Nouveau « casting » pour vieux procédés

Les bloqueurs-coinceurs de routes centres commerciaux raffineries etc… ont tous ce point commun, de quelque horizon qu’ils viennent : ils brûlent des palettes – passe encore – et puis des pneus ! des pneus de tracteurs de camions de… bref des qui produisent des fumées bien noires grasses épaisses dégueulasses et polluantes plus-plus-plus. C’est lamentable, nul et stupide, mais c’est comme ça dans ce beau pays.

Et puis on peut gloser sur les effectifs de Gilles-et-John, les mamies retraitées et les employés de bureau non syndiqués qui tout soudainement se mobilisent : c’est neuf et rafraîchissant, ça change des éternels cortèges cégétistes ou sud-raillistes – mais hélas ça chante exactement les mêmes rengaines, « Machin démission« , « ouais-ouais-toussen-sembleuh-toussen-sembleuh« , à croire que les cortèges sont infiltrés…

Mais bon… ils  posent de vraies bonnes questions, les Gilles-et-John : pourquoi que les carburants-aviation ne sont pas taxés, eux ? et comment peut-on prétendre que les voitures électriques ne polluent pas, quand on voit les ravages des mines de lithium etc… en Amérique du Sud ? et puis pourrait-on savoir clairement où va le fric ? comment et dans quelles proportions, quels montants, ces foisonnantes et ruineuses taxes supposées « vertes » sont réinvesties dans des énergies non polluantes et un environnement plus agréable et moins nocif ? hein ? des réponses là-dessus ? Mais rien, sinon le gouvernement droit dans ses bottes et sûr-certain de ses bons choix, aucun problème, comme monsieur Juppé en son temps.

Reste que les Français découvrent, ravis – je blague, là… – que les bonnes vieilles recettes syndicales et détestables sont toujours à l’honneur avec ces nouveaux types de  révoltes : on bloque et on emmerde les Français, et on les coince, et on les prive, et on les punit d’être nombreux à trouver ce mouvement fondé et novateur… bref c’est l’amour vache. Mais « c’est pour la bonne cause« , ils vous l’expliqueront sûrement en vous pourrissant la vie.

Tibert

One thought on “Nouveau « casting » pour vieux procédés”

  1. Mouais, bien sûr. En outre, face à un gouvernement délibérément sourdingue dans ses bottes, pas sûr que ce soit le(s) moyen(s) le(s) plus efficace(s). Moi, je serais plutôt pour des trucs qui vont droit au cœur (le porte-monnaie, en l’occurrence…) : imaginez quelques 2.000.000 de cons-tribuables décidant tout à coup et de concert de ne plus payer leur tiers provisionnel ? Z’imaginez la pagaille à Bercy ? Trouver et mobiliser deux millions d’huissiers ??? je vous dis pas l’exploit ! au moins leur pub sur TArte (aux huissiers) servirait à quet’chose !
    Au fait cher Tibuche, vous dénoncez – non sans un certain bon sens – un mode d’action assez démodé et qui a déjà largement fait preuve de son inefficacité, certes… Mais y’en a un autre sur lequel vous rester muet : les « réseaux sociaux ». Ça c’est nouveau, et apparemment ça marche pas trop mal ; y’a qu’à voir les innombrables pétitions et le pourcentage non négligeable de celles qui aboutissent. Et puis, on peut protester sans risquer de se faire ratatiner sur le macadam par un mobiliste furasque au volant d’un superbe coupé Pigeault de l’année qui se trouve emmerdé par tous ces pauvres cons (dont moi) qu’ont pas les moyens de renoncer à leur Clio-troisième âge qu’elle carbure au mazout, brut ou presque…(*)
    Mouaiff. Bon, y’a des inconvénients aussi, bien sûr. Mais on peut en parler plus tard. En attendant, allez donc faire un tour sur « L'Appel – Nous Voulons des Coquelicots », ça vous donnera peut-être des idées. Des coquelicots, y’en a encore ici – bien que de moins en moins ! – mais ce sont les oiseaux qui douillent : y’a 15 ans, y’avait des chardonnerets par wagons entiers juss’ devant ma porte. Ça fait au moins 5 ans que l’en ai plus vu la queue d’un. Quant aux champs de céréales, je me souviens que dans les années 50, ils étaient émaillés de coquelicots, de bleuets** et de marguerites ; de quoi s’offrir à bon compte de superbes bouquets façon « 14 juillet ». Aujourd’hui, ce sont d’immenses paillassons vert-épinard avec des épis tous identiques rangés droits comme à la parade (une autre forme de 14 juillet : « J’veux voir d’une tête » !!) avec par-ci par-là des touffes plus ou moins denses d’une belle saloperie, très toxique mais dont apparemment rien ne vient à bout : le datura.
    Autre temps, autres pestes.

    (*) Aaahhlàlà, caisse on va devenir maintenant que les japs’s nous ont kidnappé notre super-dirlo de NiRinault-Nyssan ? Certes, y truandait à tours de bras- Nooooonnn ??? – , mais au fond, il n’était nippon ni plus mauvais qu’un autre… J’en suis toujours à me demander pourquoi, avant d’embaucher ces « grands patrons », on ne fait pas appel à un physiognomoniste diplômé ? Pass’ que çui-là, toutes les photos de lui que j’ai vues, la légende en dessous ç’aurait pu être « Plus rapace que moi, tu meurs ! »
    (**) Le bleuet, ç’a été le premier à capituler, y’a déjà fort longtemps : éradiqué complètement. Où est-il le temps où ma mère-grand soignait mes conjonctivites allergiques de gamin à moitié sauvage avec une décoction d’inflorescences de bleuets séchées qu’on allait cueillir nous-mêmes en pleins champs ?

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