Délits mythes du cor recteur hors taux graphique

(Oui, je sais, le Beaujolais Nouveau, tout ça, l’arôme de banane… on passe.)

Eh oui, le titre de ce billet passe les doigts dans le nez, « fingers in the nose » comme on dit, l’examen du correcteur orthographique de tout traitement de texte qui se respecte ( à propos, « Writer » de Open-Office : gratuit, impeccable, et tant pis pour le chiffre d’affaires de Microsoft).  Et pourtant… vous le trouvez normal, ce titre, vous ?

Tout ça pour pointer du doigt une pub’ moche, mal faite, l’archétype, le paradigme du produits inutile, laid – imaginez ça dans votre soulier, devant la cheminée, la vraie –   et vendu avec l’astuce manipulatrice habituelle : 79,99 euros la fausse cheminée électrique qui imite le feu de bois. Quatre billets de vingt, on vous rendra UN centime. Mais c’est moins de 80 euros, n ‘est-ce pas ?

La pub pour exhausser ses rêves
La pub pour exhausser ses rêves

Oui, grâce à ce truc débile, se trouveront exhaussés – c’est moi qui ai souligné le mot sur la photo – vos rêves les plus fous. Attention à ne pas monter trop haut quand même, vous vous cogneriez au plafond.

Quant à exaucer vos voeux, voyez Papa Noël, c’est son boulot, et justement, il prépare sa haute hotte.

Tibert

Questions stupides

Un sondage comme le Figarôt nous en régale presque quotidiennement : « Les collectivités locales doivent-elles limiter leurs dépenses ? » … moi, j’ai une souris sous la main, clac je clique, sans réfléchir, c’est bien clair pour moi : « oui » ! Oui bien n’entendu, évidemment, ça va de soi ! Les impôts locaux qui d’année en année s’envolent, basta cosi…  trop c’est trop… au lieu de nous faire installer partout des rond-points à l’anglaise somptueux et ruineux au moindre croisement d’un vicinal avec une départementale, au lieu de payer des armées d’employés municipaux à se curer les ongles… et puis qu’est-ce que c’est que cette question stupide ?

Stupide question, en effet : quelle est la mairie qui ne « limite pas ses dépenses »  ? les budgets communaux / municipaux ne sont pas, que je sache, illimités ; ça se saurait. Même le plus dépensier des maires, le chef d’une armée mexicaine de fonctionnaires territoriaux, le fanatique des doubles-rond-points imbriqués avec des bordures en granit et des parterres de fleurs bien rebondis au milieu pour vous empêcher de voir arriver les  bagnoles en face, même celui-là limite ses dépenses. Qu’est-ce qui n’a pas de limites, sur cette Terre ? la stupidité des sondages, tiens….

Bref, résultat du sondage : 11.225 votants à l’heure ousque je vous cause ; 88, 42 % de Oui !! presque un score soviétique. A mon avis, les 11 % et des pouyèmes qui ont cliqué « non » avaient trop bu, mal réveillés, savaient pas lire, se sont emmêlés dans leur souris…

Donc, on est bien d’accord, massivement : les collectivités locales doivent limiter leurs dépenses. Eh ben, ça va nous changer.

Tibert

Le battement d'ailes d'un papillon…

… dans un stade de foot au Caire, en Egypte, ne risque probablement pas de provoquer l’effondrement du Golden Gate Bridge dans la baie de San Francisco ; en revanche – c’est le mot qui convient – un but de l’équipe de foot égyptienne contre l’équipe algérienne peut provoquer la destruction d’abribus et l’incendie de bateaux dans le Vieux Port, à Marseille. Voyez plutôt.

Voilà qui éclaire de manière intéressante le débat actuel sur l’identité nationale : « De nos jours, être Français, qu’est-ce ? »  Qu’est-ce, en effet, qu’est-ce ?

Tibert

Petites bouffes et gros naïfs

« Les prix ne baissent toujours pas dans la restauration« , titre Le Monde-sur-Toile.  J’en reste sur le cul, littéralement. Moi qui pensais, naïf,  que les cafetiers, mastroquets, bistros, restaurateurs, limonadiers allaient civiquement répercuter autant que possible la baisse de 13 points de TVA âprement réclamée et chèrement conquise.

