J'y comprends que dalle mais je suis contre

Encore un sondage où je n’ai pas été sondé –  en fait je ne suis jamais sondé, sans doute ne suis-je pas représentatif, ce doit être génétique. Un sondage, dixit « Le Monde » (et d’autres, Europe 1, L’Humanité, qui est d’ailleurs le commanditaire de ce sondage…) nous catégorise hostiles à la TVA sociale à 64 %. On sait que le Grand Chef Nicolas a décidé qu’on la ferait (la TVA sociale) avant le clap de fin sur son quinquennat, et je vous fiche mon billet que c’est encore une de ces réactions épidermiques anti-Sarko qui a largement inspiré le choix des sondés – tant il est vrai que ce Président suscite des sentiments de haine quasi pavloviens. Tiens, ça me rappelle Joe Dalton dans les premiers albums de Morris – les seuls qui vaillent – qui à la seule évocation du nom de Lucky-Luke, se mettait à trépigner, manger son Stetson, se roulait par terre, risquait l’apoplexie, hurlant « je hais Lucky-Luke !« .

Mais derrière ce rejet phobique, si chaque  sondé se voyait demander « la TVA sociale, en comprenez-vous les mécanismes et les enjeux ? pouvez-vous m’en développer les lignes directrices ? » (*) ce serait probablement « hem… ben… c’est-à-dire queuuh… ». Car la TVA sociale, mon mignon, c’est tout sauf simple.

Bon, je ne vais pas vous faire ici un topo sur les mécanismes de la TVA sociale, les coûts hors-taxes incluant ou non les cotisations sociales salariales, le différentiel produits importés-produits nationaux. D’abord j’ai moi-même besoin d’y voir plus clair et ce n’est pas totalement le cas – mais je me soigne ; et puis vous trouverez, chez Wiki par exemple, un début d’explication assez bien fait.

Rêvons de refaire ce sondage : l’ « Humanité » fait rassembler un échantillon représentatif d’un peu plus de 1.000 personnes, leur fait suivre un cursus pédagogique sur la TVA sociale, ses rouages, ses plus et ses moins, son application en Allemagne et au Danemark, ses résultats patents… et on repose la question. Chiche ?

Tibert

(*) je traduis en langage de talc chaud : « Pour vous  la TVA sociale c’est quoi ? comment ça marche ?  » Ah oui là comme ça on comprend.

Fin de parti ?

Marseille, sa bouillabaisse, sa Bonne Mère, ses quartiers Nord, ses grutiers et dockers obligatoirement tous syndiqués et ses éboueurs qui bossent selon le contrat de travail informel  « fini-parti« . A savoir : leur journée est en principe de 7 heures (merci Martine, merci Lionel) mais une supposition : s’ils avaient fini leur boulot de la journée, disons, en 5 heures 30 au lieu de 7, pourraient-ils rentrer chez eux goûter un repos bien mérité ? (ou bricoler, repeindre un appart’ « pour un copain », cuisiner, que sais-je ?) eh bien oui, la Mairie – la communauté urbaine, en fait : la MPM, leur donneur d’ordres – magnanime ou laxiste ou les deux, les a laissés fonctionner selon le « fini-parti », au vu paraît-il de la pénibilité de leur boulot. Notez bien qu’il existe des tas de boulots tout aussi pénibles, les maçons les terrassiers les métallos la découpe de volaille à la chaîne, etc etc… mais eux, en plus, ils travaillent dans le sale, ça ne sent pas la rose, pas vrai ? certes, mais on peut supposer qu’ils étaient au courant lors de la signature de leur contrat de travail  ? et ils ne ramassent pas des poubelles pendant 7 heures, loin de là.

