( On a vu jeudi les règlements de comptes, dans une ambiance détestable, à OK-Palais Bourbon. Ils ont tous gagné, ils ont tous perdu – rayez la mention inutile – mais au total les 11 millions d’électeurs (les plus nombreux, donc) du RN & Co pourront constater que, a) on les plaint, ils sont l’objet de la plus grande sollicitude des autres partis, qui n’aspirent qu’à les ramener dans le droit chemin, en d’autres termes dans leurs girons respectifs ; b) pour l’équilibre représentatif des forces en présence, traduit en termes de postes de responsabilité à l’Assemblée Nationale, ils iront se faire cuire un oeuf. C’est derechef – j’adore cet adverbe – le Bien contre le Mal ; le Rideau de Fer Républicain versus la Peste Brune, suivant le terme consacré par les usages ; apparemment ça fonctionne encore assez efficacement. En somme, tous les partis sont légitimes, mais pas du tout.
Mais cette histoire : la plus énorme panne informatique de toute l’histoire de l’informatique… hier. La société CrowdStrike, du Texas, qui équipe en logiciels de sécurité une grosse part des professionnels de la profession – pas les particuliers, en revanche – a laissé un ver véreux dans un module mis à jour, ver qui a fait “planter” tout le monde, spécialement les bécanes de chez Microsoft. Sur le coup, je me suis dit : mais bon sang, pourquoi les professionnels ne s’équipent-ils pas en machines non-Microsoft, tournant sur des logiciels libres, donc des Unix, Linux, Ubuntu, RedHat… toutes solutions logicielles sûres, documentées, beaucoup moins chères, et qui marchent ? J’ai été fouiner, et voilà ce que je trouve sur le site du New-York Times :
“Des problèmes liés aux produits de CrowdStrike ont déjà fait surface. En avril – avril 2024, NDLR – la société a proposé une mise à jour logicielle aux clients exécutant le système Linux, qui a fait planter les ordinateurs, selon un rapport interne de CrowdStrike envoyé aux clients au sujet de l’incident, qui a été obtenu par le New York Times. Le bug, qui ne semble pas être lié à la panne de vendredi – ce vendredi 19 juillet, NDLR – a pris près de cinq jours à CrowdStrike pour être corrigé, selon le rapport. CrowdStrike a promis d’améliorer son processus de test à l’avenir” .
Donc, résumons : vous échappez à Microsoft ? heureux mortels ! mais pas aux bugs. Et, chic, le coupable a promis d’ “améliorer son processus de tests” : apparemment c’est dans un avenir indéterminé – en tout cas pas tout de suite.
Tibert
