Honvahoulà ?

On se souvient peut-être qu’en 2010, le « jeune » parti trotskiste NPA, toilettage en fait de la déjà vieille LCR créée en 1974 – elle même dissidente de l’UEC (l’antenne étudiante du PCF) en 1965 – le NPA, donc, avait présenté aux élections une candidate voilée – c’est à dire musulmane et le proclamant haut et fort, urbi et orbi. Ce qui avait provoqué des tollés : des trotskistes brandissant la religion ! autant dire Karl Marx en soutane !… eh bien on se retrouve avec grosso modo le même schéma ces temps-ci, avec une interviouve de la présidente de l’UNEF à l’université Paris-IV, Maryam Pougetoux, dûment bâchée devant les micros et les caméras de la chaîne M6. Ce qui n’est pas passé inaperçu et a fait des vagues… c’était le but de la manoeuvre, d’ailleurs : proclamer la présence d’une religion, et de son poids sur les femmes, au coeur de débats politiques ; débats politiques où l’UNEF joue le rôle de pyromane (refus de la sélection, « convergence des luttes », anti-capitalisme… ) que l’on sait.

Ma foi, si les « luttes » (*) initiées, activées, inspirées par l’extrême-gauche en viennent à arborer des bannières religieuses, ça devient carrément très confus, du grand n’importe quoi ! L’ « opium du peuple » leur est monté à la tête, visiblement, ou je n’ai pas bien suivi les contorsions intellectuelles justifiant la glorification – ce qui serait cocasse, si ce n’était pas grave – d’un obscurantisme religieux et misogyne par des rejetons du marxisme, émanations des nombreuses chapelles et cénacles qui en sont issus.

Tibert

(*) lutte, c’est le terme syndicalo-politique consacré. Pas « gréco-romaine », ni « libre », respectables disciplines sportives et olympiques au corps à corps et sans autre voile qu’un slip : la lutte « des classes », possiblement « finale », va savoir ?

3 thoughts on “Honvahoulà ?”

  1. … Mouais. Tout commentaire de ma part sur ce genre de bêtise allant quasi-automatiquement être pris comme une manifestation d’antiféminisme rétrograde, je m’abstiendrai donc. Mais franchement, si ces dames n’ont pas d’autre cause à défendre que LEUR religion et d’autre moyen à l’avenant que d’arborer un voile lors de leurs déclarations en public, on peut être fondé à apprécier à sa juste valeur le sérieux de leur contribution au(x) combat(s) pour la liberté du peuple, alors que leur option ne serait que remplacer un esclavage par un autre. Mais je crois depuis longtemps que nos chères compagnes, qui s’engagent dans les « luttes » du type « Me-Too » de la façon dont la majorité d’entre elles le fait, se fourvoient complètement. Et la récente victoire de cette caricature de diva israélienne au Grand Prix de l’Eurovision me paraît aller tout à fait dans le même sens de la revendication POUR la revendication ! C’est opposer sans vergogne le ridicule comme argument-massue aux innombrables femmes – connues… et inconnues ! – qui, depuis des siècles, ont le plus souvent payé au prix fort leur VRAI combat. Quant à la pseudo « Jihad » telle que la pratique leur équivalents mâles, elle ne fait que montrer chaque jour un peu plus le triste dérisoire de la motivation et de l’efficacité réelle de ces croyants « idéalistes » : il est tellement plus facile de hurler « Allah Akbar » en enfonçant un couteau dans le dos du premier inconnu qui passe que de se consacrer pleinement à l’aide aux enfants des innombrables pays musulmans qui crèvent de faim, de maltraitance ou de maladie sous l’œil bienveillant et la barbe soigneusement peignée de leurs imams grassouillets…
    Ce siècle encore nouveau atermoie en plein naufrage entre futilité et ridicule ; malheureusement, ce ridicule-là tue.

    P.S. / Ce post ne reflète QUE ma propre opinion, et si Tibert me donne l’occasion de la proclamer ici, lui reste néanmoins totalement en dehors de toute responsabilité à son propos : j’assume.
    T.O.