Le problème est que ce ne sont pas 5h 30, ou 6h20 qui sont effectuées en moyenne, mais au grand maximum 3h30, soit la moitié du temps théorique. Vous pourrez lire ce qu’en dit le Figues-haro – voir le lien que je me suis décarcassé à vous fournir plus haut, en gras souligné etc. Donc, de deux choses l’une :

– soit les éboueurs marseillais bossent à 2 fois la vitesse nominale, et là je me demande s’ils n’ont pas tendance à y aller un peu allegro vivace,  et s’ils ont le temps de fignoler les coins ? (*) amis lecteurs marseillais, les coins sont-ils propres dans votre ville ? au vu des fines remarques du maire actuel, le trop bon monsieur Gaudin, les conducteurs de camion-poubelles auraient tendance là-bas » à se prendre pour des pilotes des 24 heures du Mans ».

– soit ils n’ont qu’une demi-charge de travail, en clair pas assez de travail, ce qui relève de la responsabilité de leur employeur la MPM, qui gère mal sa boîte, gaspille l’argent du contribuable, et peut envisager de sabrer quasiment la moitié des effectifs, d’où grosses économies pour la ville de Marseille – ce que ledit contribuable de là-bas appréciera certainement.

Il se trouve qu’un courageux ou téméraire citoyen de Marseille – un avocat – a entrepris de saisir la Justice sur cette affaire, estimant, lui, que sa ville n’est pas propre, et que donc les éboueurs peuvent donner encore un peu de leur précieux temps « fini-parti » au polissage des bordures de trottoirs, au nettoyage des caniveaux et au lavage à grande eau des recoins sombres où ça pue l’urine fermentée. Je dois dire que je suis admiratif, et je souhaite à cet avocat courage et ténacité. Car bizarrement son adversaire, c’est la MPM, qui s’obstine à chouchouter ses éboueurs et leur « fini-parti » aux dépens des Marseillais.

Il se trouve aussi, et c’est là le fin mot de la fin, que l’avocat de la Communauté Urbaine a énoncé ceci : « le fini-parti n’a pas été mis en place par une décision. C’est une tolérance, un usage historique qu’on ne peut pas abroger« . En clair, personne à la MPM n’a jamais autorisé formellement et par écrit les éboueurs à agir comme ils le font (mais ils le font) : eh bien, c’est un usage historique ! et il est évidemment impossible d’abroger un usage historique, qui n’a pas d’existence légale.

Reste aux patrons de France et de Navarre à affronter cet état de faits : le campement des salariés pendant des heures devant la machine à café non plus que les parties de crapette en réseau sur leurs ordinateurs ne sont inscrits au Contrat de Travail, donc ce sont des tolérances, des usages historiques qu’on ne peut pas abroger. On peut juste rechercher des salariés plus consciencieux et moins feignasses.

Tibert

(*) Locution usuelle dans ma famille à propos d’un nettoyage sommaire : « si les coins en veulent, qu’ils s’approchent ! »

On en reste sur le cul

Brève nouvelle du Fig’ machin-chose ce soir : « Villepin va installer son siège à Paris. »

Nooooon…. c’est pas vrai ? ! à Paris ? sans blague.

Eh bien si, c’est vrai ! ça vous la coupe, hein ? on en reste sur le cul, comme le titre de ce billet le suggérait.

En voilà une information qu’elle est surprenante, et utile. Car on supputait, on supputait… Noeud-les-Mines ? trop mineur. Garges-les-Gonesse ? ça sonne moche, ça fait banlieue, c’est pas la France profonde. France profonde… France profonde… Bussière-Poitevine ? trop profond. Vollore-Montagne ? ouais c’est moins profond, mais les mobiles « passent » mal.

On se perdait en conjectures, vrai ! mais bon, Monsieur Villepin (« Villepin », vous aussi vous aviez noté la familiarité déplacée ? ) a tranché, brillamment comme toujours : ce sera à Paris. Rue du Cherche-Midi (à quatorze heures, woauf wouaf !  LOL, MDR).

Bébert-ferme-ta-boîte-à-camembert.

