Un bonbon ou une châtaigne

On sait peut-être qu’un individu mal embouché ou au Q.I. bas de plafond – ou les deux – avait, pour la soirée de Halloween – fête américaine assez débile importée hélas chez nous – appelé à une « purge » consistant à cogner massivement sur les policiers. Ce surdoué des idées stupides et / ou malsaines en ligne avait, hélas, rencontré un écho important sur les « réseaux sociaux » – quel euphémisme ! j’appellerais plutôt ça les « tam-tam de merde« . S’étant fait gauler, le jeune pasionario de la baston anti-flics a déclaré pour sa défense que c’était « une blague« . Une blague, bien évidemment… belliqueux et franc du collier en diable, le p’tit gars.

Mais bref… il se trouve aussi qu’un flic en civil et tout seul – quelle imprudence, de nos jours ! – s’est fait tabasser par une dizaine de courageux d’jeunes de la bonne ville de Hyères, dans le 8-3. C’était au matin du jeudi de Halloween… tenez, l’article du Monde sur le sujet. C’est évidemment très grave qu’on s’en prenne ainsi aux gardiens de la paix, terme qui dit bien ce qu’il veut dire. Il est clair que la Police fera son boulot pour coincer les agresseurs, c’est normal , et j’imagine qu’elle en a aussi la motivation. Il est non moins clair que si c’est à la Police d’appréhender les fautifs, c’est à la justice de punir, ça fonctionne comme ça en principe. Faute de quoi, autant pisser dans un violon pour jouer du Gounod. Et là j’ai comme un doute…

Cerise sur la tarte aux pommes, Le Monde conclut son article par ceci : « Bien que les faits se soient produits au moment de la « purge » annoncée sur les réseaux sociaux contre les policiers dans toute la France, rien n’indique à ce stade que ces événements soient liés. » C’était, en somme une broutille, juste un petit tabassage dans un coin d’un flic isolé : rien à voir, donc, avec cette « purge » se voulant de grande ampleur. Nous voilà rassurés.

Tibert

3 thoughts on “Un bonbon ou une châtaigne”

  1. … Y’a des jours où le sentiment de la bêtise ambiante devient tel que le clavier m’en tombe des mains, si j’ose dire…
    Mais tant que tous média confondus on continuera de célébrer – pardon, de glorifier ! – ces contre-valeurs que sont la violence, l’égoïsme, l’argent et le fanatisme (pour ne parler que de ça !), la spirale continuera d’accélérer. Tenez, je ne suis pas un fana de la télé (que je supporte depuis 1952… si-si!!) mais il m’arrive de regarder t’Arte – chaîne culturelle. Du moins voulue comme telle à l’origine… – Or, il ne se passe pas un soir sur deux que le menu d’après les infos et le « 28 minutes » ne soit précédé d’un petit encadré « Attention, ce programme comporte des scènes de violence physiques ou psychologiques et gnagnagna gnagnagna… » Et sur les autres chaînes, c’est de la même eau, mais le plus souvent sans encadré : y’a des soirs, c’est vraiment limite-saturation. Encore ne dis-je rien des jeux vidéos, ces ultra-concentrés de violence où l’on résout tous les problèmes du bout d’un doigt à coup de Kalatch ou pire, de lance-flammes. Comment voulez-vous que des petits cons devant lesquels la famille a le plus souvent déjà démissionné depuis longtemps, qui fréquentent les établissement scolaires quand ils y pensent et qui voient des petits caïds de quartier rouler impunément dans des BMW dernier modèle dont il n’est pas besoin de se demander d’où ils ont tiré le fric, comment voulez-vous donc que ces lamentables-et-fiers-de-l’être aient la moindre notion des limites à poser à la bêtise véhémente dans leur crâne de piaf*? Et là où ça devient réellement dramatique, c’est lorsque qu’un pays tout entier élit à sa tête un connardissime doré sur tranche (Combien il a de faillites à son actif exactement, Onc’ Donald ?) qui réfléchit (!) encore sur le mode des Ouesternes des années 50/60… et veut envoyer 15.000 soldats avec autorisation de tirer en face de caravanes de pauvres gens nu-pieds qui n’auront que leur yeux pour pleurer ? Autre victoire du fric encore, plus ancienne celle-là : le cher Chichi avait trouvé que le service militaire obligatoire et la conscription, ça coûtait trop cher et donc, basta ! Quelle bêtise ! C’était à peu près le seul endroit où les petits marlous de cité HLM pouvaient apprendre à obéir et à vivre en société avec les valeurs sociales positives sur lesquelles tout l’édifice repose ; y’en avait même pas mal pour lesquels, après, l’engagement était la seule alternative à Pôlemploi et qui ne n’en portaient pas plus mal ! Sur un autre plan, la Légion fournit encore aujourd’hui – s’il en était besoin – la preuve qu’on peut maîtriser la dérive, mais pas avec des voeux pieux..!
    Alors assez d’hypocrisie ! Envoyer des flics dans chaque collège « sensible » est une aberration ; un cataplasme sur une jambe de bois uniquement destiné à rassurer le bon peuple et lui faire croire qu’on fait quelque chose ! La seule prévention, c’est d’abord l’éducation ; tout le reste n’est que poudre aux yeux. Mais la poudre aux yeux, au niveau de notre gouvernement de m’as-tu-vus, c’est devenu le ressort ultime. À commencer par notre cher Manu-Manu, grand spécialiste de la question. Et je ne parle pas de la logorrhée qui tient désormais lieu de pensée partout : j’ai découvert il y a deux jours l’expression « itinérance mémorielle » à propos de son exploration des Hauts Lieux de 14/18 (Mon grand-Dab y était, lui. Je me demande ce qu’il aurait pensé de « l’itinérance mémorielle » lui qui, certains matins et plus de trente ans après, retrouvait encore des éclats de schnorkel entre ses draps…) ! Dans le temps, on aurait parlé de « pèlerinage », tout simplement… Mais quoi : il y a comme une connotation religieuse au terme. On ne veut pas encourir l’inconvénient de chatouiller certaines susceptibilités ombrageuses, au risque de vider peu à peu le français de toute sa substance au profit d’un sabir insipide ? Qui c’est qui parlait de « volapuk », déjà ?
    Mais c’est drôle ! à me relire, je n’ose pas me souvenir qu’en 68 je ne fus pas le dernier sur les barricades et que moi aussi, j’ai tapé sur les CRS… mais eux n’étaient pas isolés et avait du répondant, je vous prie de croire : 50 ans après, j’en suis resté encore sourd du côté gauche !
    Vous avez dit : « Gauche » ? tiens ? quel curieux hasard…
    T.O.

