Recette du porc à l'al igot

… ou à l’al sacienne, à la l aitue… mais à l’al igot c’est excellent.

Eh oui, pour être sûrs de ne manger ni hallal ni casher ni végétarien, mangez du porc ! Cette sympathique bestiole n’aura jamais été sacrifiée non étourdie, saignée à blanc et la tête orientée… vers l’Orient, justement. Sachez d’ailleurs que la gent porcine apprécie hautement cet ostracisme religieux qui pèse sur elle et lui assure une fin de vie plus douce, plus humaine, si l’on peut dire : surtout ne changez rien, nous groine-t-elle.

A propos de porc dans les cantines scolaires, Marine L.P., qui connaît bien le sujet, prônait, il y a peu, la politique du ni-ni : ni interdiction ni obligation. C’est plein de bon sens, ça semble aller de soi, le porc est sain et en veau bien d’autres. Et Marine de prétendre que la viande porcine est actuellement, hélas, bannie des menus.

Mensonges ! clamait un contradicteur, c’est faux, il n’y a aucune interdiction réglementaire. Qui croire ? eh bien, un intervenant donnait la réponse : il n’y a aucune interdiction réglementaire – ce serait à la fois contraire au principe de laïcité et dommageable pour les éleveurs de porcs – mais les gérants de cantines n’en commandent jamais, tout simplement. Et ailleurs on fait pareil : les avions d’Air-France ne sont ni hallal ni casher, mais vous n’avez aucune chance de trouver du porc au menu standard (il peut exister des menus “religieux” ou sans viande), parce que tout simplement il n’y en a pas. Pourquoi ? parce que, euh… le hasard, sans doute, la faute à pas d’chance ?

Mais je traite de sujets subalternes, là, pas politiques. Pour élever le débat, voyez : les sénateurs rouspètent contre les annonces du  nouveau Ministre en Chef : il veut supprimer les départements, c’est affreux. C’est qu’ils y tiennent, au Tarn-et-Meuse, aux 36.000 communes, communautés de communes en nombre inconnu, 4.000 cantons, 342 arrondissements, avec les sous-préfectures, préfectures, Conseils Généraux, toutes copieuses administrations et assemblées qu’il faut nourrir, entretenir, avec ou sans porc : c’est leur pain qu’il veut leur enlever de la bouche, à nos chers sénateurs, le Premier Valls.

Mais la résistance s’organise : on nous explique déjà qu’en supprimant le Loiret-Maritime, le Bas-Doubs, on va supprimer la géographie qui va avec, nier nos fleuves, nos montagnes, débaptiser la ficelle picarde, le marais poitevin, la baie de Somme, la crique ardéchoise.

Qu’on ne touche ni à la crique ardéchoise ni à l’Ardèche ! Aux armes, citoyens, en somme, clament nos sénateurs, sauvez nos bataillons.

Tibert, de la Basse-Durance

Le noyau du problème

Et oui, on pourrait l’écrire en latin : hic jacet lupus, c’est là que se planque le loup.

Tenez : le Valls nouveau, flamberge au vent, parle de réduire les incroyables empilements administratifs qui font notre beau pays, et de tailler ainsi dans les effectifs faramineux et incontrôlés de la fonction publique territoriale.

Sacrilège ! et c’est la guerre ! Valls leur a, ce faisant (ce faisan ?), déclaré la guerre, aux CGT (et autres syndicalistes) de la Fonction Publique Territoriale. Je cite la brève, que j’ai référencée plus haut pour vos beaux yeux :

Manuel Valls déclare la guerre à la fonction publique territoriale”, estime le syndicat de fonctionnaires, qui met en avant les “coupes supplémentaires de 10 milliards annoncées dans les dotations aux collectivités”, “la réduction de moitié des régions programmée d’ici 2017” et “la suppression des conseils généraux annoncée pour 2021“.

Eh oui, on le pressent, ça va freiner des quatre fers, et, monsieur Valls, vous allez très probablement vous heurter à une énergique résistance, si moderniser l’Administration française, lui faire perdre sa mauvaise graisse et ses redondances fait partie de vos louables projets.