    1. Basta cosi pour le palmarès de l’Eurovision chantée : à ce degré de nullité et de laideur il vaut mieux passer pudiquement à autre chose. Quant à cette femme responsable de l’UNEF-Paris IV dont je parle, c’est tout bonnement et littéralement une incarnation de l’islamo-gauchisme, dont parlait le récent « manifeste des 300 ».

  2. … Allah vérité (Ooouh que c’est mauvais..!), je dois dire que toutes les insanités plus ou moins grotesques dont on nous rebat quotidiennement les oreilles… (et les yeux également, désormais ! Comment ça, on ne peut pas rebattre les yeux ??? Et alors : »… Les yeux battus, la mine triste et les joues blêêêmeuh… », c’est du pipeau ???)*, toutes ces conneries (passez-moi le terme), donc, ont en commun une chose qui me paraît de plus en plus grave : elles coupent progressivement et de plus en plus efficacement leurs adeptes de la réalité des choses et du monde au profit d’une « réalité augmentée » (!!) qui est le type même de l’expression antonyme ; de même que l’expression « réalité virtuelle », une hérésie que l’on entend de plus en plus souvent : ou bien une chose est réelle et appartient donc à la réalité, ou elle n’est que potentielle, et reste donc du domaine du virtuel. Elle ne peut pas ressortir des deux domaines à la fois ; les deux états sont parfaitement antagonistes. Ce qui est inquiétant aujourd’hui, c’est l’empiètement de plus en plus fréquent du virtuel sur le réel : je ne parlerai pas ici de l’I.A. (!) ni des « lunettes informatiques » qui permettent désormais à n’importe quel peigne-cul limite débile de se promener « dans » son propre univers virtuel, mais… je n’en pense pas moins.
    En contrepartie, les gens immergés dans un « réel » qui les dépasse complètement choisissent alors, pour le supporter, de n’y voir qu’un élément virtuel aimablement mis à leur disposition par une divinité bienveillante et surtout pas la réalité dure, agressive et blessante : un superbe exemple ci-dessous avec une famille de … (là mettez le terme que vous voulez, de préférence assez péjoratif) qui est sortie de sa voiture, gosses compris, pour prendre l’air au beau milieu d’un parc animalier néerlandais où des guépards se promènent en liberté…
    https://youtu.be/eje1RJKKDdw
    La chose n’est pas nouvelle toutefois et le regrettable Walt Disney et son univers animalier trop « humain » y portent une lourde responsabilité : lors de la sortie de sa version du « Livre de la Jungle » (1967), un gamin colmarien s’était glissé sous les barres de sécurité de la cage aux ours du zoo de Mulhouse pour aller « caresser Baloo », lequel ours lui avait arraché un bras.
    Bref : tout notre univers est en train de basculer dans le symbolique et le virtuel – au détriment de la réalité matérielle qui, il faut bien le reconnaître, se montre bien souvent nettement moins manipulable, et donc beaucoup plus astreignante** – et le fait de se revendiquer à la fois de l’Islam et d’un mouvement d’une extrême-gauche jadis hautement athée n’a rien pour m’étonner : nous vivons les temps de la confusion et de l’incohérence absolues.
    Mais on peut tellement se faire plaisir à bon compte avec le virtuel et le foisonnement aux yeux du monde entier que nous autorisent aujourd’hui les « Réseaux Sociaux »……***
    T.O.
    *Gloire à la grande Dalida, trop tôt disparue, et qui avait universalisé cet hymne à la manustupration bien avant le « I can not get satisfaction », célèbre pour son rythme masturbatoire. Mais « Bambino, bambino… », c’est très évocateur aussi. Quant à l’efficacité…
    Toutefois, je m’égare, làààà…
    ** Il y a toute une tradition chrétienne orthodoxe assez intéressante à ce sujet : le Diable, pur esprit, jalouserait la « matérialité » de l’Homme, génératrice de capacités auxquelles, au contraire du Xst, Dieu ne lui a jamais permis d’accéder ; ce pourquoi il passe son temps à torturer les humains : par jalousie pure et simple …
    ***« Nous sommes si présomptueux que nous voudrions être connus de toute la terre, et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus. Et nous sommes si vains que l’estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. » Pascal.

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