Vous auriez pas un strapontin pour moi ?

On va voir des recasages, et on n’a pas fini d’en voir.

Tenez, madame Royal, 63 ans, qui, sortie du Poitou vécut une période un peu flottante et désoeuvrée avant de se retrouver un bon job au gouvernement dans l’écologie ( il faut dire qu’elle y avait des  relations)…  que va t-elle devenir dans six mois ? pauvre  femme, 63 balais c’est encore jeune, encore deux ans à tirer avant de faire valoir ses droits à la canne à pêche et à la peinture sur soie. Eh bien on lui cherche activement un boulot-point de chute autre que d’ouvrir la porte d’un bureau de poste en tendant la main en forme de cuillère. L’ONU, ça irait ? c’est assez classieux ? ouais… à la rigueur… plus tard, d’ici une douzaine d’années et si la gauche revient aux affaires, il lui sera possible de briguer l’Institut du Monde Arabe (actuellement on peut y chercher Jack Lang,  77 printemps ; quant à l’y trouver…), puis encore plus tard le Conseil Constitutionnel (Lionel Jospin, toujours « disponible » à 79 balais). La politique ça conserve ! et comme les sardines en boîte, c’est encore meilleur à oublier au fond d’un placard.

Madame Touraine, Marisol, celle qui a gommé le trou de la Sécu – si si, c’est elle qui le dit – sauf qu’il n’y a plus grand-chose qui soit remboursé, madame Touraine veut recaser potablement un des ses collaborateurs, en fait un des conseillers de son cabinet : jeune et brillant, le nommé Frédéric Varnier. Mais zut alors, ça choque les us et coutumes de la profession : en principe, traditionnellement, le sous-directeur de l’Institut Gustave-Roussy (il s’agit de cette boîte et de ce poste, un truc quand même assez classieux pour un ex-inspecteur des Finances et futur-ex-conseiller de la Ministre de la Santé) devrait être désigné ou du moins validé, accepté par son supérieur hiérarchique (*).  Meuuuh non, la ministre n’a que faire de ces contingences mesquines, et donc elle veut coller son poulain là où ça lui va, et tant pis pour ceux qui ne sont pas contents.

Mes amis, on n’a donc pas fini d’ici mai 2017 de voir des types bien sapés sortir des ministères pour frapper à des portes que Popaul-Emploi ne sait pas ouvrir – dont il ignore même l’existence, d’ailleurs, puisqu’au besoin on sait en haut lieu créer des structures ex nihilo pour y loger des gus suffisamment bien pistonnés. C’est choquant ? eh oui c’est choquant, mais restons lucides et impartiaux, admettons que Droite et Gauche pratiquent ce sport de bidouillage-recasage de leurs ouailles avec une ardeur égale : l’exemplarité des moeurs de la classe politique peut attendre.

Tibert

(*) Moi, personnellement, que le choix du sous-chef soit agréé par le chef, ça me semblerait assez normal, mais bon, va savoir…

2 thoughts on “Vous auriez pas un strapontin pour moi ?”

  1. Ce que vous soulignez ci-dessus est tout à fait dans la droite ligne de ce contre quoi je m’insurgeais dans mon dernier commentaire – encore en attente d’agrément du chef ! – pour le sujet précédent… Le problème majeur de la France, c’est que sa classe politique – toutes options confondues – est usée jusqu’à l’éculé mais se cramponne aux bons postes comme un morpion à son poil ! Dois-je vous rappeler – ça ne date pas d’hier… – que ce qui a fait « tomber » de Gaulle en 69 était déjà essentiellement d’avoir lié, dans son référendum, la question de la « régionalisation » et la suppression du Sénat… au point qu’à l’époque certains se sont demandé si, l’échec étant largement prévisible, de Gaulle, fatigué, n’avait pas manoeuvré de la sorte pour pouvoir « sortir par le haut » d’une responsabilité suprême dont il était las.
    On vient encore de voir à quel niveau flottait la conscience politique de tous ces vieux croûtons chez nos cousins italiens, où, en plus, on est sénateur à vie !!! On devrait proposer ce genre d’ineptie aux sénateurs de chez nous : je vous fiche mon billet que ça passerait comme une lettre à la poste (du moins, la poste de jadis, quand une lettre postée à minuit à Roubaix était à destination à Nice le lendemain matin à 6h…)
    Allez : @ + !

  2. … Tiens, y’a tout de même une justice : Cahuzac vient de morfler de trois ans de prison ferme… pour s’être payé ostensiblement notre gueule – et celle de ses distingués confrères du parlement… – à propos de ses fonds en Suisse. Sa femme et ses n’tits copains en ont eu pour leur grade aussi, et même sa banque en Suisse !
    C’est pas bien de se réjouir du malheur des gens, mais là, j’ai de la peine à réprimer un « Yooooouuuupppeeeee !!!! » de satisfaction. Et vous savez quoi ? je vais m’empresser de lui envoyer une belle bwâte de chocolats suisses à sa Santé. Et quand il sortira dans trois ans, je lui suggère de lâcher le bistouri pour la blanchisserie.
    Bon, OK : je suis infâme. Mais une fois de temps en temps, ça fait un biiiiieeeennnnn !!!

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