Au moins c’est clair, on sait où ça fait mal – où ça va faire mal.

Tibert

Langoustes demi-deuil

Ce passionnant article du “Parisien” est à la fois apéritif, instructif sur les moeurs des élus, et prétexte à faire des maths. A Barcarès, dans le 66, au bord de l’eau, on bichonne les anciens : 33.700 euros en 2010 pour le repas annuel des têtes chenues. Et la Cour des Comptes de s’interroger… est-ce bien raisonnable ?

Moi aussi je m’interroge : il manque une donnée au problème. Combien de convives ? sachant que Le Barcarès compte plus ou moins 4.200 habitants, sachant qu’en 2010 on a acheté pour le repas des séniors 1.100 demi-langoustes (soit 550 langoustes, la demilangouste n’étant pas viable telle quelle), sachant qu’UNE demi-langouste par convive ça devrait le faire, on peut estimer à un millier le nombre d’ayant-droit au Repas des Vieux. Les 100 demi-langoustes restantes, c’est la part des anges, du pauvre, du cuistot, des bénévoles, des serveuses, des…

Bon. 33.700 euros pour mille “vieux”, ça fait 34 euros par tête de pipe, rien de sanglant, s’il y avait de la demi-langouste, du foie gras, du Champagne : bof, 34 euros c’est tout à fait normal.

Mais voyons plus creux : 150 magnums de Champagne : 6.800 euros, soit 45 euros le magnum. Tout à fait raisonnable, ce n’était donc pas du Cristal de Roederer, du Veuve-Clicquot millésimé, ou similaire : du Champagne, quoi, et alors ? c’est la fête, oui ou zut ?

Alors, 150 magnums de champ’ pour 1.000 anciens ça fait 1/3 de bouteille de champ’ par personne, soit 25 cl. Pas de quoi rouler sous la table, non ? mais aussi l’équivalent de 1.400 bouteilles de “Côtes du Roussillon”, soit largement plus d’une bouteille par tête de vieux, disons 1 litre. Et je ne compte pas les 12 cartons de 12 bouteilles de Monbazillac, 10 centilitres par convive, anecdotique.

Sachant qu’en moyenne, Monbazillac, champ’, pinard, ça tourne à 13 degrés d’alcool, pour 25 + 100 + 10 = 135 cl de vins divers et variés par ancien, on obtient 140 grammes d’alcool pur par convive. Pour un poids moyen de 70 kilos, et en pondérant entre hommes et femmes, ça donne une alcoolémie de 3 gr/litre de sang et par personne, sachant que nombre de mémés ne boivent habituellement que de la Vittel ou de la flotte du robinet. On s’est bien bourré la gueule, au repas des Anciens.

Bref : on cherche injustement des noises à la mairie du Barcarès : manifestement, à part le fait qu’ils sont tous repartis ronds comme des queues de pelle, le repas des Anciens (des Vieux, des Séniors…) est un modèle de bonne gestion. L’histoire ne le dit pas, mais je suppose qu’on les a raccompagnés en car, les Anciens ; ils auraient été mal inspirés de prendre leurs véhicules personnels.

Sauf que, évidemment, tout ça n’est que supputations : on ne nous a pas dit le nombre de couverts.

Tibert

A bicyclette

Formidable communicatrice de l’écologie pratique et urbaine, madame Taubira va et vient à bicyclette dans Paris, coiffée sagement – “pour votre sécurité” – d’un casque plastoc. J’espère pour elle qu’elle n’habite pas Rue des Pyrénées, ou Rue Lepic, bref que ses parcours ne sont pas trop escarpés, car à vue de reportage BFM ou FR2, son vélo n’est pas assisté électriquement. Ou bien elle est plus sportive qu’on ne peut le soupçonner…

Il y a bien 2 gardes du corps à vélo qui l’accompagnent systématiquement, ça, que voulez-vous, il y a des agressifs partout, donc, bon, les gardes du corps font du vélo, comme madame T. Excellent exercice, sauf les jours de pics de pollution, eh oui,  les risques du métier, ma brave dame, c’est ça les grandes villes.

