N'ayez plus honte de votre petit Noël !

Parmi les tombereaux d’insanités que ma boîte à lettres électronique me collecte chaque jour (merci Thunderbird pour ton excellent filtre anti-pourriel), la tendance est très nette vers la promotion des cadeaux de fin d’année, et nommément Noël, car les diffuseurs de pourriel n’ont pas les scrupules du « politiquement correct » qui pourrait froisser les musulmans ou les juifs. Voyez plutôt ces extraits (traduits, of course) :

Ne restez pas à l’écart de la révolution sexuelle !

Mettez des accessoires à votre tenue de Noël, grâce à nos articles mode

Noël est pour vous une occasion d’être plus élégant

Passez une nuit super avec votre copine

Offres spéciales de fin d‘année pour la taille et la vigueur de Popaul !

Ces cadeaux de Noël ne vous coûteront pas une fortune !

Passez des fêtes de fin d’année plus chouettes avec cette nouvelle formule d’agrandissement du pénis !

Bon, on n’en est plus loin, encore un effort, messieurs les spammeurs, marchands de poudres de perlin-pinpin et de copies illicites, vendeurs de vent : le prochain message, c’est :

« Pour Noël, offrez-vous en une grosse bien raide ! »

Esprit de Noël, es-tu là ?

Je pétune, tu péthunes…

Pour me délasser-délacer du fort lien qui m’attache à mon labeur (des Charentes) de relecture difficultueuse de textes axés sur le trio infernal Prométhée-Narcisse-Dédale (les connaisseurs de la mythologie grecque rectifieront d’eux-mêmes), eh bien cherzôditeurs nous allons nous faire une page de pub’, largement méritée – Je vous propose le jingle suivant :  » Et qui c’est qui a le plus beau blog ? c’est moué !!! »

Bon, mais c’est pas le tout, il urge que je blogue, je veux bloguer, dis-je, sur les cafés-tabacs qui sentent la fin des haricots : on ne pourra plus cloper chez eux, dès dans pas longtemps du tout. Et donc de paniquer, protester, manifester : allez encore un p’tit coup, un bon geste, quoi, un peu de rab’ de fumaille ; sûr qu’autrement on va crever, on est tous foutus sous peu.

Vous voyez donc le décor supposé : la fin des piliers de zinc, munis de leurs Barlmoro, donc la fin d’une légende : « allez Georges, tu m’en remets un petit, vite fait ». Et d’allumer une nième clope, et ça pue le tabac, les mégots jonchent le sol, l’atmosphère est fort rare en oxygène, et ça craint pour les bronches.

Moi je vous dis, mesdames-messieurs les buralistes : quand enfin on pourra pousser la porte de vos enfumoirs sans suffoquer, alors peut-être aurons nous envie de nous accouder à vos souriants comptoirs, lever un oeil sur les chiures de mouches qui constellent le tableau illisible et réglementaire des consommations (à gauche, « au comptoir » ; à droite, « en salle »), et commander euh… un Perrier-tranche, une petite mousse, un kawoua, un diabolo-menthe, bref quelque chose. Car pour le moment c’est carrément EXCLU : ça coince, ça pue trop le tabac dans vos débits du même nom. Et c’est rédhibitoire.

Donc, sachez tourner la page, acceptez le changement : l’air sera plus pur, on viendra vous dire des brèves de comptoir sans ronds de fumée, on ne toussera plus, le sol du bistrot sera moins crasseux, on pourra voir à plus de deux mètres, et vous aimerez ça !

Triolet en P : Phishing – Pinard – Pasqua

On les met dans le désordre :

1 – Au secours ! les Beaujolais nouveaux ont débarqué. Marketing d’enfer, monoculture du Gamay levuré et rouleau compresseur annuel des arômes de banane.


