre, réédition du déraillement du Strasbourg-Nice et là, ils auraient été à l’heure au cimetière !
    Alors, faut pas toujours crier « Haro sur le baudet » à propos de la SNCF, mais bien « Gaffe aux cons qu’elle transporte »!
    @ + !
    T.O.

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