Gardarem lou terres agricoles, suite

Ayant lu ce matin un entrefilet sur une action plus ou moins anar-contestataire, où le néologisme « Ayrault-porc » était utilisé, je crois opportun de rappeler que « aéroport » (aréoport, disions-nous quand nous étions petits, et papa nous reprenait, « aréoport comme a raie des fesses« ), que « aéroport » prend un « t » à la fin, comme le port-salut, le port de tête et le port-tavion.

« Ayrault-port » est le terme correct, déposé au pavillon de Breteuil à Sèvres : dérision sur le projet bétonnesque de chez Vinci (Vinci, comme d’hab’, et en plus ils vont faire aussi les aires de stationnement, payantes, vous pensez bien !) et aéro-pharaonique soutenu à bout de bras par l’ex-maire de Nantes, qui n’en peut plus de voir survoler SA ville, passer les avions en approche d’atterrissage au dessus de la Petite-Hollande (si si, authentique, la Petite-Hollande, célèbre esplanade nantaise en centre-ville)  les jours de vent dominant sud-ouest – les autres jours, ce sont les canards sauvages de la réserve ornithologique (*) du lac de Grandlieu qui regardent par en dessous sortir les trains d’atterrissage.

Mais Ayrault-port est toujours aussi inutile, ruineux et absurde : feraient mieux de promouvoir massivement les infrastructures de visio-conférence, la fibre optique, l’internet à très haut débit ; car les hommes d’affaires et les cadres baladeurs en ont ras le bol de passer leur vie dans des halls d’aéroports, ces « non-lieux » où Madrid ressemble à s’y méprendre à Kuala-Lumpur, où le sandwich culmine à 6 euros 50 et le petit noir à 3, où la voix-off de la Grande Superviseuse  Sécuritaire vous enjoint inlassablement de « not to leave your luggage unattented« . Ils en ont ras la casquette de contempler le bout de leurs godasses en attendant qu’on les convoque « passengers for flight gnagnagna… gate number fortytwo« . C’est pas une vie.

L’aéroport de Nantes ? il existe, je l’ai même rencontré. Certes, il est d’abord un peu Bougon, mais il a un bon fond. Laissons les landes à Notre-Dame-Des-Landes, elle l’a bien mérité. Et tant pis pour Vinci, ils trouveront bien à bétonner ailleurs, je leur fais confiance.

Tibert

(*) Non non, y a pas d’y-grec, j’ai vérifié.

3 thoughts on “Gardarem lou terres agricoles, suite”

  1. C’était « l’aréoport »comme « la raie (des fesses) ». On s’en souvient encore ! Keringante

  2. Superbe. Je ne connaissais pas cela, maintenant je serais moins bete en allant me coucher ce soir.

  3. Et bien je peux dire que tu dois être d’une débilité profonde. Encore quelqu’un qui a tout compris à la vie. Tu as suivie les cours de biologie au collèges ?

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