Le 11 ? le 11.

L’Histoire avec un grand « Tache » retiendra, si besoin était, que les drames nous donnent rendez-vous le 11. Le 11 septembre 2001, les twin towers de New-York (et accessoirement le Pentagone : nettement moins télégénique, le Pentagone) s’effondrent en boucles interminables, quasi hypnotiques, sur les écrans télé de la Planète,  what else ? oui, quoi d’autre ? eh bien si, justement,  le 11 mars 2011 (*) – vous avez vu ? deux fois 11, c’est un signe ça, vite mon manuel de numérologie, 11 c’est la somme de 5 et 6, bon sang mais c’est bien sûr ! – un tremblement de terre et un raz-de-marée (« tsunami », en patois auvergnat) du feu de dieu, au Japon, très très loin, heureusement, de nos horizons. Et les flots noirs et boueux de déferler inexorablement, là-bas au Japon, et chez nous, en boucle répétitive et quasi hypnotique, sur nos écrans télé.

La veille du vendredi 11 mars 2011, soit le jeudi 10, la Lybie focalisait toutes les attentions : même le Petit Nicolas avait joué un coup, ça avait de la gueule, monsieur BHL, notre nouveau ministre des Affaires Etrangères – l’ancien était à Bruxelles, et pas au courant – approuvait vigoureusement l’initiative présidentielle qu’il avait appelée de ses ardents voeux (**).  La télé chroniquait à tout-va sur la Lybie, on suivait ça heure par heure, haletants. Alors, ça venait, ces bombardements sur les pistes des aérodromes militaires lybiens, oui ou zut ?

Le vendredi 11 mars 2011, la Lybie était rayée de la carte des medias par un tsunami politico-journalistique : black-out ! botus et mouche cousue. Désormais y avait plus rien à voir là-bas, allez circulez, allez donc plutôt regarder le tsunami japonais à la télé, vous verrez, c’est affreux, ça passe en boucles répétitives et quasi hypnotiques sur les écrans.

Tibert

(*) Le 11 c’était un vendredi. Vendredi, jour sans viande, la veille du samedi, c’est tout dire. Vendredi 11, affreux… !  vendredi 13, je vous dis pas. Patte de lapin, trèfle à quatre feuilles, fer à cheval, croisons les doigts ! Il nous reste heureusement le vendredi 12 pour souffler.

(**) « ses ardents voeux« … ça sonne moche comme tout, non ? affreux… mais qu’écrire ? hein ? « ses voeux les plus sincères« , ah oui, là c’est meilleur. Tenez, ça pourrait même se chanter : « bonnaniversai-reu, nos voeux les plus sincè-reu… »

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