Il y très très très peu d’Internet là où je séjourne. Chers auditeurs – et auditrices, oups j’oubliais ! je tâcherai de vous écrire des billets, mais ça va être duraille.
Bien à vous, à suivre, hasta luego et tutti quanti.
Tibert
Il y très très très peu d’Internet là où je séjourne. Chers auditeurs – et auditrices, oups j’oubliais ! je tâcherai de vous écrire des billets, mais ça va être duraille.
Bien à vous, à suivre, hasta luego et tutti quanti.
Tibert
Il y en a qui savent se servir habilement de leurs multiples casquettes. Tenez, supposez, je suis Bayrou, François, 66 balais : qui suis-je ?
Bon, et alors ? et alors, quand je cause et que je dis un truc, je peux le dire (“d’où tu parles“, aurait-on questionné dans les années 70) sous l’une de ces identités, au choix : c’est commode ! par exemple, je gueule à la radio contre la rudesse avec laquelle la presse évoque les soupçons qui pèsent sur mes copains parlementaires du Modem (emplois fictifs, eux-z’aussi ! ?). Mais voilà-t-il pas que le Premier Ministre n’apprécie pas ce coup de gueule anti-presse, et m’appelle à plus de retenue ? mais oh eh les mecs, c’est Bayrou le citoyen qui causait ! pas Bayrou le ministre, nuance ! le ministre, OK, il pèse ses propos, il évite de gêner ses collègues, il y va doucement, mais le citoyen, le citoyen, lui, il a le droit de s’exprimer, on est en démocratie, oui ou crotte ?
Bref, chers auditeurs, quand François Bayrou “simple citoyen”, avatar n° 5, cause, oubliez la grosse légume, oubliez qu’il s’appelle François Bayrou et qu’il est ministre, faites comme si on avait invité à causer à la radio un quidam quelconque, un mec qui passait devant la vitrine, au hasard, tenez : Paul Dugenou, simple citoyen.
Et si on débarquait Paul Dugenou du gouvernement ?
Tibert
Allez, ne cachez pas votre joie, il est très plaisant de constater que nombre des vieux crocodiles, de droite comme de gauche, qui occupaient le marigot politique et s’y doraient au généreux soleil du parlementarisme, ont dû plier les gaules, des Guaino, Cambadelis, Filippetti, Hamon, Duflot et j’en oublie plein. La rate se dilate à découvrir cette hécatombe, qui a particulièrement saigné les rangs du PS – c’est bien fait ! et moins ceux des LR, dont le châtelain de la Sarthe porte, par son entêtement suicidaire, la lourde responsabilité de la Bérézina : c’est ça, le plan B de monsieur Fillon, qui n’a pas eu la modestie ni la lucidité de passer rapidement les manivelles à plus qualifié que lui pour concourir. Le paysage politique serait autre aujourd’hui. Mais bon, on élucubre, là, et “si ma tante en avait deux”, etc etc…
Ceci dit, les trop nombreux abstentionnistes (la moitié des inscrits !) se sont montrés lamentables, comme d’hab. Pas d’excuse : les bureaux de vote ouvrent avant les plages ! Et nous voilà donc bientôt avec une assemblée parlementaire jeune, pleine d’inconnu et d’inconnus, et surtout aux ordres, le petit doigt sur la couture du futal. C’est assez dangereux… des godillots, en somme – mais neufs ! à “mettre” au pied…
Restera à parachever, l’automne venu, le plan B pour les Sénatoriales : des tas de vieux crabes vont enfin pouvoir toucher leur petite retraite, laisser à d’autres la piste usée par leurs molles allées-et-venues. Tant qu’on y est, au diable le Sénat, ce machin archaïque, de trop et fort coûteux. On a presque tout ce qu’il faut sous la main avec le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’Etat ; comme ce sont hélas quasiment tous des Parigots pur jus, tempérons ça d’une dose de bon sens paysan, une vingtaine de Sages-Provinciaux-Ruraux, et mettons-les ensemble à cogiter quand il y en a besoin. Ca fonctionnera nettement mieux, et on fera des économies.
Tibert
(*) Presque ! il reste – pour poursuivre dans la métaphore godassière – de nombreux vieux croquenots bien usés par le service. Voyez, tenez, un J-P Delevoye, 70 balais, 31 ans de députations-ministères et autres maroquins… un J-L Bourlanges, 71 piges, et 29 ans de députations.