2 – M. Pasqua, ci-devant ministre de l’Intérieur, 80 balais, sénateur des Hauts de Seine, a depuis 8 ans, des ennuis avec la Justice, qui lui cherche des poux sur la tête pour une histoire classique de financement de campagne électorale. Je me fous de savoir si oui ou non il a enfreint les lois, cela d’autres s’en occupent, et là n’est pas mon propos. Mais il s’agit de pénibilité du travail : il est de notoriété publique que les agents de conduite SNCF partent en retraite largement plus tôt que les sénateurs ! Il faut donc en déduire, lecteur distingué, que faire sénateur, c’est nettement plus peinard que de faire cheminot ! C’est la pénibilité du travail à l’envers, en somme : au Sénat on se la coule douce, et ça conserve donc au delà des limites courantes. Dussé-je me répéter, je sais, je radote, cette assemblée ne sert à rien, sinon à pomper sur nos impôts.

3 – L’excellent site internet http://www.secuser.com m’informe ce matin que des escrocs tentent de tromper les clients du Crédit Lyonnais (banque LCL) en leur racontant une histoire à dormir debout. Ce qui motive ce tiers de billet, c’est la qualité du texte français soumis à notre crédulité, digne d’un automate de traduction !!! Voyez plutôt. Ca commence très fort : « Cher value customer » ; ça poursuit par de superbes « nous faisons des excuses pour n’importe quel dérangement que ceci peut causer vous, et apriciate que votre aide en nous aidant…« . On va sûrement les aider !!!

L'effet pot de yaourt

Je visite des appartements ; des gros des petits des moches des beaux des toujours trop chers, « rav.stud.p.app, hsp 3,10… » ; et je suis confondu, oui confondu, c’est le mot idoine, par le constat que nos architectes, depuis les années 60, et avec une obstination – un entêtement – coupable, nous rapprochent le plafond du plancher, comme si les meubles étaient plus courts sur papattes, des bassets de meubles, et nous z’avec, par la même occasion. Les études médicales proclament pourtant fort clairement que nous grandissons, nous grandissons ; et c’est bien évident, nos gamins nous dépassent dès 14-15 ans, les 1m80 sont courants… ben les bâtisseurs nous font des plafonds à 2,50m, et démerdez-vous avec ça.

Comprenne qui pourra – on a oublié d’être cons, donc on sait bien qu’il s’agit de faire un max de fric, le seul truc qui vaille en ce bas monde, donc on empile le plus possible de clampins sur une hauteur donnée ; tassez vous donc un peu braves gens ! Mais il y a de quoi s’inquiéter : début 20ème, c’était moins de 1,70 m la hauteur standard du Français moyen, et 2,75 au moins celle des plafonds. Début 21ème, c’est respectivement 1,80 et 2,50 : calculez, on nous a ratiboisé notre espace vital vertical de 35 cm au moins.

Certes, il y a des bénéfices secondaires, comme on dit, et les marchands d’escabeaux peuvent mettre la clé sous la porte, on peut changer les ampoules et enlever les toiles d’araignées sans rehausse. Mais les pantoufles de l’occupant du dessus sont diablement proches…

On a glosé en son temps sur la hausse tendancielle du fond des pots de yaourt, tandis que le niveau du produit baissait concomitamment, si bien qu’à la limite… voilà, c’est ça, l’appartement aujourd’hui, c’est le pot de yaourt. En revanche, le prix des produits laitiers, comme vous avez pu le constater, n’a pas fini de grimper, lui.

Desperate scénaristes

Les nouvelles du jour ne sont pas bonnes ! Voyez cette dépêche, alarmante ! On va bientôt manquer d’épisodes pour notre grand feuilleton sur les femmes au foyer désespérées. Et c’est précisément ce qui désespère les femmes au foyer ! Les scénaristes américains étant en grève dure dure, sans prévision de reprise du boulot à court terme, je suggère à Hollywood-Burbank et tutti quanti de délocaliser fissa leurs équipes de scénaristes de ce côté-ci de l’Atlantique : faute de quoi les femmes au foyer vont devoir se mettre à la lecture, et ça ce n’est pas pensable.

