Devant, c’est derrière ; la nuit, c’est le jour

(Le titre ? une citation de Léo Ferré. A ré-écouter si vous aimez)

La nouvelle loi « Asile-Immigration » vient de sortir, toute pimpante. C’est que s’agissant des lois en vigueur jusqu’à présent,  d’aucuns, nombreux, s’essuyaient les pieds dessus, en toute impunité ou presque, au nom des principes impérieux et supérieurs de l’Humanité, de la Charité, de la Repentance et de l’intérêt politique étroit bien compris.  En façade, c’est l’Humanité, what else, supposée clouer le bec à toute objection, et à nos lois itou.

Ces lois, âprement combattues par toute la gauche – et quelques têtes hors-sol des « En-Marchiens » – qui rêve de se constituer une base sociale et électorale certes très allogène mais favorable ou docile, ces lois, donc, viennent d’être votées et font un tabac (je blague, là) chez les lecteurs du Firagots : sondage – 83 % des sondés pensent que ça n’empêchera pas mieux qu’avant l’immigration illégale… le bide !

C’est que selon les textes elle est illégale, cette immigration, qu’on l’occulte ou qu’on fasse mine de l’ignorer, et ceci malgré les trouvailles sémantiques des journaleux et des militants « pour », tel le « réfugié économique », qui complète opportunément le « demandeur d’asile », seul habilité en principe à solliciter l’accueil.

A ce titre il est curieux de constater l’inversion des valeurs opérée benoîtement par nos canards. Des militants souverainistes ont symboliquement barré un point de passage bien identifié de ces « migrants », le col de l’Echelle dans le 0-5… ils viennent d’Italie – l’Italie qui n’en peut plus de ces arrivées massives. Et le Parigot d’énoncer : « C’est là, à 1.762 mètres d’altitude, que des militants d’extrême-droite ont réussi le coup de force d’installer une immense banderole anti-migrants ce week-end. » Et hop ! le coup de force, ce n’est pas l’immigration illégale, c’est de s’y opposer.

Voilà… de quoi se faire aquoiboniste ; c’est une religion qui permet de regarder les choses avec quelque détachement, sans trop les prendre à coeur.

Tibert

4 thoughts on “Devant, c’est derrière ; la nuit, c’est le jour”

  1. « … tel le « réfugié économique », qui complète opportunément le « demandeur d’asile » »
    La formulation est très belle. Sa lecture me donne à penser : que seraient les États-Unis aujourd’hui s’ils avaient, au début du XXème, décidé de refouler tous les « réfugiés économiques » qui se pressaient dans le port de Nouille-Orque ou au centre de tri d’Ellis-Island ; pour la plupart des miséreux essentiellement originaires d’Europe centrale et/ou d’Italie ??? Revoyez « La Ruée vers l’Or » si vous l’aviez oublié : ça n’est pas si vieux que ça… J’y songe à chaque fois que je vois le « mur de la honte » entre USA et Mexique et/ou que j’entends Trump s’exprimer sur le sujet…

    1. Vous oubliez les Irlandais de la famine des patates (merci les Anglais ! ), milieu du 19ème. Tenez : « En 1847, « année noire » de la Famine, 215 000 Irlandais s’embarquent pour l’Amérique du nord. Entre 1848 et 1851, les départs annuels oscillent entre 177 000 et 245 000… ». Mais ces gens-là étaient pour la plupart pleins de taches de rousseur, tous catholiques, caucasiens, et beaucoup baragouinaient l’anglais… et puis les USA, c’est immense. De nos jours, sous les ponts de Paris les tentes Quechua se font de l’ombre, on y parle afghan, hindi, plein de nuances d’arabe, wolof… pas tout à fait le même contexte.

  2. Mouais. Tout ça, c’est la faute de l’Eyjafjallajökull et de son éruption qui a plongé toute l’Europe dans un hiver artificiel de plusieurs années et a fortement perturbé la culture des patates, particulièrement en Eyre. Ben y paraît que oui… mais je voulais faire allusion à tous les émigrés qui justement n’étaient pas d’origine anglo-saxonne, parce qu’alors, autant remonter au Mayflower et à ses « pèlerins », premiers immigrés dont tout le reste a découlé ! Même face aux Irlandais, j’ai l’impression que les non-anglosaxons doivent tout de même peser lourd dans la population américaine d’aujourd’hui ! et je ne dis rien des descendants des esclaves noirs !
    Enfin, là n’est pas la question ; la question réside dans la façon dont on accueille ou a accueilli ces gens au cours des décennies. C’est vrai que les émigrés de plein gré aux USA au début du XXème siècle y allaient dans l’espoir de se reconstruire un avenir ( mais pas tous, loin de là !) et non de soumettre leur nouvelle patrie aux idéologies perverses qui, souvent, les avaient chassés de chez eux* ! En fait les USA leur proposaient – ou leur vendaient ! – du rêve…
    Et nous, quel rêve avons-nous à proposer à tous ces miséreux dont l’état de dénuement nous est souvent au moins partiellement imputable ? Et quand je dis « nous », je ne parle pas de vouzémoi mais bien des Etats auxquels nous appartenons et/ou des lobbies qu’ils encouragent et protègent ? Croyez-vous que nous serions pareillement intervenus dans les affaires intérieures du Mali – par exemple – si ledit Mali n’avait pas été un maillon fondamental de nos approvisionnements en combustible nucléaire ?
    Bon, j’abrège : on pourrait gloser sans fin sur les origines du problème sans faire avancer le schmilblick d’un millimètre. La question reste désormais : que faut-il faire ICI et MAINTENANT ? Tout le reste est masturbation intellectuelle.

    (*) Ne jamais oublier qu’Islam ne signifie ni plus ni moins que « soumission »…

    1. Bon résumé du problème. Je déplore l’irrationnel et le terrorisme moral qui pèsent sur ce sujet. Entendre un Bernard Kouchner psalmodier ses incantations sur le « Pays des droits de l’homme » donne la mesure du désastre… foutaises et chimères que ces « droits de l’homme » hors de tout contexte. Tous les pays d’Europe occidentale sont confrontés à un massif problème d’immigration très allogène et incontrôlée ; il faut en prendre la vraie mesure – la gauche s’y oppose farouchement – et y faire face, au lieu de chanter des litanies. Le Canada – qui dispose de beaucoup beaucoup de place – et plein d’autres pays appliquent sans oeillères droidelhommistes une politique d’immigration choisie ; c’est lucide et il faut nous y mettre aussi.

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