Mais ce qui m’épata – madame T, vous m’épatâtes – c’est de voir madame T. virer en tête au virage du portail de l’Elysée devant ses deux anges gardiens, foncer droit sur le perron, descendre de sa monture, et laisser le vélo là, devant le perron, et démerdez vous, le vélo devant les marches du perron de l’Elysée ! Ben alors, et le cadenas ? l’antivol ? car, figurez-vous, il n’y a aucun poteau de signalisation dans la cour de l’Elysée, aucune grille, rien de rien à quoi accrocher son antivol de vélo – sauf éventuellement au sabre d’un Garde Républicain, mais si c’est un Garde Mobile, on a l’air malin en revenant prendre son vélo, pas vrai ?

Moi, tenez, j’étais à l’Hypermarché-Pasino l’autre jour, à vélo – économique, sportif et écolo – et moi et ma voisine de garage à vélo (*), une retraitée  ronchon, gouailleuse et clope au bec, nous escrimant de conserve avec nos antivols respectifs, nous râlions à l’unisson contre ces putains d’accessoires qu’il faut trimballer – c’est lourd et c’est cher, si l’on veut que ce soit efficace –  qu’il faut mettre en place, jamais facile, ne pas perdre la clé, et qu’il faut déverrouiller – la serrure se débrouille toujours pour se planquer sous le garde-boue, derrière la potence de frein, là où c’est le plus chiant possible – et ranger, avant de pouvoir enfourcher sa monture. Ah y en a marre, échangions-nous, ma voisine de parc à vélo et moi, si y avait pas de voleurs, qu’est-ce qu’on vivrait mieux ! qu’est-ce qu’on s’emmerderait moins !

Ou alors, y a pas de voleurs dans la cour de l’Elysée ?

Tibert

(*) … contrairement à la cour de l’Elysée, où il n’y a pas de ratelier à vélos, sans même parler d’un abri à vélos, pour éviter de mouiller les selles les jours de pluie. C’est probablement pour ça que les ministres écolos ont claqué la porte, c’est vrai quoi ! S’asseoir sur une selle mouillée après le conseil des ministres c’est vraiment désagréable.

Billet social de blog social

C’est l’adjectif qui réveille les papilles, comme le ketchup, une tombée d’ail et de persil plat hachés, quelques tours de moulin à poivre… et ça vous relève un plat (un plat discours, concept, etc…) : SOCIAL (sociale, sociales, sociaux).

La Sécurité : on pense vigiles, gendarmerie, nouvelles normes des ascenseurs, ceintures, “pour votre sécurité…”, mais la Sécurité SOCIALE, ah là ça c’est autre chose !

L’économie ? on peut citer Les Echos, Bercy, le PIB, la Bourse… ou à l’opposé la tirelire où l’on glisse quelques sous âprement épargnés. Mais l’économie SOCIALE ça vous a tout de suite une autre gueule, et tiens, vous me mettrez un “solidaire” avec. L’économie SOCIALE et solidaire, là ça en jette suffisamment, ça devient digne d’un ministère, d’une figure d’un des courants du parti SOCIAListe – mais hop on l’a passé à la trappe, ce ministère-là, bilan maigrissime, aucune visibilité, pas digne d’un gouvernement “resserré”, “de combat”. On a d’ailleurs recyclé l’ex-Ministre de l’Economie SOCIALe (et Solidaire, non mais…), par égard pour son influent courant, vers un autre maroquin, un maroquin resserré, “de combat”.

La Justice, enfin : tribunaux, procès, juges, Salomon, Saint-Louis sous son chêne, oui, tout ça, mais ça manque de peps : un coup de ketchup, et là on a la justice Sociale, le dernier concept-valise qui fait splasch. On n’a jamais autant entendu parler de Justice Sociale que ces derniers jours, et c’est avec du “plus”, c’est positif, la Justice Sociale : “les Français veulent plus de Justice Sociale“, “il faut plus de Justice Sociale“… bref ça sent la soif de plus de Justice Sociale, la carence en plus de Justice Sociale – c’est probablement la raison de tous nos maux.

