Deux femmes puissantes

Ségolène « bravitude » Royal, encore ministre de l’Ecologie pour quelque mois, apporte de l’eau au moulin de madame Hidalgo, olé ! Madame Hidalgo s’asseoit sur les éprouvants problèmes de circulation qu’elle provoque, rendant les voies sur berges parisiennes au silence, aux pigeons et à quelques rares promeneurs en cette saison hivernale ; madame Hidalgo veut une vignette de pureté écologique pour les bagnoles circulant sur son territoire, nostalgique qu’elle est du bon vieux temps des vignettes-Ramadier qui constellaient nos pare-brises. Et madame Royal, itou, veut supprimer les moteurs Diésel.

Allez hop, à la casse, interdisons les bagnoles Diesel dans toutes les villes de France, et pas qu’à Paris (*), propose-t-elle. Judicieuse initiative ! comme disait César – pas Jules, l’autre, celui du Bar de la Marine (pas « Marine », non, l’autre, celle à voiles) – « si tout le monde devenait borgne, ce serait la ruine des fabricants de lunettes ! « . Reste simplement aux 70 %  d’automobilistes français qui  roulent au Diesel – notamment parce qu’ « on » (**) les a fortement incités à le faire – à se précipiter pour aller faire la queue chez leur concessionnaire préféré, le chéquier à  la main. Simple, non ? c’est ça qui est chouette, avec madame Ségolène, les choses sont simples. On la regrettera.

Tibert

(*) Pas qu’à Paris, Noël à minuit !

(**) Je l’ai déjà signalé dans un précédent billet, « on » est un pauvre irresponsable, pardonnons-lui.

2 thoughts on “Deux femmes puissantes”

  1. Bon. J’ai été pendant une petite dizaine d’année l’heureux propriétaire d’une Vlovlo (pas de nom de marque !) diesel suréquipée en matière de pollution (des machins catalytiques, des filtres anti-particules fines, un turbo et je sais pas quoizencore…) ; au contrôle technique, il paraît qu’elle émettait moins d’agents polluants qu’un modèle français à essence fort en vogue à l’époque… parole de garagiss’ !
    Donc, on peut faire le nécessaire pour. Mais ça coûte : si l’Etat, toujours à l’affût de la pompe à fric, ne ponctionnait pas 85% (au bas mot…) du prix du litron de carburant, l’amortissement permettrait de payer la bagnole neuve un peu plus cher pour qu’elle soit vraiment propre. Ce qui n’est qu’un aspect du problème toutefois ; je rigole (jaune) chaque fois que j’entends dire monzémerveilles des voitures zélectriques : tant qu’elles ne fonctionneront pas en se rechargeant d’elles-mêmes paisiblement sur les parkings ensoleillés, y’aura toujours un n’tit tas de crottin zatomique qu’elles laisseront partout où elles passent*. Or, ça c’est nettement plus difficile à déterger que les taches de gazouèèle ou la suie superfine, M’âme Denis… Et je ne vous parle pas du plomb et autres délicieusetés des batteries !
    Bon, en attendant, je suis bien content de Mam’zelle Clio, qui roule très économiquement à l’huile lourde et que j’évite d’emmener en pleine ville : C’est souvent mal fréquenté, ces bas-fonds. Et quand je vois passer, au loin sur la voie rapide flamberge fuligineuse au vent, l’un des ces poids-lourds de 15m de long qui polluent autant en cent kilomètres que Mam’zelle Clio en une année de roulage, je soupire…** Qui plus est, on dépense en outre plein de sous pour instituer un « ferroutage » qui est une véritable aberration techniquement parlant, où l’on voit les chauffeurs de camion voyager doigts-de-pieds en éventail hors de leur monstrueux outil de travail, lequel se déplace… à l’arrêt sur un autre truc qui roule à sa place !!! Y’avait le SERNAM, dans le temps, non ? Ca marchait pas bien ?
    On vit une époque merveilleuse (je l’ai pas déjà dit, ça ?)

    * C’est une image, bien entendu. Depuis le coup des harengs fermentés, je deviens méfiant…

    * *Encore ne vous dis-je rien des jets ! sont trop haut. Mais j’exagère : dans la réalité, ce sont eux qui consomment en une heure de vol autant de pétrole que ma n’tite Clio en une année de route… Bonjour les particules fines, le CO², le graphite et toute cette sorte de choses ; sans parler des blocs d’urine congelée qu’on se prend sur le gueule (si-si : ça arrive !) !! Encore ne dis-je rien du bruit, même à 12.000 m d’altitude : ici, il y en a en permanence entre 6 et 8 simultanément au dessus de nos têtes ; des fois à la queue-leu-leu, de sorte qu’ils émettent une sorte de faux-bourdon continu – on ne connaît plus le vrai silence de la campagne… – et que le soir, le ciel est couvert rien que du fait des traînées de vapeur tissées serré !
    C’est pas Diogène qui réclamait « Ôte-toi de mon soleil ! » ?

    1. (Diogène carburait-il au diesel ? là est la question). Eh oui on touche ici une aberration de nos chers (chers = coûteux) édiles, qui cherchent les bonnes grâces des écolos + l’ébahissement de leurs ouailles + une image de qui en ont dans le ciboulot, voire plus bas. Et ça donne des initiatives « pschiiiit » dans tous les sens et sans cohérence. Ma Sburaru diesel avec super filtre à particules intelligent a doublement et connement droit aux foudres des ayatollahs du gasoil… comprenne qui pourra.

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