Défense de débattre

( Je reviens sur ce meurtre infâme, dans le Gard, d’un musulman dans la mosquée où il priait : la Justice argumentait hier largement sur le déséquilibre mental du « suspect » (il est présumé innocent 😉 ) et donc la piste terroriste est exclue. Bien… mais pas du tout ! nous clame-t-on, la famille, son avocat, les proches, les institutions musulmanes, les dépités (*) LFI, les… : on DOIT voir, compter, dénoncer, vilipender, ce crime comme un acte islamophobe, puisque commis sur un musulman. En somme, si à vélo je percute un piéton pour une raison X ou Y, c’est un accident de la route ; si c’est un musulman, c’est un acte islamophobe ! )

Et puis on a vandalisé-caviardé la devanture des éditions PUF, bien connues des étudiants parigots et des amateurs des petits opuscules « Que sais-je ? » , pour les nuls. C’est que cette vieille maison sort un bouquin intitulé « Face à l’Obscurantisme woke ». Mais c’est agiter le chiffon rouge : les vitres de la maison d’édition ont été dégradées, entre autres amabilités, par l’inscription «Féministes contre la propagande fasciste». Voilà : sortir un livre qui dérange, c’est de la « propagande » ; et puisque ça contredit la doxa Bonne-Pensée, c’est « fasciste » (prononcez fâchiste, comme fâchination, fâchicule… ). Nous avons là une excellente illustration de la conception du débat démocratique, vu du Bon côté : en somme, défense de débattre, sauf à l’unisson.

Tibert

PS – Symétrie de la conne et violente pulsion de faire taire, plutôt que de contredire : cette expo-photo, à Nîmes, d’expression féministe-radicale. Sur le titre, « Benzine Cyprine », je ne vois pas où la cyprine, produit naturel et biologique, peut rejoindre la benzine, combustible fossile ; mais ça ne justifie pas le sabotage d’une expo, que je sache.

(*) Je ne l’ai pas fait exprès, mais je la garde, celle-là.

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