William S. à la poubelle

Je lis ça… une pièce d’Eschyle, qui n’est pas toute jeune – environ 2.500 ans avant chez nous -, Les suppliantes, ne sera pas jouée ; ça n’aura donc pas lieu, à Paris, évidemment (*). Le metteur en scène avait eu la sale idée, lors d’une précédente représentation, de grimer certains de ses acteurs en noir ! c’est paraît-il raciste, ce serait du ou de la (genre indéterminé) « blackface » (c’est surtout de l’anglais ! disons que chez nous ce serait de la « tête noire » **), clament les militants du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires. Donc, il semblerait que les têtes noires, c’est une locution raciste… Les comédiens, conciliants, disent que ce coup-ci ils joueront sans grimage, avec des masques : ce n’est pas assez anticolonialiste, il y aura des masques noirs ! donc on ne jouera pas la pièce… Eschyle, ce sale colonialiste. Il vous reste la possibilité de lire cette oeuvre antique et classique, avant que l’éditeur la retire prudemment de son catalogue, vu qu’elle a été entachée de blackface. Les autodafés et farenheit 451 ne sont pas loin.

Jadis, Shakeaspeare – c’est nettement plus récent, mais pas trop – avait eu, lui aussi, le culot, l’impudence de mettre en scène un blackface : Othello… boycottons Shakeaspeare, ce sale raciste, qui n’avait même pas l’excuse que c’était pas lui, mais le metteur en scène. A la poubelle, donc, William !

Tibert

(*) Essayez donc de jouer Les suppliantes à Bouzenvoir-Sur-Orge, tiens. La Culture, c’est toujours aux mêmes qu’elle vient. C’est pas juste !

(**) Et non gueule noire, qui est une AOC déposée par les mineurs de charbon – en attendant que d’aucuns s’avisent que ça a des connotations racistes.

PS – Une histoire triste : des malfrats déverrouillaient des pompes à essence la nuit dans les coins peinards et sombres, et se servaient abondamment pour eux, leurs copains et clients sans factures. Pour déverrouiller lesdites pompes, il faut un boîtier de télécommande (on en vend des faux sur la Toile) et entrer un code à 4 chiffres… pas boucoup, quatre chiffres, pour protéger des dizaines de mètres-cubes de ce précieux liquide qu’est le carburant. Surtout quand par défaut c’est livré avec le code 0000, et… que personne ne se donne la peine de le changer !

4 thoughts on “William S. à la poubelle”

  1. … Ahlàlà, cette fâcheuse habitude que vous avez de tout pousser au noir, Tibuche ! Et puis, moi qu’ai vécu ma jeunesse pas loin des crassiers du Pas-de-Calais, je vous signale qu’il y avait, à l’époque, une alternative aux « Gueules Noires » : la Houille Blanche.
    Ceci posé, le monde s’enfonce dans l’imbécillité plus profonde de jour en jour. En Indonésie, les seins nus de statues de sirènes en place depuis des lustres ont été habillés de superbes bustiers dorés… Pendant que dans la région de Nice, un papa de 32 ans utilisait son portable, fixé à la poussette de son gamin, pour filmer les dessous des belles oiseuses. Total, prison avec sursis et obligation de suivi merdical…* Et le gosse ??? hein? hein ?? hein ??? il a pas écopé pour « complicité active », le gosse ?
    « Le vingt-et-unième siècle sera crétinissime ou ne sera pas ». Ok, c’est pas de lui, mais Malraux aurait pu très bien le dire. Et avec juste raison ! Et pour en revenir à Nice, je suggère que les « Trois Grasses »** plantées tendrement enlacées au beau milieu d’un des bassins du Jardin Albert 1er soient revêtues de la burka. C’est vrai quoi ; y’a pas mal de visiteurs de Nice qui sont originaires des pays du golfe : faudrait pas qu’ils soyent choqués, avec le pognon de dingue qu’ils dépensent là-bas…
    T.O.
    (*) Quoi-comme, le traitement ? branlette obligatoire six fois par jour, histoire d’épuiser son Eros ? ou bien surdose de bromure dans son Caca-Lola ?
    (**) Comment, ça s’écrit pas comme ça ??? On voit bien que vous les avez jamais vues, ouais !

    1. Eh oui, la censure brille rarement par sa pertinence, et ça empire à vue d’oeil. Tintin au Congo a faille disparaître, maintenant Shakespeare se voit contester Othello, et ce n’est pas fini : plutôt que de critiquer et mettre en perspective, il est tellement plus simple de faire disparaître ! la burka littéraire, en somme.
      Traitements anti-hormones ? La branlette me paraît nettement plus « bio » que le bromure, et plus ludique ; de plus on ne risque pas le surdosage : le poignet fatigue. Je vote pour.

  2. Vous ne citez pas l’UNEF, monsieur le félin blogueur. Le CRAN, oui – qui ne supporte la couleur noire que portée par ses ouailles, on se demande comment les Portugaises vont devoir teindre leurs châles – mais appelé à la rescousse par l’UNEF, ce pieux suppôt de l’écriture inclusive, de l’antiracisme tous azimuts et surtout le dernier à la mode, fût-il absurde et castrateur, ce syndicat devenu un ex-voto de la Pensée Unique, et truffé de sous-marins des groupuscules gauchistes.

    1. Rien à ajouter… eh oui l’Unef, ce bras armé estudiantin de Feu le PS – bras armé devenu orphelin, « haut le pied » si je puis dire, vu que le PS, pffft, a plus ! du coup il se cherche son utilité, y compris dans des causes douteuses et liberticides.

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