Savoir lire, donc avoir son bac

( Débutons par un petit pamphlet anti-stioupid, inutilous and abusive rosbif : qu’on nous délivre de délivrer, ce débile anglicisme pour… livrer. On délivre tout partout des tas de trucs jamais séquestrés, notamment des messages, délivrés (livrés) tels des pizzas sur les vélos Fissa-Pizza, gaspillant ainsi de précieuses lettres (deux chaque fois), quand on pourrait nous les livrer, diffuser, transmettre, et d’autres. La prochaine fois je moquerai les stories : ce terme pur grand-breton a pris sans vergogne la place de l’hist… mais baste, on verra ça une prochaine fois. )

Et puis j’ai lu et vous recommande cette étude livrée 😉 par le Monde sur l’analphabétisme actuel. Etude fort crédible, puisqu’appuyée (*) sur un très volumineux échantillon de plus de 700.000 jeunes adultes. Il en ressort, chose surprenante, qu’on est plus illettré dans le Nord que dans le Sud, et puis que notre belle Educ’Nat’ ne fait plus son boulot correctement (mais chuuut, surtout pas de vagues) : grosso modo, 12 % de nos jeunes ne savent pas lire. Ou alors avec poussivité, et un vocabulaire d’une grande pauvreté. On va accuser la société, bien évidemment : la société a bon dos ! c’est le système scolaire qui a baissé les bras.

Péroraison : j’ai trouvé cette perle parmi les réactions des lecteurs à cet article ; c’est un lumineux éclairage, je vous le livre 😉 tel quel – rien à ajouter : « Finalement savoir lire à peu près correctement équivaut à avoir son bac ; 80 % d’une classe d’âge a le diplôme suprême ce qui correspond finalement à peu près à ceux qui se débrouillent à la lecture. Inquiétant…« .

pcc : Tibert

(*) Mon imbécile correcteur orthographique rouspète si j’écris « puisqu’appuyée sur…« . Il ne connaît pas l’élision, mon correcteur orthographique ; si je cédais à son diktat ça donnerait « puisque appuyée sur…« , ce serait plus lourd. Le correcteur orthographique ira donc se faire cuire un oeuf.