Cen sans sens, mais à l’avance

( La Prévention Routière s’alarme, et madame la Présidente de la Ligue Contre la Violence Routière, que le Covid a semble-t-il épargnée (la Présidente, pas la Ligue)  reprend son antienne, son refrain d’avant le confinement : ça va trop vite ! accidentogène ! Il faut dire que le confinement comblait ses voeux : pas de circulation ? pas de morts … sur les routes ! car à l’hôpital, à la maison et dans les maisons de retraite, là en revanche, ça douillait. Bigrement plus, même, car 28.000 morts en deux mois et demi, même du temps d’avant Chichi la route n’y arrivait pas : à peine la moitié en un an, à la pire époque.  Mais il faut bien mourir de quelque chose… )

A cette occasion, j’ai pu lire que, ce houiquinde, moult automobilistes avaient franchi sans vergogne la limite des 100 km en vol plané. Les inconscients ! et le Covid, hein ? ils ne pouvaient pas attendre deux jours de plus ? certains, finauds, avaient même, au cas où, contrôles de police, va savoir… « préparé des excuses à l’avance« . Essayez donc de préparer un truc sans que ce soit à l’avance, et vous me direz comment vous faites.

Tibert

PS – Le titre ? ah oui, le titre… j’avais en tête la locution « sens dessus dessous« , que d’aucuns écrivent à tort « sans… », ce qui n’est pas sans sens également, mais inapproprié. Littré en tenait pour « cen », contraction de « ce en », pour dire que ce qui est normalement dessus est dessous… sujet captivant, n’est-il pas ? et puis, bof, j’ai pensé à autre chose, et suis parti ailleurs. Que voulez-vous, nobody’s perfect !

7 thoughts on “Cen sans sens, mais à l’avance”

  1. … Z’êtes « parti ailleurs », Tibuche ??? J’espère que vous avez tout de même spruculeusement respecté la limite finementcon(e) des 100km à vol d’oiseau, heeeiiiiiinnnn ! ( Et le virus, au fait ? On lui a esspliqué qu’y devait pas dépasser les 100km non plus, au virus ??? Entre nous et la Gare d’Austerlitz, à son échelle à lui – qui tient plus du nanomètre que de la Tour Eiffel -, 100.000m c’est autant compter en années-lumières pour nous.)
    Sale bête !
    En pendant ce temps-là la vie – ou plutôt la mort… – continue : à jourd’hui, c’est Madame Maddy Mesplé qu’a s’a fait la valise. Pour rejoindre son copain Gabriel (de Marseille), qu’était parti un peu en avance pour lui chauffer la place là-haut ? Qui sait ? Pis au rayon « 100% pur génie », y’a aussi Christo qui vient de faire défection. Christo ? Mais oui : çui qu’avait emballé le Pont Neuf et le Reichtag avec, pour faire bonne mesure : pas de jaloux ! Et qui voulait prochainement empaqueter l’Arc de Triomphe itou. Ben c’est raté ! Et comme on avait déjà acheté plusieurs kilomètres de Scellofrais® pour ce faire, ben on y aura droit tout de même. Mais plus tard.
    De toute façon moi ses trucs, ça m’avait jamais emballé… Et si vous vous demandez quoi qu’on fait avec nos sous, voilà la réponse de Djack-ze-pink-shirt., ex grand-patron de la franzosische Kulturr. M’enfin le génie, c’est comme les colonnes de Buren : souvent c’est pas beau ; c’est casse-gueule, mais ça se discute pas. Pis au moins, c’est pas pire qu’un parking saturé de guimbardes plus ou moins polluantes au beau miïeu du Palais Royal !
    On sait pas la chance qu’on a d’avoir des Jack Lang pour nous montrer où qu’elle niche, la vraie civilisation ; les Égyptiens, leurs Zéroglyphes, leurs Sphynx et leurs Pyramides peuvent bien aller se rhabiller ! Nous, on a Buren et Christo*…
    Bon, Ze Juju et moi on va sécher nos larmes dehors pendant qu’y fait beau. Pas de chagrin, non-non-non : de rhume des foins !
    Bizàtout’l’monde !

    T.O.
    (*) Comme disait le regretté Bedos (Tiens, encore un qu’est parti ? Les temps sont durs pour la culture…) : « T’as vu Monte-Christo ? – Non, j’ai vu monter personne. »
    Caisse on se sent orphelin, des fois…

    1. Ah ah… « De toute façon moi ses trucs, ça m’avait jamais emballé…« . Excellent. Je dirais même plus : je n’aime pas ces maquillages, ces couches supplémentaires, ces caviardages. Le Pont-Neuf (« le Pont-neuf fait soixante pieds« , contrepet de ma jeunesse…) a son chic là où il est comme il est, et basta. Quant à Djack-la-chemise-rose, qu’il s’extasie donc sur les tags qui ornent fugacement les portes cochères de la Place des Vosges, il aime ça !