J'ai Déjà Donné

L’inénarrable JDD, le Journal du Dimanche – qui est donc un hebdomadaire, pas un « journal », mais bon, on passera là-dessus – nous régale une fois de plus de l’une de ses spécialités les plus kitsch, stupides, grotesques, connes… rayer la mention inutile, à savoir le classement semestriel des 50 personnalités les plus aimées des Français. J’ai déjà rouspété contre cette mascarade, je recommence donc.

Qui sont-ce, ces Français méritants, prestigieux, exemplaires, rayonnants ? 1° un ancien professionnel de tennis de haut niveau qui habite New-York et s’est recyclé dans la chanson ; 2° un ancien professionnel de football recyclé dans les affaires, et qui vit beaucoup à Madrid ; 3° un acteur de cinéma  récemment sorti des listes de figurants ou de seconds rôles grâce à un personnage valorisant et sympathique dans le film « Intouchables » (eût-il joué un truand, un pauvre gars… il coulait en 129 ème  place, tant il est clair que c’est le rôle qui plaît). Noah-Zidane-Sy, c’est le tiercé dans l’ordre. Incidemment on ne peut qu’admirer l’absolue pureté anti-raciste, cristalline, nickel-chrome, de ce choix : un métis Noir/Blanc, un Maghrébin, un Noir ! aurait-on oublié les Juifs dans la distribution de médailles ? mais non, ils pointent tout près du trio de tête, puisque DanyBoon et Gad Elmaleh figurent dans les 10 premiers. Les asiatiques ? les amérindiens ? les kanaks ? que voulez-vous, il n’y a que 50 places.

Une revue-sur-Toile nommée Slate (l’ardoise) et que je vous recommande nous a pondu une étude (« Pourquoi les personnalités préférées des Français sont-elles si ringardes ? « ) quelque peu sérieuse, scientifique, sur les coulisses de cette Bérézina du bon goût et de l’exigence, ce classement débile pour lecteurs débiles qui nous régale invariablement de fantaisistes, personnages de la jet-Set, anciens sportifs… alors que nous devrions avoir chez nous quelques individu(e)s méritants, courageux, exemplaires, rayonnants, des gens qui donnent à penser que l’espèce humaine est encore estimable et susceptible de progrès.

Le fin fond de l’histoire est que c’est l’équipe du JDD qui choisit en interne ces phares de l’Humanité que sont Mimi Mathy, Yannick Noah, DanyBoon etc, sur des critères scientifiques que je ne vous dis que ça ! la liste est donc pré-découpée, et si vous répondiez « euh… Jean-Marie Le Clézio ? (prix Nobel de littérature) ; Cédric Villani ? (médaille Fields cette année) on vous répondrait « ils ne sont pas dans la liste ! dans la liste, on vous dit ! choisissez Aznavour Floresti Debbouze Sardou Noah… : ceci confirme donc ce que je pensais de ce sondage semestriel et lamentable, et du sérieux de l’équipe de rédaction de ce canard. Je m’abstiendrai de gros mots, mais je les pense très fort, vous devriez pouvoir les lire en filigrane.

Tibert-pas-au-top 50

Z'Eurro est ar-ri-vé-éé…

Le « Monde-sur-Toile » et les autres canards réputés sérieux dissertent là-dessus : ça fait 10 ans qu’on a l’Euro, et « 10 ans après, l’Euro reste associé à une perte de pouvoir d’achat« , dixit justement « Le Monde« . Et de citer notamment le petit noir, qui se négociait 4,50 à 5 Fr grand maximum sur le zinc, à rapprocher de 1,50 euro = 10 Fr !(*), soit le double en 10 ans. Et de se couvrir la tête de cendres, car « Le Monde » a peu d’affection pour l’Euro – c’est une litote, et ne manque pas une occasion de le débiner.

