Deux milliards d’amis

Je ne vais pas vous causer des élections sénatoriales à venir, ce serait trop triste : ce sont 170 sinécures à pourvoir, aux petits oignons et pour neuf années peinardes, cantine de luxe, trésor de guerre, cadre grandiose et boulot à peu près totalement inutile, vu que le Sénat peut flûter – quand il s’en donne la peine – ça ne change rien au cours des choses, il y a toujours les moyens de passer outre.

Ce seront 160.000 « grands électeurs » qui vont les désigner, ces bouches à peu près inutiles à bichonner et chouchouter de nos deniers. Des élus électeurs, élus des mairies, des conseils généraux et tutti quanti. Gageons que ce ne sera pas copinages et renvois d’ascenseurs – non, je blague, là…

Ce qui est rigolo tout de même, c’est que c’est un record de candidatures cette année pour ces 170 postes à renouveler (la moitié du Sénat) : 1.971 candidats ! eh oui, que voulez-vous, les élections des députés au printemps ont laissé sur le sable nombre d’insubmersibles figures du paysage politicien, Cécile et Najat et d’autres encore ; il faut bien qu’ils croûtent (*), ces braves gens, qu’ils dépassent cet échec, et ma foi il vaut mieux faire sénateur que dame-pipi aux Galeries-Farfouillettes. Il m’intéresserait d’ailleurs de voir qui parmi les illustres ténors et divas recalés de l’Assemblée Nationale tente de se trouver un abri au Sénat, mais bernique, ces infos ne se trouvent pas comme ça.

Voilà… not’ Président avait semblait-t-il la louable intention de rétrécir drastiquement cette très coûteuse enflure d’institution, mais on dirait qu’il a du mou dans la voilure… alors ce sera pour les Calendes Grecques, la refonte salutaire de nos Chambres de Représentation. Peut-être vivrai-je assez vieux pour voir ça ; tel Simeon entonnant son cantique, ces mots me viendront alors aux lèvres, tremblant d’émotion et de bonheur citoyen  : « nunc dimittis…« , maintenant je puis partir en paix !

Tibert

(*) Tout de même il leur reste quelques menus « avantages acquis »; tenez lisez ça, c’est rassurant pour beaucoup d’entre eux.

PS – ah oui, au fait, le titre ? deux milliards d’amis ? eh zut, je voulais vous causer de Fesse-Bouc et de son charismatique PDG ; dans ma fougue je me suis laissé entraîner ailleurs. Faites excuse… une autre fois, d’accord ?

One thought on “Deux milliards d’amis”

  1. … Mouais. La vérité vraie, c’est que z’êtes jaloux, Tibert, moi je dis.
    Je vous rappelle toutefois une chose : De Gaulle avait déjà voulu se (nous) débarrasser du sénat en 69… En fait, c’est lui qui a giclé ! Alors, ne sous-estimez pas la puissance de cette assemblée d’amortis lourdingues et sujets à la somnolence post-prandiale ! Dans le coin de France où je crèche – quand j’y suis… -, c’est la famille des Montesquiou qui occupe le poste depuis les profondeurs de l’Histoire (… avec une grande hache majuscule… ils étaient déjà là aux croisades avec St Louis, ce corniaud fanatique qui a inventé « la rouelle »*…) ; le dernier d’entre eux (Amaury de M…) n’est pas « parti sur les flots » comme dans le poème de Jean Richepin, mais c’est fait bel et bien virer de la place suite aux tombereaux de casseroles (connues ou pas) qu’il se trimballait. Ben vous me croirez si vous voulez, mais y’a plein de bonnes gens, plein de braves gens qui le regrettent un peu partout dans le Gers : cocus et contents.
    Alors…

    * Rien à voir avec le rôti de porc ; la « rouelle », c’est la sinistre étoile jaune qu’Hitler et le Gvt de Vichy ont contraint tous les juifs à porter. C’est St Louis qui l’a inventée, pas tonton Adolf, qu’a simplement repris l’idée comme il a repris l’idée de camps de concentration d’une initiative de la Révolution Française à propos des monarchistes bretons et vendéens. Faut pas croire, Hitler n’était pas du tout un illettré : il lisait beaucoup. Mais pas que Bécassine chez les Soviets, hélas..!

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