  2. … Et tiens, toujours à propos d’avance, en 2004 – soit il y a qqs 15 ans ! – un médecin-neurologue italien, Guglielmo Brayda, écrit un roman de + ou – science-fiction*, intitulé « Pandemia » et sensé se passer en 1919, lors de la l’épidémie de « Grippe Espagnole ». Résumé (traduction en « notes » ci-dessous) :
    « Nel 1919 Julian Adler, un militare al fronte durante l’epidemia Spagnola, viene ricoverato nell’Ospedale Psichiatrico di Trieste a causa di gravi problemi paranoidei. Questo disturbo schizofrenico lo porta a immaginare un futuro lontano in cui si scatenerà una nuova, tremenda epidemia. » (…) « Durante queste visioni Adler, un personaggio che sembra uscito dal teatro di Samuel Beckett, si immagina chiuso vivo dentro uno dei sacchi che contengono i morti causati da un virus che sta sconvolgendo il mondo nel… 2019. ( !) » **
    Pour nos amis comme moi italophones (merci la Fac de lettres de Strasbourg !), vous pouvez trouver l’E-book au lien-mail ci-dessous en fin de §. Je ne sache pas qu’il existât une version en français au jour d’aujourd’hui ***. C’est assez troublant et je ne vous en recommande pas la lecture le soir, après un repas un peu… chargé.

    https://www.lintellettualedissidente.it/negozio/gog-edizioni/pamphlet/pandemia/

    Dans le même genre « prophétique », ça m’a rappelé « Futilities » (un roman, de fiction lui aussi…) primitivement écrit par Morgan Robertson en 1898 – soit quelques 14 ans avant le drame du Titanic !! –, puis révisé et republié en 1912 (sous le titre « Le Naufrage du Titan ») pour les raisons qu’on imagine. Le bouquin raconte le naufrage d’un énorme navire de croisière – le plus gros du monde ! – baptisé « Titan » ; lequel sombre en plein Atlantique-Nord en faisant des centaines de victimes… après avoir heurté un iceberg !
    Bon, dans un cas comme dans l’autre, les « beaux esprits » parleront bien entendu de « coïncidence »… N’empêche, il y a tout de même des coïncidences dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles sont troublantes !
    @ + !
    T.O.

    (*) Ouais, mais combien de fois la réalité dépasse-t-elle la fiction ?

    (**) « En1919, Julien Adler, un militaire au front pendant l’épidémie de grippe espagnole, est soigné à l’Hôpital Psychiatrique de Trieste pour de graves problèmes de paranoïa. Ces troubles schizophréniques le poussent à imaginer un futur lointain dans lequel se produit une épidémie nouvelle et terrifiante… » (…) « Pendant ses visions, Adler, un personnage qui semble tout droit sorti du théâtre de Samuel Beckett, s’imagine enfermé vivant dans l’un des sacs qui contiennent les victimes d’un virus qui a bouleversé le monde en… 2019 ! »

    (***) … mais je peux vous la concocter… si vous payez bien.

    1. (juste sur « intitulé « Pandemia » et sensé se passer en 1919… » : censé, me semble-t-il ? )
      Mais sur les prophéties, outre les « pros » comme Isaïe, Jérémie etc… il y a effectivement des ouvrages qui ont bien fonctionné, Jules Verne y compris. Et puis des tas d’autres qui ont merdé copieusement dans leurs visions… et dont on se garde bien de parler ! C’est en somme, à l’envers, le coup des trains qui laissent indifférent s’ils arrivent à l’heure, et suscitent des tas de commentaires s’ils sont à la bourre. Le coup du « c’était écrit », je suis très très sceptique.