Ah le panache ! le panache idiot, suicidaire, le panache pour des prunes, pour se faire du mal et en total manque de lucidité ! tenez, le gardien de buts de l’équipe de France de foot, hier soir, à quelques dizaines de secondes de la fin du match… match apparemment plié, 1-1 contre la Suède – en Suède, pas mal du tout comme résultat – match nul donc, mission accomplie… ben non ! il s’avance loin de son en-but et relance le ballon au pied et “dans le tas”, ce qui permet à un Suédois qui se trouvait là par hasard d’envoyer ledit ballon d’un tir de quarante mètres, au fond des filets déserts. Quelle mouche l’a piqué, le gardien de buts ? il voulait gagner ? à dix secondes de la fin ? alors qu’un match nul faisait farpaitement l’affaire ?
On se souvient évidemment de France-Allemagne 1982 à Séville, 3 dents en moins à Battiston – merci l’arbitre qu’a rien voulu voir et Schumacher le gardien adverse – et surtout 3-1 en faveur des Français pendant les prolongations… et puis cette lubie des Français, avec 2 buts d’avance, à continuer d’attaquer… paf-paf, les Allemands, pas vraiment unijambistes, remontent en contre à 3-3, et on connaît la suite… pourquoi, mais pourquoi ? alors que la consigne évidente, c’était cal-mos ! douuu-ceeeu-ment ! on gère, on temporise, on se replie, on protège sa victoire. Et au diable cet idiot, ce funeste panache.
Et tenez, 1993, France-Bulgarie… il fallait un match nul, ça suffisait… on y était quasiment : à quelques secondes de la fin, au lieu de jouer la montre, à toi-à moi la baballe, gagnons du temps – les Italiens font ça très bien – on relance connement le ballon dans la nature ! pourquoi grands dieux ? le contrat était rempli… et le funeste Kostadinov passe alors en revue les défenseurs français qui avaient déjà plié les gaules, quasiment occupés à délacer leurs crampons, et paf, é-li-mi-nés ! Encore ce stupide panache hors de propos.
Voilà : on a un problème, nous les Mangeurs de Grenouilles : on a le panache idiot et hors de propos. Evariste Galois le surdoué des maths en a fait les frais : le duel où il perdit stupidement la vie qui lui tendait pourtant les bras était largement évitable, mais, le panache ! la connerie de panache.
Moi aussi, tenez : au scrabble, quand d’aucuns composent des “AH” et des “OH” ou des “HE” qui leurs procurent des 25-30 points économiques et juteux, je répugne à utiliser ces ficelles petit-joueur, ces bricolages de peu. Alors je sors des machins poussifs et je tire 11 points, je garde ainsi la tête haute, non mais… et je perds.
Bon, quand c’est foutu c’est foutu, alors oui, du panache, que diable ! mais pas quand on gagne…
Tibert, panache en berne
Aujourd’hui on change complètement de sujet. Quand monsieur Macron entreprendra, comme promis, de scalper jusqu’à l’os les retraités et les classes moyennes – double peine pour les retraités des classes moyennes – on reviendra à la politique.
Oui, j’ai depuis longtemps une idée lumineuse et toute bête que, par flemme de concourir, je n’ai pas présentée au concours Lépine (*). Les écolos de tout poil ont apparemment l’électro-encéphalogramme plat de ce côté-là, préférant enchérir très à gauche sur des thèmes sociétaux où ils n’ont rien à faire. Il s’agit de ne pas gaspiller l’eau.
Tout d’abord, vous avez déjà démonté un siphon de lavabo ou d’évier, bouché ? le pas de vis en plastique gris est coincé, ça force, les tuyauteries prennent du jeu, l’endroit est inaccessible… alors vous y balancez, lassé ou par crainte de mal vous en sortir, une grande rasade de soude quasi pure : un massacre ! alors qu’il suffirait de disposer de fonds de siphon (un siphon, font, font…) faciles à ouvrir : comme les bonnes vieilles bouteilles de limonade de notre enfance, avec leurs bouchons de faïence à bascule. On débouche d’un doigt, on rebouche très simplement, une fois le désordre réparé… évidemment les plombiers “c’est foutu faut tout changer” façon SOS-Plombard vont faire grise mine, on n’aura plus besoin d’eux.

