A côté de leurs pompes

J’ai pas trop envie ce matin tôt de me casser le baigneur à composer un billet salé, tenez… une diatribe sur les effectifs innombrables et inutiles  de nos élus, soit  577 députés et 348 sénateurs, donc 925 parlementaires qui votent en gros comme 6 ou 7, ce qui nous ferait de très grosses économies.

J’ai pas envie non plus de gloser sur l’indispensable rôle que joue mon blog dans le paysage médiatique de ce pays, mais c’est pas l’envie qui m’en manque, et très modestement, si je puis me permettre, juste une anecdote… au Monde, ils on lu mon blog : nom de Dieu il a raison ! quelle bourde !  et ils ont tout de suite rectifié le coup de la banquise qui fond : maintenant elle fond plus en trois minutes, ça rassure.  Ils ont mis le titre comme je le suggérais affectueusement.

Mais baste, je veux z’ici vous souligner deux faits juteux relatés ce matin dans la presse nationale ou presque :

  • Le Figaro : Les flics du 3-0, le Gard quoi, voient une bagnole au comportement quelque peu zarbi… ils l’arrêtent, c’est une conductrice âgée… « papiers siou plaît !  » etc… la nana, 72 piges sur lesdits papiers, a les pupilles dilatées, vous voyez le topo ? allez hop, contrôle salivaire… cannabis… cannabis ? affirmatif chef ! cannabis !

Le Figaro vous sort ça, c’est tout comme si la Tour Eiffel avait été se baigner dans la Seine ! Une nana – elle avait 24 ans en mai 68 – qui fume du cannabis, à son âge ! où va-t-on ! Pauvre France, et toutes ces sortes de choses.

  • Le Parigot-aujourdhui-en-France : un toubib, un pneumologue, Philippe Even, 84 balais, retraité depuis 16 ans, et qui  ne figure plus au tableau de l’Ordre des Toubibs, crache dans le potage à Diafoirus et sort un brûlot contre les « Putains académiques » (il parle de ses confrères…). Allez hop, les pontes médicaux mis en cause vont pas laisser passer ça comme ça, on va te le soigner ce mouton noir, et donc réunion de la Chambre Disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Toubibs – il paraît que ça existe, la Chambre etc etc… – qui décide logiquement de le saquer, le mouton noir. Et ils l’ont salement, durement  assaisonné ! Savez ce qu’ils lui ont mis ? « Radiation de l’Ordre des médecins » ! Moi je vous le dis, il va pas s’en remettre.

Tibert

4 thoughts on “A côté de leurs pompes”

  1. … Dois-je vous rappeler, cher Tibert (il me semble l’avoir déjà fait dans vos colonnes ici-même) que lorsque de Gaulle a proposé la suppression du Sénat (en 69 et pour à peu de choses près les mêmes raisons que vous soulevez dans votre billet…), il s’est fait allègrement virer ?
    Vous ne vivez pas comme moi dans nos chères (à tous les sens du terme…) campagnes, où Môssieur le Sénateur est l’ornement indispensable de tous les banquets de chasse et autres festivités de comice agricole. Utilité ? aucune, sauf à bavarder gibier et filer promesses et passe-droit aux n’tits copains. En plus, il n’y a pas si longtemps, il était souvent maire en même temps : je vous dis pas les réseaux ! C’est de la politique façon « IIIème » République, enracinée depuis des générations (le nôtre, de sénateur, avait déjà sa famille en place… sous l’ancien régime ! Je ne citerai pas de nom, mais relisez Cyrano de Bergerac : ils y sont !)
    Bon courage à celui qui voudra faire sérieusement le ménage de toutes ces vieilleries !!!
    T.O.

  2. … En me relisant, je suis saisi d’un doute : « Comices agricoles », c’est toujours au pluriel, comme les grandes orgues, nâân ???

    1. Eh non, le singulier masculin fonctionne très bien. Et ça reste masculin au pluriel, contrairement à l’orgue, ce mutant de genre. Un comice, de passionnants comices (forcément agricoles; what else ?). Voir « Madame Bovary », évidemment, mais pas que.
      Ceci étang (car il y en a mare), le Sénat devra se réformer à fond, maigrir sévèrement – moins d’une petite centaine, ça suffira largement – ou disparaître, pourquoi pas ? et puis respecter le non-cumul des mandats, adios sans regret le sénateur-maire, revoir son processus électif (9 ans !! et quoi encore ?), réduire drastiquement itou son train de vie insolent et provocateur : ce n’est pas moi seul qui l’affirme, c’est une exigence forte de la démocratie, exigence qui se fera clairement entendre, j’en suis persuadé. Assez de ces ruineuses – ruineuses pour nous, eux sont contents… – sinécures de vieux qui se cramponnent à leur hochet et leur cantine de luxe.

  3. … Ceci étang (car il y en a mare)…
    J’espère bien qu’après une comme ça, le pourpre de la vergogne s’étalera sur vos pommettes jusqu’au Jugement Dernier, et même après !
    Remarquez que, comme disait Baïf (1576) : « Bonne honte sort de danger  »
    Comme quoi…

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