    (*) Je suis nettement injurieux pour la gent ailée, là : qu’elle me pardonne… J’ai vu il y a un petit bout de temps un docu sur la Corneille des Philippines : son QI doit excéder largement celui d’une bonne majorité de nos zommes pilotiques, toutes tendances confondues…

    1. Vous l’avez souligné, il n’est point de pèlerin sans Dieu dans l’acception courante, d’où le « parcours de mémoire »… alias l’itinérance mémorielle, la commémoration itinérante, etc. Mais il s’agit bien d’un pèlerinage vrai de vrai, pour la mémoire, le pèlerinage des hauts lieux de 14-18 (hauts-lieux, tels la « cote 204 » près de Chateau-Thierry) et des lieux de boucheries inutiles (Le Chemin des Dames, Nivelle…). Au fait, n’insultez pas le volapük, cet ancêtre de l’esperanto : belles tentatives pour instaurer une langue universelle, mais qui ont merdé, pour dire les choses crûment (le langage musical est universel, lui, et tant mieux ! bosser une partoche de Rachmaninov rédigée en russe, vous imaginez ? ) Comme quoi les musiciens sont moins cons que les linguistes.

  2. « … le langage musical est universel, lui… »
    Mouais. Sauf que cette « universalité » est fort souvent fondée à la base sur l’italien, ne vous déplaise ! Du moins pour les indications techniques propres à l’exécution. Pour le reste, je n’insultais pas le volapuk (avec ou sans tréma, le fameux « Umlaut » allemand) ; je constate simplement qu’un langage est beaucoup plus qu’une spéculation intellectuelle – comme l’Espéranto, le Volapük (avec tréma, cette fois-ci) et/ou d’autres tentatives malheureuses ont voulu l’être – mais c’est avant tout l’expression profonde de l’âme d’un peuple, de son histoire ; de sa culture comme de sa philosophie propre ; toutes choses difficilement saisissables, voire impossibles à mettre en équation… Dieu merci !
    C’est tellement vrai que la ponctuation, par exemple – la « respiration » d’une langue écrite, mais pas seulement – varie considérablement d’un langage à l’autre ; même et surtout lorsque comme en français, elle n’a pas de règles mais de seuls usages. Pour ce qui concerne mon petit côté « puriste » – si-si, j’en ai un ! – les impropriétés de ponctuation me sont souvent aussi pénibles que les fautes de syntaxe. De ce point de vue, la lecture de certaines dépêches ou communiqués de presse devient parfois une véritable épreuve, … et pas que celles de notre AFP nationale, honte sur elle !
    Au demeurant, le français est une langue merveilleuse (et je puis en attester : j’en parle pas moins de six, plus ou moins couramment…) avec une co-mention spéciale pour le russe, la langue la plus « maternelle » que je connaisse ! Il y a comme ça des langues « intellectuelles » (le latin en reste le parangon) et d’autres beaucoup plus « affectives » comme le russe… ou l’alsacien, qui n’est pas une langue mais un dialecte puisqu’il n’a pas de forme écrite à proprement parler !
    Voilà : c’était mon quart d’heure sorbonnard.
    @ + !
    T.O.

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