Le même canard titre, d’ailleurs : « La croissance allemande a bénéficié de la monnaie unique« . Ben alors,c’est bon ou mauvais ? il faudrait savoir… bon pour les Allemands, pas bon pour nous ? c’est ça ?

Eh oui, c’est ça. Et moi j’en ai par dessus la tête d’entendre seriner tous les jours l’antienne « avec le Franc, au moins, on maîtriserait notre destin, on serait pas gênés aux entournures comme avec l’Euro gnagnagna ». Nous ne maîtriserions rien du tout ! nous étions, jusqu’à la mise en place du « serpent monétaire » SME en 83, les rois incontestés – avec les Italiens, c’est vrai – de la dévaluation de notre monnaie. Dix-sept dévaluations entre 1028 et 1983. Un courant d’air ? on dévaluait. Nos industriels frileux et craintifs pleurnichaient qu’ils n’y arrivaient pas ? on dévaluait. Les caisses sonnaient creux ? on dévaluait. On dévaluait à tout propos et hors de propos, parce que nos gouvernants sont des paniers percés, parce que la Grandeur de la France, parce qu’on dépense trop et connement, parce qu’on ne sait pas bosser sans rouspéter, parce que notre pays est piloté en fonction des états d’âme des chauffeurs de taxis, des aiguilleurs du ciel, des patrons chauffeurs-routiers et des agents de conduite SNCF et RATP.

On en a vu, des reculs du Franc par rapport au Franc Suisse, au Mark, au Florin, au Franc belge, même le Franc belge, c’est dur, hein ?… on en a vu, et chaque fois c’était une baffe et une mortification : pas sérieux… monnaie de singe… pas capables de bosser sans râler… gaspilleurs… cigales… sous De Gaulle sous Pompidou sous Giscard sous Mitterand, on en aura vu défiler des dévaluations – des humiliations.

Depuis le SME, en revanche, il n’y a pas eu une seule dévaluation – si, en fait, les taux de change sont maintenant à la baisse vis à vis du Franc suisse depuis 2011 – la suisse, ce paquebot de banques ; vis à vis du Yen depuis peu – injustement, au vu de la santé de l’économie nipponne et de sa dette souveraine ; et vis à vis du Dollar, cette monnaie de singe planétaire. Mais songeons-y :  si l’on avait gardé le Franc, où en serions nous dans la dégringolade vis à vis du Mark, du Florin, du Franc belge, du Yen, du… ? hein ? au ras des pâquerettes. Si la monnaie négative existait, nous y serions déjà.

Et en cas de malheur – de retour au Franc, je vous fiche mon billet de 100 qu’une des premières décisions qui seront prises, ce sera une dévaluation : « compétitive », pour la bonne cause,  je vous rassure tout de suite.

Tibert

(*) J’ai fait un rapide calcul : 9 centimes de café maximum par dose (6 grammes) à la machine derrière le comptoir. De l’eau, un peu d’énergie, disons 2 centimes le tout : coût de production, moins de 11 centimes. Après une petite translation vers le comptoir : 1,50. Vers la salle : 2, voire plus.

Grands espaces

Les poules pondeuses « de batterie », ou d’abattage, comme vous voudrez, fournissent 80 % des oeufs de poule (eh oui…) produits en France. Elles disposaient réglementairement jusqu’ici de 550 cm2 dans leur enfer quotidien de chaleur, promiscuité, bruit, lumière permanente, mais vont bénéficier de la sollicitude de l’Union Européenne, qui leur octroie 750 cm2, plus un perchoir, plus un grattoir, plus… bref, s’il existe un enfer moins dur que l’enfer, voilà, c’est à ce doux enfer qu’elles vont avoir droit, ce dès le 1er janvier 2012. Merci Bruxelles, une fois.

