Potentiellement Easy

Juste un petit mot sur notre langue et le langage : je lis à propos d’un modèle de trottinette électrique qui doit être rappelé par son constructeur (chinois, what else ?) pour cause de vice de fabrication – modèle non distribué en France mais ailleurs en Europe : « Les clients [français, NDLR] frontaliers de ces pays pourraient donc être potentiellement concernés s’ils y ont acquis leur exemplaire…« . Ils pourraient, c’est une possibilité ; potentiellement, c’en est une deuxième. Bref ils sont bigrement susceptibles d’être concernés ! Le pléonasme fait ici dans l’enflure : potentiellement, mazette ! ça peut potentiellement rendre la mise en garde vachement plus sérieuse, et manifestement le journaleux  en a sous le pied !

Et puis l’Ile de France, jamais à court d’anglicismes inutiles et de soumission au Rosbif, va mettre en place la carte RATP sans abonnement, en plastique, avec puce intégrée, pour usage et rechargement sans contact (deux euros le support nu, pas donné ! non nominatif mais obligatoirement un par personne) : « Navigo easy » est son doux nom. Navigo ? pourquoi pô, puisqu’en latin « Paname flotte sans couler », mais Easy ? pourquoi céder à la facilité anglo-saxonne ? Simplet, Fastoche, Simplo, Facilo, et en allemand Leicht, en espagnol Facil, en serbo-croate je ne sais pas… enfin, pourquoi encore de l’anglais ? c’est le métro de Birmingham ?

Et puis on remplace du bon vieux carton biodégradable par du plastique ! Mais bon… (soupir…) reste à espérer qu’enfin la RATP parisienne renonce au système inique et scandaleux qui interdit au client occasionnel de prendre le métro ET le bus ET le tramway – pendant un certain temps, disons une heure, laps de temps communément alloué un peu partout sur la Planète. Ce règlement antédiluvien est débile et incompréhensible : c’est la même boîte, oui ou zut ?

Tibert

6 thoughts on “Potentiellement Easy”

  1. Bon, si on commence à causer incorrections en français… autant dédier tout de suit le blog rien qu’à ça ! Hier soir je voyais sur la 5 un très beau docu sur les cathédrales – et notamment sur Notre Dame de Paris, encore coiffée de sa flèche. – Eh bien, on pourrait attendre d’un conservateur de musée ou de trésor national qu’il possédât un vocabulaire tout de même un peu fourni, mais… si je n’ai pas entendu au moins vingt fois de suite « … En fait…euuhhh ». À se demander si l’irruption – dramatique, ô combien !!! – de la « réalité virtuelle » dans notre existence ne contraint pas chacun à revenir en permanence à la réalité tout court, autrement dit, le « fait en soi ». Beau sujet de dissert’ de philo comme les affectionne notre cher Tibuche.
    Autre chose, de beaucoup plus sérieux : … Vous vous cassez la margoulette parce que vous avez voulu gratter quelques sous sur l’achat de votre trottinette chinoise au lieu d’acheter français ? Bien fait pour votre gueule ! Jadis, tout le Viet-Nam roulait PIGEOT (à pédales*) ou MOTOBECANE (Alias Mobylette…) à moteur. Une bonne moitié de l’Afrique roule d’ailleurs encore toujours sur des « Mobymatic » collectors couleur chaudron des sixties qui s’échangent plus cher là-bas qu’une seconde épouse d’occasion.**
    Alors ?
    Et pis j’vas vous dire ! Par chez nous, dans le Gers profond, les trottinettes, on s’en tape que vous croiriez jamais vu que la plupart des rues sont à 45° de pente, comme… le Père Nod. Faudrait des trottinettes à crampons. Ou à crémaillère, comme les trains suisses. Ou encore, des trottinettes volantes ! Mais ça nous enlèverait :
    « … le plaisir enfantin
    De voir nos héritiers marrons marcher dans le crottin… »** (plus vraisemblablement ici la bouse… ou plutôt la fiente !) : le porte-bonheur se perd.
    Tiens, à propos de bouse ; quand je suis arrivé ici il y a bientôt vingt ans (!!), il y avait encore deux superbes troupeaux de Blondes de Gascogne qu’on pouvait voir brouter paisiblement au long des routes (à 90 à l’heure… Les autos, pas les vaches !).
    Aujourd’hui, nib de nib. Pourtant, toutes les semaines Carrouf nous annonce triomphalement par voie d’affichage-sur-parkinge que la bestiole qu’on va bouffer présentement provient de chez Mr X ou Y, éleveur à juss’ quelques encablures à côté. Et cependant, plus une vache dans les prés… Alors, où’k’c’est-y qu’ils les élèvent leurs bestiaux ? Dans le tirwâr de leur table de nuit ? Et vous savez les plus à plaindre dans tout ça ? Ben c’est les hirondelles : plus le moindre petit morceau de mouche ou de vermisseau à picorer entre les cornes ou sur ces croupes plantureuses (en se garant des coups de queue, tout de même !). Donc, exit hirondelles-zet-hirondeaux : le porte-bonheur se perd (bis) au profit des pies ; des sales dépravées qui bouffent les oisillons des autres, pullulent comme des rats et jacassent sans arrêt, pire que BFM-TV. En plus chiant question ritournelle-à-répétition, je ne connais que les tourterelles en période d’amour (et là, on est en plein dedans !!!)
    Oulez-qu’jous-dise ? La vie est de plus en plus moche. Si.
    T.O.

