Con-trastes

Bon, le type que Macronious a hissé hier à Matignon, ce Castex, est bien entendu un pur produit de l’énarchie parisienne et haute-administrative, nonobstant son accent quelque peu rocailleux du Roussillon et son attachement proclamé aux « territoires » : souhaitons-lui bien du courage, ça ne sera pas de la tarte. Je l’ai vu et ouï sur TF1 le soir, ce n’est pas un grand communicateur… son auditoire s’endormira aussi sûrement que Nicolas et Pimprenelle avec Gros Nounours.

Ceci étant, je lis (hier dans Le Monde, ce matin sur France24) ce titre ronflant : «  ‘Le jour d’après sera de droite comme le jour d’avant’ : réactions contrastées à la nomination de Jean Castex ». Ce sont des supposées réactions in vivo, micro-trottoir, quasiment… mais où sont ces prétendues réactions contrastées ? où ça, les contrastes ? On interviouve des gens « de gauche » (what else ?), et, ô énorme surprise, ne reconnaissant pas en ce mec un de leur bande, ils décrètent qu’il est de droite, caca, beurk, etc. C’est du journalisme, ça ? c’est du prêchi-prêcha bien sectaire à la sauce rose-PS. Le jour où ces braves gens voudront bien admettre qu’ils n’ont pas forcément l’exclusivité de la Sainte-Bible-Politique, qu’éventuellement d’autres que de leur bord peuvent penser potablement, on pourra peut-être se mettre à espérer. Pour le moment ça reste borné et obtus, barricadé : du débat débile.

Tibert