Au fait, qu’est-ce que la Justice Sociale ? (“c’est quoi la Justice Sociale ?“) vaste question. C’est, comment dirais-je, la justice, oui, mais infléchie, corrigée dans le sens social. Vous voyez ? La balance, la balance de la Justice, cette conne de balance qui, en principe de justice, doit ne pas pencher d’un côté plus que de l’autre, vous y donnez un petit coup de pouce, pour que justement, elle penche, cette balance, du bon côté, du côté social. Vous voyez ? c’est donc déséquilibré – c’est l’injustice, en fait, mais c’est social.

Tibert

PS : la semaine prochaine nous ferons l’inventaire des PACTES. Ils poussent comme des jonquilles au printemps, les pactes, on ne sait plus combien il y en a.

Addendum – Il y a des marchands de godasses qui se fatiguent à tenter de caviarder mon blog de louanges élogieuses sur leurs produits (des godasses, évidemment) : il n’existe pas de blogs sur les godasses ? c’est sûrement passionnant, et nettement plus adapté que mon espace hélas godassophobe, je le crains. Sinon, qu’ils créent des blogs à la gloire de leurs godasses, ils pourront s’épancher.

Tous d'accord

… ou presque. Faut que ça change !

Mais oui, changeons, mais dans QUEL sens ? (*)

Les électeurs ont adressé un très sévère avertissement au gouvernement. “ça c’est vrai ça”, comme disait la mère Denis.

Mais QUEL avertissement ?

Et là c’est le bazar, c’est la cacophonie.

Allez, monsieur le Président Trop Normal, je vais vous faire la synthèse de ce qu’il faut faire, moi, ce qu’il faut faire urgemment, et en trois points, pas plus, pas de droite, pas de gauche : des exigences claires et de bon sens. Heureusement que Tibert le Matou est là, sinon où iriez-vous, à écouter, hagard, irrésolu, les sirènes populistes, gauchistes, verdâtres ou les hymnes à la Libre Entreprise  et au Laisser-Faire Capitalistique ?

1) Police et Justice, ça va très très mal, et la plus mal en point c’est la Justice, en lambeaux, minée et minable, contre-productive. La sécurité de vos concitoyens, de tous bords, fait partie de vos obligations primaires, ne l’oubliez pas ; et de sécurité, il n’y en a plus guère.

2) Modernisez nos structures ! ça, il va vous falloir du courage, et ce sera sanglant, parce que les élus de tout poil se cramponnent à leurs pompons, à leurs hochets, comme les morpions aux poils du cul. Sabrez dans ces dizaines de milliers de mouches-du-coche qui pompent nos budgets et plombent notre énergie. Faites-nous enfin des structures concises, non redondantes, efficaces parce que légères (**).

3) Réconciliez les fonctionnaires avec le pays : tout bêtement en remettant à plat, simplifiant  et unifiant les lois du travail (et de la retraite, qui lui succède), pour qu’enfin “Egalité” ait un sens : les non-fonctionnaires ne sont pas des “unter-menschen“.

Il y aurait plein d’autres chantiers de modernisation et de remise au boulot qui seraient à citer, mais ces trois-là, c’est de l’urgence de chez Urgent. Allez, courage, y a plus qu’à, comme on dit.

Tibert

(*) Autisme, quand tu nous tiens : c’est une vague bleue, ces Municipales, non ? plutôt de droite, non ?  et d’aucuns au PS nous chantent qu’il faut donc infléchir la politique hollandaise plus à gauche. Elémentaire, mon cher Normal.

(**) Les départements : conçus pour qu’à cheval, aucun citoyen ne soit à plus d’un jour de trajet de son Chef-Lieu. De quoi ça a l’air, ça, avec Internet ? c’est du folkhlore, au 21ème siècle, les départements : avec les allumeurs de réverbères, les coiffes Bigouden et l’ORTF .

Tantôt rouge, tantôt vert ?

( C’est une très belle chanson de Rezvani que je vous cite là en titre – à peine modifié. Ecoutez-donc ça, écoutez Mona Heftre chanter Rezvani ( ou Jeanne Moreau, mais c’est moins réussi) : c’est autre chose que les pipis de chat et les glapissements dont on abreuve nos microsillons).