Nos gratteurs de quiproquos et autres maris sous le plumard vont bien trouver une suite à cette soupe (pardon, à cette soap) ; suffit par exemple de faire faire une petite escapade à nos héroïnes en France, ou en Italie, et on retrouvera aussi sec des ambiances, des lieux, des situations propres à susciter, réveiller, exalter l’imagination de nos scribouillards.

On aura donc peut-être enfin des épisodes de « Femmes au Foyer Désespérées » se déroulant à La Motte-Beuvron ou Craponne-sur-Arzon. C’est ça coco la mondialisation.

Des pêcheurs et des tickets

Deux brèves (qui valent une longue *, je sais, je sais) :

– El Presidente Nicolas s’est rendu face aux « pêcheurs en colère » : ça a rouscaillé, ça a gueulé, mais quelle que soit l’issue du décompte de points, en voilà un qui n’a pas peur d’aller au charbon, et ça fait du bien de voir un homme politique « descendre de son cheval pour sentir les fleurs« , comme disait un autre Président nettement plus rondouillard, et doté d’une verrue sur le menton – les initiés l’auront reconnu. Que les fleurs en l’occurence sentent le poisson, voilà qui n’en donne que plus de mérite à cette initiative. N’étant pas un groupie du Petit Nicolas, je dois dire que, là, il me bluffe, comme on dit.

– J’ai acheté, nettement plus cher, les nouveaux « tickets + » de la RATP : je pensais naïvement que pour bien plus cher, on pouvait désormais, enfin, prendre des correspondances entre le métro et les bus : ah que nenni !! Cette possibilité, qui existe quasiment partout, à Nantes, Clermont, Lille, bref partout sauf à Paris, on ne l’a toujours pas. On nous dit que les correspondances entre bus sont possibles désormais, mais ça ma pôv’ dame ça n’est que la réparation d’une injustice ! Donc, ça continue comme avant, il me faut toujours, si je veux aller des Gobelins à … Gentilly, disons, soit me farcir le métro pas du tout simple, disons carrément merdique (2 correspondances), soit payer 2 tickets, un pour un bout de conduite en bus 27, un autre pour le RER ligne A. Merci la RATP : marketing débile ! et donc vive le vélo. Le « ticket + », c’est juste « + cher ».

(*) Le proverbe est sage, qui énonce : « Mieux vaut une brève qui frétille qu’une longue qui roupille » ! nos grand-mères le savaient bien.

Paris-Clermont, et lycée de Versailles

Dans la dèche d’actualité, rien à se mettre sous la plume, le Pakistan à sang c’est loin, le Mexique inondé c’est loin, bref en panne de sujets juteux, il me reste toujours la vieille rengaine rebattue, mais utile, crois-je, pensé-je, me dis-je, des autoroutes payantes ! bien trop chères ! et dont on peut se passer.

Aujourd’hui la fiche-cuisine porte sur Paris – Clermont-Ferrand. Pourquoi toujours Paris ? eh, regardez la carte des autoroutes, vous comprendrez. Tout pour les Parigots, les autres peuvent crever « la gueule ouverte », selon l’expression consacrée. La toile napoléonienne, pas morte.

Bon, la solution de facilité d’abord : 32,40 euros ( ben mon colon !) et 415 km pour sortir de Paname et entrer dans Clermont. On enquille l’autoroute sans plus se poser de question, et on paye. On a roulé vite, d’accord, et on s’est ennuyé ferme un peu moins de 4 heures sans les poses.

Moi je le fais pour 13,80 euros de péage, en 4 heures, et sans heurter la Loi. Donc je gagne du carburant (ne me fatiguez pas à me demander combien(*), je roule un peu moins vite, et il y a 410 km), et surtout 18,60 euros de péage économisés. De quoi s’acheter un Saint-Nectaire entier, un bon livre, se taper une bouffe en égoïste…

Prenez l’autoroute de Lyon comme d’hab’, bifurquez-enquillez l’A77 ensuite vers Nevers, allez jusqu’à Nevers – l’autoroute est finie, ça devient gratuit un peu avant Nevers, donc 110 km/h, attention ! On contourne Nevers peinard, on suit la N7 tout droit vers Moulins. C’est majoritairement de la 4 voies.
On quitte la N7 sur la droite vers St Pierre Le Moutier, qu’on traverse ; on passe l’Allier au Veurdre, on file vers Franchesse et Bourbon-l’Archambault, puis Le Montet, et on continue vers Montmarault.

