Deux France, un Slip

Vous avez lu, peut-être, l’édito du Monde qui fait suite à l’allocution de Macronious du 31 décembre dernier : c’est en lecture libre, et ça m’a laissé pantois. En gros, je vous le fais simple, ce serait l’affrontement de deux France, celle de Macron face à celle de la CGT-Martinez. On pourra méditer sur la représentativité et l’universalité du modèle économico-social porté par le chef syndicaliste à la moustache Groucho Marx (sic), celui des salariés haut de gamme « emploi à vie + avantages catégoriels + nivellement par le haut (*) »… modèle étatique qui date des années PCF. C’est bien d’honneur qui est fait là à un syndicat qui ne représente guère plus que des régimes spéciaux – au fort pouvoir de nuisance, certes.

Et puis j’ai constaté qu’en revanche, il n’y a qu’un seul Slip Français ! mais ce Slip-Cocorico a du souci, car trois de ses employés, au cours d’une soirée privée, se sont connement marrés à se grimer en Noirs, avec facéties, pitreries… le tout enregistré pour amuser les amis. Grave erreur ! c’était privé mais ça s’est su hors le cercle des copains et de la famille, et le Politiquement Correct veillait : délit de blackface ! (**) L’entreprise du Slip-Tricolore, mise en cause bien que totalement en dehors de cette soirée festive, a cru devoir s’indigner publiquement et vertueusement. Le Slip-Franchouillard, sachons-le, veille à la bonne tenue morale de ses salariés, y compris hors les murs de l’usine.  On touche le fond, là…

Tibert

(*) Nivellement Par Le Haut / Par Le Bas : débat stupide, voyons ça avec une métaphore de travaux publics. Vous avez un terrain bosselé, et vous souhaitez le niveler, mais sans apport externe de terre (je traduis : améliorer globalement le sort des travailleurs sans disposer, hélas, d’une pompe à fric miraculeuse). Il s’agit donc de boucher les trous (améliorer le sort des plus défavorisés), et pour ce faire, vous devrez raboter les bosses ! (rogner sur les avantages des mieux lotis), car avec quoi d’autre peut-on boucher les trous ?

(**) En revanche, un clown blanc « face de plâtre », dont on raille le ridicule et la niaiserie, ne soulève aucune polémique.

3 thoughts on “Deux France, un Slip”

  1. « … On touche le fond, là… »
    Malheureux Tibuche ! Z’êtes resté bien jeune, décidément !!! Permettez à un grand ancien de rectifier vos assertions dépourvues de fondement : en matière de stupidité, explorés ou non les abîmes demeurent insondables. Tout comme « Stultorum numerus infinitus est » ! (j’l’ai pas d’jà dite, celle –la ? J’vas vous la mettre en néerlandais,* ça changera : « « Het aantal dwazen is oneindig ». Mais c’est juss’ pour faire joli.)
    Bref : en vous muant en scaphandrier des grandes profondeurs de l’inanité humaine, vous ne risquez pas de toucher le fond avant longtemps ; d’autres que vous s’y sont perdus « qui partirent joyeux pour des courses lointaines… »**
    Enfin, vous m’apprenez une chose : outre le calendos, la baguette de pain, le kil de rouge, le béret basque et les charentaises, on aurait AUSSI le slip français ??? Je vogue d’émerveillement en émerveillement, pour rester dans la métaphore maritime. Mais désolé, moi qui suis à moitié allemand, je ne porte que des calbutt’s (en soie sauvage. Non, je rigole : je ne voudrai surtout pas voir s’ouvrir à mon encontre un « hashtag » « Sauvez les vers-à-soie bios ! », sait-on jamais ? C’est du pur coton. Et même pas bio ! À propos, vous savez à quoi on reconnaît un « vrai » produit « bio », au fait ? Question que je me posais en pilotant distraitement mon caddy avant-hier dans les allées du SUPÉRU voisin *** ? Ben au prix, ma pauv’ dame : c’est toujours minima 30% plus cher que le reste…)
    Bon. Et y’a encore un domaine où la bêtise s’ébroue en toute liberté : le sesque adolescent. Pauvre Gaby Matzneff, qu’a eu l’inconscience de dévoiler son affection particulière pour la chair fraîche ! Allez, oust : en enfer ! Même à 83 balais ; un âge où l’on peut penser que malgré toute ingestion forcenée de petites pilules bleues, « … Il n’y a plus d’abonné au n° que vous avez demandé… »
    Par contre, chose curieuse, sa dernière délatrice en date s’avère être éditrice. Malencontreux hasard, bien entendu ! Si son torchon dépasse en nombre de ventes le Renaudot de Gaby, ce sera pour ses qualités littéraires tout à fait remarquables, bien entendu ! Et honni soit qui mal y pense. Notez que je n’approuve pas pour autant les incartades matzneffiennes à la « morale », cela va de soie (Avec un « e » de trop. Zut ! « Retour de flammes », comme on dit à Sidney ?) ; d’autant plus de la part d’un diacre orthodoxe. Mais s’il y a bien une chose qui me dégoûte, ce sont les curées des hyènes bien-pensantes sur les bêtes à terre ; d’autant plus lorsque le zèle des hyènes en question se nourrit du fait qu’elles ne se sentent pas tout à fait vêtues de probité limpide et de lin blanc… (Putain, l’image !!!)
    ‘Oulez qu’j’ous dise : ce monde me débecte de plus en plus. Notamment quand je vois sur le Net « Romy » (non pas Schneider, mais « Romane », elle) publier son « agenda » perso, approcher des 80 millions de visiteurs sur son Tweet et vendre ses mémoires (elle doit avoir à peine dans les 19 berges…) par paquets de 10.000.
    Alors, on a touché le fond ?
    Hélas, je crains bien que non…
    T.O.

    (*) … puisqu’y paraît qu’on peut plus dire « hollandais » : la civilisation avance à grands pas.
    (**) Merci, M’sieur Hugo !
    (***) Ben oui, il m’arrive de faire des infidélités au « CARROUF » indigène ; surtout quand des trucs y sont en rupture de stock depuis des mois. Y’a des moments où les rayons dévastés me rappellent les « Beriozkas » à la grande époque de la regrettée Uvion Sonyéthique.
    Et pis, le gazouèle y est nettement meilleur marché qu’ici. Des trucs qui comptent, l‘air de rien !

    1. Oui, quand j’écris qu’on a touché le fond… c’est juste un palier. Les plongeurs savent ça. Les réseaux sociaux veillent et décrètent la morale : c’est le pilori moderne. Instagramme, Touïtteur et FesseBouc comme arbitres des bonnes manières. Une seule solution : s’en tenir fort éloignés.
      Mais juste une remarque, vous écrivez « pas tout à fait vêtues de probité limpide et de lin blanc… (Putain, l’image !!!)« . Eh oui, putain la citation !! Booz endormi s’est retourné dans son plumard, car la probité – rendons à Hugo ce qui est à Hugo – serait candide, et non limpide. Je n’irai pas jusqu’à prétendre que vous affaiblissez ainsi le superbe zeugma voulu par Victor H., mais bon, si on se met à tolérer un mot pour un autre, où on va, là ?

  2. Mmmmooouiii… toutes mes escuzes, mais c’était l’heure de la graille et j’avais encore pas baffré. Hypoglycémie..?
    Et encore pardon au « Grand échalas vert » (selon Henri de Rochefort et sa « Lanterne »…) : je l’f’rai pus !
    T.O.

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