Où erre-je ? où cours-je ?

Un député de la Gauche-gauche compare Normal-1er au chef d’orchestre du Titanic… (*) battant consciencieusement la mesure (« Plus près de Toi, Mon Dieu…« ) pendant que ça sombre. Pas faux… Personnellement j’évoquerais plutôt ces choeurs d’opéra façon Georges Bizet s’époumonant  de pied ferme, sans avancer d’un poil (normal, y a pas beaucoup d’espace pour manoeuvrer) : « marchons, marchons« . Eh oui, marchons, allons-y, mais où ?

Les Européens, les Allemands, pressent François d’engager hardiment des réformes fissa fissa.

La Gauche-gauche presse François d’engager fissa fissa des réformes hardies.

La Droite moque François, les deux pieds dans le béton, incapable d’engager des réformes.

Mais heureusement, le PS, imperturbable, droit dans ses boots, nous promet comme d’hab’ des lendemains qui chantent. Tenez, le Premier Ministre, en 2012, nous annonçait l’embellie « à l’horizon 2013« . L’horizon ? c’est « une ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure qu’on avance« . Récession, baisse du pouvoir d’achat : tout baigne – façon Titanic.

Et moi aussi je le presse, François : alors, ces réformes urgentes et hardies, ça vient ?

Eh oui, mais lesquelles ? ah zut, comment savoir ? c’est pas les mêmes réformes dont ils causent à gauche et à droite… c’est difficile, vous comprenez… sur quel bouton appuyer ?

Les fonctionnaires ? le Droit du Travail à 2 vitesses ? les « avantages acquis » ? la Prime de Chauffage du Sénat et la retraite à 55 balais de la RATP ? aïe ! souvenez-vous de Juppé en 95.

Les 35 heures ? aïe ! le PS va me gronder, c’est sacré, c’est siglé Martine.

Les impôts ? aïe ! c’est plus possible, on est au taquet (quoique…). Ou alors des taxes ? ah oui, tiens, c’est une idée.

La compétitivité ? je l’invoque, je l’invoque régulièrement. Les surdoués de Bercy ont même trouvé une nouvelle usine à gaz  : le « Crédit d’impôt compétitivité » pour inciter les chefs d’entreprises à refaire des maths et décourager leurs initiatives ; c’est vrai que c’est vachement complexe.

L’invraisemblable imbroglio de nos lois, normes et règlements ? c’est trop compliqué à revoir. Mais j’ai nommé une commission, si ça fait pas de bien ça peut pas faire de mal.

Les structures obsolètes, ruineuses, enflées et ubuesques de l’Administration françouaise et de ses élus ? vous voulez ma mort ? c’est eux qui m’ont élu.

Les lobbies des taxis, des pontes de la médecine, des céréaliers, des labos, des… vous rigolez ou quoi ? autant vouloir déplacer une montagne avec une pelle à gâteau.

Bon, poussez pas, on y va, on y va.

Tibert « où ça ? où ça ? »

(*) Remarquez, il prend du galon : il y a 18 mois il était capitaine de pédalo.

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