Ceci pose tout de même un problème d’éthique, et si je ne rejoins pas madame Bardot, Brigitte, dans tous ses combats, sur ce point de la cruauté des hommes envers les animaux je ne peux qu’être de son bord. On a assez pleuré, boycottons. Boycottons les oeufs marqués « 3… », soit tous les oeufs produits en élevage de batterie. Et tant qu’à faire, seuls les oeufs  « 0… » (supposés « biomachin ») et « 1… » (poules élevées en liberté) méritent qu’on les bouffe. Les « 2… » ouais, c’est moins pire,  mais bon, elles voient pas la lumière du jour… vous vivriez comme ça, vous ?

Vous allez me dire – et une copine à moi le disait, haussant les épaules, « je ne vois pas la différence« . Certes ! le blanc est blanc, le jaune est jaune, un oeuf est un oeuf. Mais la poule, ELLE, elle la voit, la différence ! et comment. Faites donc rapidement un sondage débile façon Figues-haro auprès des poules lectrices de ce canard, du genre comme hier « La SNCF a-t-elle raison d’augmenter ses tarifs ? Oui- Non » (devinez la réponse) : « Poules, mes amies, préférez-vous une cage de 750 cm2 ou un pré d’herbe verte ? Cage – Pré  » vous verrez,  impressionnant, ça va faire genre plébiscite.

Reste qu’on ne peut pas, hélas, boycotter efficacement les oeufs « 3… ». Bicôse les restos, et les aliments industriels. Quel resto osera nous annoncer sur sa carte « Nous n’utilisons que des oeufs 0 ou 1« , quel industriel de la biscuiterie, des pâtes aux oeufs frais, de la ragougnasse en boîte affichera fièrement sur ses emballages « que des oeufs de poules en liberté chez nous » ?  Allez, on fera comme on pourra, on va quand même essayer. Ouvrons les boîtes d’oeufs, et « 3… » : Niet ! « 2… » ? que nenni. Oui, c’est plus cher, je sais. Eh bien, mangez-en moins, de toutes façons c’est bourré de cholestérol,  bio ou pas, donc allez-y mollo :  à ne bouffer qu’avec Parcimoni et Bonessian.

Bébert

Courses folles

Les tarifs du gaz, des trains, de ceci, de cela, vont augmenter en janvier, comme d’hab’ on commence à s’endurcir : même pas mal – et bien évidemment ceux des taxis.

Leur course folle aux sons de Radio-Côte-d’Ivoire ou d’une radio kurde, à payer en espèces exclusivement – si vous voulez une facture, vous aurez une fiche griffonnée au coin d’un feu de croisement – va désormais vous coûter au minimum 6,40 euros (et évidemment beaucoup plus la plupart du temps) sans oublier le pourboire, largement justifié vu l’amabilité et l’empressement.

Avancée majeure (pour eux), les taxis n’auront plus à montrer par signal rouge / vert s’ils sont libres ou pas… c’est idiot, c’était pratique, eh bien non, ça les gêne, donc on a supprimé ça. A vous d’agiter le bras frénétiquement et à tout hasard, tel un sémaphore désespéré au bord de la chaussée :  ILS choisissent.

Bon, résumons-nous : corporation à « numerus clausus », rare, peu disponible, de plus en plus et trop chère, pas très agréable la plupart du temps – puisque nos gouvernants, droite-gauche confondus (et merci tout particulièrement à monsieur Pasqua)  sont infoutus d’avoir un peu de courage et de réformer cette profession qui leur est si chère dans le sens d’un meilleur service (*), appelons de nos voeux l’avènement de moyens propres à envoyer ces gens-là rejoindre les allumeurs de réverbères, les réparateurs de bidets et les cardeurs de matelas.

Longue vie à Autolib, Velib et toutes ces sortes de choses !

Vivent les motos-taxis, les crypto-taxis, les taxis sans plaque, les camionnettes collectives et les minibus dégriffés !

Vive l’auto-stop  au coin des feux de croisement, avec une pancarte pour la destination et le billet de 10 qui dépasse de la poche !