Mais bon, ce titre , il en faut un, est là pour traiter de la Verdure d’aujourd’hui, j’ai nommé EELV, “Les Verts”, quoi, du moins tels qu’ils essayent de se désigner à nos yeux, comptant sur notre daltonisme. Ils sont, de fait, sacrément rougeoyants, nos Verts, et pas qu’un peu. Mais pas tous…

Oui, pas tous, car ici et là on trouve des Verts pas trop dogmatiques, pas vraiment ayatollahs, pas inspirés en droite ligne par la LCR, le NPA, LO, Mao et j’en oublie, des Verts qui réfléchissent et font de la politique concrète, utile, pas conne.

Tenez, à Villejuif, banlieue du 94, fief du PCF depuis 89 ans, depuis 1925 !! les Verts ont décidé d’aider l’UMP à en finir avec une politique municipale désastreuse. Je cite monsieur Lipietz, le chef Vert du coin :

Ici, la droite c’est le Parti Communiste ! Depuis cinq ans, Villejuif s’embourbe dans la saleté et la délinquance. Ils bétonnent tout ce qui peut rester d’espaces verts. Les HLM sont laissés à l’abandon… Et l’équipe en place a laissé les narcotrafiquants s’installer dans la ville”.

(explication de texte… “ici la droite c’est le parti communiste” : monsieur Lipietz garde, peut-on constater, de solides repères de latéralité ; la droite, pour lui, c’est évidemment l’ennemi. Laissons-lui cette certitude, et saluons la lucidité de son propos. Une mairie, ce n’est pas la France, ce sont des problèmes de vie, des problèmes concrets, qui transcendent les clivages politiques, comme on dit. Et l’ennemi, en l’occurrence, à Villejuif, en 2014, c’est le Parti Communiste.)

Le croirez-vous ? la direction nationale de EELV a hurlé, dénonçant à Villejuif une “alliance contre nature“. La Nature, les Verts en connaissent un rayon, vous pensez bien. On appréciera le cocasse de la formule, l’aversion congénitale des Verts envers les alliances “contre nature”, eux qui ont supporté des pieds et des mains le mariage-pour-tous.

Inversant le propos, et en toute logique, la conformité au naturel, le biologique, en quelque sorte, ce serait l’alliance des Verts et du PCF. On en reste sur le cul, connaissant les brillants résultats des Communistes, partout où ils ont sévi, en matière de protection de l’environnement,

Tibert

Emmêlage de pinceaux panamiens

Le Fig’ sur Toile de ce matin vous rapporte – partialement, bien sûr, le Figaro est de Droite, ce n’est pas un scoop – le débat de sourdes entre Hidalgo à ma gauche, et NKM à ma droite, ou inversement, si vous l’avez regardé dans un miroir. Et, forcément, étant de Droite, le canard sus-cité critique la Première Adjointe sortante :

Les transports, un sujet d’échanges musclés entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet lors du débat d’entre-deux tours. Et sur le métro, la candidate socialiste s’est un peu emmêlée les pinceaux“.

Eh oui, si NKM trouve de rares “moments de grâce” (un seul, en fait : c’était au singulier, et c’était effectivement plutôt singulier) à voyager dans le métro, Hidalgo, elle, mélange les lignes, prend la 10 pour la 11, etc… véniel que tout cela, elle prend des voitures de la Mairie, comment voulez-vous qu’elle identifie correctement les lignes de métro ?

Mais voilà, elle (je cite texto) “s’est un peu emmêlée les pinceaux” : erreur, mesdames-messieurs les correcteurs-relecteurs du Figaro (s’il y en a), elle s’est un peu emmêlé les pinceaux. Qu’à-t-elle emmêlé ? ses pinceaux. Elle se les est emmêlés, certes, mais ce n’est pas elle-même qui s’est trouvée emmêlée, ce sont ses pinceaux. Donc emmêlé, car les pinceaux débarquent après le verbe.

Si c’était “elle s’est emmêlée dans les numéros de lignes de métro“, là ç’aurait été bon, par contre.

Et si ses pinceaux avaient été devant ? “les pinceaux qu’elle s’est emmêlés“, voilà la bonne réponse.