Simple et génial, non ? mais poursuivons : si vous rincez une pêche, si vous lavez la salade, l’eau est ré-u-ti-li-sa-ble telle quelle ! eh oui… elle n’est pas polluée par du détergent, des graisses ou que sais-je ? Bref : vous avez sous votre évier un gros bac de 40 litres, et deux écoulements, avec un inverseur à votre choix : soit vers le siphon normal (eaux vraiment usées), soit vers votre gros bidon, ou une citerne idoine au sous-sol, ou toute autre réserve d’eau utilisable pour lessiver le carrelage, arroser le potager, laver la bagnole, etc. On peut perfectionner ce système rustique ; on fait des électro-vannes très chouettes de nos jours, et les éviers sont souvent électrifiés en Amérique du Nord, avec des broyeurs de déchets… pourquoi pas des électro-vannes ?
Voilà… ce que je fais là, ça s’appelle tirer les marrons du feu pour l’entrepreneur écolo et un peu démerde qui déposera les brevets et produira les éviers ou lavabos du troisième millénaire. S’il se reconnaît, qu’il me contacte, je prends 10 % sur les ventes.
Tibert
(*) Chaque fois que je passe devant les grands panneaux lumineux annonçant “La Belle Epine” dan le 9-2, je me demande comment ça se fait qu’aucun furtif artiste de rue n’ait eu l’idée de supprimer le E majuscule.
On me signale ici (le Parigot) que dans le Berry, à Crézancy-en-Sancerre dans le 1-8 plus précisément, des individus subreptices ont profité d’une récente nuit pour ravager un vaste champ planté d’orge (l’orge, on sancerre notamment pour faire du malt, pour la bière, le whisky etc… bref c’est une céréale très utile). Ils ont dessiné, en écrasant ou sectionnant les pousses d’orge, d’immenses cercles concentriques ou sécants (les lignes droites, ce sont les traces des roues d’un tracteur, on n’a pas encore inventé les tracteurs volants). Naturellement les pousses écrasées sont foutues… évidemment on va invoquer des extra-terrestres, de petits hommes verts, des machins runiques, des symboles abscons. Abscons mon cul, comme dirait Zazie : l’action de saccageurs de plantations.
Le Parigot nous apprend que ce sont des trucs anglais, forcément, ça se nomme en anglais, what else ? des crop circles (des “coupes circulaires”, exactement pareil, mais en français). Accessoirement il existe un terme berrichon : ce seraient des agrogrammes (“écritures agricoles”, du grec agro, paysan, et gramme, petit poids) : ça ne correspond pas du tout, un agrogramme n’est pas nécessairement circulaire, bien évidemment ; on peut écrire n’importe quoi sur un champ, et pas que des ronds, “bande d’abrutis” par exemple, si on a la patience. Le tout est de disposer d’une vue en hauteur sur le champ pour pouvoir en jouir, lire et faire lire le message…
Parlons clair : le crop-machin (cercle, triangle, ovale ou toute autre saccage géométrique de plantations) est à l’agriculture ce qu’est le tag aux murs urbains : une lèpre. Si d’aucuns dans les beaux quartiers et les milieux bien introduits trouvent ça beau, qu’ils se fassent donc faire des tags dans les cours intérieures de leurs immeubles, des crop circles sur les pelouses de leurs résidences solognotes, lubéronaises ou normandes ! La laideur et les dégradations à titre privé ? tant qu’ils voudront.
Tibert
On ne va pas gloser sur les oeufs (un ? plusieurs ? ) que J-L Mélenchon a morflés à Marseille où il faisait son numéro de tribun (il y excelle, allons, il a au moins ça pour lui) : c’est dans le journal, on l’a brocardé à l’oeuf, et il a l’air fâché sur la photo, ça lui a visiblement déplu. Et justement, il me souvient aussi, il y a de ça quelques années, avoir reçu un oeuf bien dégoulinant pile-poil sur la chemise, au niveau du sternum ; c’était dans le quartier du Panier, à Marseille, des minots que ça amusait, qui trouvaient ça drôle… et rien dans le journal le lendemain ! Bref le lancer d’oeufs sur les estrangers est une spécialité marseillaise, au même titre que la bouillabaisse et le pastaga.
Mais revenons-y, à cette fine technique du lancer d’oeuf, que j’ai pu admirer à mes dépens : les minots (entre sept et dix ans) envoient l’un d’eux m’apostropher dans un langage abscons, en me montrant le sol ou l’horizon ou… bref moi comme un con, d’abord je ne comprends rien à ce qu’il barjaque, je mouline dans ma tête ce qu’il a bien voulu dire ?? et puis je regarde vers ce qu’il semble me montrer. C’est ainsi que le lanceur d’oeuf peut tranquillement se rapprocher à trois-quatre mètres de moi, pas plus, et me flinguer efficacement : je ne l’ai pas vu approcher, j’avais la tête ailleurs.
