Le RSA en funeste amalgame

Du Figaro, ce matin, cet aveu – il s’agit du procès « Fiona », cette malheureuse gamine de cinq ans tuée il y a trois ans chez (par) ses parents, qui « astucieusement » la déclarèrent kidnappée. On fait ces temps-ci à Clermont-Ferrand le procès de la mère et de son compagnon de l’époque… et ce titre sur l’ex-beau-père de Fiona : « Drogue, violence et RSA, le désolant CV de l’accusé« .

Voilà… désolant, drogue, violence et RSA, le tout dans le même panier. Ce qui nous ramène aux billets précédents, à la peur de trouver du travail et à ces funestes et filandreux projets de « revenu d’existence ». On ne cherche même plus à « insérer », comme le suggérait poliment le « I » de RMI, ni même à donner un sens d’ « actif » comme l’annonce le « A » de RSA. Vous existez ? bravo. Tenez, j’ai un chouette slogan, ça devrait le faire à gauche :  Existez, nous ferons le reste !

Tibert

5 thoughts on “Le RSA en funeste amalgame”

  1. Salut mon chef Tiber, moi, tout ça, ça me fait penser à cette sombre affaire Trintignan : drogue et meurtre. Eh oui, j’entendais aujourd’hui encore sur RMC qu’il fallait dépénaliser le canabis sous le prétexte futile que ça occupe trop de monde (flics, magistrats, …). Il est vrai que ça marche dans d’autres pays, mais est-ce vraiment un argument de poids ? La culture est différente pour chaque pays et elle évolue, gardons nous de généraliser … et en plus les drogues enlèvent des neurones : c’est ce qu’on veut ? … oui, peut-être les dirigeants …

    1. Tibert, avec un T, et pas – ou plus – chef. Tibert comme le chat de Renart, Ysengrin, bref le matou du Roman de Renart. Trintignant, drogue et meurtre ? oui mais pas des sévices répétés sur une gamine de 5 ans – ce n’est pas la même dimension. Drogues dures, d’ailleurs : pas des pétards… et précisément concernant le cannabis, je réitère mon point de vue : certes ce machin n’est pas inoffensif, tout comme le pinard, la clope et le bricolage à la maison – 20.000 morts par an – et puis il est vrai que ça enlève des neurones, comme l’alcool détruit le foie, mais s’obstiner à en pénaliser la consommation tourne le dos à une réalité massive, disons sociétale. Mais on peut continuer connement à faire semblant… ne rien vouloir voir, dire comme l’adjudant de quartier, « J’veux pas l’savoir ». On a vu le succès éclatant de la prohibition fédérale aux USA, de 1919 à 1933 : eh bien on rejoue la même pièce, en version franchouillarde. Et ça donne, mutatis mutandis, les mêmes effets.

  2. … Ne vous inquiétez pas, cher J. Lucet : il est d’ores et déjà question des jolies taxes qu’on pourra scotcher au paquet de pétards Bleu-Seita (comme les gauloises..) en « vente libre » et, dès lors qu’un produit ramène des taxes à un État « cherchant toujours qui dévorer… », non seulement il devient moralement inoffensif – ça ne mobilisera plus des forces de police bien utiles ailleurs… ben voyons ! – mais on va même trouver plein de qualités à « la confiture verte », comme disait Baudelaire.
    On l’utilise déjà en thérapie pour aider à supporter la douleur. Si ça aide aussi à supporter la connerie ambiante, je vous dis pas les débouchés !!!!! Et si, en sus, ça transforme les foules en troupeau de moutons, c’est un « must » auquel aucun politicard ne saurait résister sérieusement !!!!
    La vraie question reste « À quoi veulent donc échapper tous les gens qui fument ce genre de choses ou se droguent de toutes les façons possibles ? » (pour ne parler que de ça. Même l’adrénaline est une drogue qui a ses « accros ». Et dure, qui plus est…)
    À partir de là, je vous laisse le choix des réponses ; si on commençait par taxer tout ce qui autorise à/permet de/ tenir à distance(s) le monde et ses avanies, je vous dis pas le fric que ça rapporterait !!! C’est déjà en partie le cas, me semble-t-il : vous êtes-vous jamais demandé quels impôts plus ou moins librement consentis vous acquittiez en douce en achetant un billet de cinéma ou de n’importe quel spectacle ?… La part « taxes » du montant total du ticket est édifiante.

    1. La réponse de Tibert est évidemment logique : si l’Etat permet la cigarette et la taxe comme l’explique Timothy, il fera la même chose pour le cannabis, c’est ce qu’il fait d’ailleurs déjà pour l’alcool, le plus puissant détracteur des neurones !
      Tout ça me fait penser aux dommages que crée le trop de sel dans les plats industriels. La Finlande est arrivée à contrer les lobbies du sel pour remplacer celui-ci par un produit ayant la même saveur mais inoffensif pour la santé. En France ça ne marche pas car qui dit consommation de sel dit consommation de médicaments pour les artères et consommation de boissons …
      La vraie question reste « À quoi veulent donc échapper tous les gens qui fument ce genre de choses ou se droguent de toutes les façons possibles ? », écrivait Timothy : pour moi la réponse est pourtant simple, c’est que ces gens supportent souvent mal leur vie quotidienne et leurs sentiments. Ce qu’ils ignorent bien souvent, c’est que ce faisant, ils s’éloignent de plus en plus de leur conscience à leur grand malheur et à celui de leur entourage.
      Qu’à cela ne tienne, tout cela ne m’empêchera pas de temps en temps de revenir vous dire quelques mots !

      1. Trop de sel, c’est pour donner plus de saveur pour pas cher du tout, et ça marche ! le glutamate des asiatiques et des potages en sachets va dans le même sens d’ailleurs, en plus dangereux… et accessoirement ça incite à boire – un grand Coke, par exemple, chez Mac’Burger.
        Pour le cannabis : pourquoi ? ben c’est festif !! un joint bien roulé et garni améliore considérablement la connectivité. Pas inoffensif, certes, mais rien que de vivre c’est dangereux !

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