Rosbif veggie

Le Firagot nous régalait  hier ( et sans viande !) d’une rafale d’anglicismes tous plus irremplaçables les uns que les autres…

Légende de la photo : « L’association végétarienne de France a baptisé « Veggie Town » une zone des IXème et Xème arrondissements qui concentre des adresses véganes, végétariennes ou végé-friendly. Le street artiste Invader a pris possession des murs. »

Voilà donc Végétaré-Village envahi, invadé par le verbe anglomane et par le bien nommé Envahisseur, l’artist de rue ( artist : sans e final car 100 % grand-breton)… : on l’a donc nommé « Veggie Town » en pur rosbif, ce quarter, ce coin trendy, branchouille – sans ceintures de cuir ni pulls en laine, mohair, alpaga, cachemire etc… selon la Règle de l’Ordre Véganne. Envahisseur l’ invader (l’envahisseur, donc) a envahi, pris possession des murs, marqué de son empreinte, de sa papatte et de sa papalette les walls, donc, et peinturé tout partout. Tremblez bouffeurs de barbaque ! infâmes meat-friendly, rasez les murs, donc, et sans spoiler les paintings de l’Invader : vos jours sont comptés à Veggie Town (en fond sonore : musique genre Dimitri Tiomkin dans « Règlements de comptes à OK Corral« , mais sans bovins).

On l’avait prédit à l’avance (sic) : le XXI ème siècle sera religieux : ma foie 😉  c’est bien vrai ça !

Tibert

PS – dans la veine du pléonasmique « prédire à l’avance », j’ai trouvé cette délicieuse pub dans le même Firagot : « PFG  – Pourquoi financer ses obsèques à l’avance ? « . Tiens donc… pourquoi, en effet ? voyons voir, voyons voir…

2 thoughts on “Rosbif veggie”

  1. … Z’avez pas la sensation de faire un peu de pariso-parisianisme, lààààà, Tibuche ???
    Franchement, ici, au sein-même de la capitale européenne du foie-gras, le végétalo-végétarisme, on s’en taaaaaaaaape que vous croiriez jamais ! Et ce malgré tous les biaux légumes bios que propose le marché du mercredi : les ‘égumes bios de naguère, c’étaient les radis et les patates que ma mère-grand cultivait elle-même avec amour dans le potager derrière la maison… et je vous dis pas ce avec quoi ils étaient fumés ! C’est pas les bobos du XIII ème qu’ont inventé le recyclage, je peux vous l’assurer ; suffisait juste d’être en vadrouille un peu loin au large le jour où mon grand-Dab épandait « les matières » repêchées dans la fosse avec une vieille casserole ficelée au bout d’un manche de pioche parce que sinon, on en ramassait plus avec ses narines qu’avec une pelle !
    Je crois surtout qu’une foi (hum) de plus, c’est surtout « Sainte Oseille, priez pour nous » ç’t’histoire de ghetto-à-zégumes et de mosaïques décollées à Paname !
    Pour le reste, j’ai comme des remembrances* du filet de bœuf du dimanche, rôti au four de la cuisinière à bois de ma grand-mère (entre Creil et Beauvais…) dans les années 50 je ne vous dis que ça ! À cette heureuse époque (on sortait encore à peine des privations de la guerre), ça n’avait rien du sacrilège mais vingt-Dieux, qu’c’était bon ! et le filet « paré », fallait le réserver discrètement au moins une semaine avant chez Aloïs, le copain boucher de mon grand-père (y z’avaient fait Les Éparges ensemble : ça crée des liens), sinon tintin : on n’était pas les seuls demandeurs !
    Je vais même vous faire une confidence : pour nous faire rentrer de la messe d’onze heures sans traîner, nous les mômes à peine décagénaires, c’était le truc imparable ! Mac-Do, ses chaussettes à rayures rouges, sa bouffe pour débiles-des-papilles et ses bidules en plastique en prime pour faire passer auraient fait un fiasco de première, garanti sur facture ! Fallait pas nous prendre pour des canards sauvages, non mais des fois !
    Bises !
    T.O.
    (*) Ben non, c’est pas un anglicisme de plus, c’est juste un vieux mot français que les pingouins nous ont chipé…

    1. Merci pour cette appétissante ode au rôti paré, et foin des végânes de tout poil (sauf de poil animal). Ceci dit (ici un jeu de mots…) à propos de rémembrances, eh oui c’est un mot de par cheux nous : confer « Les rémembrances du vieil idiot » de l’homme aux semelles de vent :

      « Pardon, mon père!
      Jeune, aux foires de campagne,
      Je cherchais, non le tir banal où tout coup gagne,
      Mais l’endroit plein de cris où les ânes, le flanc
      Fatigué, déployaient ce long tube sanglant
      Que je ne comprends pas encore!…
      Et puis ma mère,
      Dont la chemise avait une senteur amère… » etc etc

      … mais ceci nous éloigne de la détresse des rondelles de kiwi ceinturant une purée de panais sauce yuzu ! miam…

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