La Gazette de Montpellier raconte un truc du même acabit, mais moins innocent : à l’arrêt du tram à la gare, des pickpockets opèrent (on est prévenus par haut-parleurs, d’ailleurs, c’est gentil, et puis ça coûte moins cher que de faire patrouiller des flics). Une famille monte dans le tram, après que le père a acheté une carte de transport au distributeur, montrant ainsi où il range son larfeuille : dans la poche droite de son pantalon. Une jeune nana monte très près de lui… un peu avant que les portes se ferment – à la gare les montées-descentes sont assez longues – une autre nana, sur le quai, interpelle le monsieur : est-ce bien la direction de… (opposée à celle de la rame). Que fait-on dans ce cas ? on manifeste que mais non pas du tout, on fait des gestes destinés à détromper la malheureuse, on lui indique du doigt le quai opposé, bref on gesticule en regardant partout sauf là où ça se passe à ce moment précis : dans la poche du pantalon préalablement repérée, où une main féminine experte est plongée, pas du tout pour ce à quoi vous pensez, mais aux fins d’en extraire le portefeuille. La même technique : qu’on ait la tête ailleurs…
Pour la petite histoire et le happy end, la Gazette conte que le monsieur, ce con, s’est trompé, et a confirmé étourdiment la bonne direction – donc la mauvaise, en fait – en opinant simplement du bonnet, et sans bouger les bras : il a pu sentir la main subreptice s’introduire dans son futal, a compris la manip… bref la faiseuse de poches a pris, bredouille, ses jambes à son cou, et court encore.
Moralité : amusez-les, occupez-leur la tête, pendant ce temps c’est là que les sales coups se font. Monsieur Mélenchon, quand vous gesticulez à la tribune, quand les minots approchent avec des oeufs dans les poches, ce n’est pas pour soutenir la France Insoumise, ni pour saboter votre meeting : c’est juste pour se marrer et se payer un Parigot-têt’de veau. Arrêtez de faire la gueule (il y excelle, allons, il a au moins ça pour lui) : avouez que c’est rigolo !
Tibert
Eh oui, chers auditeurs, nous causions il y a peu des effectifs trop souvent excessifs, incontrôlés – et coûteux ! – des fonctionnaires des collectivités territoriales : disons qu’à effectif global inchangé – si vraiment c’est trop dur de faire la cure d’allègement nécessaire à la Fonction Publique Territoriale, si ce malheureux pays n’est pas modernisable – il y aurait salement intérêt à faire migrer ces bataillons de mains souvent oisives vers la fonction publique hospitalière, où là en revanche ça fait défaut… mais il y faudrait de la formation ! et tout gratte-papier municipal spécialiste chevronné de la photocopieuse, du congé de maladie et des looongues pauses-café n’est pas susceptible de devenir une compétente aide-soignante surmenée !
Bref, passons à autre chose : Le Parigot tartine sur l’affaire Ferrand – pugnace, Le Parigot ! aussi teigne que pour monsieur Fillon, et ma foi c’est assez équilibré dans la férocité journalistique – et j’y relève quelque approximation, tenez : “Par ailleurs, LR (Les Républicains, NDLR) veut savoir si les deux autres offres de location proposées étaient «réellement moins-disantes», comme l’affirme le ministre : Mme Doucen pouvait avoir eu préalablement connaissance des prix proposés par les deux autres propriétaires ayant répondu à l’appel d’offres “. Expliquons : madame Doucen est la compagne (non encore Pacsée, ça viendra trois ans plus tard) de monsieur Ferrand… elle aurait effectivement pu jeter discrètement un oeil aux offres concurrentes faites à la boîte dirigée par son compagnon – ça s’est vu ailleurs – et du coup savoir pile-poil à quel prix un peu mieux placé elle pouvait être sûre d’avoir l’affaire : en tant que “moins-disante”, et “mieux-disante” itou. C’est là que Le Parigot est confus – ou c’est la citation des LR qui est erronée : on retient en général l’offre la “moins-disante” (la moins chère) ; on peut aussi justifier – par des considérations qualitatives souvent spécieuses – le choix d’une offre plus chère mais plus sexy, qualifiée alors de “mieux-disante”. Ici le ministre affirme que l’offre de la SCI de sa compagne était bien “la moins-disante”. Rappelons que cette SCI sera créée plus tard et enregistrée fin mars 2011, alors que la mutuelle de R. Ferrand a signé l’affaire en janvier de la même année… l’affaire, c’était un local acheté par R. Ferrand lui-même en décembre 2010 (*).
