Fierté-visibilité

( Pollution aux plastiques… des avancées ? ouais… un petit séjour récent d’un proche à New-York laisse rêveur quant au devenir de ces belles résolutions : pour la bouffe (“food” , en français) quasiment TOUT est sous plastique ! le citoyen se tape son empilage double-cheeseburger (1.200 calories) sous emballage plastique avec des couverts en plastoc, un gobelet itou, la sauce “barbecue” est dans sa petite boiboîte ronde en plastique, l’incontournable coleslaw qui va z’avec aussi … et quand on a fini son repas – ou qu’on n’en peut plus d’ingurgiter ces daubes – on balance indistinctement le tout à la poubelle. Un autre ? à Singapour, dans les magasins c’est sacs en plastique dans des sacs en plastique dans des… etc… pour bien emballer ses achats. Je vais vous dire : on nous culpabilise, on nous stigmatise, mais en Europe nous sommes très largement plus écolos qu’ailleurs. Mais voilà, on ne nous le dit pas… )

Et puis on nous prie de signaler que la Pride des Banlieues s’est tenue ce houiquinde à Saint-Denis, dans le 9-3. En effet, quoi de plus banlieue que Saint-Denis ? je vous le demande. France-Info a pondu un bel article sur la chose… outre qu’on nous inflige ce Pride qui n’est autre que fierté mais qui a honte de le dire dans notre langue, on nous informe des revendications affichées à cette occasion… Tenez, un micro-trottoir : “Il y a un vrai manque de visibilité pour les queers racisés” , déplore une étudiante de 20 ans. On en déduit trois choses : a) l’étudiante en question est probablement “racisée” (*) ; b) queer est écrit ici au masculin, quand par définition queer désigne une personne qui affiche fièrement son incertitude de genre. C’est le journaleux qui a tranché comme ça, sans doute ; c) les queers ont besoin d’être plus visibles, zut quoi (***). Et alors, la visibilité du / de la queer racisé.e en banlieue, je vous dis pas !

Cet article nous sert également un topo sur la PMA pour “tous.tes” : que les femmes utérophores (dotées d’un utérus) se fassent inséminer, c’est praticable, et acquis légalement depuis 2021, mais voilà, il y aurait problème car ça exclut “les personnes trans, parce que les personnes qui ont la civilité d’homme ne peuvent pas avoir accès à la PMA” . Donc, physiologiquement, ce serait possible ? ça fonctionnerait ?

Tibert

PS – Précision : ne tentez pas de me suivre sur Fesse-Bouc, Tique-toque, Linqueudîne, Thouitteur, UnStagramme et autres réseaux chronophages et futiles : vous perdriez votre temps. C’est chez Tibert-le-chat, et nulle part ailleurs.

(*) Ce terme désigne, nous dit-on, les personnes susceptibles d’être en proie au racisme puisque appartenant à des minorités. Conclusions : les minorités sont forcément opprimées (**) ; le racisme est partout, ambiant, systémique, et comme les Blancs sont pour le moment dominants en nombre, ils sont les racistes, les autres étant les racisés. C’est carré, comme ça, non ?

(**) Les milliardaires (les rentiers pleins aux as, les gagnants de la Super-Cagnotte du Lotos…) étant très-très minoritaires, ils sont donc opprimés.

(***) De toute façon, les gens sont maintenant à arpenter les rues, les yeux rivés sur leur extension palmée. Pour croiser un queer et le voir, il faudrait lever le nez !

Au temps des mini-saucissons

( Les journaux s’interrogent, nous interrogent gravement : faut-il que madame Borne s’en aille ? je vais vous dire, moi : elle est plutôt bonne, Borne ; ce deuxième exemplaire d’une Première Ministre est d’une autre envergure, d’un autre calibre que la piètre surprise offerte en son temps par Mitterand. Elle dit des bêtises, certes – la dernière, vieille ficelle fatiguée, ragot rassis, à propos du RN qui sentirait encore son Pétain – mais elle a du répondant, elle est solide. Et puis c’est clairement Macronious qui tire les ficelles de son Premier Ministre, cadre, dicte, recadre quand ça ne va pas dans le bon sens : changer l’avant-scène ne servira guère à rafraîchir le tableau. On veut y mettre monsieur Lemaire ? bof. Pas mieux. )

Et puis Le Fig’ragots nous apprend, c’est un scoop (*) , que le jus de tomate est la vedette des boissons gratuites en avion. Pourquoi ? je vais vous dire, moi : l’avion est à peu près le seul endroit de la Planète où l’on peut trouver cette épaisse boisson rouge sombre ; les jus d’orange, sodas, bière, coco-calo… on connaît ! alors, par curiosité, pour voir, tout le monde réclame ce truc, avec ou sans sel de céleri, une spatule pour touiller, c’est plus rigolo, ça passe un moment. Les tomates sont-elles “bio” , ça en revanche ce n’est pas dit dans la chanson ; si ça se trouve c’est de l’industriel-hydroponique-sous-serre-phytosanitaire plein pot, mais il faut savoir vivre dangereusement.

Le même canard ne nous entretient pas, en revanche, du repas éventuellement servi dans ces mêmes avions : c’est actuellement et systématiquement “poulet (**) ou pasta” en classe éco. Il fut un temps – séquence à la Georges Perec – où sur Air-Inter on avait droit à l’apéro, avec, déjà, bière etc… ou jus de tomate ! et puis des chips, des bricoles à grignoter, dont, tenez-vous bien, des mini-saucissons ! authentique ! De nos jours, aucune compagnie ne se risque à proposer ça : en fait, c’est du porc. Du porc ? ciel ! et de m’interroger sur cet ostracisme anti-porcin ; si vous avez une explication…

Tibert

(*) Mot anglais signifiant “nouvelle de première bourre” ; à ce propos je me demande pourquoi on parle de “gigafactory” dès qu’il s’agit de produire des batteries en grandes quantités ? méga-usine ne le ferait-il pas ? en français ? avec du lithium chilien, des composants chinois, etc. Giga… fait 11 lettres, méga… en fait 10. Et toc, on est plus court, nananè-reu ! et Douvrin est encore en France.

(**) Ou du poisson, c’est presque pareil. Mais jamais de sauté de porc.