Iciçabosse

( Le projet de loi Immigration : l’exercice d’équilibriste, le grand écart de la Macronie entre une droite qui entend en finir avec le laxisme mou actuel, et la frange « humaniste » qui persiste dans ses états d’âme masochistes. L’article 3 (régularisation des sans-papiers bossant dans les branches « en tension » ) est au coeur de la manoeuvre… Vous voulez mon sentiment ? non ? eh bien, évidemment que ça va faire un appel d’air si l’on régularise en masse ! il faut être bêta ou de très mauvaise foi pour imaginer ou prétendre le contraire, et la nature a toujours et immuablement horreur du vide. Mais si des prestations sociales un peu plus incitatives poussaient les Français à y bosser, dans les « métiers en tension » , eh bien ils s’y colleraient, dans la restauration, le bâtiment, les services à la personne. Encore faudrait-il qu’on cesse de les payer au lance-pierres ! Car la motivation à bosser, n’est-ce-pas, c’est d’abord ça : pouvoir vivre dignement et correctement de son travail, avec des horaires vivables. )

Et puis j’apprends du Monde, sans déplaisir, que le groupe états-unien WeWork s’est déclaré en faillite, là-bas. Cette boîte faisait fonctionner des espaces de coworking (*) à travers le monde, dont 15 en France. Je me fiche qu’à Boston on prononce WeWork avec l’accent du Middle-West ou du Texas, mais chez nous ça évoque plutôt les vomissements. D’abord le coworking, c’est du co-travail (le terme officiel, suivant les gardiens du temple), et puis, tiens, du co-boulot, du co-taf, que sais-je ? Mais je t’en fiche, aucune imagination : du rosbif, bien évidemment ! Voyez, ça n’a pas sauvé WeWork : il y a une morale, tout de même.

Tibert

(*) Des bureaux banalisés et câblés pour les télé-travailleurs, ou les petites entreprises sans locaux. Au fait, devinez où, ces 15 établissements en France ? vous n’allez pas le croire : ni Romorantin-Lanthenay, ni La Souterraine, ni Noeud-les-Mines : à Paris ! c’est dingue, non ? Télétravailler, ça tombe sous le sens, c’est de préférence dans des coins verts et tranquilles, pas au ras des avenues rugissantes.

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