Résumons-nous : rien d’illégal, qu’ils disaient. Ouais, rmrhhhhmm… on verra ça peut-être un jour, si la Justice daigne y jeter un cil. Pour tout supplément d’informations, citons cette page Wiki qui (kikiki) ma foi me semble claire et assez complète sur ce sujet.
Tibert
(*) A la décharge du ministre, si effectivement le local en vue était l’affaire du siècle, si ça urgeait de le retenir, on peut comprendre qu’il l’ait acheté sur ses propres deniers, afin d’en faire profiter sa boîte… quelle vista ! quel esprit d’initiative ! gâché ensuite par un montage financier bizarre, curieux et pour tout dire clairement défavorable à la mutuelle au final.
J’ai entendu à la radio hier une histoire qu’elle est bonne, et qui apporte de l’eau à un moulin qui mouline l’enflure, le gâchis, le laxisme, la gabegie, la complaisance et les petits calculs électoralistes – tout ça ! – dans les emplois de fonctionnaires territoriaux. Ne me faites pas écrire que c’est le cas partout et dans toutes les municipalités, régions, départements etc ; il y a des gens qui font correctement des boulots utiles – il y en a même qui aiment leur travail – et qui justifient leur salaire. Mais par ailleurs…
Mais, tenez, à Marseille, le SAMU-Social : c’est social, il s’agit d’un travail manifestement difficile, auprès de populations en difficulté ou en détresse, etc, quand bien même il semble que la misère serait moins pénible au soleil, si l’on en croit Charles Aznavour. Vive donc le SAMU Social, dont l’utilité n’est pas contestable. Mais sur quatre-vingt employés, une cinquantaine sont soupçonnés de participer à un double-vrai-faux système de pointage : je suis censé être là, j’ai pointé ou on a pointé pour moi ou toute autre manip similaire, mais en fait oui mais non je n’y suis pas : je suis à la pêche, je bulle, je bricole ou je joue aux boules. Les trente-cinq heures ? ouh là là elles sont loin d’y être.
Jetez donc un oeil à La vidéo de la page houèbe dont je vous ai causé : “Les salariés se défendent“. Un salarié qui se défend, ça donne des arguments de ce calibre : 1) la pointeuse ? quelle pointeuse ? où ça ? – 2) ça fait dix ans que ça dure, donc, hein, eh oh… – 3) évidemment que la hiérarchie était au courant, mais bien entendu non mais sans blague !
Pour achever le tableau, la municipalité dit avoir découvert l’embrouille en ouvrant le Canard Déplumé (*), et a porté plainte ; il y en aurait pour cinq millions d’euros de préjudice, ce qui est peu si ça dure depuis dix ans et pour autant de fraudeurs… ou alors ils sont mal payés ?
Vous me direz, ouais mais ça c’est juste à Marseille, Marseille c’est spécial… ah vous croyez ? permettez-moi de lever un sourcil sceptique.
Tibert
(*) Ce qui en dit long sur la rigueur de gestion de la ville. Dans le privé, il y aurait eu de l’élagage sérieux dans la hiérarchie.
Pas le temps pas le temps… trop à faire, et un programme long comme le bras. Il me semble cependant que le “système des dépouilles” états-unien n’a pas atteint pleinement nos rivages, du moins concernant la magistrature : aux USA le nouveau Chef en Chef vire tout le monde et installe ses équipes, ses copains, ses obligés ; ici le Parquet National Financier, le PNF – vous vous souvenez sûrement, c’était la vitesse de l’éclair – avait battu le record mondial de rapidité du démarrage d’enquête avec les “affaires Fillon” en janvier ; eh bien on n’a pas vu ses têtes se renouveler, on garde les mêmes. Et justement, il reste de marbre, le PNF, impavide, inerte face aux développements – ceux du jour sont assez croustillants – sur les juteuses affaires du ménage Ferrand – légales, mais oui, pas de problème.
Bon, j’ai dit, j’ai pas le temps. Jetez-y un oeil tout de même, au lien du Parigot que je vous mets ici. Vous pourrez pas dire que Tibert y se décarcasse pas.
Tibert, pressé