Vous me direz, on s’en fout, je sais. De fait, l’emmêlage de pinceaux avec la faute d’accord, c’est la seule chose que j’ai retenue de ce débat : c’était à peu près inaudible, une empoignade de harangères, se coupant la parole à tous les coins de phrases. Mais bon, Parisiennes, Parisiens (bref : Parisiens), à vous de vous faire votre opinion. Et, zut quoi, votez !

Tibert

Pourquoi, oui, pourquoi ?

Le Monde sur Toile nous accroche, ce matin,  par un titre alléchant : “Municipales : pourquoi le FN domine certaines grandes villes du Sud“. Enfin une analyse lucide, décapante, sans langue de bois, impartiale, pensons-nous, une analyse des raisons profondes de ces votes assez massifs pour le FN…

Les raisons ? pourquoi le FN fait-il de bons scores aux Municipales ? le Monde vous l’apprend :

1° parce que les électeurs se sont plus mobilisés dans ces “certaines villes du Sud” : taux de participation supérieur aux moyennes habituelles.

2° parce que le FN réussit de bons scores à ces Municipales.

Et voilà pourquoi votre fille est muette, et la porte est ouverte parce qu’elle n’est pas fermée. Pourquoi les électeurs se sont plus mobilisés ? pourquoi ils ont voté FN plutôt que Tartempion ou Dugenou ? vous ne le saurez pas.

Voyons voir, voyons voir… Le chômage  sans issue ? La jeunesse qui fout le camp ( à l’étranger, NDLR ) ?, L’insécurité, les “incivilités”, les cambriolages qui fleurissent, l’impunité des délinquants ? L’immigration mal contrôlée, mal vécue ? Les turpitudes révélées des politiciens traditionnels et professionnels ? Les impôts, locaux ou pas, qui galopent ? Le rejet du bipolarisme Droite-Gauche ? l’Europe trop chère et pesante ? mais qu’est-ce que vous allez chercher, là ?

Les fins analystes vus à la télé hier soir vous le diront, eux, les vraies raisons :

– s’ils sont de gauche : “le gouvernement est sanctionné car il n’a pas engagé les réformes promises”.

– s’ils sont de droite : “le gouvernement est sanctionné pour toutes les réformes engagées”.

C’est plus clair comme ça, non ?

Tibert

Où je rejoins Barbara

… Barbara Pompili, qui a bien raison. Barbara, députée EELV de la Somme (les Verts, en français, formation politique qui ne me botte guère, sachant que derrière “Vert” se cache très souvent du “Rouge sectaire” qui n’a rien à foutre de l’écologie, mais l’écologie est un faux-nez qui fonctionne bien, fermez la parenthèse), Barbara Pompili, donc, en a marre que l’on tourne au ralenti à l’Assemblée Nationale, vu que ça va être les Municipales. “C’est pour que les cumulards fassent campagne“, dit-elle. Et c’est exactement ça, et la République française continue d’être lamentable dans cette complaisance vis-à-vis de dames et messieurs qui gèrent leurs intérêts privés “au mieux” de leurs intérêts de politiciens, et au diable la morale politique.

Tiens, j’arrête, je vais me fâcher, c’est mauvais pour la santé. Je change donc de sujet.

Monsieur Hamon, Benoît, ministre de l’Economie Sociale et Solidaire (si, si, ça existe, mais ne l’ébruitez pas, on pourrait finir par se demander à quoi ça sert, à quoi il sert)… à propos des écoutes sur N. Sarkozy : “si on sait que potentiellement on peut être écouté et qu’on n’a rien à cacher, il n’y a pas de problème à être écouté“.

Ben voyons… ne vous gênez surtout pas, les gars ! le seul problème, c’est que si l’on suit Benoît Hamon, il n’y a plus de vie privée ! Je n’ai pas envie, moi, que l’on sache le nom de mon after-chèvre ; et c’est également d’ordre privé, ce que je bois au petit-déjeuner. Madame NKM – qui fait par ailleurs partie des “cumulards”, et il faudra qu’elle change sur ce point pour me plaire – lançait hier à propos de cette phrase de B. Hamon : “C’est la logique de la STASI“. C’est tout à fait ça.

Tibert