A la hauteur de Montmarault, on rattrape l’autoroute de Clermont-Ferrand, qu’on suit jusqu’à la sortie de Riom. Sortie à Riom ? oui, inutile de payer plus, car on y rattrape tout de suite une 4 voies gratos vers Clermont.

Seul point un peu délicat, Bourbon-l’Archambault n’est pas fastoche à traverser dans le sens Clermont-Paris (venant de Paris, c’est très simple), mais c’est une très jolie petite ville d’eaux.
Et voilà, on a pu s’arrêter pisser dans la nature au lieu des tinettes du restoroute, on a pu se payer un godet ici ou là, il y a d’excellents vins blancs secs – Sancerre, Pouilly fumé etc – à acheter à Pouilly sur Loire ou à la Charité, la route Le Veurdre-Montmarault est à peu près déserte et bien roulante. Et il y a des stations d’essence à des prix normaux, pas ceux des rapaces de l’autoroute. Que du bonheur !

(*) Bon, allez, je vous le fais quand même : moyenne 100 km/heure au lieu de 115 – conso 7 litres/100 km de fioul au lieu de 7,6 (moi je roule au fioul) ; donc total de fioul 28,7 litres au lieu de 31,5 : différence 2,8 litres, soit 3 euros à la grosse. Au total, presque 22 euros en moins ! On peut même se payer un bout de Cantal de Salers.

Slow food et street food sont dans un boat

Un article du dimanche d’un de ces journaux lisibles sur la Toile : « Slow food à Seoul« . On y apprend que « C’est au hasard des échoppes, qui apparaissent et disparaissent sur les trottoirs, qu’on découvre les délices de la street-food coréenne ». Bon, je comprends, certes, la bouffe lente (*) ce n’est pas vendeur, pas mode – on dit tendance, je sais, mais mode me plaît, ça me fait irrésistiblement saliver, je pense au boeuf du même métal – et en Rosbif c’est évidemment bien mieux : « Slô’oufoude », ça le fait, ça dénote tout de suite quelqu’un de bien plus averti que bouffe lente, ou bouffe douce, ou bouffe peinarde, ou repas paisible, ou… on a du choix pourtant. Personnellement, s’il faut absolument trouver un substantif pour désigner le fait de manger sans se presser, en savourant, je vote pour la « pépère bouffe« .
Qui plus est, « ils » ont créé tout un ensemble de mots tous plus franglais les uns que les autres pour parler de la bouffe, notre pays étant nul à table, comparé aux Anglo-saxons, les rois du blanc-mange, du hamburger et du pudding à la graisse de boeuf : le « fooding », les frères ennemis « slow food » et « fast food« , le terrible et angoissant « World food« , et comme vous avez pu le lire, la « street food », qui est incomparablement plus goûteuse que les restos de rue.

Vous noterez que la bouffe à vitesse normale – qui comprend les sous-catégories petite bouffe et grande bouffe – n’est pas traduite, elle peut rester française et n’intéresse pas les journalistes chics et frangli-chiants. Personnellement, ringard de chez Ringard, je ne ralentis ni n’accélère, je m’entête à manger à vitesse normale, je ne vois pas pourquoi je me presserais ou laisserais refroidir.
Ah, si ce pauvre Marco Ferreri avait sorti un film intitulé « The big food » avec George Clounet, Brade Pitte, Tomme Crouze, là oui, on ne dit pas, mais « La grande bouffe« , c’est nul !

(*)la lente bouffe ? eh oui certes, il faut bien qu’elle bouffe, vite ou pas, la lente, pour devenir pou.