Vive le covoiturage  en ville !

Bébert

(*) une commission Attali avait, il y a 3 ou 4 ans, fait des propositions positives, évidentes, sensées… elles ont fini à la poubelle, les propositions Attali sur les taxis.

Revue de presse unanimiste

J’avais suggéré, poliment,arguments raisonnables à l’appui, à monsier Lang, Jack, de prendre sa retraite à la prochaine législative (voir mon récent « Lang âge de raison ») : je persiste dans mon idée, mais lui persiste aussi, sûr qu’au bout de ses 72+5 = 77 ans en 2017, il ne sera plus en âge de bouquiner Tintin, MAIS  il aura, c’est certain, toute sa tête et son utilité – ça on peut en douter – et ses confortables statut et salaire de député, ça c’est sûr.

Je lisais ce matin les feuilles électroniques de Libé sur ce sujet, et notamment les réactions des lecteurs (de libé, à gauche, hein !) à l’annonce provocatrice de l’intéressé, qui aura à choisir, dit-il, sa circonscription entre 3 départements (il se voit déjà élu, ma parole !). Et je constate qu’à gauche, on est beaucoup moins civil que moi envers monsieur Lang. On frise même l’impertinence. Petit florilège, ou morceaux choisis  (j’ai horreur de best of, et j’ai mieux, bande d’anglolâtres) :

« Avant que la base ne plébiscite le vieux machin… »

« Faire encore cas de gens aussi insupportables et aussi incompétents, leur donner des circonscriptions est la meilleure façon de se planter en 2012 !  il faut le mettre à la retraite ! »

« pourvu que le parachute s’ouvre :-)) !! »

« 40 ans Jack. Lâche-nous. »

« ce mec après avoir ruiné Blois, méprisé le Boulonnais louche sur la Somme ! bref un électeur de gauche vote bien comme une chèvre et permets à un incapable d’avoir du fric pour nous faire chier sur les plateaux télés! »

« les vieux magouilleurs devraient avoir la loyauté de se retirer d’eux-mêmes… à 76 ans, allez, du balai ! »

« On pourrait pas se cotiser pour le parachuter dans une maison de retraite dont il ne sortirait plus ? »

« ces vieux éléphants du PS, faudrait les allumer à la.460 Weatherby magnum, pour être sûr de ne plus les voir encombrer les listes électorales pendant encore vingt piges… »

Bon, j’arrête là, et j’avoue que je me suis payé une bonne pinte de rire à lire ce courrier des lecteurs. Comme au Loto, 100 % des commentateurs flinguent monsieur Lang : ce n’est plus un plébiscite, c’est une évidence. Le paysage politique est encombré de vieux poids morts et de vieux parasites,  de vieux croûtons coûteux qui voteront sans état d’âme à 73 ans et plus le retour de la retraite à 60, cherchez l’erreur.

Les dirigeants de nos magnifiques partis politiques, que le Monde entier nous envie, pourraient-ils envisager de rafraîchir légèrement leur trombinoscope ? parce que là, on fatigue… Lang par ci, le Ché par là, un Méhaignerie ailleurs… et je vous dis pas le Sénat ! mais le Sénat, doooucement,  il ne faut pas trop les secouer, ils partiraient en poussière, comme ces momies apparemment intactes mais intransportables.

L’hôpital qui se moque de la charité, c’est Monsieur Lang vitupérant les « Verts »,  «  cette organisation écologiste qui ne craint de conclure des accords d’appareil qui propulsent des candidats dans des circonscriptions auxquelles ils sont étrangers ». C’est çui qui le dit qui y est.