Il est vrai que je ne suis pas bien informé, je ne vais quasiment plus jamais dans les bistros, restos, cafés, rades, estaminets. Trop cher, le quart de litre de mousse de qualité très très médiocre à plus de 2 euros – 14 à 15 balles, tout de même ! – debout au zinc, sinon, c’est plus cher… dame, ça coûte, l’occupation d’une chaise en plastoc’, une table de la taille d’un napperon, et par là dessus un bandeau de néon blafard !  et le serveur doit se déranger, il est pas payé pour vous servir à boire, non mais sans blague.

Bref, c’est de la couillonnade, cette baisse de TVA, du roulage dans la farine. Les limonadiers et consorts opèrent sur un marché captif, non soumis à la concurrence externe. Le petit noir sur le zinc, ce ne sont ni les Chinois ni les Roumains qui vont leur prendre ce fromage… alors pourquoi baisser les prix, quand il est tellement plus simple et confortable de se sucrer  ?

A vue de nez, nos Maîtres ont pour le moins fait preuve d’une bien grande naïveté. Comme si l’Homme était naturellement bon, tiens !

Tibert

Une orange et un couteau de poche

Je l’entends à la radio, je le lis sur les canards, sur Toile ou sur papier pur papier : les Français, et même, tiens, les Européens – allons-y, carrément – vont se serrer les cordons de la bourse (des bourses, c’est idiot et ça fait mal) pour Noël. Tenez, j’en ai la preuve : ce lien.

Eh bien, c’est non seulement normal en ces temps de débine, mais ça devrait toujours être comme ça. Je sais que je vais me mettre à dos tous les rouages de la Distribution, les hypers-supers-moins supers et les petits commerces, mais tant pis. Noël c’est une fête chrétienne. Ah bon ? eh oui. Ah zut, ça change tout.

C’est une fête entre nous, en famille, tranquille ; si l’on croit au Petit Jésus on peut à la rigueur aller le lui dire, mais en tout cas ce n’est pas la fête des chéquiers. Les athées militants, les mécréants,  les Juifs (les Juifs, attendez donc Hanouka), les Musulmans, les agnostiques, ceux qui ne croient à rien, sauf au fait que rien ne mérite qu’on y croie, profitez de la trêve, ça n’engage justement à rien.  Faîtes-vous une petite bouffe, une soirée pizza-télé, etc, ad libitum. Mais au diable les crêpières électriques, les casseroles à fond spécial induction, les vaporisateurs de parfum, les gadgets stupides mais empaquetés pour faire jouli.

Si vous y tenez, une orange – une bonne, pour une fois ; un couteau de poche – robuste et qui servira, pas un truc à piles avec des femmes à poil ou qui joue la Cucaracha – ou un truc dont on a vraiment besoin, et basta. Et pour les gosses ? ben oui, faut marquer le coup… c’est Noël ; mais pas à coups de bidules en plastique à la con, et en plus avec des piles ! faut les désintoxiquer, ces petits.

Et tiens, pendant que j’y pense : pas de pub’ dans ma boîte à lettres, merci.

Tibert

Hubert à l'aise

C’est historique, la chancelière allemande, Angela pour les copines (Ann-guéla en phonétique) assistera aux cérémonies du 11 novembre chez nous. Bon, très bien, c’est une page de tournée, 3 millions de morts équitablement répartis, LA grande boucherie du vingtième siècle, l’imbécile traité de Versailles, le nazisme, etc etc, vous connaissez.

Mais ce que ne sait pas le service du proctocole élyséen, c’est que l’hymne allemand, dont la zizique date de 1797, composée tout de même, non par un obscur Rouget, mais par monsieur Haydn Joseph – qui l’a d’ailleurs réutilisée pour un de ses quatuors, il n’y a pas de petites économies -, cet hymne allemand, donc, a été tronqué depuis longtemps de son fameux premier couplet « Deutschland, Deutschland über alles » ( » l’Allemagne (bis) par dessus tout ») , pour l’évidente raison que c’est très connoté Troisième Reich. On n’en chante donc que la fin, et c’est très bien comme ça, c’est largement suffisant.

Mais « … über alles« , c’est pourtant les paroles que les choeurs convoqués pour la cérémonie de ce jour à Paris vont, paraît-il,  servir à Ann-guéla ! eh oui, une bourde, une vraie, mais que voulez-vous, le service du Proctocole Elyséen est en sous-effectif, et puis, les hymnes, c’est la musique qui compte, pas vrai ? suffira de chanter en « yaourt », on n’y verra que du feu.