  3. Ouais, bien sûr… Mais c’est comme pour les gagnants au loto : ce ne sont pas la majorité, mais pourtant, ils existent bien ! Pour l’alternative entre « sensé » et « censé », j’ai hésité, j’avoue. Bon, mon choix n’était peut-être pas le bon, but « Nobody’s perfect », comme dirait qqu’un que je connais.
    Revenons à nos prophètes : paraît que je suis « medium ». C’est mon ex. – spécialiste de la question – qui me l’a plusieurs fois répété. Et elle s’y connaissait !
    Un jour qu’après le taf j’accompagnais un collègue de bureau récupérer sa deudeuche (vert-pomme !) en révision chez Citron/Colmar, j’ai eu un flash, comme ça : il devait partir le lendemain à l’aube au siège de la GMF à Cambrai avec notre chef d’agence, dans la BeuhMeuhWeuh 600 de celui-ci. Au moment où, fermant la portière de ma Pigeot, il me tendait la main, j’ai vu très clairement la BMW faire une glissade magistrale sur le toit en bordure de l’autoroute. C’était tellement net que je n’ai pas pu m’empêcher de le mettre en garde : « Surtout Ducap, mettez bien votre ceinture demain matin ; vous allez avoir un accident… »
    Le lendemain, en me pointant au boulot à 9h, je le trouve dans notre bureau commun…
    – Ben quoi ? Vous deviez pas être à Cambrai aujourd’hui ?
    J’avais complètement oublié ma « prédiction »…
    Il a haussé les épaules : – Comme si vous ne le saviez pas !
    – Je ne savais pas quoi ?
    – Ben on a eu un accident cette nuit ! la bagnole s’est retournée sur une plaque de verglas et a fait plus de 100m sur le toit… j’ai dû sortir en rampant par la lunette arrière : heureusement que j’avais mis ma ceinture… – puis, après un silence – … Vous êtes le diable !
    Ça m’a fait une drôle de réputation dans l’agence. Las : ça ne marche ni pour le loto, ni pour le tiercé ! Et si ce n’est pas le seul cas que j’ai vécu, c’est tout de même l’un des plus troublants ! Un autre concerne un jeune que j’ai croisé un samedi après-midi à la fête des Moissons à Obernai. On se connaissait à peine ; on s’est serré la main et j’ai senti une poigne glacée : – Salut ! Moi, c’est Constant…
    Comme je m’étonnais intérieurement de ce contact glacial – c’était un superbe champion de natation de 17 ans, en parfaite santé ! -, ma petite voix intime m’a dit : « Demain, il ne sera plus là. Il est déjà mort… »
    Dans la nuit suivante, alors qu’il rentrait d’un bal avec des copains, leur voiture s’est écrasée sur un arbre… On l’a retrouvé la tête éclatée à plus de 30m de l’épave, au milieu des vignes. Je ne l’ai appris que des mois et des mois après : entre-temps, j’étais parti bosser aux Philippines. Mais les dates correspondaient tout à fait…
    Alors, on y croit ou on n’y croit pas, mais pour moi la question ne se pose même plus. But why & how ?? That is the question…
    Allez : que ça ne vous empêche pas de dormir tout de même !
    T.O.

    1. Voilà : deux superbes « prédictions » induites par 1) le verglas et la grosse bagnole ; 2) la main froide. Sans oublier (mais si, justement, on les oublie, ça arrange) la multitude de fausses prémonitions, intuitions, supputations du futur qui ne se vérifient pas les jours suivants. Et le LOTO, alors, il ne fonctionne pas, lui ? mon oeil ! en fait vous vous les gardez pour vous, les 6 prochains nombres à sortir : à partager c’est moins juteux. Allez, juste une fois…?

  4. … C’qu’y’a de bien avec les positivistes, c’est qu’ils retombent toujours sur leurs pattes !
    Allez, une dernière et je laisse tomber. Au début des années 30 ; avant que lui, français, ne quitte Berlin (en 33) pour des raisons faciles à imaginer, mon père – qui s’y baladait avec des amis allemands – a croisé une bohémienne sur le Kurfürstendam… Elle a absolument tenu à lui lire l’avenir dans les lignes de la main, contre un « groschen », bien entendu ! Et parmi des choses diverses et variées – comme les voyages perpétuels, ce en quoi a effectivement consisté l’essentiel de sa carrière par la suite – elle lui a prédit « qu’il mourrait près d’une étendue d’eau »… Ça avait frappé mon père, qui en a plusieurs fois fait la remarque. Et finalement, il est mort à Blagnac dans sa chambre.
    Lorsque je suis allé lui rendre une visite d’adieu avant ses funérailles, de la fenêtre à côté de son lit de mort on voyait parfaitement briller la Garonne, à une dizaine de mètres en contrebas de la maison. Mais comme ce n’était pas une « étendue » à proprement parler mais bien plutôt un fleuve, il n’avait jamais fait le rapprochement.
    Pensez-en ce que vous voulez… moi, je ne me prononce pas.
    (à propos de Ducap et de son accident de BMW, au moment où j’ai vu la bagnole sur le toit, il faisait encore frais et doux – donc pas de verglas en vue – ; la température a dégringolé dans la nuit, comme ça arrive souvent dans les régions à climat « continental », ce qui est le cas de l’Alsace…
    Au fait : vous savez que depuis bientôt plus de vingt-cinq ans, la France ne jouit (!) plus d’un climat « tempéré » comme on nous le ressassait à l’école primaire, mais bien plutôt d’un climat semi-tropical, avec saison sèche, saison des pluies et T° à l’avenant ? Causez-en donc à votre grenouille habituelle…
    @ + !
    T.O.

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