Bébert

Avec des rennes et des clochettes

Je lis ce jour que les gendarmes se décarcassent du côté de Tournus pour comprendre comment un homme a pu essayer de descendre du train qui justement venait de quitter cette gare, se péter méchamment la gueule sur la ballast et en mourir, crâne enfoncé. Les portes auraient normalement dû être bloquées, paraît-il…

Je lisais hier que les statistiques indiennes d’accidentologie (quel moche mot !)  font état d’environ  36.000 morts (vous me passerez les pouïèmes) sur le réseau ferré périurbain de Bombay en 10 ans – soit 10 morts environ par jour, et autant de blessés (estropiés à vie, grabataires, légumes en chaise roulante etc). Là-bas si les portes des wagons sont fermées c’est qu’elles sont coincées – autrement c’est portières grand-ouvertes, passagers cramponnés aux barres de maintien, marchepieds surpeuplés, et mettez m’en aussi quelques uns sur les toits. Déjà que chez nous les houatères ne sont pas souvent nickel dans les trains, même au début de leur périple – des mauvais Français ne lèvent pas la lunette pour pisser, et splassh, ils visent en plein dessus, ou ils passent pas la balayette après la grosse commission, ou y a pas d’eau dans le réservoir de chasse, ou c’est bouché…  je n’ose imaginer l’état de leurs homologues bombaysiens avec la chaleur qui règne là-bas.

C’est clair, on a l’air riquiqui avec nos chiffres d’accidents ferroviaires : on est pas de taille ! et pourquoi je vous raconte ça ? je sais pas, c’est Noël, ça devrait pouvoir faire un conte de Noël, non ? les joulis trains de banlieue de Bombay, avec leurs grappes d’humains juchés sur les marchepieds et les tampons entre les wagons – en y ajoutant, évidemment, de la neige, des guirlandes à clignotements et des sapins. Allez, « Jingle bells, jingle bells… ».

Bébert

Noël mammaire

Vous en serez certainement d’accord, l’annonce, peu avant Noël, que les prothèses PIP (*) destinées à donner plus de volumes (allez, au pluriel, c’est plus volumineux) aux seins des femmes soucieuses d’aérodynamisme, sont de vraies bombes à retardement et vont devoir être « explantées », présente bien plus d’importance que ce buzz (le remue-ménage, quoi) autour de  l’initiative débile de nos parlementaires visant à légiférer sur la négation du génocide arménien.

Cette loi conne et inutile viendra s’ajouter aux nombreuses lois stupides, Gayssot etc… destinées à « cadrer » et censurer l’expression. Il est clair que la « Shoah », le génocide Khmer, arménien, vendéen, Katin, le Goulag… j’en oublie, là ? … sont des faits historiques, que leur réalité ne résulte pas de textes votés par le parlement français, mais d’une démarche neutre, scientifique. Les députés ont perdu là une occasion d’aller boire un coup, au lieu de faire tourner la machine à légiférer – qui chez nous ne chôme pas ! le problème, c’est juste de les faire appliquer, les lois… mais ceci est une autre histoire.

Mais basta avec cette loi, tirons la chasse. En fait, je ne puis m’empêcher d’établir un parallèle entre les notes attribuées par nos 3 comiques, Moodys-Standard etc…-Fitch, et la profondeur des bonnets de nos congénères du sexe dit faible (mon oeil !). Car autant il était du dernier chic il y a peu d’arborer des tailles C, D, E… (catégorie carrément spéculative), autant il est maintenant gratifiant, positif, de s’afficher avec du A, du AA, du AAA+ (celui-là, c’est pour Jane Birkin, à ses propres dires). Ca permet assurément d’éviter toute « dégradation » – vous en conviendrez avec moi, une poitrine dégradée à C- -, « à jouer au foot avec », dotée ou non de prothèses PIP,  c’est affligeant et moins pratique que des oeufs au plat.

Reste à pondre une loi pénalisant la négation de la nocivité des prothèses mammaires PIP. Soyez tranquilles, ça va venir.

Tibert

(*) exception faite des « reconstructions » mammaires suite à des cancers du sein – là, on ajoute l’horreur au tragique.