Rien sauf Marcel

Aujourd’hui ? rien, je fais la pause. Je pose le stylo du dactylographe pour faire la pause, vous suivez ?  je le pose même pas, je l’empoigne pas ! j’en ai marre et je déprime, de voir où les scandales, ou pseudo-scandales, goupillés et opportunément brandis (dégoupillés, en fait) au bon moment nous ont menés : le désarroi, et un boulevard pour la Marine. Bravo les gars.

Non, zut, je me mets en roue libre aujourd’hui, je reste à zoner en pyjama. Allez bon, je vais juste vous dire un truc, histoire de pas rester sur ce vieux paradoxe usé, « j’écris rien »… tout en l’écrivant. Rien, sauf Marcel, donc. Oui, pourquoi la tempête qui balaye le Sud aujourd’hui se nomme-t-elle – ou plutôt pourquoi l’a-t-on nommée, elle demandait rien, elle – Marcel ? parce que des prénoms obsolètes et totalement ringards, ça ne manque pas, depuis Roger, Yacinthe, Désiré, jusqu’à Amédée, Prosper et Raymond… (ah non Raymond c’est réservé au monsieur qui vit avec la chanteuse, là, Carla Bruni… « Mon Raymond« ). Bon, on évite Raymond. Je disais donc… ah oui : « Marcel est rentré sur le territoire gnagnagna » nous annonce ce matin Météo-France, comme si Marcel y était auparavant entré une première fois… c’est grave des erreurs comme ça. Où ça il est déjà venu ici, Marcel ? hein ? ils auraient pu écrire « Marcel a pénétré sur le territoire« , ça leur aurait forcément évité « repénétré« , ils savent compter, tout de même. Sans aller jusqu’à « Marcel a pénétré le territoire« , ça franchement non.

Bon, on va pas passer la journée là-dessus… allez, faut se secouer, résister à la mornitude. Je vais m’habiller et aller faire un tour, maintenant que la tempête a molli. Le temps d’enfiler mon marcel.

Tibert

 

 

2 thoughts on “Rien sauf Marcel”

  1. Bon. Au risque de me faire reprocher un sexisme à rebours, tout ça me remet en mémoire une chanson de Bobby Lapointe, – hélas trop tôt enlevé à notre affection -, où il s’adressait à une certaine MarceLLE ; au féminin, pour le coup…
    Un extrait, pour les p’tits d’jeun’s qui connaîtraient pas (autre chose que le « rap » des banlieues…) :

    Pourquoi cet œil noir, Marcelle ?

    J’ai pourtant fait la vaisselle…
    N’aimerais-tu pas ta sœur ?
    N’as-tu pas de cœur ?
    Marcelle,
    J’ai fait la vaisselle,
    J’ai descendu la poubelle,
    Marcelle,
    J’ai mis du sel’-e
    Aux vermicelles
    Quoi, tu aimes mieux les nouilles au beurre ?
    Moi je préfère ta sœur…
    Poum ! Poum !

    Quand je vois l’insipidité – ou plutôt le paupérisme ! – de toute vie culturelle ? artistique ? d’aujourd’hui, uniquement fondée sur un nombrilisme exacerbé (et quand je parle de « culture », j’y inclus bien entendu la littérature ; n’insistez pas, je ne citerai pas de nom tant le choix y est large dans la nullité et la médiocrité satisfaite d’elle-même…) ou un rabâchage audio-visuel tout aussi auto-satisfait à base de « … moi-je… », de « en fait… » et de phrases flinguées en plein vol ou guillotinées par un « voilà ! » final qui met un terme abrupt à toute envie de discuter, je me prends à regretter non seulement notre cher Bobby, mais aussi les loufoqueries absurdissimes d’un Francis Blanche et de son compère Pierre Dac… ou, plus près de nous, d’un Jean Yann !
    Hélas, qui reprendra le flambeau du délire absolu étouffé dans l’insipide ratatouille du « politiquement correct » ??? (Elle est pas belle celle-là ? Ouf, du coup, faut que j’aille me reposer maintenant.)
    Et « Hop’ là Geiss ! » comme on disait jadis au « Barablie » à Strasbourg… (mais le dit-on encore ? Et le Barablie*, il survit toujours ?)

    * Le « Barablie », c’était le cabaret – essentiellement en dialecte (?) – de Germain Müller dans les années 70/80. Avec un peu de chance, outre ma compagne qui y faisait ses débuts dans le monde, vous pouviez y croiser certaines célébrités de l’époque, comme Pierre Pfimlin, à l’époque maire de Strasbourg, ou encore Pierre Messmer, maire de Phalsbourg quant à lui et conjointement ministre de la Défonce Pardon : de la Défense ! (Il m’est arrivé de les voir l’un et l’autre dans un état d’imprégnation proche du coma alcoolique… Mais chuuuutt !)
    Ahlàlà, c’est loin tout ça !

    1. Je vois que vous faites dans le rétro et la nostalgie ; il y a peut-être de quoi, au fait. Comme on dit en Suisse : « Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, on a bien raison de penser ce qu’on pense ! « . Vive donc Marcelle et Boby Lapointe : eh oui, j’ignore pourquoi, mais c’est Boby, pas Bobby. Pourtant c’est Robert…

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