Tout ça pour dire que, même si Ann-guéla fait poliment semblant de ne rien remarquer, c’est pour nous autres sujet à méditer :

– les Allemands ont tiré les leçons de l’histoire, et nous le savions pas,

– nous sommes, nous, quasiment tous incapables de citer le troisième couplet de la Marseillaise,

– nous sommes encore moins capables de remettre en question les paroles obsolètes, va-t-en-guerre, sexistes et choquantes du début – et de la suite ! – de notre hymne : il y a longtemps qu’on aurait dû reléguer les horreurs du sang impur et des féroces soldats aux manuels d’histoire. Moi, telles que sont les paroles, je préfère chanter en « yaourt ».

Allez, pour ne pas vous faire languir plus longtemps… le troisième couplet :

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Assez daté, hein, je vous avais prévenus.

Tibert

Prions Sainte Parité

Les évêques de France se sont réunis (voir le Figarôt) … à Lourdes, car là-bas il est facile d’organiser des colloques : il y a plein d’hôtels, et en ce moment c’est la morte-saison, on peut marchander sa chambre. Profitez-en au passage pour voir la belle photo de groupe, tous déguisés en longue robe verte avec une petite calotte violette du plus bel effet.

Mais là n’est pas mon propos, et si les évêques aiment  se travestir, grand bien leur fasse. Ils se sont réunis pour parler de la crise des vocations : « quand j’ordonne deux prêtres par an, j’en enterre vingt« , dit le chef de la catholicité lyonnaise. Effectivement, je me souviens des paroisses rurales des années cinquante, avec chacune son curé, son vicaire et sa gouvernante, tandis que de nos jours, pour un canton, on compte un curé, le même que celui des années cinquante, et il fait sa ronde en voiture, histoire de faire le tour des églises du coin, pour aérer un peu.

La réponse est simple, évidente, et juste : à l’heure où les femmes réclament – elles ont raison – la parité partout dans l’entreprise, dans les salaires, en politique, bref dans la cité, qu’est-ce que c’est que ces réacs machos qui s’obstinent à refuser l’accès de nos soeurs, nos compagnes à des responsabilités dans leur grosse multinationale ? la photo de groupe que je vous ai commentée le montre : nonobstant les belles robes longues et vertes, ZERO pour cent de femmes chez les évêques français !! pas une ! que des jambes poilues sous les déguisements.

Oui, qu’est-ce qu’il attend, le PDG, là, monsieur Ratzinger, pour ouvrir l’accès aux postes de responsabilité aux femmes ? hein ? et le gouvernement qui envisage des sanctions pour les boîtes qui sont trop machos, là, il laisse faire ? il n’y a pas plus macho que l’église catho, et ça rime.

Rêvons un peu… si le curé était une femme, retrouverions-nous le chemin de la messe du dimanche ? fréquenterions-nous de nouveau la pénombre murmurante des confessionnaux ? le glissement du volet de bois… le bruissement des surplis… ma Mère, j’ai eu des pensées impures… combien de fois, mon fils ?

Tibert

De l'importance des bons accords

Je ne sais pas lequel des deux sujets est à privilégier, mais je vais procéder dans l’ordre, hein ? je commence donc par le premier.

Les Verts Rhône-alpins ont décidé de se ranger sous la brillante bannière de monsieur Philippe Meirieu pour les élections régionales à venir. Voilà qui dit clairement dans quelle confusion mentale sont tombés ces pauvres gens ! monsieur Meirieu Philippe, grand gourou de la science éducationnelle, théoricien de l’éclatante réussite de l’Educ’Nat’ depuis 20 ans (« Aucun savoir n’est supérieur à un autre« , c’est bien connu), de la déréliction des IUFMs et de la m… où est tombé l’enseignement public en France (*): monsieur Meirieu est écologiste !! et nous l’ignorions. Voilà qui est réparé. Et bon vent aux Verts Rhône-alpins : si j’habitais là-bas, je passerais bien au large.

Boudin

Deuxio : je vous cause, là, de la photo dont auquel j’ai épinglé en haut de mon blog. « Les journées du boudin délocalisées« . Ca se passe à Noirétable, joli village des Bois Noirs et du Forez réunis. J’ai repris le titre de cet important article dans la gazette locale,qui s’intitule « La Gazette », eh oui, et je suis pas peu fier de la qualité des journaleux de par ces coins. En voilà des journaleux qui savent accorder les participes passés ! car si l’on avait écrit « Les journées du boudin délocalisé« , ça vous aurait eu une toute autre gueule : s’agit pas que le boudin vienne maintenant de Lituanie, de Chine ou du Bangla-Desh, ah ça alors où va-t-on ?  et jusqu’où ira-t-on ?

