Après le dernier carnage au Texas dans une école primaire – affliction, colère, révolte intellectuelle, résolution d’agir, prières et bonnes intentions, et puis rien, jusqu’à la prochaine fois – on peut tenter de mesurer l’ampleur de ce phénomène spécifiquement états-unien. Juste deux nombres : 119 personnes sont tuées chaque jour, cette année aux USA, par des armes à feu ; en France c’était 4,3 par jour en 2014 (*). Il est vrai que les râteliers de flingues sont mieux garnis là-bas : au bas mot 20 millions d’armes chez les particuliers. Chez nous seuls les flics et les chasseurs – et les malfrats ! – en disposent, ce qui explique la modestie de nos statistiques.
Mais ils ont étudié le problème, là-bas aux States, conscients que pour cartonner généreusement dans les écoles primaires avec des fusils d’assaut, il faut abonder les élevages : les pouponnières et les crèches. De nombreux Etats de l’Union, là-bas, ont donc adopté ou renforcé l’interdiction des avortements : eh oui, c’est qu’il faut de la chair à canon pour ce genre de tir aux pigeons.
Plus de bébé, donc, pour peupler les élevages, et plus de couches, de hochets, de tétines, de guili-guili, de biberons… et de lait infantile ! Et l’on arrive à ce problème de pénurie actuelle, il n’y a plus de lait Premier Age. Alors on organise des ponts aériens pour en importer d’Europe. Ce qui va permettre de poursuivre avec succès cette politique nataliste, propre à alimenter efficacement les pas de tir.
Tibert
(*) Je n’ai pas de chiffres plus récents, mais au vu des actualités c’est maintenant à l’arme blanche que ça tue de plus en plus, chez nous. Il faudrait d’ailleurs, peut-être, envisager des mesures ?