Bien pleins

La rencontre est fréquente, de ces gosses (des bébés, mais aussi des gamins/gamines de 2,3,4 ans), la bouche bouchée par une tétine. Ces tétines, vous savez, de couleurs acidulées, pourvues d’un anneau pour qu’on puisse, en tirant fermement sur ledit anneau, déboucher le cher petit – par exemple pour le faire manger… Il est vrai qu’ainsi on se procure des instants de quiétude, le bambino ne peut pas vocaliser, s’exprimer, beugler, pleurer, pleurnicher, réclamer un bonbon, une suçette, il l’a déjà ! C’est infect du point de vue éducatif, c’est « suce et fous-moi la paix ! ».

Je lis dans le Monde de ce jour qu’on consomme 600.000 tonnes de gomme à mâcher par an : je comprends mieux ainsi ces trottoirs, ces halls de gares, d’aéroports, ces sols d’espaces publics constellés de « pastilles » blanchâtres et bien collées. Evidemment, il manque dans le mode d’emploi de ces tablettes à machouiller un avertissement concernant l’élimination des déchets : de même que le cow-boy Barlromo vous avertit que « Fumer tue« , les fabricants de gomme à mâcher devraient apposer sur leurs paquets de gros messages du style « la pâte à mâcher colle 5 ans« , ou je ne sais quel slogan percutant et persuasif, pour que les machouilleurs et ruminants pensent à balancer leurs déjections buccales à la poubelle plutôt que dans la rue.

Encore la gomme à mâcher est-elle une tétine bien insuffisante pour certains. Il y en a qui fument en machouillant, j’en ai vus, et même des qui se collent des écouteurs dans les oreilles, un clope au bec, et une gomme à mâcher entre les dents pour faire bonne mesure. Bien occupés, quoi, bien pleins : prière de ne pas déranger.

Kikaraison ?

Je suis, vous le savez, cher lecteur, et plus encore chère lectrice, un butineur assidu de la Toile, et ma foi j’avoue que le journal-papier n’est pas pour moi un achat fréquent : déforester pour lire ce que je lis pareillement sur mon écran d’ordinateur ? fi donc. Bref, ce préambule étant clos, voilà-t-il pas, n’est-ce pas, que je lis d’une part dans le Figarôt que « Dans le funéraire aussi, le client est roi« , tandis que depuis deux jours le Monde propose une opinion de monsieur R. Solé expliquant « Pourquoi le client n’est plus roi« . Bon, me dis-je, et je vous le dis aussi sec, il y a là une contradiction manifeste. Le Monde expose que de nos jours, le plombier qui avait promis de passer « dans la matinée » pour colmater votre fuite à la baignoire vous pose un lapin sans même prévenir… je puis attester ici que c’est une expérience fort commune. Moi ce n’est pas le plombier, c’est le charpentier, mais le principe est le même !(*)

A l’opposé, le Fig’ nous explique que de nos jours on se diversifie dans le funéraire, que le client y demande même qu’on passe des cassettes (Johnny dans « Queu-jeu-t’ai-meuh » y est très demandé **), qu’on peut maintenant écluser un godet dans le funérarium (une petite bière, eh eh). Bref, le client a tous les droits.

Entre ces deux thèses, je prends le parti de couper la poire en deux : le client n’est plus roi, sauf dans le funéraire. C’est une cote mal taillée, je sais, mais hein, faut bien trancher. Et puis il est rassurant de savoir que les croque-morts, eux, quand ils promettent de « passer dans la matinée », respectent encore leur parole ; vous vous voyez poireauter des jours et des jours, sur vos tréteaux, dans votre redingote en sapin ?

(*) Avez-vous vu l’excellent petit film, plutôt anti-raciste et plein de verve, intitulé « Travail d’arabe » ? C’est en plein dans le sujet, et ma foi les artisans peu scrupuleux (il y en a, si, si) en prennent pour leur grade.

(**) Dans un salon funéraire, quand même ! faut l’ouïr ! je cite :

Quand tu n’te sens plus chatte / Et que tu deviens chienne / Et qu’à l’appel du loup (…)

Quand mon corps sur ton corps / Lourd comme un cheval mort…

Ah bon, on revient au sujet ! Cheval mort, d’accord.