Non, ce sont les journées du boudin qui sont délocalisées. Ah bon ! En fait, pas bien loin :  c’est le club de foot de Boën-Trelins qui organise les célèbres Journées du Boudin, délocalisées cette année à Noirétable. Ce sera les 14 et 15 novembre, et il y aura des intronisations dans la Chevalerie du Boudin : à vos agendas, donc  !

Tibert

(*) entre autres joyeusetés sur les IUFMs, lire cet instructif témoignage :  « La ferme aux professeurs – journal d’un stagiaire », de François Vermorel.

On tacle le nabot

Vous irez vérifier si vous voulez, mais, du Figarôt à Libé en passant par l’Equipe (qui est le seul canard à utiliser le terme proprement) ça « tacle » dans tous les sens. Monsieur Lellouche (UMP) « tacle » les eurosceptiques Anglais, monsieur Sarkozy « tacle », je « tacle », nous « taclons »… on joue tous au foot. Avec un verbe rosbif, laid, et inapproprié.

Mais bon… le débat sur l’Identité française n’en fera pas moins apparaître un large consensus sur l’appartenance à une communauté linguistique… sauf bien entendu de la part des journaleux, pour qui tout ce qui vient des Anglos et des Saxons, et inversement, est béni.

Ceci étant, je lis régulièrement les réactions des lecteurs des canards-sur-Toile – très intéressantes, les réactions des lecteurs, ça vaut largement certains sondages à 15.000 euros pièce –  et je constate que monsieur Sarkozy, Nicolas, dont j’ignore la taille sous la toise, est assez souvent surnommé « le nabot« . Les surnoms valent ce qu’ils valent, c’est-à-dire pas grand’chose, mais, personnellement, si j’étais membre de l’intersyndicale des naines et nains, ou de SOS-Petites Tailles, je ne manquerais pas de déposer plainte : je ne vois pas en quoi le fait de mesurer moins de 1,70 mètres pourrait impliquer une incapacité à exercer la profession de Président de la République. Hôtesse de l’air, policier, pompier, basketteur : d’accord, il y a des normes minimales à respecter ; mais Président de la République, pas pour le moment.  Et il existe d’excellents tabourets, escabeaux, marchepieds pour atteindre les rayons supérieurs des bibliothèques, et les pots de confiture sur les étagères les plus hautes. Par ailleurs, c’est un avantage certain que d’être de petite taille, pour se faufiler discrètement au premier rang pour les photos de classe, pour accéder aux buffets gratuits, etc.

Nabot, dites-vous ? minable, cette insulte… insultante, quasiment raciste, et même pas politique.

Tibert

De quoi sont les caisses ?

Ou « les caisses, qu’est-ce ? »…  bref vous voyez.

Le canard gratoche local du coin-coin nous annonce en « une » : « les caisses s’automatisent« . C’est bien vrai madame Michu. Dire que les caissières-et-les-caissiers ont tout juste appris à dire « bonjour » quand vous passez la ligne rouge devant leur tapis – ça fait juste trois minutes que vous êtes là à poireauter devant eux. Et tout ça pour rien : va falloir maintenant que celles-ou-ceux (*) qui ne seront pas virés surveillent quand vous passerez vous-mêmes vos articles sur le tapis de caisse.

En fait, NON les caisses ne s’automatisent pas : c’est le client qui fait la caissière. Avec des moniteurs soupçonneux pour vérifier qu’il code-barrise bien tous ses articles, n’oubliant pas la caisse de Chassagne-Montrachet 2005 au fond de son chariot. Non contents de vous revendre 1,30  euro la laitue lamentable qu’ils ont raquée 20 centimes au maraîcher, nos chers supermarchés vous font bosser. Le client était roi, mais les temps changent. Le client est la reine des poires.

Au fait : sur les autoroutes, c’est kif-kif le supermarché. Fini la gentille caissière-guichetière au péage de Gromorne-Sur-Sotize. C’est à vous, cher automobiliste, de faire l’appoint et la guichetière. Et tant pis pour la file de bagnoles klaxonnantes et furibardes derrière vous si la pièce de 2 euros refuse obstinément de passer dans le monnayeur. Sale faussaire !

Tibert,

(*) Fatigant, « celles ou ceux« , « Françaises, Français« … je voudrais pas être femme-ou-homme politique. Zut quoi, on est tous du genre humain, non ? on pourrait pas simplifier ? disons, quand il y a des échantillons des deux genres, on met tout au… masculin ?  au féminin ? on tire à pile ou face ? ça vous va ?