Freud sur roue arrière

Une fois n’est pas coutume, deux billets, ce jour, deux ! Là, je m’attriste à lire sur le Fig’ragots le récit d’une bavure non-policière : un gars de 19 ans, l’avenir devant lui, a trouvé en fait devant lui un poteau, et la mort, nonobstant le port d’un casque, en voulant épater un pote avec une « roue arrière » sur une grosse moto. Lever un vélo, une mob’ – jamais sur la roue avant, vous avez remarqué ? – c’est faisable ; une Yalasuzi 750 de 100 chevaux c’est autre chose… bref, De Profundis, à vouloir faire le cacou, comme on dit à Marseille, ça échoue parfois. Le manque de permis moto, le manque d’assurance, c’est en prime, c’est la cerise sur le gâteau.

Mais vous avez remarqué ? ce sont les mecs qui font, massivement, de la roue arrière, du rodéo. L’engin, bien droit vers le ciel, c’est masculin, c’est une évidence freudienne. Le message, limpide, c’est Regardez comme j’en ai une grosse bien dressée. Puisqu’on a de moins en moins d’heures de maths dans les lycées, que ne dispense-t-on des cours de psychanalyse ? à défaut de goûter aux joies des fonctions holomorphes sur C, on apprendrait à décoder, à lire ses pulsions, les questionner… voire à devenir des hommes. Ce qui est tout sauf facile, surtout quand la Parque numéro Trois, Morta-Atropos, coupe la ficelle prématurément.

Tibert

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