    (*) On oublie trop souvent le rôle des bécanes « Peugeot » aux mains du Viet-Min’, qui les utilisait comme moyen de transport dans les souterrains au nez et à la barbe des Yankees, avec parfois jusqu’à 500 kilos de marchandises diverses accrochées au cadre !
    (**) Tiens, à propos de seconde épouse : on rapatrie chez nous un djihadiste avec ses neuf gosses (!) et ses DEUX épouses ? Bonne nouvelle pour Popaul-en-Ploie : de nouveaux chômeurs à se mettre sous la dent dans moins d’une décennie ! On va pas être en manque, voilà qui est rassurant. Et pis dîtes-moi (discrètement) entre nous et la gare Matabiau, la bigamie, c’est pas interdit en France ? Alors, non seulement ils reviennent profiter d’un système social qu’en peut plus après nous avoir pissé dessus de haut avec mépris, mais en plus, la loi, ils s’en tapent au profit des lascivetés machistes d’un chamelier analphabète du VIIème siècle ? Y’a des coups, on comprendrait (regretterait ?) les Croisades, trouvez pas ?
    (***) … Et où-ç-que t’es Tonton Georges, maintenant qu’on aurait bien besoin de toi ???

    1. Info : panne d’internet chez moi (re-re-re-belote, etc, merci Orange), donc solution de secours… pas le temps de gloser. je fais court… et vous recommmande, tout-d’même, de faire de même. Vos commentaires sont nettement plus longs que mes poèmes en prose, je vais finir par être jaloux.
      Et, oui, je pense qu’écrire des billets sur le français n’est pas vain, et il y a de quoi faire !!!

  2. … 0uais, ben c’est pas d’ma faute si vous m’inspirâtes (des Caraïbes) : pass’ que moizaussi j’ai eu une panne de net de 48h et là, conséquemment z’avez eu matière à double com ! Caisse j’ai été frustré ! Comme quoi, on se fait bouffer par ces saloperies de bécanes sans même s’en rendre compte. Mais je voyais tout à l’heure le spectacle du métro de Pékin : ben nous, c’est RIEN à côté ! Rien que dans le champ de la photo (soit trois mètres carrés de wagon, en gros) y’avait pas moins de 12 (ouais, DOUZE.) péquins – ça s’écrit pas pareil – rangés comme des asperges en bwâte et scotchés à leur I-phone. Et encore : chuis pas sûr que, dans les lointains…
    « Ç’affolant !! » comme disait l’un de mes oncles, qu’en était une.
    @ Pluche !

    1. Le péquin, ou le pékin – sans majuscule ni sinologie – puisque l’un et l’autre s’écrit, ou s’écrivent. Un péquin ? tout ce qui n’est pas militaire. Dérivé de pequeño, petit (pitinnus en latin). Voisin de péquenaud, le péquin rural… elle est pas belle, notre langue ? et on nous sort le Navigo-Easy ! lamentable. Au fait, internet fonctionne, ce matin. Un internet clignotant, en quelque sorte.

  3. … Et pis juss’un mot pour chlore (Javel dire à ma mère…) le sujet : un commentaire dix fois plus long que le sujet, ça s’appelle une exégèse. Vous devriez être fier comme Bar-Tabac de susciter des exégètes, et au lieu de ça, des reproches !!!
    Ingrat.
    T.O.

    1. Merci pour l’exégèse, donc ? voire… outre que tartiner sur la tartine, c’est souvent inutile, sinon lourd (« tu veux du beurre avec ton lard à l’huile ?« ), on peut rappeler qu’une exégèse, c’est une « Interprétation philologique et doctrinale d’un texte dont le sens, la portée sont obscurs« . Donc la brosse à reluire, hein… à d’autres !

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